Bonjour Pauline PX
pauline.px a écrit : ↑06 nov.20, 23:19
Ne doit-on pas explorer l'idée que le principe de non-contradiction serait à la fois démontrable et à la fois indémontrable ?
Selon le professeur François Besset il ne l'est pas mais pour plus de précision je propose cette lecture (écrite cette nuit)
et qui répond plus précisément sur ce sujet
Dans ce texte se trouve la réponse (selon le professeur Besset) à ta question qui entre dans le cadre plus général de l'affirmation suivante mais non complètement commentée (je n'ai pas eut le temps de terminer cet exposé cette nuit) :
La philosophie d'Aristote n'est pas une auto-théologie
Selon le professeur d'université François Besset
voir lien ici le concernant
https://data.bnf.fr/fr/13737595/francois_besset/
La philosophie d'Aristote est une philosophie de l'absence
Contrairement au thomisme ou au spinozisme ou à la philosophie de Descartes
Elle gravite autour d'un abscent et cet absent se nomme :
L'être en tant qu'être
En cela il se distingue de la posture majoritaire qui domine dans le milieu
universitaire concernant Aristote
C'est l'opinion (qui ne regarde que lui par ailleurs mais auquelle je souscris)
et que j'expose ici dans ce texte
Au préalable je pose ici quelques définitions et conclusions qui nous amèneront à la
question centrale de ce sujet
À savoir comment penser la philosophie d'Aristote comme non auto-théologique?
Ce texte ne possèdera pas (malheureusement d'aucune référence)
Le document sur lequel il repose est donné dans ce lien
https://www.psychaanalyse.com/pdf/ARIST ... ES_2Mo.pdf
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La Métaphysique
La méthaphysique est la science de l'être en tant qu'être
La question légitime qui se pose est la suivante:
À quelles conditions un savoir métaphysique est-il possible?
La métaphysique est science des premiers principes
La métaphysique est-elle une science qui engloble la totalité des principes?
Si elle ne les englobe pas alors on devra admettre qu'il existe des principes qui ne
sont jamais pensés
Si elle les englobe alors elle englobe aussi les principes contraires aux principes
qui sont ses objets
La métaphysique est donc la science des contraires
Question : la considération des opposés ne remet-elle pas en cause l'unité de cette
science qu'est la métaphysique?
En d'autre termes le projet d'une métaphysique qui se doit de s'emparer de la totalité
de l'expérience intelligible n'est-il pas voué à l'échec?
C'est un problème dont on ne peut pas sortir juste par une pirouette rhétorique
La pensée des opposés rend impossible une pensée des principes
Il y a un point de tension entre l'exigence de vérité et l'exigence du sens
Ces deux forces sont divergentes et la métaphysique les pousse à leur niveau de
rupture
Il y a ici l'enjeu d'une problématique décisive
La complexité de cette situation est motivée par l'interrogation du lien entre la
pensée et l'être, la sémantique (le sens) et le réel
Ce questionnement entre la vérité et le sens atteste néanmoins ce qu'est la pensée
savante
Il y a un précédent à cette interrogation
Cette situation de tension avait déjà été évoquée dans une réflexion aristotélicienne
portant sur la perception
La question est de savoir si lorsuqe nous faisons de la métaphysique nous traitons
bien des choses ou si nous nous payons de mots
Il y a bien un analogue qui s'impose est celui de la perception (mais pas seulement)
Quand je perçois des choses qui m'assure que je perçois bien des choses et que je ne
me contente pas de voir que mes propres rêves
Les choses que je vois ne sont jamais que des images visuelles ce que j'entends ne
sont jamais que des images auditives, ce que je touche n'est jamais qu'une image
sensorielle tactile
Ce ne sont jamais que des images et je ne dépasse jamais mes images
Je n'ai jamais accès à la réalité dite objective
Même question à propos de la métaphysique
Lorsque je pense est-ce que je dépasserais jamais l'écran du langage
Lorsque je pense est-ce que je vois un autre univers que celui qui est structuré par
la parole et peut être les abus arbitraires lexical, grammatical?
Est-ce qu'il y a moyen pour moi de sortir de mes images sensorielles pour aller à la
rencontre des choses?
Est-ce qu'il y a pour nous moyen de sortir du langage pour nous placer en surplomb du
langage et atteindre l'être tel qu'il est?
La spéculation aristotélicienne est relative à l'aporie liée à la métaphysique
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Connaturalité entre le perceptible et la perception
L'expérience sensorielle est l'expérience sensorielle des sensibles propres
La vue a pour sensible propre le visible
L'audition a pour sensible propre l'audible
Le toucher a pour sensible propre le tangible
Mais l'expérience des sensible propres pour les êtres doués d'imagination se double de
celle des sensibles communs (ou sensibles invariants)
Les sensibles communs n'ont pas de réalités sensorielles propres
Ces sensibles communs dérivent de la combinaison de l'imagination de ces sensibles
propres les uns avec les autres
Les sensibles communs sont
1.La grandeur
2.Le mouvement
3.Le repos
4.Le nombre
5.La figure
6.L'unité
Il n'y a pas de capteur sensoriel particulier pour le mouvement ou le repos ...
Il n'y a pas de capteur sensoriel particulier pour un sensible commun
La grandeur et la couleur s'accompagnent toujours
On ne peut envisager de couleur sans grandeur (et vice versa )
L'imagination est la faculté des sensibles communs
L'imagination confère une grandeur à une image tout en ne confédérant pas de grandeur
à une grandeur
L'imagination confère un sensible commun à une image tout en ne confédérant pas de
sensible commnun à un sensible commun
La subjectivité ne tombe pas sur elle même : ce qu'elle représente n'est pas soumis à
représentation (laquelle serait représentée laquelle serait représentée et etc...
à l'infini)
L'imagination nous offre comme idée par exemple que les représentations ont une
grandeur (par exemple la représentation du soleil) mais cette grandeur n'a pas de
grandeur
Cette grandeur n'est pas elle même une représentation
Si cette grandeur serait une représentation alors l'imagination nous offrirai l'idée
de la grandeur de cette grandeur : ce qui n'est pas le cas
La subjectivité ne met pas en abime ses représentations
Si donc la subjectivité ne tombe pas en elle-même c'est donc qu'elle est ouverte sur
autre chose qu'elle-même
Elle est donc ouverte sur l'extérieur objectif (ce que donne le sensitif commun est
une idée qui porte sur l'objet représenté et qui n'est pas la représentation de celui-
ci issue du sensitif propre)
Si nous pouvons parler de l'existence de tel objet par le fait que cet objet est capté
par un sensible propre, il s'ensuit que de cet objet nous en possédons donc une
représentation
Pour Aristote nous avons une imagination qui se démarque de ce que nous représentons
des choses en attribuant une valeur de grandeur, à ce qui est représenté
Cette attribution s'effectue par un morphisme de l'ensemble des représentations issues
des sensibles propres dans l'ensemble des valeurs de grandeurs, de mouvement ou de
repos, de nombre etc... issues des sensibles communs
Ces deux ensembles sont isomorphes
Ces valeurs de grandeurs de mouvement ou de repos, de nombre etc... ne sont pas elles-
même issues d'un sensible propre par conséquent leur valeur d'exactitude comme étant
vraies ne sont pas justifiées par le réel
Le fait d'attribuer une valeur de grandeur de mouvement ou de repos, de nombre etc...
à ce qui est représenté alors même que cette même valeur est fausse et le fait que
l'ensemble des représentations et l'ensemble des sensibles communs soient isomorphes
induit donc que de même que les valeurs de grandeurs de mouvement ou de repos, de
nombre etc... attribués aux objets sont fausses, il en est de même pour les
représentations
C'est donc que toute représentation (la quelle est issue d'un sensible propre) n'est
pas conforme à l'objet qui est observé
Il sensuit donc que ce que donne le sensitif commun et le sensitif propre n'est pas
conforme à l'objet
On arrive donc à distinguer (par l'action de l'imagination) ce qui est représenté et
l'objet lui-même
Pour l'être démuni de l'imagination le réel se réduit à ce qu'il perçoit de ses
sensibles propres
Pour l'humain ce n'est pas le cas : il sait que ce qu'il perçoit de ses sensibles
propres n'est pas le réel lui même
Il le sait car ce que lui donne le sensible commun (à savoir la grandeur, le mouvement
ou le repos, le nombre etc... ) et qui ne provient donc pas directement d'un sensible
propre mais de la représentation, parle de l'objet en lui attribuant une valeur qui ne
provient pas elle-même d'une représentation mais par l'image de la représentation dans
l'ensemble des valeurs de grandeur, de mouvement ou de repos, de nombre etc...
Cette mise en distance par l'imagination de la valeur et de son objet permet la
distinction entre d'une part l'objet et d'autre part ce qui est représenté
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Connaturalité entre l'intelligible et l'intellection
La pensée pensante est actualisée pensante ne pense pas le non contradictoire comme
possible mais le non contradictoire visité dans son unité sémantique : c'est à dire
l'être
L'objet de l'intellection c'est le non contradictoire envisagé dans son unité
sémantique et qui est l'être
Ce n'est pas la même chose que de penser le non contradictoire comme le possible que
de penser le non contradictoire comme l'être
Dans le premier cas je pense uniquement que ce qui ne se contredit pas et je pense de
ce qui ne se contredit pas malgré tout qu'il peut encore ne pas être
Pour Aristote ce qui se pense comme étant non contradictoire n'est pas que uniquement
possible mais existe bel et bien : c'est à dire qu'il existe et c'est donc l'être
L'être c'est l'objet de l'intellect en acte
L'intellection en acte est la saisie de l'unité sémantique de l'être (c'est la matrice
de toute la métaphysique d'Aristote)
La métaphysique consiste à penser l'être en tant que cet être se trouve étroitement
corrélé au principe tautologique de P OU (exclusif) Non P
Il ne s'agit pas de penser l'être comme d'un objet, il s'agit de penser l'être comme
d'un miroir permettant à la pensée de se réfléchir
Il ne s'agit pas d'apprécier l'être comme un objet dont ensuite la pensée pourra à
souhait disposer
Il s'agit de penser l'être en tant qu'être parce que c'est à sa rencontre que la
pensée se voit elle-même
C'est à dire que dans ce projet métaphysique de penser l'être en tant qu'être présenté
en Gamma 1 dans le livre d'Aristote
Au fond il y a un projet aristotélicien beaucoup plus profond qui est d'atteindre à
une sorte de science transcendentale du penser lui même
En pensant l'être en tant qu'être, la pensée s'efforce en fait de se penser elle-même
en train de penser et de s'apprécier dans cet effort reflexif comme objet de science
et donc il s'agit pour la métaphysique de définir les conditions transcendentales de
la pensée comme savoir, comme science
Donc à quelles conditions penser est-il déjà un savoir?
À quelle conditions constitue t-il une proposition savante de ce qui est dans le
respect intellectuel seulement de ne pas se contredire?
C'est l'objet de la métaphysique d'Aristote
Comment se seul principe de non contradiction suffit-il à la déduction non pas du
possible formel mais à la déduction du réel
Comment ce principe de non contradiction suffit-il à établir la déduction non pas de
ce qui ne se contredit pas du simple possible formel mais de la réalité elle-même?
Une pensée du tout y commpris d'elle-même constitue l'horizon de toute l'enquete de la
métaphysique aristotélicienne
L'initiative métaphysique aristotélicienne est une ambition démesurée qui repose sur
le principe de non contradiction
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Le rapport étroit entre le logique et l'ontologique
La pensée contemporaine menée par l'héritage de la philosophie critique qui s'est
développée ces derniers siècles est dominée par l'idée que la pensée ne pourra jamais
rejoindre le réel lui-même et par l'idée que le registre de la subjectivité pensante
est définivement démarqué, exclus, rejeté de celui de l'expérience objective
Ainsi donc dans cette critique se résume à dire " vous pensez ce que vous voulez mais
pour autant cela n'a aucun rapport avec la réalité" croit-on
cette perspective critique a malheureusement tourné le dos à des acquis fondamentaux
d'Aristote
Aristote ne procède pas du tout ainsi
Pour Aristote les philosophes examinent les axiomes
On voit ici chez Aristote l'aspect transcendental de la mission du philosophe et qui
est non seulement de penser l'être mais qui est aussi de s'attacher à penser les
principes mêmes de la pensée
La critique qui est faite (entre autre par Lukasiewicz ou Barbara Cassin) du principe
fondamental de la métaphysique (le principe de non contradiction ) est celle de sa non
démontrabilité
Pour Lukasiewicz ce principe relève de l'expérience psychologique
Mais ce qu'il faut voir ici c'est que le caractère non démontrable d'un tel axiome est
justement sa garantie ultime
Pour démontrer la valeur d'un tel axiome il faudrait pouvoir démontrer que sa négation
est contradictoire mais pour démontrer la contradiction de sa négation, il aurait
fallu dans un premier temps proposer l'hypothèse de cette négation
Pour le dire autrement, dans une démonstration par l'absurde où on part d'une
hypothèse, or justement c'est parce qu'il est impossible de partir de l'hypothèse
d'une pensée affranchie du principe de non contradiction qu'on ne peut pas démontrer
l'absurdité de cette hypothèse
Le principe de non contradiction est indémontrable car l'hypothèse inverse est
inenvisageable
Quand l'existence de deux vérités (dont l'existence n'est pas contradictoire pour
chacune d'elles) est contradictoire il faut rechercher à quel principe commun ces deux
vérités se rattachent-t-elles?
Ce travail de recherche de coexistence de vérités consiste à la recherche d'invariants
Cette philosophie première, cette métaphysique se définie comme une science qui est
moins transcendante qu'elle n'est véritablement transcendentale
C'est à dire que cette philosophie première qui s'attache à l'étude des premières
causes mais aussi des premiers principes, s'efforce de réfléchir aux conditions
d'objectivité du penser
Cette philosophie première est à la fois la connaissance attendue du plus premier, du
principe le plus sûr parmi tous les premiers principes et en même temps la
connaissance du plus universel
Il y a en fait une tension ici (pour un même savoir) d'être à la fois connaissance du
plus premier et du plus universel
Nous nous heurtons là à une difficulté majeure
Cette science que nous cherchons est à la rencontre de deux exigences contradictoires
Il est en effet impossible de tenir ensemble la considération du plus universel dans
le principe le plus haut
Ce que nous dit Aristote dans Kappa 2 1160a 26-30
"S'il y a une substance qu'un tel principe par nature que celui que nous cherchons
actuellement et s'il est unique pour l'ensemble des choses, aussi bien pour les
étants éternels que corruptibles, la question se pose de savoir, pourquoi enfin que le
principe est le même, certains êtres qui tombent sous ce principe sont éternels et
d'autres pas"
Aristote se fait ici son propre objecteur, sa propre contradiction
On ne peut pas plaider simultanément une science du premier principe et en même temps
une science qui soit la plus universelle et qui embrasserai la totalité des êtres
On ne peut pas faire tenir la diversité des êtres en un seul principe
De deux choses l'une, ou bien il faut que je sépare la science des premiers principes
et on en fait une sorte de méta-logique et de l'autre côté une science qui s'attache
à la connaissance d'étants distincts mais alors ce moment-là on ne s'interesse plus à
une science des premiers principes avec celle de l'être, ou bien alors on veut se
tenir à une philosophie première (cette science que nous cherchons) qui serait à la
fois science du premier principe et en même temps de l'être englobant tous les étants
et on s'aperçoit très vite que c'est une science contradictoire
Il n'y a pas de possibilité pour Aristote de prétendre se livrer en fait à partir de
ce premier principe à une sorte de démonstration de tout ce qui ne serait jamais
démontrable, une sorte de démonstration canonique de toutes les démonstrations
possibles
Il n'existe pas de discipline démonstrative de toutes les démonstrations et cela pour
des raisons qui sont très simples, c'est que chaque démonstration définie une
discipline et que chaque discipline ne se définie que par rapport à un objet
spécifique.
Il est donc abérrant de pouvoir exporter un modèle démonstratif par exemple en
mathématique sur le terrain de la physique ou une démonstration biologique sur le
terrain de l'arithmétique, donc chaque discipline est cloisonnée par son objet lequel
objet défini un registre de démonstrations précis
Il n'est donc pas envisageable d'avoir une science universelle et universellement
démonstrative chapeautant, couvrant, toutes les démonstrations qui puissent se
trouver
On est ici confronté à une difficulté de taille c'est que l'acte de naissance de cette
philosophie première est menacée par cette exigence contradictoire d'être à la fois
philosophie des premiers principes et en même temps discours universel (discours
universel puisque choisissant l'être comme objet le plus universel qui se puisse
jamais trouver)
Comment peut-on à la fois proposer que la philosophie puisse être science des
principes et science de l'être puisqu'elle ne peut pas être à la fois philosophie
première et philosophie universelle
La seule réponse à cette difficulté à savoir comment peut-on envisager un discours qui
soit à la fois le plus universel possible et en même temps le plus premier étant donné
qu'aucun objet ne peut ainsi se proposer comme étant le plus universel et le plus
principiel, exception faite de l'être en tant qu'être?
La réponse que l'on peut donner simplement, c'est que ce n'est pas à la positivité que
se rencontre le plus premier et le plus universel
Cette rencontre s'effectue donc au négatif
Si ce n'est pas à la présence d'un objet que se rencontre le discours plus premier et
le plus universel, c'est donc à l'absence d'objet
On pourrait rétorquer que cette posture n'est pas compatible avec la lettre d'Aristote
puisque précisemment le texte d'Aristote dit bien que la philosophie première a pour
but de penser l'être en tant qu'être et donc on pense bien quelque chose de positif
On répond que non, on pense que bien quelque chose de négatif, on pense bien une
absence
La métaphysique d'Aristote gravite autour d'un absent et non autour de la présence
d'un objet et cet "objet" est l'être en tant qu'être
L'être en tant qu'être n'est pas un objet mais un non-objet
Le thomisme ne se réclame pas de cette opinion, dans cette philosophie là, l'être en
tant qu'être c'est Dieu (cette confère à Dieu la qualité d'un objet)
Sans y prendre garde la philosophie d'Aristote s'achemine naturellement et à priori
vers une auto-théologie
Ce qu'elle n'est surtout pas
Le premier principe de la pensée n'est pas le principe de non contradiction mais
plutôt de non de non contradiction
Ce principe est le principe le plus premier et le plus universel qui se puisse jamais
trouver
Par cette position on repère au fond que le mode d'articulation de la pensée à l'être
repose sur la négation
La question qui vient de suite est la suivante
Comment une science (de surcroit négative) aussi générale de l'être est-elle encore
crédible à côté de tant de sciences positives et régionalisées et quel serait sa
pertinence?
Qu'est-ce qui nous permet de considérer que le sens peut être encore confié à de la
métaphysique comme discours universel et transcendant toutes les autres sciences
positives et régionales?
Comment une science aussi générale de l'être est-elle possible en regard de toutes
les autres sciences positives qui existent et qui la concurrence dans sa pertinence?
Qu'est-ce qui privilégie et crédite épistémologiquement le discours sur l'être en
général?
Le privilège épistémologique de la généralité de l'être c'est d'être moins une
certitude qu'une aporie
Énoncer l'être en tant qu'être n'est pas l'énoncé d'une certitude mais l'énoncé
d'une impasse
L'être en tant qu'être explique l'impasse entre d'un côté une vérité et de l'autre
l'existence
Penser l'être en tant qu'être c'est penser une vérité car on a vu que cette pensée
est soumise au principe de non contradiction
Un autre manière de dire la phrase "l'être en tant qu'être" peut se dire aussi de la
manière suivante "il y a de l'être"
Si le néant n'est pas, si le non être est faux alors par conséquent n'est vrai que
l'être
Ajouté 3 heures 6 minutes 23 secondes après :
j'ai pris ce document (et non l'autre)
https://philosophie.cegeptr.qc.ca/wp-co ... ysique.pdf