La Loi du Karma - Bokar Rimpoché
Posté : 12 nov.20, 05:02
La Loi du Karma
Bokar Rimpoché
L'ensemble des êtres qui demeurent dans les 6 mondes des 3 sphères du samsara expérimentent une grande diversité de souffrances et de bonheurs. Ce n'est pas le hasard qui en est la cause. Il faut rechercher celle-ci dans le fait que, depuis des temps sans commencement, les êtres, étant dans l'ignorance de ce qu'est véritablement leur esprit, conçoivent un « moi ». Sur ce moi se greffent les perturbations internes, qui conduisent à accumuler du karma, lequel est la source de toutes les expériences heureuses et douloureuses.
Ainsi, en cette vie présente, tous les bonheurs et toutes les souffrances que nous rencontrons, quelle qu'en soit l'intensité, sont le résultat des actes positifs et négatifs accomplis dans nos vies passées.
Celui qui, d'abord, accomplit le karma, c'est à dire les actes positifs et négatifs, c'est fondamentalement l'esprit. Le karma une fois accompli, c'est aussi dans l'esprit qu'il se trouve entreposé, sous forme de conditionnement latents. Enfin, lorsque le karma produit son résultat sous forme de situation heureuse ou douloureuse, c'est encore l'esprit qui en fait l'expérience.
Ainsi, une acte négatif produit dans l'esprit une potentialité qui s'épuise lorsqu'elle est vécue sous forme de souffrance, tandis qu'un bonheur épuise le potentiel résultant d'un acte positif accompli antérieurement. Le regret et les techniques de purification peuvent permettre la neutralisation d'un karma négatif antérieur ; mais, en leur absence, un karma ne peut jamais disparaître tant qu'il n'aura pas été expérimenté.
Quant aux joies et aux douleurs de l'avenir, elle dépendent du présent. Pour éviter les souffrances futures, il faut ainsi abandonner dans le présent les actes négatifs ; pour obtenir le bonheur, il faut au contraire accomplir des actes positifs. C'est un processus infaillible.
Les notions de vies passées et futures, la loi du karma et la discrimination entre les actes positifs et négatifs sont un des fondements de la voie bouddhiste.
Sarnath 1er janvier 1994