Mythisme, le défi de la preuve de la preuve de la preuve...
Posté : 29 nov.20, 03:51
Bonjour à toutes et à tous,
Bonjour DAN 26,
Un débat sur la Trinité intitulé "la nature de D.ieu" a proliféré.
Je propose de poursuivre ici le débat sur l'historicité de l'événement "Jésus", l'événement et non pas la personnalité.
Voici d'abord une part du dernier échange entre notre frère DAN26, puis une présentation personnelle de la question.
Il banalise le personnage, minimise l’intérêt de la prédication et en nie la divinité.
Par exemple :
En parlant de sa mère « qu'ayant été convaincue d'adultère, elle fut chassée par son fiancé qui était charpentier de profession ; qu'après cet affront, errant misérablement de lieu en lieu, elle accoucha secrètement de Jésus; que lui, se trouvant dans la nécessité, fut contraint de s'aller louer en Egypte, où, ayant appris quelques-uns de ces secrets que les Egyptiens font tant valoir, il retourna en son pays, et que, tout fier des miracles qu'il savait faire, il se proclama lui-même Dieu. » < http://remacle.org/bloodwolf/eglise/ori ... e1.htm#LIV >
ou
« Pourquoi serait-ce à toi plutôt qu'à une infinité d'autres nés depuis la prophétie que s'appliquerait ce qui est prophétisé ? Les uns, enthousiastes, les autres, mendiants, déclarent venir d'en haut en qualité de Fils de Dieu. » (I, 50)
ou
« Les chrétiens citent les prophètes qui ont prédit l'histoire de Jésus. Il en est une infinité d'autres auxquels les prophéties peuvent s'adapter avec bien plus de vraisemblance qu'à Jésus. » (II, 28)
Elles sont généralement écrites par des secrétaires puis confiées à des messagers qui se déplacent à pied ou parfois en bateau.
Pour Celse, Wiki nous dit : « Du point de vue religieux, il récuse les prétentions chrétiennes (et juives) à être la seule vraie religion. Il conteste le statut divin de Jésus de Nazareth et affirme que ce n’est qu’un simple mortel, chef spirituel d'une secte, dont l’histoire a été enjolivée par les chrétiens en s’inspirant entre autres de mythes païens. »
Certes, à part Celse qui insiste plutôt sur l’humanité de ce personnage insignifiant, les gnostiques, les docètes et Marcion ne voient pas un humain, ce n’est pour eux qu’une apparence humaine.
Ainsi à ma connaissance, les gnostiques, les docètes et Marcion ne contestent pas la réalité de l’existence historique d’un être céleste qui a pris l’apparence humaine que les apôtres et les Juifs ont pu côtoyer et dont ils témoignent mais ces auteurs réinterprètent ces témoignages.
Par exemple pour Marcion, Wiki nous donne :
« Pris de compassion pour les humains écrasés par leur Créateur, le Dieu suprême décide de les sauver et envoie son propre fils Jésus-Christ — qui n'est pas le Messie attendu par les Juifs —, "pour libérer les hommes du monde et de son Dieu, pour faire d'eux les enfants d'un Dieu nouveau et étranger". Le Fils — qui ne connaît ni naissance ni croissance — se manifeste à travers une figure humaine non charnelle car, pour Marcion et à l'instar de croyances docètes, la chair est fondamentalement mauvaise. Celui-ci est soumis par son Créateur au supplice de la croix et, par sa mort, sauve les hommes en les rachetant à ce dernier, leur propriétaire légitime. »
Ainsi toutes ces interprétations sont globalement compatibles avec le ministère public de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ tel qu’il est brossé par les synoptiques.
Wiki nous dit en effet :
« La Didachè ou Didakè (traduit en français Enseignement des douze Apôtres ou Doctrine des Apôtres) est un document du christianisme primitif, écrit vers la fin du Ier siècle ou au début du IIe siècle, ce qui en fait l'un des plus anciens témoignages écrits »
Connaissez-vous beaucoup de manuscrits aussi anciens à part Qumran ?
C’est comme si vous trouviez anormal que dans les livres d’Histoire contemporaine de la France « de 1945 à nos jours » qu'on ne lise pas la moindre allusion au formidable engouement autour du guérisseur G. Mességué, à l’essor du Renouveau Charismatique avec sa floppée de miracles ou à un drame comme la déportation des "enfants de la Creuse"…
Ma réflexion à ce sujet.
Résumons-nous !
Nous avons un corpus canonique dont certains témoins manuscrits remontent au second siècle, c'est à dire bien avant Constantin.
Ce corpus décrit un être d’apparence humaine étant apparu à des tas de gens en Galilée, Samarie et Judée à l'époque où Pilate était procurateur.
Selon ce corpus, cet être était appelé d'un nom très commun : "Jésus".
Un beau soir, il aurait rassemblé ses amis dans une sorte de dîner d’adieux, puis aurait été arrêté par des nervis, jugé, condamné, supplicié.
Toujours selon ce corpus, il serait ressuscité quelques jours après comme l'ont affirmé de nombreux témoins.
A priori, ce genre de récit d’une incroyable banalité ne susciterait aucune interrogation sauf que ce "Jésus" est à l’origine d’une religion qui est encore très présente.
Si l’on ne tient pas compte des vénérables Églises historiques, des tas d’autres gens ont repris l’essentiel de ce récit sans le contester : des gnostiques, des païens comme Celse, des Juifs du Talmud ou des Toledoth Yeshu, des musulmans, et beaucoup plus tard des intellectuels comme Ernest Renan.
Sans mettre en cause l’historicité de cet événement, chacun interprète ce récit à sa façon, le personnage central peut être un humain banal, un humain maître de sagesse assez singulier, un humain élu pour une mission divine, un humain adopté par D.ieu, béni soit-Il, un ange, un être céleste, un être divin voire un dieu ou même, pourquoi pas, D.ieu, béni soit-Il.
Bref ! pendant des siècles, l’événement « apparition d’un type nommé Jésus qui a servi de prétexte au Christianisme » est considéré comme une vérité historique aussi bien pour les intellectuels que pour les opposants au Christianisme.
Il faut attendre le XVIIIème siècle pour que certains demandent des preuves de l’historicité de l’apparition de cet être, car pour eux le corpus canonique n’est pas une preuve.
Et nous trouvons le fameux argument de l’absence car, pour les sceptiques, des tas d’historiens ou chroniqueurs (Sénèque, Pline l'Ancien, Quintilien, Plutarque…) contemporains auraient dû parler d'un événement palestinien comme celui-là.
De fait les sources profanes sont en nombre limité, à ma connaissance :
Flavius Josèphe, Antiquité juives XVIII, § 63-64, c’est le Testimonium Flavanium < http://remacle.org/bloodwolf/historiens ... juda18.htm >
Flavius Josèphe, Antiquité juives XX, § 200, qui relate l’exécution de « Jacques, frère de Jésus appelé le Christ » décidée par le grand Prêtre Anan; < http://remacle.org/bloodwolf/historiens ... juda20.htm >
Thallos, fragments transmis par Sextus Julius ; < https://fr.qaz.wiki/wiki/Thallus_(historian) >
Pline le jeune, lettre à Trajan ; < https://mediterranees.net/histoire_roma ... tre97.html >
Trajan, réponse à Pline (Lettres 10, 97) ; < voir ci-dessus >
Tacite, Annales 15.44 ; sur la persécution décidée par Néron < http://remacle.org/bloodwolf/historiens ... ales15.htm >
Suétone, Vie de Claude 25.11 < http://remacle.org/bloodwolf/historiens ... claude.htm >
Suétone, Vie de Néron 16.3 ; < http://remacle.org/bloodwolf/historiens ... /neron.htm >
l’empereur Hadrien, une lettre à Minucius Fundanus, transmise par Justin martyr, Apologie 1, 68 ; < https://fr.wikisource.org/wiki/Apologie ... e_Apologie >
Mara Bar Sérapion, lettre à son fils Sérapion (BM, ms. syriaque 14658) ; < https://boowiki.info/art/la-litterature ... dei_giudei >
Lucien de Samosate, La Mort de Pérégrinos ; < http://bcs.fltr.ucl.ac.be/LUCIEN/Mort.html >
Celse, fragments dans le Contre Celse de Origène. < voir ci-dessus >
Évidemment, dans cette deuxième catégorie, ces témoignages peuvent eux aussi être contestés : soit le témoin s’est trompé soit le témoignage a été interpolé.
Je m'interroge sur les mobiles des interpoleurs dans un univers intellectuel où personne n'émet le moindre doute sur l'historicité de l'événement. Pourquoi interpoler ? Pour qui interpoler ?
Il faudrait donc de nouvelles preuves que ces témoignages soient authentiques et que les témoins soient fiables.
Quel genre de preuve ? ... sinon que tout cela dessine un ensemble cohérent ?
Puis,
n’oublions pas que les premières communautés chrétiennes ont laissé des traces archéologiques, comme par exemple leurs documents.
Quand on énumère la liste des plus anciens manuscrits du Nouveau Testament : P98 ; P52 ; P90 ; P104 ; P75 ; P32 ; P66 ; P103 ; P77 ; P64 ; P6 ; P46 et le récent P137 pour rester avant 250.
aujourd’hui nous n’avons aucun manuscrit dont la date estimée serait antérieure à 125.
En l'état, nous avons des preuves que quasiment tout le canon était diffusé à la fin du second siècle. D'où la preuve que des communautés vivaces s'étaient largement diffusées dans un grande partie de l'Empire.
Ceci dit, pouvez-vous nous expliquer pourquoi la taille d’un témoin aurait de l’importance ?
Pensez-vous que le P52 pourrait être autre chose que le recto avec Jn XVIII:31-33 et le verso Jn XVIII:37-38 ?
Est-ce que la petitesse de la taille et le flou de la datation suffisent pour douter de l’existence de communautés chrétiennes à la fin du premier siècle ?
Une remarque en passant : Les plus anciens P52, P90 et P98 témoignent du corpus johannique que le consensus imagine le plus tardif et à l’inverse les premiers témoins de l’évangile selon saint Marc P45 et P137 sont tardifs car datés autour 200, comment expliquer cette sorte d'inversion chronologique ?
Voilà... Dès que j'ai un peu de temps j'ouvre un autre topique sur la chronologie de la composition du mythe selon les mythistes.
Très cordialement
votre soeur
pauline
Bonjour DAN 26,
Un débat sur la Trinité intitulé "la nature de D.ieu" a proliféré.
Je propose de poursuivre ici le débat sur l'historicité de l'événement "Jésus", l'événement et non pas la personnalité.
Voici d'abord une part du dernier échange entre notre frère DAN26, puis une présentation personnelle de la question.
auparavant PP a écrit :On ne peut pas affirmer que les copistes eussent besoin de prouver l’historicité du Christ et des premières communautés.
À ma connaissance, Celse ne conteste pas l’existence de Jésus.DAN26 a écrit :Tu oublies Celse dans son discours véritable
Il banalise le personnage, minimise l’intérêt de la prédication et en nie la divinité.
Par exemple :
En parlant de sa mère « qu'ayant été convaincue d'adultère, elle fut chassée par son fiancé qui était charpentier de profession ; qu'après cet affront, errant misérablement de lieu en lieu, elle accoucha secrètement de Jésus; que lui, se trouvant dans la nécessité, fut contraint de s'aller louer en Egypte, où, ayant appris quelques-uns de ces secrets que les Egyptiens font tant valoir, il retourna en son pays, et que, tout fier des miracles qu'il savait faire, il se proclama lui-même Dieu. » < http://remacle.org/bloodwolf/eglise/ori ... e1.htm#LIV >
ou
« Pourquoi serait-ce à toi plutôt qu'à une infinité d'autres nés depuis la prophétie que s'appliquerait ce qui est prophétisé ? Les uns, enthousiastes, les autres, mendiants, déclarent venir d'en haut en qualité de Fils de Dieu. » (I, 50)
ou
« Les chrétiens citent les prophètes qui ont prédit l'histoire de Jésus. Il en est une infinité d'autres auxquels les prophéties peuvent s'adapter avec bien plus de vraisemblance qu'à Jésus. » (II, 28)
Là encore, aucune contestation de l’historicité mais seulement dénigrement et caricature.DAN26 a écrit : et les 2 vies de JC très différents écrites tardivement par les juifs (encore un autre sujet)
Les lettres sont monnaie courante dans l’Antiquité.DAN26 a écrit :À qui envoient-ils les lettres ? je ne pense pas qu'il y avait un service postal à l'époque . Merci pour ta question, c'était une approche que je n'avais pas encore fait . Effectivement des lettres doivent être envoyées , comment à l'époque ?
Elles sont généralement écrites par des secrétaires puis confiées à des messagers qui se déplacent à pied ou parfois en bateau.
Je crois que vous faites partiellement erreur.DAN26 a écrit :Désolé de te contredire , mais Celse , les gnostiques , les docétes , Marcion, on remis en doute très tôt la réalité historique et humaine de ce personnage.
Pour Celse, Wiki nous dit : « Du point de vue religieux, il récuse les prétentions chrétiennes (et juives) à être la seule vraie religion. Il conteste le statut divin de Jésus de Nazareth et affirme que ce n’est qu’un simple mortel, chef spirituel d'une secte, dont l’histoire a été enjolivée par les chrétiens en s’inspirant entre autres de mythes païens. »
Certes, à part Celse qui insiste plutôt sur l’humanité de ce personnage insignifiant, les gnostiques, les docètes et Marcion ne voient pas un humain, ce n’est pour eux qu’une apparence humaine.
Ainsi à ma connaissance, les gnostiques, les docètes et Marcion ne contestent pas la réalité de l’existence historique d’un être céleste qui a pris l’apparence humaine que les apôtres et les Juifs ont pu côtoyer et dont ils témoignent mais ces auteurs réinterprètent ces témoignages.
Par exemple pour Marcion, Wiki nous donne :
« Pris de compassion pour les humains écrasés par leur Créateur, le Dieu suprême décide de les sauver et envoie son propre fils Jésus-Christ — qui n'est pas le Messie attendu par les Juifs —, "pour libérer les hommes du monde et de son Dieu, pour faire d'eux les enfants d'un Dieu nouveau et étranger". Le Fils — qui ne connaît ni naissance ni croissance — se manifeste à travers une figure humaine non charnelle car, pour Marcion et à l'instar de croyances docètes, la chair est fondamentalement mauvaise. Celui-ci est soumis par son Créateur au supplice de la croix et, par sa mort, sauve les hommes en les rachetant à ce dernier, leur propriétaire légitime. »
Ainsi toutes ces interprétations sont globalement compatibles avec le ministère public de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ tel qu’il est brossé par les synoptiques.
Le Talmud est tardif mais pas la Didachê,DAN26 a écrit :La Didaché , comme le Talmud , sont des écrits tardifs par rapport au début du 1er siècle
Wiki nous dit en effet :
« La Didachè ou Didakè (traduit en français Enseignement des douze Apôtres ou Doctrine des Apôtres) est un document du christianisme primitif, écrit vers la fin du Ier siècle ou au début du IIe siècle, ce qui en fait l'un des plus anciens témoignages écrits »
C’est déjà pas mal…DAN26 a écrit :De plus aucun ne sont intérieurs (de mémoire ) au début du second siècle .
Connaissez-vous beaucoup de manuscrits aussi anciens à part Qumran ?
Il n'est pas surprenant qu'il faille attendre la fin des persécutions, voire l'officialisation du culte par Constantin.DAN26 a écrit :C'est te dire le problème il a fallut des siècles pour voir l'art chrétien apparaitre , ainsi que la fixation des lieux de commémorations .
Mais en quoi est-ce anormal ?DAN26 a écrit :nous n'avons strictement (et je pèse mes mots ), aucune preuve contemporaine, directe ou indirecte de tout cela entre -4 et plus 50.
C’est comme si vous trouviez anormal que dans les livres d’Histoire contemporaine de la France « de 1945 à nos jours » qu'on ne lise pas la moindre allusion au formidable engouement autour du guérisseur G. Mességué, à l’essor du Renouveau Charismatique avec sa floppée de miracles ou à un drame comme la déportation des "enfants de la Creuse"…
Le débat entre interpolation partielle et interpolation complète n’est pas tranché.DAN26 a écrit :Par contre pour le Testimonium Flavianum , pour moi l’interpolation compléte tardive est incontestable .
Ma réflexion à ce sujet.
Résumons-nous !
Nous avons un corpus canonique dont certains témoins manuscrits remontent au second siècle, c'est à dire bien avant Constantin.
Ce corpus décrit un être d’apparence humaine étant apparu à des tas de gens en Galilée, Samarie et Judée à l'époque où Pilate était procurateur.
Selon ce corpus, cet être était appelé d'un nom très commun : "Jésus".
Un beau soir, il aurait rassemblé ses amis dans une sorte de dîner d’adieux, puis aurait été arrêté par des nervis, jugé, condamné, supplicié.
Toujours selon ce corpus, il serait ressuscité quelques jours après comme l'ont affirmé de nombreux témoins.
A priori, ce genre de récit d’une incroyable banalité ne susciterait aucune interrogation sauf que ce "Jésus" est à l’origine d’une religion qui est encore très présente.
Si l’on ne tient pas compte des vénérables Églises historiques, des tas d’autres gens ont repris l’essentiel de ce récit sans le contester : des gnostiques, des païens comme Celse, des Juifs du Talmud ou des Toledoth Yeshu, des musulmans, et beaucoup plus tard des intellectuels comme Ernest Renan.
Sans mettre en cause l’historicité de cet événement, chacun interprète ce récit à sa façon, le personnage central peut être un humain banal, un humain maître de sagesse assez singulier, un humain élu pour une mission divine, un humain adopté par D.ieu, béni soit-Il, un ange, un être céleste, un être divin voire un dieu ou même, pourquoi pas, D.ieu, béni soit-Il.
Bref ! pendant des siècles, l’événement « apparition d’un type nommé Jésus qui a servi de prétexte au Christianisme » est considéré comme une vérité historique aussi bien pour les intellectuels que pour les opposants au Christianisme.
Il faut attendre le XVIIIème siècle pour que certains demandent des preuves de l’historicité de l’apparition de cet être, car pour eux le corpus canonique n’est pas une preuve.
Et nous trouvons le fameux argument de l’absence car, pour les sceptiques, des tas d’historiens ou chroniqueurs (Sénèque, Pline l'Ancien, Quintilien, Plutarque…) contemporains auraient dû parler d'un événement palestinien comme celui-là.
De fait les sources profanes sont en nombre limité, à ma connaissance :
Flavius Josèphe, Antiquité juives XVIII, § 63-64, c’est le Testimonium Flavanium < http://remacle.org/bloodwolf/historiens ... juda18.htm >
Flavius Josèphe, Antiquité juives XX, § 200, qui relate l’exécution de « Jacques, frère de Jésus appelé le Christ » décidée par le grand Prêtre Anan; < http://remacle.org/bloodwolf/historiens ... juda20.htm >
Thallos, fragments transmis par Sextus Julius ; < https://fr.qaz.wiki/wiki/Thallus_(historian) >
Pline le jeune, lettre à Trajan ; < https://mediterranees.net/histoire_roma ... tre97.html >
Trajan, réponse à Pline (Lettres 10, 97) ; < voir ci-dessus >
Tacite, Annales 15.44 ; sur la persécution décidée par Néron < http://remacle.org/bloodwolf/historiens ... ales15.htm >
Suétone, Vie de Claude 25.11 < http://remacle.org/bloodwolf/historiens ... claude.htm >
Suétone, Vie de Néron 16.3 ; < http://remacle.org/bloodwolf/historiens ... /neron.htm >
l’empereur Hadrien, une lettre à Minucius Fundanus, transmise par Justin martyr, Apologie 1, 68 ; < https://fr.wikisource.org/wiki/Apologie ... e_Apologie >
Mara Bar Sérapion, lettre à son fils Sérapion (BM, ms. syriaque 14658) ; < https://boowiki.info/art/la-litterature ... dei_giudei >
Lucien de Samosate, La Mort de Pérégrinos ; < http://bcs.fltr.ucl.ac.be/LUCIEN/Mort.html >
Celse, fragments dans le Contre Celse de Origène. < voir ci-dessus >
Évidemment, dans cette deuxième catégorie, ces témoignages peuvent eux aussi être contestés : soit le témoin s’est trompé soit le témoignage a été interpolé.
Je m'interroge sur les mobiles des interpoleurs dans un univers intellectuel où personne n'émet le moindre doute sur l'historicité de l'événement. Pourquoi interpoler ? Pour qui interpoler ?
Il faudrait donc de nouvelles preuves que ces témoignages soient authentiques et que les témoins soient fiables.
Quel genre de preuve ? ... sinon que tout cela dessine un ensemble cohérent ?
Puis,
n’oublions pas que les premières communautés chrétiennes ont laissé des traces archéologiques, comme par exemple leurs documents.
Quand on énumère la liste des plus anciens manuscrits du Nouveau Testament : P98 ; P52 ; P90 ; P104 ; P75 ; P32 ; P66 ; P103 ; P77 ; P64 ; P6 ; P46 et le récent P137 pour rester avant 250.
Vous avez raison,DAN26 a écrit :ce sont des fragments ( je dispose de certaines photocopies et traductions ), qui sont très parcellaires , et réduits, souvent comme quelques timbres postes . De plus aucun ne sont intérieurs (de mémoire ) au début du second siècle .
aujourd’hui nous n’avons aucun manuscrit dont la date estimée serait antérieure à 125.
En l'état, nous avons des preuves que quasiment tout le canon était diffusé à la fin du second siècle. D'où la preuve que des communautés vivaces s'étaient largement diffusées dans un grande partie de l'Empire.
Ceci dit, pouvez-vous nous expliquer pourquoi la taille d’un témoin aurait de l’importance ?
Pensez-vous que le P52 pourrait être autre chose que le recto avec Jn XVIII:31-33 et le verso Jn XVIII:37-38 ?
Est-ce que la petitesse de la taille et le flou de la datation suffisent pour douter de l’existence de communautés chrétiennes à la fin du premier siècle ?
Une remarque en passant : Les plus anciens P52, P90 et P98 témoignent du corpus johannique que le consensus imagine le plus tardif et à l’inverse les premiers témoins de l’évangile selon saint Marc P45 et P137 sont tardifs car datés autour 200, comment expliquer cette sorte d'inversion chronologique ?
Voilà... Dès que j'ai un peu de temps j'ouvre un autre topique sur la chronologie de la composition du mythe selon les mythistes.
Très cordialement
votre soeur
pauline