Procès de témoins de Jéhovah : des anciens accusés de ne pas avoir signalé des agressions sexuelles.
Deux anciens jéhovistes, accusés d'avoir omis de notifier à la police qu'un membre de la congrégation abusait sexuellement d'un enfant sont condamnés à comparaître devant un tribunal en juillet.
Les anciens Témoins de Jéhovah Michael Penkava, 72 ans, de Crystal Lake, et Colin Scott, 87 ans, de Cary, ont été accusés en novembre d'avoir enfreint les dispositions relatives aux dénonciations. Les deux hommes sont accusés de ne pas avoir informé la police qu'un membre de la congrégation qui avait été pourtant reconnu coupable d'avoir abusé sexuellement d'un enfant.
Les abus ont continué pendant plus d'une décennie même après que les anciens de la salle aient pris connaissance des accusations, ont déclaré les procureurs.
Un juge a rejeté mercredi une demande d'exclusion de témoignages concernant des réunions potentiellement "confidentielles" entre les dirigeants de l'église et l'homme maintenant condamné (droit au secret des confessions).
Cependant, des questions entourant la confidentialité potentielle de ces réunions pourraient à nouveau se poser au cours du procès, a déclaré l'avocat de Penkava, Philip Prossnitz.
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"Nous sommes convaincus que le témoignage que (le juge) va entendre est tel que nous l’avons dépeint, mais à ce stade de la procédure, c'est un simple argument," a déclaré Prossnitz.
Les accusations portées contre Scott et Penkava se basent sur les accusations d'agression sexuelle d'un autre homme. Selon Prossnitz et l'avocat Terry Ekl, qui représente Scott, des accusations contre cet homme, Arturo Hernandez-Pedraza, membre d'église âgé de 43 ans, ont été révélées lors d'une consultation confessionnelle ou spirituelle.
En 2019, un jury a reconnu Hernandez-Pedraza coupable de tous les chefs d'accusation d'abus sexuel criminel aggravé, d'agression sexuelle criminelle prédatrice, d'agression sexuelle criminelle, d'abus sexuel criminel, de relations sexuelles au sein de la famille et de coups et blessures domestiques déposés contre lui.
Il purge une peine de 45 ans de prison au centre correctionnel de Pontiac.
Penkava a invoqué son droit, en tant que chef religieux, de ne pas témoigner au procès de Hernandez-Pedraza, mais il a quand même dû répondre à des questions sur les mesures prises par la congrégation après avoir appris l'existence des abus sexuels, plus de dix ans avant qu'ils ne soient signalés.
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Source :
https://www.dailyherald.com/news/202105 ... xual-abuse