vic a écrit : ↑05 sept.21, 23:16
Un texte parfait ne peut pas avoir une faiblesse quelqu'elle soit . Le manque de ponctuation est une imperfection .
Le Coran ne peut être désigné parfait dans cette échelle .
C'est très insuffisant pour qu'un texte soit clair de se baser sur le fait que le verbe soit au début de la phrase .
Il y a souvent plusieurs verbes dans une même phrase .
Et dans la ponctuation il n'y a pas que le point .
C est un langage avec des cas : nominatif accusatif , génitif . Donc la ponctuation n était pas nécessaire
Tu dis qu il y a plusieurs verbes dans une phrase , or c est quelque peu faux : il y a bien un seul verbe par proposition , et cela quelque soit la langue .
Ton point de vue est indéfendable alors qu on a traduit des millions de textes de l antiquité dont aucun n'avaient de ponctuation .
Même moi qui ne porte pas le coran dans mon cœur , je ne me lancerais pas dans une raillerie aussi stupide
Quant à ceux qui disent que la bible ne possédait pas de ponctuation , c est assez faux aussi :
L’usage de la ponctuation se répand malgré tout grâce aux manuscrits de la Vulgate, une version latine de la Bible. C’est Jérôme de Stridon, saint Jérôme, qui préconise au IVe siècle de diviser le texte en capitula (en versets) et de ponctuer per cola et commata, c'est-à-dire avec des points et des virgules. La scriptio continua va dès lors peu à peu céder du terrain face à de nouvelles organisations de la page. En parallèle des textes religieux, c’est aussi "par la musique liturgique que nous parviendra la grande tradition des signes actuels", relève la linguiste Nina Catach dans La Ponctuation. "Au IXe siècle s’étendent pour le chant, surtout en Italie, [...] des signes graphiques de modulation musicale. Ces signes de pause et d’intonation sont en filiation directe avec les prescriptions de saint Jérôme et des grammairiens latins”.
La ponctuation était plutôt appliquée par les lecteurs, raconte Alexei Lavrentiev, linguiste et chercheur à l’Ecole Normale Supérieure de Lyon. Les lecteurs, les futurs orateurs, préparaient le texte et mettaient des marques de ‘distinctio’ - comme on appelait la ponctuation - pour préciser la lecture. La tradition antique, c’était ça : des couches qui étaient rajoutées non pas par les auteurs initiaux, mais plutôt par ceux qui se préparaient à lire un texte à une audience.”
Il n y avait pas non plus de point d interrogation dans l antiquité car les langues disposaient de leur bagage syntaxique pour déterminer une formule interrogative , comme les pronoms et autres .
Je lisais un site qui pour justifier l usage de la ponctuation donnait l exemple de
"Tu danses ." ( constatation )
et
"Tu danses ?" ( interrogation )
Or , c est un exemple absurde puisque la seconde phrase est erronée grammaticalement . On aurait du dire en langue moderne "Danses tu?" Or le simple renversement du sujet explicite une interrogation et ne rend même pas indispensable le point d'interrogation.
Vous avez tous appris la différence entre le point virgule , le point , les 3 points de suspension . Pourtant , ces différences ne sont absolument pas sémantiques . Si j écrivais un texte en remplaçant tous mes points par des points virgule , on me comprendrait tout autant .
Cela montre que même en langage moderne , l importance de la ponctuation n est pas si grande que tu le prétends .
Un meilleur exemple aurait été entre "allons manger les enfants" et "allons manger , les enfants" . Mais dans les langages de l antiquité , cela est facilement résolu par le système de déclinaison de cas . Dans une des phrases on aurait utilisé le vocatif et dans l autre l accusatif .
Enfin certaines formulations de phrase avec une ponctuation peuvent très bien être exprimées par une autre tournure de phrase dans un système sans ponctuation . On aurait peut être eu un autre style mais pas une autre sémantique .
Même après la renaissance , et malgré la présence de la ponctuation , il n y a pas de consensus de la ponctuation . En effet les ateliers d'imprimerie continueront à user de ponctuations qui leur sont propres et donc les ateliers pouvaient différer dans l usage de la ponctuation .
Beaucoup de signes seront abandonnés , ce qui prouve qu ils ne semblaient pas être indispensables .
Certains éditeurs font un usage surabondant de ponctuation , qui ne serait même pas appliqué pour un texte moderne : La conception de Dolet est très syntaxique, indique Alexei Lavrentiev. Une subordonnée doit être séparée par une virgule, etc. Dans le texte de Dolet, il y a beaucoup plus de ponctuations que ce que l'on mettrait en français moderne. Il sépare vraiment toutes les unités syntaxiques.”