Luc 15, Un homme avait deux fils-le fils prodigue
Posté : 03 déc.21, 11:53
Sur Luc 15
8 Ou quelle femme, si elle a dix drachmes, et qu'elle en perde une, n'allume une lampe, ne balaie la maison, et ne cherche avec soin, jusqu'à ce qu'elle la retrouve ?
9 Lorsqu'elle l'a retrouvée, elle appelle ses amies et ses voisines, et dit : Réjouissez-vous avec moi, car j'ai retrouvé la drachme que j'avais perdue.
10 De même, je vous le dis, il y a de la joie devant les anges de Dieu pour un seul pécheur qui se repent.
Ici, comme dans les passages au dessus, j'apprécie la façon dont Jésus met l'accent sur l'origine de la repentance car je me demande bien comment une pièce de monnaie pourrait se repentir.
La drachme perdue est l'image de la brebis perdue dont Jésus avait parlé juste avant.
Il montre par là que ce n'est pas la valeur de la chose qui compte, mais c'est la valeur qu'on lui donne, et celui qui se repent ne peut le faire que dès l'instant où il a vu la valeur qu'il a auprès de Celui dont il s'est éloigné et donc perdu de vue.
Et la preuve c'est la réjouissance de celui qui a retrouvé son bien, si petit soit-il, qui l'atteste.
11 Il dit encore : Un homme avait deux fils.
12 Le plus jeune dit à son père : Mon père, donne-moi la part de bien qui doit me revenir. Et le père leur partagea son bien.
13 Peu de jours après, le plus jeune fils, ayant tout ramassé, partit pour un pays éloigné, où il dissipa son bien en vivant dans la débauche.
14 Lorsqu'il eut tout dépensé, une grande famine survint dans ce pays, et il commença à se trouver dans le besoin.
15 Il alla se mettre au service d'un des habitants du pays, qui l'envoya dans ses champs garder les pourceaux.
16 Il aurait bien voulu se rassasier des carouges que mangeaient les pourceaux, mais personne ne lui en donnait.
17 Etant rentré en lui-même, il se dit : Combien de mercenaires chez mon père ont du pain en abondance, et moi, ici, je meurs de faim !
18 Je me lèverai, j'irai vers mon père, et je lui dirai : Mon père, j'ai péché contre le ciel et contre toi,
19 je ne suis plus digne d'être appelé ton fils ; traite-moi comme l'un de tes mercenaires.
20 Et il se leva, et alla vers son père. Comme il était encore loin, son père le vit et fut ému de compassion, il courut se jeter à son cou et le baisa.
21 Le fils lui dit : Mon père, j'ai péché contre le ciel et contre toi, je ne suis plus digne d'être appelé ton fils.
22 Mais le père dit à ses serviteurs : Apportez vite la plus belle robe, et l'en revêtez ; mettez-lui un anneau au doigt, et des souliers aux pieds.
23 Amenez le veau gras, et tuez-le. Mangeons et réjouissons-nous ;
24 car mon fils que voici était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé. Et ils commencèrent à se réjouir.
25 Or, le fils aîné était dans les champs. Lorsqu'il revint et approcha de la maison, il entendit la musique et les danses.
26 Il appela un des serviteurs, et lui demanda ce que c'était.
27 Ce serviteur lui dit : Ton frère est de retour, et, parce qu'il l'a retrouvé en bonne santé, ton père a tué le veau gras.
28 Il se mit en colère, et ne voulut pas entrer. Son père sortit, et le pria d'entrer.
29 Mais il répondit à son père : Voici, il y a tant d'années que je te sers, sans avoir jamais transgressé tes ordres, et jamais tu ne m'as donné un chevreau pour que je me réjouisse avec mes amis.
30 Et quand ton fils est arrivé, celui qui a mangé ton bien avec des prostituées, c'est pour lui que tu as tué le veau gras !
31 Mon enfant, lui dit le père, tu es toujours avec moi, et tout ce que j'ai est à toi ;
31 Et il luit dit : Mon enfant, tu es toujours avec moi, et tout ce qui est à moi est à toi ;
32 mais il fallait bien s'égayer et se réjouir, parce que ton frère que voici était mort et qu'il est revenu à la vie, parce qu'il était perdu et qu'il est retrouvé.
Ce fils qui est parti dilapider les biens matériels de son père (qui est une image des biens spirituels, puisque Jésus parle toujours de manière spirituelle et non charnelle, humaine et terrestre), c'est celui qui ne connaissait pas encore la valeur des choses et il a agit par rapport à cette méconnaissance.
Celui qui est resté dans la maison, c'est celui qui possédait les biens du Père, (car c'est ce qui est dit au verset 31 et 32), mais qui en était avare, de la même manière que les Pharisiens l'étaient, autant pour les choses temporelles que éternelles.
Autant le dire de suite ces deux fils sont une image de deux régimes qui sont opposés l'un à l'autre, deux hommes qui représentent des temps, ou deux façons d'appréhender la vie chrétienne dans ce monde.
Ce frère ainé était celui qui vivait sous le régime de la loi, cela est évident puisqu'il parle de transgressions par rapport à des ordres. Ce fils ainé possédait tous les biens du Père, qui sont une image de ce que Paul dit dans Romains 3 lorsqu'il évoque les oracles de Dieu qui leur ont été donnés mais ne savait pas voir cela à cause de son mauvais état de coeur.
Pour lui tout était un dû. Il avait cette même attitude que le peuple lorsqu'il était dans le désert.
C'est l'Eternel qui l'avait sorti de l'Egypte, eh bien alors Il devait maintenant continuer à s'occuper d'eux, c'est-à-dire leur fournir la nourriture et le vêtement. Dit autrement c'est l'Eternel qui se devait être à leur service et pas le contraire.
Alors que le père lui dit que tout ce qu'il a, est à lui (son fils) le fils lui, ne voit rien de tout ça, la preuve est qu'au verset 29, il fait le reproche à son père de ne lui avoir jamais donné de chevreau pour se réjouir avec ses amis.
Mais ce fils avait-il besoin de la permission de son père pour tuer un chevreau, alors que celui-ci lui dit que tout ce qui est à moi est à toi !
Donc ce fils, cet ainé, était un avare comme l'étaient les religieux sous loi (Luc 16 v 14) et cela parce qu'il ne savait pas voir que son père n'était pas avare de ses biens, bien au contraire.
Ce père ne regardait pas à la dépense, la preuve est ce que le jeune fils dit à propos des mercenaires de son père: Combien de mercenaires chez mon père ont du pain en abondance, et moi, ici, je meurs de faim !
C'est donc par rapport à ce que ce jeune fils connaissait de son Père que la repentance envers Lui, est remontée du fond de ses entrailles. Elle n'a pas été douloureuse cette repentance, mais elle s'est manifestée à travers un sentiment de douceur et de paix.
Pour ceux qui ne connaitraient pas bien le texte, ce qui est à voir c'est que c'est le père qui a fait la démarche d'aller en direction de son fils perdu. On voit que sans cesse le Père était sur le perron de sa maison scrutant sans cesse l'horizon afin de voir si son fils revenait. C'est donc le Père qui doit être mis à l'honneur dans cette parabole et pas le fils.
Lui le fils n'a agit que par rapport à ce qu'il connaissait de son Père et c'est déjà très bien, car il n'a pas permis que les choses restent en l'état pour lui. Il a fait un véritable retour sur lui-même.
11 Il (Jésus) dit encore : Un homme avait deux fils.
Ça commence par un "homme".
Voyez qu'il n’est pas dit "il y avait deux fils dans la maison d’un homme". Non celui qui est mis en avant par Jésus, c'est l'homme, le père, Le Père.
Donc ici ce qui doit être vu en premier en tant qu'enseignement de Jésus c’est l’histoire d’un homme, d’un père, de son comportement, de sa façon d’agir, de penser, de parler, de réagir. Et, dans ce cadre-là, c’est l’histoire non pas d’un fils prodigue, mais de deux fils comme Jésus lui-même le dit par rapport au père/Père.
12 Le plus jeune dit à son père : Mon père, donne-moi la part de bien qui doit me revenir. Et le père leur partagea son bien.
Le père a-t-il regimbé ? A-t-il fait remarquer à son fils qu'en principe l'héritage ne se partage qu'à la mort du père ? Non rien de tout cela. Le père a répondu à la demande de son fils et afin qu'il n'y ait aucun conflit avec le frère ainé, le père a partagé et donné à chacun des deux de manière équitable.
Donc pour les deux fils maintenant c'était comme si leur père était mort. Il s'est dépouillé pour eux.
13 Peu de jours après, le plus jeune fils, ayant tout ramassé, partit pour un pays éloigné, où il dissipa son bien en vivant dans la débauche.
Faute de ne pas connaitre son père, faute de ne pas comprendre les attentes d'un père envers son fils, le jeune fils, part.
Franchement, qui d'entre nous, pourra dire qu'il n'a jamais agi de la sorte ? Après avoir été appelé de Dieu, après avoir reçu de Lui par Jésus Christ tout ce qui est nécessaire à vivre la Vie de Dieu sur terre, n'avons-nous pas souvent corrompu et dilapidé ce que nous avait été donné de manière gratuite et gracieuse.
Ne nous sommes-nous pas attribués ces dons comme s'ils nous appartenaient en propre. Ne les avons-nous pas souillés et salis en leur faisant dire ce qu'ils n'ont jamais dit ?
Sommes-nous vraiment si sur que lorsqu'il nous arrive de nous éloigner de Jésus, ce sont toujours des paroles de Grâce qui sortaient de notre bouche ?
Vous voyez bien qu'à de multiples endroits nous ne sommes pas si éloignés que ça de l'attitude de ces deux fils, car à la vérité, ni l'un ni l'autre ne sont à louer, surtout lorsqu'on est rendu capable de voir le cœur de leur père/Père qui est passé sur tout sans jamais leur faire la moindre réprimande.
Non, le père/Père a tout pris sur Lui, Il n'a accusé personne mais par contre, il leur a ouvert en grand ses bras, à l'un comme à l'autre.
14 Lorsqu'il eut tout dépensé, une grande famine survint dans ce pays, et il commença à se trouver dans le besoin.
Le jeune homme ne savait pas que quand un « pays » est régi par l’argent, il y a toujours une famine, un jour ou l’autre.
15 Il alla se mettre au service d'un des habitants du pays, qui l'envoya dans ses champs garder les pourceaux.
Le jeune homme ne savait pas que lors d’une famine dans ce genre de pays, on trouve toujours un travail qui consiste à garder des animaux impurs.
16 Il aurait bien voulu se rassasier des carouges que mangeaient les pourceaux, mais personne ne lui en donnait.
Le jeune homme apprit que dans ce pays, quant il y a une famine, il n’existe pas de don. Dans ce pays le don existe bien, oui, mais tant que tout le monde est rassasié. Mais quand il y a famine le don n'existe plus, donc dans ce pays le don n'existe pas.
17 Etant rentré en lui-même, il se dit : Combien de mercenaires chez mon père ont du pain en abondance, et moi, ici, je meurs de faim !
Ici penser que le souvenir qui est remonté en surface, c'est le fait que les gens chez son père avaient du pain et lui non ?
Non pour moi ce n'est pas cela, mais à travers sa propre famine, la révélation du cœur de son père/Père envers les "quiconque" est en train de lui parvenir. Il commence enfin à entrevoir avec Qui il avait affaire.
En effet le fils parle bien de mercenaires qui ont le manger et le boire chez son père/Père.
Or un mercenaire, c'est un étranger qui est payé pour effectuer un travail, eh bien ici le Père ne fait absolument aucune différence entre les uns et les autres. Lui, Il donne avec abondance, Il ne regarde pas à la dépense et c'est pourquoi Il n'avait trouvé aucune difficulté à donner son héritage à ses fils, alors qu'il était encore là vivant au milieu d'eux. Quel noble cœur à ce père/Père.
Et Jésus lorsqu'Il était au milieu des siens et encore pour nous aujourd'hui et jusqu'à son retour, n'agit-Il pas de la même manière que ce père/Père, Lui Jésus qui est appelé par le prophète Esaïe "Père Eternel"
Car un enfant nous est né, un fils nous est donné, et la domination reposera sur son épaule ; on l'appellera admirable, conseiller, Dieu puissant, père éternel, prince de la paix. (Esaïe 9 v 6)
Oui c'est vrai, c'est bien un enfant qui est né, mais celui qui nous est donné, c'est le Fils, c'est-à-dire l'Homme fait.
Donc pour moi je dirais que la première des choses dont ce jeune homme s'est souvenue, c’est de son père et de ce qui est "en Lui".
Par rapport à l'éloignement qui le séparait de son père/Père, par rapport à cette famine (spirituelle) qui tenaillait son estomac, ce jeune homme en est maintenant arrivé au moment où il fait enfin les bons comptes à ce qu'il avait vu chez son père…
Que dire de cela ? Eh bien que lorsqu'on vit sous un certain régime, la foi et l'Esprit ne sont pas notre partage, et dans ce cas-là, on est empêché de voir, on est empêché de faire ses propres comptes, on est empêchés d'exercer notre libre arbitre, on est empêché de prendre les bonnes décisions et nous nous retrouvons ici dans le concept de Romains 7: Je fais le mal que je ne voudrais pas et je ne fais pas le bien que je voudrais.
Voilà où en était arrivé ce jeune homme avant de pouvoir entrer en lui-même. Et si cette démarche a pu se faire, c'est parce qu'il avait comme point de mire le cœur de son Père.
Cependant il ne faut pas oublier que c'est la faim qui tenaillait son estomac qui l'a fait revenir vers son père, ce n'était pas l'amour qu'il lui portait. Il faut quand même voir les choses comme elles sont écrites et ne pas se fermer les yeux.
18 Je me lèverai, j'irai vers mon père, et je lui dirai : Mon père, j'ai péché contre le ciel et contre toi,
19 je ne suis plus digne d'être appelé ton fils ; traite-moi comme l'un de tes mercenaires.
Par rapport à ce souvenir du père, beaucoup de choses sont cependant en train de se passer dans le cœur du jeune homme. Il voit enfin le cœur de son Père si juste, si aimant, si compatissant et si plein de bonté. Il le découvre enfin et cela parce que c'est justement le père/Père qui a permis qu'il soit mis dans des circonstances qui lui permettent enfin de voir ce qu'il ne voyait pas avant.
Oui l'Eternel nous fait passer par des expériences prévues de toute éternité pour nous, afin de voir de quel côté nous irons, oui afin aussi que nous fassions nos propres choix.
L'humilité est en train de faire son apparition dans le cœur de ce jeune hommes ainsi que beaucoup d’autres choses qui n’y étaient pas jusque là, mais toujours par rapport à… son père.
Le grand secret que Jésus donne là s'est que tout vrai renoncement commence par des comptes justes, fondés sur la connaissance exact du vrai amour que le Père céleste porte aux siens, un Amour tel qu'Il a pu renoncer à ce qu'il avait de plus cher, son Fils unique.
20 Et il se leva, et alla vers son père. Comme il était encore loin, son père le vit et fut ému de compassion, il courut se jeter à son cou et le baisa.
Comment cela a-t-il pu se faire, alors que le fils était encore loin, son père le vit ? Eh bien c'est parce que cela faisait des lustres que le père était dehors à attendre son fils.
Celui-là donc à qui l'honneur doit être rendu dans cette parabole que nous partage Jésus, c'est le père/Père.
C'est le père/Père qui depuis le jour où son fils est parti était là sur le perron à attendre son retour, alors que le fils lui, était pour un temps dans les plaisirs du monde à dilapider les biens du père/Père.
Et pour nous qui, sans la savoir et parce que nous étions mal enseigné à une certaine époque, qu'avons-nous fait de tous ces dons que Jésus nous a donné pour que nous vivions à Dieu. Ne les avons-nous pas aussi dilapidés à cause d'une mauvaise gestion ou bien pour en retirer un bien être personnel ?
En fait au lieu de servir le Père par l'Esprit de Christ qui habite en nous, c'est nous-mêmes que nous servions.
Ce n'était pas aux intérêts de Dieu que nous étions, mais au notre, cherchant à satisfaire aux désirs de notre chair avec des choses pourtant spirituelles.
Ce qui est extraordinaire dans cette parabole, c’est que malgré que le fils soit parti loin de son père, le cœur de Celui-ci n'a absolument pas changé à son égard.
Ce Père/père a passé des nuits blanches à attendre le retour de son fils et nous, nous ne voyons que le retour du fils sur lui-même.
Est-ce que ce n'est pas devant le Père Seul que nous devrions être en admiration et en adoration ?
Mais le cœur de l'homme est ainsi fait; il ne peut s'empêcher de toujours regarder à lui-même, car le centre de sa vie c'est lui, ce n'est pas le Père qui l'a pourtant racheté pour qu'il vive maintenant pour Lui et pas pour son opposant le Diable.
21 Le fils lui dit : Mon père, j'ai péché contre le ciel et contre toi, je ne suis plus digne d'être appelé ton fils. Mais…
Le fils ne comprend toujours pas le cœur de son père, mais ça ne saurait tarder à cause de son père.
Et le père/Père en tant que Père aimant que pouvait-il répondre à cela? Rien.
Suspendu au cou de son fils Il ne répond rien, et mieux que des paroles adressées directement à son fils,… 22 … le père dit à ses serviteurs : Apportez vite la plus belle robe, et l'en revêtez ; mettez-lui un anneau au doigt, et des souliers aux pieds.
La réaction du père, est comme un cri qui sort de son cœur. La seule réponse qu'Il puisse donner à son fils viendra par la mise en pratique des serviteurs du Père qui auront obéi à un ordre issu de Lui, mais certainement pas à un ordre issu de la loi.
Oui un bon serviteur ne regarde à l'état de celui qui vient au Père, même s'il est en piteux état comme l'étaient sans doute les prostitués ou les Publicains qui venaient à Jésus pour l'écouter, mais l'accueillir de la même manière que le Père le fait par Jésus Christ.
23 Amenez le veau gras, et tuez-le. Mangeons et réjouissons-nous ;
24 car mon fils que voici était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé. Et ils commencèrent à se réjouir.
Ici il n'est plus question de repentance, mais il est parlé de mort et de vie. Cela veut dire que dès qu'on s'éloigne de la Personne de Dieu par Jésus Christ, eh bien la mort qui se manifeste immédiatement.
Vous le savez sans doute; Dans le monde il n'y a que deux esprits: Celui de Dieu et celui du Diable.
Si donc pour une raison quelconque le chrétien se retire de la foi, donc de la marche par l'Esprit, eh bien alors, c'est l'esprit de l'antichrist qui nous attend au tournant pour nous conduire à la mort, et sa botte secrète pour celui qui ne la connait pas, c'est la loi d'obligation dans ses préceptes et ses commandements.
9 Pour moi, étant autrefois sans loi, je vivais ; mais quand le commandement vint, le péché reprit vie, et moi je mourus.
10 Ainsi, le commandement qui conduit à la vie se trouva pour moi conduire à la mort.
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25 Or, le fils aîné était dans les champs. Lorsqu'il revint et approcha de la maison, il entendit la musique et les danses.
26 Il appela un des serviteurs, et lui demanda ce que c'était.
27 Ce serviteur lui dit : Ton frère est de retour, et, parce qu'il l'a retrouvé en bonne santé, ton père a tué le veau gras.
28 Il se mit en colère et ne voulut pas entrer.
D’où provient la colère ? De la loi ! Romains 4
La loi produit la colère, et que là où il n'y a point de loi il n'y a point non plus de transgression.
Donc la loi s'est manifestée par le moyen de la colère dans le fils ainé devant un acte de bonté rendu évident par le père/Père.
C'est devant un acte d'amour du père que la réaction de la loi par le moyen de la colère est survenue. L'amour du père fut donc l'agent déclencheur.
C'est devant l'approbation du père par rapport à un régime plutôt qu'à un autre régime, que tout ce qui était caché devint visible.
C'est ce qui s'est passé durant trois heures de temps, lorsque sur la croix Jésus était en train de prendre la victoire sur le Diable et qu'Il était en train d'assurer le salut pour l'homme.
Pendant ces trois heures de temps, des tonnerres, des tremblements de terre, des nuées se sont formées et ces évènements montraient la colère de l'adversaire devant sa défaite par rapport au Don de Jésus.
Pourtant dans un certain sens et par rapport à la loi, uniquement par rapport à elle, la colère du fils ainé était légitime puisque la loi interdisait d'aller avec des prostituées.
Mais au-delà de ça quel message voulait-il faire passer à travers sa colère ? Ou, que dit-il à demi mot au père ?
Mais tu ne respectes pas la loi. Tu te dis être un homme de grâce, et tu approuves celui qui a péché !
Moi, je n’ai rien fait de mal, mais lui a péché avec les prostituées ; et tu ne retiens que le fait qu’il soit en bonne santé. Donc d’après toi, il est plus important d’être en bonne santé, que d’avoir péché.
Mais qui es-tu père ? Es-tu un homme droit ?
C'est donc à ce moment précis, qu'on peut se demander jusqu’où va la grandeur de la grâce de Dieu, au point même d'accepter de se laisser passer pour un père indigne, allant même jusqu'à approuver le péché pour mieux faire grâce.
Je dirais donc que le père a vu les deux régimes, sous lesquels, l’un et l’autre de ses fils, étaient.
L’un a été excité par la loi, et l’autre été écrasé sous la loi.
Mais le pire de tout, c’est que le seul à comprendre la situation dans laquelle l’un et l’autre était, c'est le père/Père. Eux de leur côté ne pouvaient comprendre leur père.
Alors il a donné à l'ainé une réponse entre deux : Non je ne suis pas dans la joie, mais il fallait bien s’égayer, parce que de mort qu'il était, ton frère est revenu à la Vie, et pour moi vois-tu c'est la seule chose qui m'importe.
C'est là qu'on voit jusqu'où notre Père nous connait. Il sait donc juger selon ce qu’il sait d’une chose, mais pas nous !
Et aussi, jusqu’où il est prêt à nous pardonner, même en disant : il faut bien.
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29 Mais il répondit à son père : Voici, il y a tant d'années que je te sers, sans avoir jamais transgressé tes ordres, et jamais tu ne m'as donné un chevreau pour que je me réjouisse avec mes amis.
30 Et quand ton fils est arrivé, celui qui a mangé ton bien avec des prostituées, c'est pour lui que tu as tué le veau gras !
Que de parole dures, sèches, dépourvues d’affection. On y voit des années de servitude, une obéissance sans faille, mais dépourvue de compréhension et d’une quelconque initiative. Je pense même qu’il était plus occupé à ne pas transgresser, qu’à obéir. Il n’y a pas les mêmes sentiments dans ces deux façons d’agir. Ne pas transgresser c’est bien, mais obéir c’est mieux.
« Jamais tu ne m’as donné », c’est le temps des reproches de ce qu’il a toujours désiré, mais qu’il n’a jamais demandé.
Voila ce que produit la loi; elle prive l'homme de tous sentiments de justifié. Pour le fils ainé, pas de doute, le plus jeune n'était plus son frère, mais pour moi, dans un sens, tout cela est normal puisqu’il ne connaît toujours pas son père.
31 Mon enfant, lui dit le père, tu es toujours avec moi, et tout ce que j'ai est à toi ;
Soit le demi-héritage.
Nous apprenons de la bouche même du père, sa vision des choses : Il considère que rien ne lui appartient. C’est fort.
32 mais il fallait bien s'égayer et se réjouir( ???), parce que ton frère que voici était mort et qu'il est revenu à la vie, parce qu'il était perdu et qu'il est retrouvé.
Je dirai en somme que Jésus relate l’histoire d’un homme dont les deux fils ne le connaissaient pas en tant que père, et ne comprenaient pas l’amour qu’il avait pour eux. C’était ses fils, et rien ne pouvait changer cela, ni l’inconduite de l’un et sa pensé erronée, ni la conduite de l’autre et son fiel amer.
Ce père n’était pas attaché à ses biens mais à ses fils.
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Le point commun des deux fils avant le partage de l’héritage, c’est qu’ils ne connaissaient absolument pas l’amour du Père et qu’ils se considéraient, plus comme étrangers ou serviteurs, que comme fils.
Le point particulier de l’ainé avant et après le partage, c’est qu’il se considère toujours comme un serviteur de son Père, plutôt que son fils. En tant qu’ainé, maintenant seul, il assume la pérennité du bien familial. Mais il l’assume toujours comme un serviteur, alors qu’il est fils.
Mais le plus beau dans ce récit, c’est toute la vie du père/Père qui est rendue visible, palpable, mesurable, enfin presque mesurable : Son amour, sa perspicacité, sa sagesse, sa patience, sa bonté, sa simplicité, sa fidélité, les motifs de sa joie, les raisons de sa conduite, les motifs de ses silences, le côté explosif de ses paroles, le but de ses actes…
« Dieu est amour » rime bien avec « Dieu est Père ».
Je pense aussi que cette parabole est à l’attention de deux catégories de personnes : Ceux qui sont prisonniers du péché, et ceux qui obéissent à la loi dans un esprit de servitude.
La somme des trois paraboles montre qu’il est impossible d’aimer, avant d’avoir vu comment et combien on est aimés, et jusqu’où va cet amour.
C’est l’homme qui met des limites à l’amour de Dieu, pas Dieu. C’est surtout l’homme religieux qui met ces limites. En lui, même Dieu n’a aucune limite à son amour, pour autant qu’on le laisse libre.
Encore une fois, pardon pour la longueur de ce document, mais il y a des fois où on ne peut pas faire moins.
Cordialement
Héléna
8 Ou quelle femme, si elle a dix drachmes, et qu'elle en perde une, n'allume une lampe, ne balaie la maison, et ne cherche avec soin, jusqu'à ce qu'elle la retrouve ?
9 Lorsqu'elle l'a retrouvée, elle appelle ses amies et ses voisines, et dit : Réjouissez-vous avec moi, car j'ai retrouvé la drachme que j'avais perdue.
10 De même, je vous le dis, il y a de la joie devant les anges de Dieu pour un seul pécheur qui se repent.
Ici, comme dans les passages au dessus, j'apprécie la façon dont Jésus met l'accent sur l'origine de la repentance car je me demande bien comment une pièce de monnaie pourrait se repentir.
La drachme perdue est l'image de la brebis perdue dont Jésus avait parlé juste avant.
Il montre par là que ce n'est pas la valeur de la chose qui compte, mais c'est la valeur qu'on lui donne, et celui qui se repent ne peut le faire que dès l'instant où il a vu la valeur qu'il a auprès de Celui dont il s'est éloigné et donc perdu de vue.
Et la preuve c'est la réjouissance de celui qui a retrouvé son bien, si petit soit-il, qui l'atteste.
11 Il dit encore : Un homme avait deux fils.
12 Le plus jeune dit à son père : Mon père, donne-moi la part de bien qui doit me revenir. Et le père leur partagea son bien.
13 Peu de jours après, le plus jeune fils, ayant tout ramassé, partit pour un pays éloigné, où il dissipa son bien en vivant dans la débauche.
14 Lorsqu'il eut tout dépensé, une grande famine survint dans ce pays, et il commença à se trouver dans le besoin.
15 Il alla se mettre au service d'un des habitants du pays, qui l'envoya dans ses champs garder les pourceaux.
16 Il aurait bien voulu se rassasier des carouges que mangeaient les pourceaux, mais personne ne lui en donnait.
17 Etant rentré en lui-même, il se dit : Combien de mercenaires chez mon père ont du pain en abondance, et moi, ici, je meurs de faim !
18 Je me lèverai, j'irai vers mon père, et je lui dirai : Mon père, j'ai péché contre le ciel et contre toi,
19 je ne suis plus digne d'être appelé ton fils ; traite-moi comme l'un de tes mercenaires.
20 Et il se leva, et alla vers son père. Comme il était encore loin, son père le vit et fut ému de compassion, il courut se jeter à son cou et le baisa.
21 Le fils lui dit : Mon père, j'ai péché contre le ciel et contre toi, je ne suis plus digne d'être appelé ton fils.
22 Mais le père dit à ses serviteurs : Apportez vite la plus belle robe, et l'en revêtez ; mettez-lui un anneau au doigt, et des souliers aux pieds.
23 Amenez le veau gras, et tuez-le. Mangeons et réjouissons-nous ;
24 car mon fils que voici était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé. Et ils commencèrent à se réjouir.
25 Or, le fils aîné était dans les champs. Lorsqu'il revint et approcha de la maison, il entendit la musique et les danses.
26 Il appela un des serviteurs, et lui demanda ce que c'était.
27 Ce serviteur lui dit : Ton frère est de retour, et, parce qu'il l'a retrouvé en bonne santé, ton père a tué le veau gras.
28 Il se mit en colère, et ne voulut pas entrer. Son père sortit, et le pria d'entrer.
29 Mais il répondit à son père : Voici, il y a tant d'années que je te sers, sans avoir jamais transgressé tes ordres, et jamais tu ne m'as donné un chevreau pour que je me réjouisse avec mes amis.
30 Et quand ton fils est arrivé, celui qui a mangé ton bien avec des prostituées, c'est pour lui que tu as tué le veau gras !
31 Mon enfant, lui dit le père, tu es toujours avec moi, et tout ce que j'ai est à toi ;
31 Et il luit dit : Mon enfant, tu es toujours avec moi, et tout ce qui est à moi est à toi ;
32 mais il fallait bien s'égayer et se réjouir, parce que ton frère que voici était mort et qu'il est revenu à la vie, parce qu'il était perdu et qu'il est retrouvé.
Ce fils qui est parti dilapider les biens matériels de son père (qui est une image des biens spirituels, puisque Jésus parle toujours de manière spirituelle et non charnelle, humaine et terrestre), c'est celui qui ne connaissait pas encore la valeur des choses et il a agit par rapport à cette méconnaissance.
Celui qui est resté dans la maison, c'est celui qui possédait les biens du Père, (car c'est ce qui est dit au verset 31 et 32), mais qui en était avare, de la même manière que les Pharisiens l'étaient, autant pour les choses temporelles que éternelles.
Autant le dire de suite ces deux fils sont une image de deux régimes qui sont opposés l'un à l'autre, deux hommes qui représentent des temps, ou deux façons d'appréhender la vie chrétienne dans ce monde.
Ce frère ainé était celui qui vivait sous le régime de la loi, cela est évident puisqu'il parle de transgressions par rapport à des ordres. Ce fils ainé possédait tous les biens du Père, qui sont une image de ce que Paul dit dans Romains 3 lorsqu'il évoque les oracles de Dieu qui leur ont été donnés mais ne savait pas voir cela à cause de son mauvais état de coeur.
Pour lui tout était un dû. Il avait cette même attitude que le peuple lorsqu'il était dans le désert.
C'est l'Eternel qui l'avait sorti de l'Egypte, eh bien alors Il devait maintenant continuer à s'occuper d'eux, c'est-à-dire leur fournir la nourriture et le vêtement. Dit autrement c'est l'Eternel qui se devait être à leur service et pas le contraire.
Alors que le père lui dit que tout ce qu'il a, est à lui (son fils) le fils lui, ne voit rien de tout ça, la preuve est qu'au verset 29, il fait le reproche à son père de ne lui avoir jamais donné de chevreau pour se réjouir avec ses amis.
Mais ce fils avait-il besoin de la permission de son père pour tuer un chevreau, alors que celui-ci lui dit que tout ce qui est à moi est à toi !
Donc ce fils, cet ainé, était un avare comme l'étaient les religieux sous loi (Luc 16 v 14) et cela parce qu'il ne savait pas voir que son père n'était pas avare de ses biens, bien au contraire.
Ce père ne regardait pas à la dépense, la preuve est ce que le jeune fils dit à propos des mercenaires de son père: Combien de mercenaires chez mon père ont du pain en abondance, et moi, ici, je meurs de faim !
C'est donc par rapport à ce que ce jeune fils connaissait de son Père que la repentance envers Lui, est remontée du fond de ses entrailles. Elle n'a pas été douloureuse cette repentance, mais elle s'est manifestée à travers un sentiment de douceur et de paix.
Pour ceux qui ne connaitraient pas bien le texte, ce qui est à voir c'est que c'est le père qui a fait la démarche d'aller en direction de son fils perdu. On voit que sans cesse le Père était sur le perron de sa maison scrutant sans cesse l'horizon afin de voir si son fils revenait. C'est donc le Père qui doit être mis à l'honneur dans cette parabole et pas le fils.
Lui le fils n'a agit que par rapport à ce qu'il connaissait de son Père et c'est déjà très bien, car il n'a pas permis que les choses restent en l'état pour lui. Il a fait un véritable retour sur lui-même.
11 Il (Jésus) dit encore : Un homme avait deux fils.
Ça commence par un "homme".
Voyez qu'il n’est pas dit "il y avait deux fils dans la maison d’un homme". Non celui qui est mis en avant par Jésus, c'est l'homme, le père, Le Père.
Donc ici ce qui doit être vu en premier en tant qu'enseignement de Jésus c’est l’histoire d’un homme, d’un père, de son comportement, de sa façon d’agir, de penser, de parler, de réagir. Et, dans ce cadre-là, c’est l’histoire non pas d’un fils prodigue, mais de deux fils comme Jésus lui-même le dit par rapport au père/Père.
12 Le plus jeune dit à son père : Mon père, donne-moi la part de bien qui doit me revenir. Et le père leur partagea son bien.
Le père a-t-il regimbé ? A-t-il fait remarquer à son fils qu'en principe l'héritage ne se partage qu'à la mort du père ? Non rien de tout cela. Le père a répondu à la demande de son fils et afin qu'il n'y ait aucun conflit avec le frère ainé, le père a partagé et donné à chacun des deux de manière équitable.
Donc pour les deux fils maintenant c'était comme si leur père était mort. Il s'est dépouillé pour eux.
13 Peu de jours après, le plus jeune fils, ayant tout ramassé, partit pour un pays éloigné, où il dissipa son bien en vivant dans la débauche.
Faute de ne pas connaitre son père, faute de ne pas comprendre les attentes d'un père envers son fils, le jeune fils, part.
Franchement, qui d'entre nous, pourra dire qu'il n'a jamais agi de la sorte ? Après avoir été appelé de Dieu, après avoir reçu de Lui par Jésus Christ tout ce qui est nécessaire à vivre la Vie de Dieu sur terre, n'avons-nous pas souvent corrompu et dilapidé ce que nous avait été donné de manière gratuite et gracieuse.
Ne nous sommes-nous pas attribués ces dons comme s'ils nous appartenaient en propre. Ne les avons-nous pas souillés et salis en leur faisant dire ce qu'ils n'ont jamais dit ?
Sommes-nous vraiment si sur que lorsqu'il nous arrive de nous éloigner de Jésus, ce sont toujours des paroles de Grâce qui sortaient de notre bouche ?
Vous voyez bien qu'à de multiples endroits nous ne sommes pas si éloignés que ça de l'attitude de ces deux fils, car à la vérité, ni l'un ni l'autre ne sont à louer, surtout lorsqu'on est rendu capable de voir le cœur de leur père/Père qui est passé sur tout sans jamais leur faire la moindre réprimande.
Non, le père/Père a tout pris sur Lui, Il n'a accusé personne mais par contre, il leur a ouvert en grand ses bras, à l'un comme à l'autre.
14 Lorsqu'il eut tout dépensé, une grande famine survint dans ce pays, et il commença à se trouver dans le besoin.
Le jeune homme ne savait pas que quand un « pays » est régi par l’argent, il y a toujours une famine, un jour ou l’autre.
15 Il alla se mettre au service d'un des habitants du pays, qui l'envoya dans ses champs garder les pourceaux.
Le jeune homme ne savait pas que lors d’une famine dans ce genre de pays, on trouve toujours un travail qui consiste à garder des animaux impurs.
16 Il aurait bien voulu se rassasier des carouges que mangeaient les pourceaux, mais personne ne lui en donnait.
Le jeune homme apprit que dans ce pays, quant il y a une famine, il n’existe pas de don. Dans ce pays le don existe bien, oui, mais tant que tout le monde est rassasié. Mais quand il y a famine le don n'existe plus, donc dans ce pays le don n'existe pas.
17 Etant rentré en lui-même, il se dit : Combien de mercenaires chez mon père ont du pain en abondance, et moi, ici, je meurs de faim !
Ici penser que le souvenir qui est remonté en surface, c'est le fait que les gens chez son père avaient du pain et lui non ?
Non pour moi ce n'est pas cela, mais à travers sa propre famine, la révélation du cœur de son père/Père envers les "quiconque" est en train de lui parvenir. Il commence enfin à entrevoir avec Qui il avait affaire.
En effet le fils parle bien de mercenaires qui ont le manger et le boire chez son père/Père.
Or un mercenaire, c'est un étranger qui est payé pour effectuer un travail, eh bien ici le Père ne fait absolument aucune différence entre les uns et les autres. Lui, Il donne avec abondance, Il ne regarde pas à la dépense et c'est pourquoi Il n'avait trouvé aucune difficulté à donner son héritage à ses fils, alors qu'il était encore là vivant au milieu d'eux. Quel noble cœur à ce père/Père.
Et Jésus lorsqu'Il était au milieu des siens et encore pour nous aujourd'hui et jusqu'à son retour, n'agit-Il pas de la même manière que ce père/Père, Lui Jésus qui est appelé par le prophète Esaïe "Père Eternel"
Car un enfant nous est né, un fils nous est donné, et la domination reposera sur son épaule ; on l'appellera admirable, conseiller, Dieu puissant, père éternel, prince de la paix. (Esaïe 9 v 6)
Oui c'est vrai, c'est bien un enfant qui est né, mais celui qui nous est donné, c'est le Fils, c'est-à-dire l'Homme fait.
Donc pour moi je dirais que la première des choses dont ce jeune homme s'est souvenue, c’est de son père et de ce qui est "en Lui".
Par rapport à l'éloignement qui le séparait de son père/Père, par rapport à cette famine (spirituelle) qui tenaillait son estomac, ce jeune homme en est maintenant arrivé au moment où il fait enfin les bons comptes à ce qu'il avait vu chez son père…
Que dire de cela ? Eh bien que lorsqu'on vit sous un certain régime, la foi et l'Esprit ne sont pas notre partage, et dans ce cas-là, on est empêché de voir, on est empêché de faire ses propres comptes, on est empêchés d'exercer notre libre arbitre, on est empêché de prendre les bonnes décisions et nous nous retrouvons ici dans le concept de Romains 7: Je fais le mal que je ne voudrais pas et je ne fais pas le bien que je voudrais.
Voilà où en était arrivé ce jeune homme avant de pouvoir entrer en lui-même. Et si cette démarche a pu se faire, c'est parce qu'il avait comme point de mire le cœur de son Père.
Cependant il ne faut pas oublier que c'est la faim qui tenaillait son estomac qui l'a fait revenir vers son père, ce n'était pas l'amour qu'il lui portait. Il faut quand même voir les choses comme elles sont écrites et ne pas se fermer les yeux.
18 Je me lèverai, j'irai vers mon père, et je lui dirai : Mon père, j'ai péché contre le ciel et contre toi,
19 je ne suis plus digne d'être appelé ton fils ; traite-moi comme l'un de tes mercenaires.
Par rapport à ce souvenir du père, beaucoup de choses sont cependant en train de se passer dans le cœur du jeune homme. Il voit enfin le cœur de son Père si juste, si aimant, si compatissant et si plein de bonté. Il le découvre enfin et cela parce que c'est justement le père/Père qui a permis qu'il soit mis dans des circonstances qui lui permettent enfin de voir ce qu'il ne voyait pas avant.
Oui l'Eternel nous fait passer par des expériences prévues de toute éternité pour nous, afin de voir de quel côté nous irons, oui afin aussi que nous fassions nos propres choix.
L'humilité est en train de faire son apparition dans le cœur de ce jeune hommes ainsi que beaucoup d’autres choses qui n’y étaient pas jusque là, mais toujours par rapport à… son père.
Le grand secret que Jésus donne là s'est que tout vrai renoncement commence par des comptes justes, fondés sur la connaissance exact du vrai amour que le Père céleste porte aux siens, un Amour tel qu'Il a pu renoncer à ce qu'il avait de plus cher, son Fils unique.
20 Et il se leva, et alla vers son père. Comme il était encore loin, son père le vit et fut ému de compassion, il courut se jeter à son cou et le baisa.
Comment cela a-t-il pu se faire, alors que le fils était encore loin, son père le vit ? Eh bien c'est parce que cela faisait des lustres que le père était dehors à attendre son fils.
Celui-là donc à qui l'honneur doit être rendu dans cette parabole que nous partage Jésus, c'est le père/Père.
C'est le père/Père qui depuis le jour où son fils est parti était là sur le perron à attendre son retour, alors que le fils lui, était pour un temps dans les plaisirs du monde à dilapider les biens du père/Père.
Et pour nous qui, sans la savoir et parce que nous étions mal enseigné à une certaine époque, qu'avons-nous fait de tous ces dons que Jésus nous a donné pour que nous vivions à Dieu. Ne les avons-nous pas aussi dilapidés à cause d'une mauvaise gestion ou bien pour en retirer un bien être personnel ?
En fait au lieu de servir le Père par l'Esprit de Christ qui habite en nous, c'est nous-mêmes que nous servions.
Ce n'était pas aux intérêts de Dieu que nous étions, mais au notre, cherchant à satisfaire aux désirs de notre chair avec des choses pourtant spirituelles.
Ce qui est extraordinaire dans cette parabole, c’est que malgré que le fils soit parti loin de son père, le cœur de Celui-ci n'a absolument pas changé à son égard.
Ce Père/père a passé des nuits blanches à attendre le retour de son fils et nous, nous ne voyons que le retour du fils sur lui-même.
Est-ce que ce n'est pas devant le Père Seul que nous devrions être en admiration et en adoration ?
Mais le cœur de l'homme est ainsi fait; il ne peut s'empêcher de toujours regarder à lui-même, car le centre de sa vie c'est lui, ce n'est pas le Père qui l'a pourtant racheté pour qu'il vive maintenant pour Lui et pas pour son opposant le Diable.
21 Le fils lui dit : Mon père, j'ai péché contre le ciel et contre toi, je ne suis plus digne d'être appelé ton fils. Mais…
Le fils ne comprend toujours pas le cœur de son père, mais ça ne saurait tarder à cause de son père.
Et le père/Père en tant que Père aimant que pouvait-il répondre à cela? Rien.
Suspendu au cou de son fils Il ne répond rien, et mieux que des paroles adressées directement à son fils,… 22 … le père dit à ses serviteurs : Apportez vite la plus belle robe, et l'en revêtez ; mettez-lui un anneau au doigt, et des souliers aux pieds.
La réaction du père, est comme un cri qui sort de son cœur. La seule réponse qu'Il puisse donner à son fils viendra par la mise en pratique des serviteurs du Père qui auront obéi à un ordre issu de Lui, mais certainement pas à un ordre issu de la loi.
Oui un bon serviteur ne regarde à l'état de celui qui vient au Père, même s'il est en piteux état comme l'étaient sans doute les prostitués ou les Publicains qui venaient à Jésus pour l'écouter, mais l'accueillir de la même manière que le Père le fait par Jésus Christ.
23 Amenez le veau gras, et tuez-le. Mangeons et réjouissons-nous ;
24 car mon fils que voici était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé. Et ils commencèrent à se réjouir.
Ici il n'est plus question de repentance, mais il est parlé de mort et de vie. Cela veut dire que dès qu'on s'éloigne de la Personne de Dieu par Jésus Christ, eh bien la mort qui se manifeste immédiatement.
Vous le savez sans doute; Dans le monde il n'y a que deux esprits: Celui de Dieu et celui du Diable.
Si donc pour une raison quelconque le chrétien se retire de la foi, donc de la marche par l'Esprit, eh bien alors, c'est l'esprit de l'antichrist qui nous attend au tournant pour nous conduire à la mort, et sa botte secrète pour celui qui ne la connait pas, c'est la loi d'obligation dans ses préceptes et ses commandements.
9 Pour moi, étant autrefois sans loi, je vivais ; mais quand le commandement vint, le péché reprit vie, et moi je mourus.
10 Ainsi, le commandement qui conduit à la vie se trouva pour moi conduire à la mort.
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25 Or, le fils aîné était dans les champs. Lorsqu'il revint et approcha de la maison, il entendit la musique et les danses.
26 Il appela un des serviteurs, et lui demanda ce que c'était.
27 Ce serviteur lui dit : Ton frère est de retour, et, parce qu'il l'a retrouvé en bonne santé, ton père a tué le veau gras.
28 Il se mit en colère et ne voulut pas entrer.
D’où provient la colère ? De la loi ! Romains 4
La loi produit la colère, et que là où il n'y a point de loi il n'y a point non plus de transgression.
Donc la loi s'est manifestée par le moyen de la colère dans le fils ainé devant un acte de bonté rendu évident par le père/Père.
C'est devant un acte d'amour du père que la réaction de la loi par le moyen de la colère est survenue. L'amour du père fut donc l'agent déclencheur.
C'est devant l'approbation du père par rapport à un régime plutôt qu'à un autre régime, que tout ce qui était caché devint visible.
C'est ce qui s'est passé durant trois heures de temps, lorsque sur la croix Jésus était en train de prendre la victoire sur le Diable et qu'Il était en train d'assurer le salut pour l'homme.
Pendant ces trois heures de temps, des tonnerres, des tremblements de terre, des nuées se sont formées et ces évènements montraient la colère de l'adversaire devant sa défaite par rapport au Don de Jésus.
Pourtant dans un certain sens et par rapport à la loi, uniquement par rapport à elle, la colère du fils ainé était légitime puisque la loi interdisait d'aller avec des prostituées.
Mais au-delà de ça quel message voulait-il faire passer à travers sa colère ? Ou, que dit-il à demi mot au père ?
Mais tu ne respectes pas la loi. Tu te dis être un homme de grâce, et tu approuves celui qui a péché !
Moi, je n’ai rien fait de mal, mais lui a péché avec les prostituées ; et tu ne retiens que le fait qu’il soit en bonne santé. Donc d’après toi, il est plus important d’être en bonne santé, que d’avoir péché.
Mais qui es-tu père ? Es-tu un homme droit ?
C'est donc à ce moment précis, qu'on peut se demander jusqu’où va la grandeur de la grâce de Dieu, au point même d'accepter de se laisser passer pour un père indigne, allant même jusqu'à approuver le péché pour mieux faire grâce.
Je dirais donc que le père a vu les deux régimes, sous lesquels, l’un et l’autre de ses fils, étaient.
L’un a été excité par la loi, et l’autre été écrasé sous la loi.
Mais le pire de tout, c’est que le seul à comprendre la situation dans laquelle l’un et l’autre était, c'est le père/Père. Eux de leur côté ne pouvaient comprendre leur père.
Alors il a donné à l'ainé une réponse entre deux : Non je ne suis pas dans la joie, mais il fallait bien s’égayer, parce que de mort qu'il était, ton frère est revenu à la Vie, et pour moi vois-tu c'est la seule chose qui m'importe.
C'est là qu'on voit jusqu'où notre Père nous connait. Il sait donc juger selon ce qu’il sait d’une chose, mais pas nous !
Et aussi, jusqu’où il est prêt à nous pardonner, même en disant : il faut bien.
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29 Mais il répondit à son père : Voici, il y a tant d'années que je te sers, sans avoir jamais transgressé tes ordres, et jamais tu ne m'as donné un chevreau pour que je me réjouisse avec mes amis.
30 Et quand ton fils est arrivé, celui qui a mangé ton bien avec des prostituées, c'est pour lui que tu as tué le veau gras !
Que de parole dures, sèches, dépourvues d’affection. On y voit des années de servitude, une obéissance sans faille, mais dépourvue de compréhension et d’une quelconque initiative. Je pense même qu’il était plus occupé à ne pas transgresser, qu’à obéir. Il n’y a pas les mêmes sentiments dans ces deux façons d’agir. Ne pas transgresser c’est bien, mais obéir c’est mieux.
« Jamais tu ne m’as donné », c’est le temps des reproches de ce qu’il a toujours désiré, mais qu’il n’a jamais demandé.
Voila ce que produit la loi; elle prive l'homme de tous sentiments de justifié. Pour le fils ainé, pas de doute, le plus jeune n'était plus son frère, mais pour moi, dans un sens, tout cela est normal puisqu’il ne connaît toujours pas son père.
31 Mon enfant, lui dit le père, tu es toujours avec moi, et tout ce que j'ai est à toi ;
Soit le demi-héritage.
Nous apprenons de la bouche même du père, sa vision des choses : Il considère que rien ne lui appartient. C’est fort.
32 mais il fallait bien s'égayer et se réjouir( ???), parce que ton frère que voici était mort et qu'il est revenu à la vie, parce qu'il était perdu et qu'il est retrouvé.
Je dirai en somme que Jésus relate l’histoire d’un homme dont les deux fils ne le connaissaient pas en tant que père, et ne comprenaient pas l’amour qu’il avait pour eux. C’était ses fils, et rien ne pouvait changer cela, ni l’inconduite de l’un et sa pensé erronée, ni la conduite de l’autre et son fiel amer.
Ce père n’était pas attaché à ses biens mais à ses fils.
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Le point commun des deux fils avant le partage de l’héritage, c’est qu’ils ne connaissaient absolument pas l’amour du Père et qu’ils se considéraient, plus comme étrangers ou serviteurs, que comme fils.
Le point particulier de l’ainé avant et après le partage, c’est qu’il se considère toujours comme un serviteur de son Père, plutôt que son fils. En tant qu’ainé, maintenant seul, il assume la pérennité du bien familial. Mais il l’assume toujours comme un serviteur, alors qu’il est fils.
Mais le plus beau dans ce récit, c’est toute la vie du père/Père qui est rendue visible, palpable, mesurable, enfin presque mesurable : Son amour, sa perspicacité, sa sagesse, sa patience, sa bonté, sa simplicité, sa fidélité, les motifs de sa joie, les raisons de sa conduite, les motifs de ses silences, le côté explosif de ses paroles, le but de ses actes…
« Dieu est amour » rime bien avec « Dieu est Père ».
Je pense aussi que cette parabole est à l’attention de deux catégories de personnes : Ceux qui sont prisonniers du péché, et ceux qui obéissent à la loi dans un esprit de servitude.
La somme des trois paraboles montre qu’il est impossible d’aimer, avant d’avoir vu comment et combien on est aimés, et jusqu’où va cet amour.
C’est l’homme qui met des limites à l’amour de Dieu, pas Dieu. C’est surtout l’homme religieux qui met ces limites. En lui, même Dieu n’a aucune limite à son amour, pour autant qu’on le laisse libre.
Encore une fois, pardon pour la longueur de ce document, mais il y a des fois où on ne peut pas faire moins.
Cordialement
Héléna