Critique de Comte-Sponville - 3.0: Faible pouvoir explicatif
Posté : 06 sept.22, 13:00
3)Faible pouvoir explicatif
113 (on explique le monde par quelque chose qu’on comprend encore moins;
114 (Dieu est par définition incompréhensible
--il n’A pas fait ses classes, ou plus vraisemblablement il a pigé ca uniquement dans les courants (assez dominants depuis 50 ans) théologiques existentiels qui répètent ca sans nuances. Il y a une incompréhensibilité en un certain sens seulement. Il y a aussi une compréhenbsibilité indirecte et imparfaite. D’ailleurs cela contredit sa définition nominale :
« être éternel, spirituel, transcendant (extérieur et supérieur à la nature, qui aurai consciemment et volontairement créé l’univers. :Parfait et bienheureux, omniscient et omnipotent, incréé (cause de soi), infiniment bon et juste; absolu en acte et en personne »
115 (pourquoi les lois de la nature sont-elles ce qu’elles sont? Nommer ce mystère Dieu c’est se rassurer à bon compte
--pas tant que ca. Si on pense que les lois sont contingentes elles auront besoin d’une cause nécessaire d’où ces lois tirent leur « intelligence » ou « savoir faire », et cette cause sera un être intelligent analogique à l’esprit humain. C’est pas une explication physique phénoménale de labo, mais c’est pas rien non plus.
117 (la théorie de l’analogie conduit à l’anthropomorphisme
--exact. Mais pas au mauvais sens car cet anthropomorphisme n’est que symbolique : Dieu est comme intelligent, comme généreux etc. Ce n’est pas un anthropomorphisme d’ontologie mais de simple compréhension, de langage si on peut dire.
137 (Pascal : le Dieu des philosophes, même prouvé, ne serait pas le Dieu du Xt. Donc il ne serait pas Dieu
118 (la via negativa accentue le problème; rien n’autorise à penser qu’il est une personne ou un sujet;
Cela ne prouve pas l’inexistence car comment prouver l’inexistence de ce qu’on ne comprend pas
--contredit sa définition nominale, qu’on comprend très bien. La via negativa est simplement le coté négatif de l’analogie, faisant pendant au coté positif : rien n’autorise à penser qu’il est carrément une personne, mais l’analogie autorise à penser qu’il est COMME (seulement) une personne.
Ensuite, il ne distingue pas assez le Dieu des philosophes (ou l’aspect personnel n’est pas forcément accessible) et le Dieu des religions.
Enfin, avec sa définition nominale l’athéisme comprend certainement ce dont il affirme l’inexistence. C’est même une nécessité. Comment, autrement, CS pourrait il ajouter ses 3 arguments suivant qui justifient sa croyance en l’inexistence?
Il ajoute face à cette dernière objection :
120 (celui qui nie doit aussi avoir une conception anthropomorphique de Dieu; oui mais il y a différence car le réel ultime n’est pas personnel ni spirituel, pense-t-il , tandis que le Dieu anthropomorphique semble inventé à cause de sa ressemblance avec l’homme.
--Exact. CS admet que l’athée a la même conception anthropomorphique et ce n’est pas une objection véritable puisque qu’il affirme l’inexistence de ce Dieu. IL n’y a donc pas d’anthropomorphisme posé dans l’existence.
Soit.
Mais il y a un autre problème pour CS dans la mesure ou il affirme aussi l’incompréhensibilité (on a vu cette incohérence) et là ca ne va plus. L’athée ne peut affirmer l’inexistence de ce qu’il ne comprend pas (2 pages plus haut seulement), donc il est condamné à un anthropomorphisme d’essence (pas d’existence) , au moins dans sa définition nominale, et L’objection tient. L’athée ne peut plus objecter l’anthropomorphisme auquel il est lui-même nécessairement condamné même en affirmant une inexistence. Car sa première objection ne concernait pas l’existence mais l’essence (incompréhensible, que Dieu existe ou non).
En d’autres mots il y a incohérence au moins latente quand on dit à la fois que on comprend encore moins Dieu que le monde (113) , et ensuite que la raison de son inexistence c’est qu’il ressemble trop au monde…(120)
121 (on ne peut échapper au dilemme : Dieu est inconcevable, ou bien concevable mais anthropomorphique
--Pas de problème si l’anthropomorphisme est analogique éloigné. Un peu plus de creusage théologique aurait aidé. Au moins CS connait beaucoup mieux ce dont il parle que Dawkins, qui cultive l’ignorance crasse avec d’épouvantables bévues d’amateur (comme un prof de philo de la religion athée le lui reproche, une honte pour l’athéisme pense-t-il).
113 (on explique le monde par quelque chose qu’on comprend encore moins;
114 (Dieu est par définition incompréhensible
--il n’A pas fait ses classes, ou plus vraisemblablement il a pigé ca uniquement dans les courants (assez dominants depuis 50 ans) théologiques existentiels qui répètent ca sans nuances. Il y a une incompréhensibilité en un certain sens seulement. Il y a aussi une compréhenbsibilité indirecte et imparfaite. D’ailleurs cela contredit sa définition nominale :
« être éternel, spirituel, transcendant (extérieur et supérieur à la nature, qui aurai consciemment et volontairement créé l’univers. :Parfait et bienheureux, omniscient et omnipotent, incréé (cause de soi), infiniment bon et juste; absolu en acte et en personne »
115 (pourquoi les lois de la nature sont-elles ce qu’elles sont? Nommer ce mystère Dieu c’est se rassurer à bon compte
--pas tant que ca. Si on pense que les lois sont contingentes elles auront besoin d’une cause nécessaire d’où ces lois tirent leur « intelligence » ou « savoir faire », et cette cause sera un être intelligent analogique à l’esprit humain. C’est pas une explication physique phénoménale de labo, mais c’est pas rien non plus.
117 (la théorie de l’analogie conduit à l’anthropomorphisme
--exact. Mais pas au mauvais sens car cet anthropomorphisme n’est que symbolique : Dieu est comme intelligent, comme généreux etc. Ce n’est pas un anthropomorphisme d’ontologie mais de simple compréhension, de langage si on peut dire.
137 (Pascal : le Dieu des philosophes, même prouvé, ne serait pas le Dieu du Xt. Donc il ne serait pas Dieu
118 (la via negativa accentue le problème; rien n’autorise à penser qu’il est une personne ou un sujet;
Cela ne prouve pas l’inexistence car comment prouver l’inexistence de ce qu’on ne comprend pas
--contredit sa définition nominale, qu’on comprend très bien. La via negativa est simplement le coté négatif de l’analogie, faisant pendant au coté positif : rien n’autorise à penser qu’il est carrément une personne, mais l’analogie autorise à penser qu’il est COMME (seulement) une personne.
Ensuite, il ne distingue pas assez le Dieu des philosophes (ou l’aspect personnel n’est pas forcément accessible) et le Dieu des religions.
Enfin, avec sa définition nominale l’athéisme comprend certainement ce dont il affirme l’inexistence. C’est même une nécessité. Comment, autrement, CS pourrait il ajouter ses 3 arguments suivant qui justifient sa croyance en l’inexistence?
Il ajoute face à cette dernière objection :
120 (celui qui nie doit aussi avoir une conception anthropomorphique de Dieu; oui mais il y a différence car le réel ultime n’est pas personnel ni spirituel, pense-t-il , tandis que le Dieu anthropomorphique semble inventé à cause de sa ressemblance avec l’homme.
--Exact. CS admet que l’athée a la même conception anthropomorphique et ce n’est pas une objection véritable puisque qu’il affirme l’inexistence de ce Dieu. IL n’y a donc pas d’anthropomorphisme posé dans l’existence.
Soit.
Mais il y a un autre problème pour CS dans la mesure ou il affirme aussi l’incompréhensibilité (on a vu cette incohérence) et là ca ne va plus. L’athée ne peut affirmer l’inexistence de ce qu’il ne comprend pas (2 pages plus haut seulement), donc il est condamné à un anthropomorphisme d’essence (pas d’existence) , au moins dans sa définition nominale, et L’objection tient. L’athée ne peut plus objecter l’anthropomorphisme auquel il est lui-même nécessairement condamné même en affirmant une inexistence. Car sa première objection ne concernait pas l’existence mais l’essence (incompréhensible, que Dieu existe ou non).
En d’autres mots il y a incohérence au moins latente quand on dit à la fois que on comprend encore moins Dieu que le monde (113) , et ensuite que la raison de son inexistence c’est qu’il ressemble trop au monde…(120)
121 (on ne peut échapper au dilemme : Dieu est inconcevable, ou bien concevable mais anthropomorphique
--Pas de problème si l’anthropomorphisme est analogique éloigné. Un peu plus de creusage théologique aurait aidé. Au moins CS connait beaucoup mieux ce dont il parle que Dawkins, qui cultive l’ignorance crasse avec d’épouvantables bévues d’amateur (comme un prof de philo de la religion athée le lui reproche, une honte pour l’athéisme pense-t-il).