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La souffrance n'existe pas vraiment en soi , elle est subjective à l'interprétation qu'on s'en fait .
Quand on médite en méditation bouddhiste vipassana , on observe ses sensations en les laissant être .
Ce qui a pour action d'observer cette sensation sans la juger , et donc neutralise le signal de la sensation en quelques sortes .
Si tu courcircuites le jugement ou l'interprète alors la douleur se neutralise .

Avez vous déjà souffert?

indian a écrit : ↑02 nov.22, 23:08 Avez vous déjà souffert?

Oui . Pourquoi cette question ?
Vous doutez que des techniques méditatives puissent nous apprendre à court- circuiter le message de la souffrance ?
Vous savez , nous aussi on possède de la morphine naturelle dans notre corps .
Si on a besoin de morphine synthétique pour soulager une souffrance prescrite par un médecin , c'est parce qu'on ne sait pas comment faire pour utiliser notre esprit pour utiliser ses ressources naturelles .Si nous savons comment orienter notre esprit , nous avons les ressources naturelles en nous pour apprendre à court-circuiter ou diminuer notablement la souffrance dans notre quotidien .

Il faut comprendre que :

1) La souffrance vient de l'interprétation qu'on se fait de la douleur
2) Que l'on peut utiliser des techniques méditatives qui neutralisent cette interprétation

vic a écrit : ↑02 nov.22, 22:30 Si tu courcircuites le jugement ou l'interprète alors la douleur se neutralise .

Ce n'est pas tant la douleur que tu courcircuites, mais la souffrance, comme tu l'écris plus loin dans ton message :

1) La souffrance vient de l'interprétation qu'on se fait de la douleur.

a écrit :Ronron la douceur a dit : Ce n'est pas tant la douleur que tu courcircuites, mais la souffrance, comme tu l'écris plus loin dans ton message :

1) La souffrance vient de l'interprétation qu'on se fait de la douleur.

Oui c'est juste .
La douleur c'est la désignation médicale d'un signal physique alors que la souffrance c'est plutôt la relation psychologique qu'on entretient avec la douleur . En réalité , en méditation vipassana , tu peux court-circuiter la souffrance .
Un peu comme si tu avais une douleur et que ton médecin te faisais prendre de la morphine .
La douleur serait la , mais pas la souffrance . Tout dépend de la dose de morphine que tu prends . En méditation vipassana , tout dépend de la profondeur de la douleur et la profondeur de ta méditation . Tu peux arriver à des états d'absorption de la souffrance étonnants .Plus la douleur est profonde et plus il te faudra une profondeur méditative importante pour générer cet état d'absorption de la souffrance .Et donc il te faudra une cession de méditation plus longue .
L'effet reste pendant un bon moment , même si tu cesses de méditer .

http://www.mbsr-pleine-conscience.org/l ... -douleurs/

"Une heure de méditation suffirait à réduire de façon importante la douleur chronique et la perception que le cerveau peut en avoir, selon le Dr Fadel Zeidan, de l’Université Wake Forest, en Caroline du Nord. Dans le cadre d’une étude, lui et ses collègues ont noté une diminution d’environ 40% de l’intensité de la douleur et de 57% du niveau d’inconfort y étant lié chez des sujets qui n’avaient jamais médité auxquels on avait offert une formation de quatre séances de 20 minutes sur la façon de contrôler sa respiration et de faire le vide dans ses émotions et ses pensées. En comparaison, la morphine et les médicaments contre la douleur font décliner celle-ci de 25%, souligne le Dr Zeidan dans un article publié dans le Journal of Neuroscience d’avril 2011.

Ces résultats corroborent ceux du Pr Pierre Rainville, chercheur à l’Université de Montréal et à l’Institut universitaire de gériatrie de Montréal, publiés en 2011 dans la revue Pain. Lui et son équipe ont constaté que les adeptes de la méditation zen étaient moins sensibles à la douleur que les sujets qui ne la pratiquaient pas. «Nous avons démontré que même si ces personnes ont conscience de la douleur et semblent la ressentir, elles paraissent abréger le processus en s’empêchant d’interpréter ou d’étiqueter les différents stimuli comme douloureux», souligne le neuropsychologue".
Le Pr Rainville et son équipe ont réussi à expliquer les différences de comportement par rapport à la douleur grâce à l’imagerie par résonance magnétique. Ils ont observé que la sensation n’était pas traitée dans la zone du cerveau responsable de l’évaluation, du raisonnement et de la formation de la mémoire. Ils ont aussi noté que l’épaisseur des fibres nerveuses dans les zones relatives aux émotions et à la douleur, entre autres dans le cortex cingulaire antérieur, était plus importante chez les adeptes de la méditation. Plus les sujets ont pratiqué celle-ci longtemps, plus ces zones étaient épaisses et meilleure était leur résistance aux sensations douloureuses.