ahasverus dit :
L'idee de Nabie est interessante.
Aussi longtemps qu'il n'a pas d'independance, qu'il ne peut vivre par lui meme, l'embryon n'existe qu'en partie integrante de la mere, c'est un organe comme un autre. Il existe parce que la mere existe. Si la mere disparait, il disparait.
Hum ! Dans ce cas, on devrait pouvoir avorter jusqu'au 9ème mois. Or, même les médecins athées considèrent que "avorter entre le 6ème et 9ème mois" revient à "assassiner un bébé".
Donc ce n'est pas la question du "souffle" ou de l'indépendance de l'être vivant qui compte (d'ailleurs même aprés la naissance un bébé ne peut pas survivre tout seul ! On devrait donc légalement pouvoir le noyer ?).
Pour moi, je pense que c'est la question de la conscience cérébrale : un être sans cerveau ne peut pas avoir de conscience. C'est d'ailleurs la théorie scientifique athée : avant le 5ème mois, le cerveau de l'embryon n'est pas totalement alimenté, il ne peut donc théoriquement pas avoir de conscience.
Mais malgré cela, les lois laïques laissent volontairement un vide scientifique : le choix de limiter l'avortement à moins de 5 mois, est un choix arbitraire déterminé par les capacités médicales à faire survivre un prématuré : avant 5 mois, il est impossible de sauver le phoetus, au-delà c'est possible.
Pour autant, on ne peut pas démontrer scientifiquement "l'absence de conscience". Car la définition de la conscience est trés floue. Une fleur a-t-elle une conscience ? Certains disent qu'elle a une conscience limitée, mais une conscience quand même !
Donc pour être honnête, les scientifiques doivent dire :
"on ne peut pas détecter de conscience" avant le 5ème mois. Cela ne signifie pas qu'elle n'existe pas. La moralité athée ne fait que suivre l'évolution des connaissances scientifiques. La moralité religieuse essaie d'être un peu en avance et ne se limite pas à ce qui est "détectable" pour affirmer une foi ou une morale.
Encore ue fois, comme pour la fidélité, l'Eglise ne fait que rendre un verdict qui se situe dans "l'absolu".
"Dans l'absolu : dès que la première cellule est constituée avec les deux ADN, un être est né."
Je veux bien le croire "dans l'absolu". Mais quand à porter des jugements de valeur quant à savoir si un avortement est plus grave ou aussi grave qu'un meurtre d'adulte, ou si une feme ne peut avoir aucune excuse pour avorter, c'est un exercice que l'Eglise devrait éviter de faire. Ce n'est pas à elle de "juger".
Par exemple, "dans l'absolu", il faut aussi dire que Jesus condamne la légitime défense : on ne doit pas tuer, même pour sauver sa vie.
Pourtant, dans la réalité, l'Eglise ne se permet jamais de "juger" un homme qui a tué en état de légitime défense. Donc elle devrait faire de même avec les femmes qui estiment que l'avortement était leur seule solution.
Cela ne regarde que Dieu et la femme qui a avorté.
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