J'ai pris le temps de lire ce texte ce matin, il est bien enrobé de l'esprit catholique qui n'est pas du tout le mien parce qu'il dénature l'esprit des mots, le fond des faits.
Déjà le titre, pourquoi y mettre "pècheresse" ? Jésus lui a pardonné ses péchés, délivrer de sept démons une personne veut dire avoir purifié son âme, prête pour recevoir l'Esprit Saint ainsi les sept esprits de Dieu (qui remplacent les sept démons qui s'y opposaient) : sagesse, intelligence, conseil, force, connaissance, crainte de l'Éternel et discernement pour ne pas juger aux apparences mais au coeur, ainsi la maison ne reste pas déserte.
Appeler "onguent précieux" le nard dont elle oignit les pieds de Jésus, c'est dénaturer le sens de ce qu'elle fit :
Marc 14 : 3 "
Comme Jésus était à Béthanie, dans la maison de Simon le lépreux, une femme entra, pendant qu'il se trouvait à table. Elle tenait un vase d'albâtre, qui renfermait un parfum de nard (pistikos) pur de grand prix; et, ayant rompu le vase, elle répandit le parfum sur la tête de Jésus".
Jean 12 : 3 "
Jésus arriva à Béthanie, où était Lazare, qu'il avait ressuscité des morts. Là, on lui fit un souper; Marthe servait, et Lazare était un de ceux qui se trouvaient à table avec lui. Marie, ayant pris une livre d'un parfum de nard (pistikos) pur de grand prix, oignit les pieds de Jésus, et elle lui essuya les pieds avec ses cheveux; et la maison fut remplie de l'odeur du parfum".
En Jean, c'est 6 jours avant la Pâque chez Lazare et Marthe où était Marie, elle oint les pieds de Jésus, en Marc c'est 2 jours avant la Pâque chez Simon le lépreux, Marie entre dans cette maison, elle oint la tête de Jésus, et Jésus dit : "
Elle a fait ce qu'elle a pu; elle a d'avance embaumé mon corps pour la sépulture. Je vous le dis en vérité, partout où la bonne nouvelle sera prêchée, dans le monde entier, on racontera aussi en mémoire de cette femme ce qu'elle a fait". Encore une prophétie qui s'est réalisée : même sur ce forum, je raconte ce qu'elle a fait.
Le mot pistikos pour désigner le nard vient du mot Pistis : la foi, par définition, c'est désigner l'appartenant à la croyance, le mot Pistis vient du mot Peitho qui inclut les notions de persuasion, être persuadé, avoir la conviction d'une chose et être confiant. Le geste n'est donc pas anodin et le mot pistikos ne peut être remplacé par un autre : elle avait la foi dans la résurrection du Seigneur, il n'est donc pas étonnant que ce soit à elle qu'il apparut en premier, puisque c'est par la foi que nous plaisons à Dieu, le moyen d'accès à la grâce.
Donc de ce texte de Jacques de Voragine, j'en ai pris et j'en ai laissé, à cause de ce changement : "parfum de nard" en "onguent précieux".
Le parfum de nard de Marie rappelle le psaume 133 :
"
Cantique des degrés. De David. Voici, oh! qu'il est agréable, qu'il est doux Pour des frères de demeurer ensemble !
C'est comme l'huile précieuse qui, répandue sur la tête, Descend sur la barbe, sur la barbe d'Aaron, Qui descend sur le bord de ses vêtements. C'est comme la rosée de l'Hermon, Qui descend sur les montagnes de Sion; Car c'est là que l'Eternel envoie la bénédiction, La vie, pour l'éternité".
Ajouté 6 minutes 52 secondes après :
Saint Glinglin a écrit : ↑09 févr.23, 23:42
La primauté de Rome en Occident ne date que du schisme de 1054.
Le verbe gadal signifie "élever (un enfant)" et la seule Marie des Evangiles ayant un enfant est la mère de Jésus.
Je parlais des années qui ont suivi le départ du Seigneur vers le Père, années périlleuses pour ses disciples à cause des Romains. Dans le texte, il est écrit que Marie avait pour Maître Pierre. Marie n'a jamais eu d'autre Maître que Jésus, qu'elle appelait Rabbouni. Ils ont donc bien voulu mettre en avant le catholicisme dans ce texte.
Quel rapport le verbe gadal avec Marie de Magdala ?
Le mot Magdala en grec désigne une tour.
Matthieu 15 : 39 "
Ensuite, il renvoya la foule, monta dans la barque, et se rendit dans la contrée de Magadan (Magdala)".
Magdalene 3094, définition de "Magdalene", Magdala = "une tour", nom donné à Marie-Madeleine, l'identifiant comme venant de Magdala (Magadan).