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Description
La famille des virus du papillome humain (VPH) compte plusieurs types de virus, dont plus de 40 sont transmissibles sexuellement. Parmi ceux-ci, il y a :
les VPH à faible risque de cancer, dont certains causent des condylomes;
les VPH à risque élevé, qui peuvent causer le cancer.
La plupart des hommes et des femmes qui ont une vie sexuelle active auront une infection à VPH à un moment ou à un autre de leur vie. Une personne peut être infectée par plus d’un type de VPH au cours de sa vie. Elle peut aussi être infectée plus d’une fois par le même type de VPH.
Symptômes
Très souvent, les personnes infectées n’ont pas de symptômes. Une personne peut donc être infectée sans le savoir.
Condylomes (symptômes d’infections par les VPH à faible risque de cancer)
Les condylomes sont des verrues qui se manifestent sous forme de petites bosses sur la peau ou les muqueuses :
des organes génitaux (pénis, scrotum, vulve, vagin, anus);
parfois, de la gorge.
Les condylomes apparaissent entre 3 semaines et plusieurs mois ou même des années après l’infection. Sans traitement, ils disparaissent généralement en quelques années, mais ils peuvent réapparaître après plusieurs mois ou plusieurs années. Les condylomes ne posent pas de risques pour la santé. Ils ne sont ni cancéreux ni précancéreux.
Symptômes des infections par les VPH à risque élevé de cancer
Une infection par les VPH à risque élevé de cancer n’entraîne généralement pas de symptômes. Dans la majorité des cas, le système immunitaire élimine ces infections au bout de plusieurs mois. Chez la plupart des femmes, la présence du virus est impossible à détecter après 2 ans. Chez une minorité de femmes infectées, l’infection peut cependant persister plus de 2 ans et entraîner des lésions au col de l’utérus. Ces lésions peuvent causer des saignements vaginaux anormaux, par exemple au moment des relations sexuelles.
Chaque année, au Québec, environ 300 femmes reçoivent un diagnostic de cancer du col de l’utérus.
Quand consulter
Si vous avez des saignements vaginaux anormaux ou si vous croyez avoir des condylomes, vous pouvez appeler Info-Santé 811 ou consulter un médecin. Celui-ci pourra faire les tests nécessaires pour poser un diagnostic.
Traitements
Dans la plupart des cas, le système immunitaire élimine l’infection à VPH en quelques mois. Toutefois, rien ne peut traiter efficacement les virus responsables des infections à VPH eux-mêmes. Par contre, certaines manifestations des 2 types d’infections par les VPH peuvent être traitées.
Traitement des condylomes (signe d’infection par les VPH à faible risque de cancer)
Certains traitements à appliquer sur les condylomes peuvent les faire disparaître. Toutefois, ces traitements n’éliminent pas toujours le virus. Celui-ci peut donc parfois persister après la disparition des condylomes.
Si vous avez des condylomes, votre médecin évaluera si un traitement est nécessaire. Il pourra au besoin vous recommander un traitement approprié.
Traitement des infections par les VPH à risque élevé de cancer
Si vous avez une infection à VPH à risque élevé de cancer, votre médecin vous recommandera le meilleur traitement selon votre situation. Le traitement vise à neutraliser le virus pour éviter le développement de cellules cancéreuses. Il ne garantit toutefois pas son élimination. Si votre médecin découvre un cancer, il vous dirigera vers un spécialiste.
Aviser ses partenaires
Les personnes qui ont des condylomes devraient en aviser leurs partenaires sexuels actuels. Ceux-ci pourront consulter un professionnel de la santé, qui déterminera entre autres s’il est pertinent qu’ils soient vaccinés contre les infections par les VPH.
Complications
Dans certains cas, les infections à VPH peuvent entraîner des complications. Celles-ci varient selon les types de VPH.
Complications des condylomes (signe d’infection par les VPH à faible risque de cancer)
Une infection par un VPH à faible risque de cancer n’entraîne pas de lésions précancéreuses au col de l’utérus. Ce type d’infections n’augmente pas non plus le risque de cancer du col de l’utérus. Par contre, l’infection peut provoquer, chez certaines personnes, les complications suivantes :
présence de très gros condylomes;
apparition de bosses à l’intérieur du larynx ou des voies respiratoires, ou sur les cordes vocales. Cette complication est rare et peut toucher les jeunes enfants, les adolescents et les jeunes adultes.
Complications des infections par les VPH à risque élevé de cancer
Chez la femme, ces infections peuvent entraîner des lésions au col de l’utérus, qui peuvent se transformer en cancer du col de l’utérus. Des lésions peuvent également apparaître dans le vagin ou sur la vulve et entraîner des cancers à ces endroits.
Chez l’homme, ces infections peuvent entraîner des lésions sur le pénis, qui peuvent se transformer en cancer.
Chez la femme et chez l’homme, des lésions peuvent toucher l’anus et la gorge et provoquer des cancers de ces régions.
Les VPH augmentent le risque d’infection par le VIH.
Transmission
Une personne qui a une infection à VPH peut transmettre le virus même si elle n’a pas de symptômes.
La transmission par voie sexuelle peut se produire lors de :
relations orales (contact de la bouche avec le pénis, la vulve, le vagin ou l’anus);
relations vaginales (pénétration du pénis dans le vagin);
relations anales (pénétration du pénis dans l’anus);
contact entre les organes génitaux des partenaires;
partage de jouets sexuels.
La transmission sexuelle peut avoir lieu même sans pénétration, orgasme ou éjaculation.
Plus rarement, une mère infectée peut transmettre l’infection à son bébé au moment de l’accouchement.
Protection et prévention
Vaccination
Le meilleur moyen de se protéger contre les infections par les VPH et leurs complications est la vaccination. Au Québec, deux vaccins contre les VPH sont offerts gratuitement dans le cadre du Programme québécois d’immunisation. Les personnes qui ne sont pas admissibles au Programme peuvent également se faire vacciner. Elles devront toutefois payer les vaccins.
Pour en savoir plus sur le programme et sur les vaccins offerts, consultez la page Vaccins contre les infections par les virus du papillome humain (VPH).
Protection sexuelle
Le condom diminue le risque d’infection par les VPH lorsqu’il est utilisé :
lors de tout contact entre les organes génitaux;
pendant toute la durée de la relation sexuelle orale, vaginale ou anale;
à chaque relation sexuelle.
L’utilisation d’un carré de latex pour couvrir la vulve ou l’anus pendant les relations orales diminue le risque de transmission des VPH. Il permet d’éviter le contact direct avec la bouche. Pour fabriquer un carré de latex, déroulez un condom, coupez-en l’extrémité et découpez-le dans le sens de la longueur.
Toutefois, l’utilisation d’un condom ou d’un carré de latex n’empêche pas la transmission des VPH par contact avec les zones infectées non couvertes, comme :
la vulve;
le scrotum.
Les personnes qui partagent des jouets sexuels peuvent diminuer le risque de transmission des VPH en les recouvrant avec un condom. Elles doivent changer de condom entre chaque partenaire.
Dépistage
Si vous avez des condylomes, consultez un médecin ou une infirmière.
Le dépistage du cancer du col de l’utérus (test de Pap) est recommandé à toute femme âgée de 21 à 65 ans si :
elle est active sexuellement;
elle a été sexuellement active dans le passé.
À consulter aussi
Cancer du col de l'utérus
Dépistage du cancer du col de l'utérus
Vaccins contre les infections par les virus du papillome humain (VPH)
Dépistage des infections transmissibles sexuellement et par le sang (ITSS)
Infections transmissibles sexuellement et par le sang (ITSS) et grossesse
Infections transmissibles sexuellement et par le sang (ITSS)
Ajouté 15 minutes 29 secondes après :
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