Les fascinantes chroniques de Flavius Josèphe
Posté : 01 juil.23, 13:39
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DEPUIS longtemps, les étudiants en histoire examinent avec intérêt les écrits fascinants de Josèphe. Né à peine quatre ans après la mort du Christ, il a vu la réalisation effrayante de la prophétie de Jésus sur la nation juive du Ier siècle. Josèphe était officier de l’armée, diplomate, Pharisien et homme d’une grande érudition.
Les récits de Josèphe fourmillent de détails captivants. Ils éclairent le canon de la Bible tout en fournissant des renseignements sur la topographie et la géographie de la Palestine. Rien d’étonnant à ce que de nombreuses personnes considèrent ses œuvres comme de riches pièces de leur bibliothèque.
Sa jeunesse
Joseph ben Matthias, ou Josèphe, est né en 37 de notre ère, dans la première année de l’empereur romain Caligula. Son père appartenait à une famille sacerdotale; quant à sa mère, Josèphe affirmait qu’elle descendait du grand prêtre asmonéen Jonathan.
Durant son adolescence, Josèphe étudie assidûment la Loi mosaïque. Il analyse avec soin trois sectes du judaïsme: les Pharisiens, les Sadducéens et les Esséniens. Choisissant ces derniers, il décide de passer trois ans dans le désert avec un ermite nommé Bannus, probablement un Essénien. À 19 ans, Josèphe quitte Bannus et retourne à Jérusalem où il rallie les Pharisiens.
Rome puis Jérusalem
Josèphe fait un voyage à Rome en 64 de notre ère, pour intervenir en faveur des prêtres juifs traduits en justice devant l’empereur Néron par Félix, procurateur de Judée. Au cours de son voyage, Josèphe fait naufrage et frôle la mort. Sur les 600 passagers du navire, 80 seulement ont la vie sauve.
Pendant son séjour à Rome, Joseph est présenté à la femme de Néron, l’impératrice Poppée, par un acteur juif. C’est grâce à son intervention qu’il peut réussir sa mission. La splendeur de Rome produit une impression durable sur Josèphe.
Lorsque Josèphe retourne en Judée, les Juifs sont déterminés à se rebeller contre Rome. Il tente de convaincre ses compatriotes de l’inefficacité d’une guerre contre Rome. Mais il ne parvient pas à les dissuader et craint probablement d’être considéré comme un traître, aussi accepte-t-il d’être nommé commandant des troupes juives en Galilée. Il rassemble et prépare ses hommes, et constitue des réserves afin d’affronter les armées romaines, mais ses efforts sont vains. La Galilée tombe aux mains de l’armée de Vespasien. La forteresse de Jotapate, où s’est réfugié Josèphe, est conquise après un siège de 47 jours.
En se rendant, Josèphe se montre rusé et prédit à Vespasien qu’il sera bientôt empereur. S’il connaît la prison, Josèphe échappe toutefois aux sanctions grâce à sa prédiction, car, quand elle se réalise, Vespasien lui rend la liberté. Dès lors, sa vie va changer: jusqu’à la fin de la guerre, Josèphe servira d’interprète et de négociateur aux Romains. Pour honorer son protecteur Vespasien et ses fils Titus et Domitien, Josèphe ajoute le patronyme Flavius à son nom.
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Les œuvres de Flavius Josèphe
La plus ancienne des œuvres de Josèphe s’intitule La guerre des Juifs. Il aurait préparé ce récit en sept volumes pour les Juifs, afin de leur montrer la supériorité des forces romaines de manière réaliste, et de les dissuader de toute révolte éventuelle. Cette œuvre présente un examen attentif de l’histoire juive, depuis la prise de Jérusalem par Antiochus Épiphane (au IIe siècle avant notre ère) jusqu’à la grande rébellion en 67 de notre ère. Témoin direct, Josèphe décrit ensuite la guerre dont l’an 73 a marqué le point culminant.
Josèphe a également rédigé les Antiquités judaïques qui retracent, en 20 volumes, l’histoire des Juifs, depuis la Genèse et le récit de la création jusqu’au début de la guerre avec Rome. Josèphe suit de près l’ordre des événements de la Bible, tout en y superposant des interprétations héritées de la tradition et des commentaires extérieurs.
Josèphe a relaté sa vie dans son Autobiographie. Dans cet ouvrage, il essaie de justifier sa position durant la guerre et tente de répondre aux accusations portées contre lui par Juste de Tibériade. Dans une quatrième œuvre en deux volumes, intitulée Contre Apion, il fait l’apologie des Juifs contre leurs détracteurs.