Dieu et le diable.
Posté : 18 sept.23, 12:45
« Tatonga, il n’y a pas dieu, il n’y a que la nature !
-Te voilà contaminé, toi aussi ! Et comment sais-tu qu’il n’y a pas dieu ?
-Il y a des erreurs dans la création, des handicaps, etc.
-Oui, mais ce reproche, Tictoc, on peut le faire aussi bien à la nature. Je dirai même plus : on peut comprendre que le Penseur dieu se trompe parfois comme cela nous arrive à nous aussi, mais on ne peut pas comprendre que la nature se trompe.
-La nature ne doit pas se tromper ?
-Si elle est telle que la décrivent les matérialistes, elle ne doit jamais se tromper, Tictoc. Cette nature des matérialistes, c’est des lois, Tictoc, et c’est lois ne se déclenchent pas au hasard comme un tireur fou qui tirerait à l’aveuglette dans tous les sens.
-Elles ne tirent pas au hasard ?
-Non, Tictoc. Si tu comptes sur le hasard pour confectionner ton corps, il vaut mieux attendre le Père Noel. Les lois de cette nature matérialiste sont fécondes, fructueuses, elles agissent de façon à produire du cohérent et du fonctionnel. Elles savent structurer la matière (c’est la matière qui se structure elle-même) et l’orienter dans le bon sens. Cette aptitude, les matérialistes l’appellent intelligence ou esprit en la matière. Elles peuvent te faire une bête hideuse ou une belle femme, mais pas une colombe bossue, boiteuse ou borgne, ça n’a pas de sens.
-Il y a donc préméditation, intention dans cette matière…
-Bien sûr qu’il y en a ! Quand les matérialistes disent qu’il n’y en a pas, ils veulent dire que cette intention s’arrête à l’objet et ne va pas plus loin. Quand ces lois créent l’homme, c’est pour créer l’homme, elles ne visent pas d’autre but. Elles ne voient pas plus loin, elles le créent et l’abandonnent, s’en détournent, si tu veux.
-Mais si, elles voient plus loin, Tatonga, puisqu’elles mettent en lui des anticorps pour qu’il vive longtemps…
-Oui, si tu veux, elles voient plus loin, mais pas trop. C’est une intention élastique, mais il ne faut pas trop l’étirer. Tu me diras qu’il ne fallait pas créer de virus du tout, c’est vrai que pour des lois censées être inexorables et intelligentes, c’est plutôt la foire…
-Bon, bon, ces lois ne doivent donc pas se tromper ?
-Elles ne doivent pas et ne peuvent pas, Tictoc. C’est des lois, elles ne peuvent pas déroger à elles-mêmes. Des lois qui s’organisent et s’orientent en vertu… d’elles-mêmes, ne peuvent pas se tromper. Quand l’eau doit s’évaporer ou bouillir, elle s’évapore ou bout. Comment peut-il y avoir des erreurs et des handicaps ?
-C’est cet esprit en la matière qui se trompe, Tatonga.
-Ah non, on ne va pas jouer à cache-cache, Tictoc. Cet esprit en la matière n’est pas indépendant (car cela reviendrait à remettre dieu en selle), il est ces lois mêmes, il ne s’en distingue pas.
-S’il y a des erreurs, ça remet donc en cause la thèse matérialiste.
-Oui, ça remet en cause beaucoup plus la thèse matérialiste que dieu. Et puis, Tictoc, il y a quelque chose en l’homme de très profond, de sacré. C’est difficile à expliquer, Tictoc, mais on ne crée pas un enfant froidement, il faut y mettre beaucoup d’amour, infiniment d’amour, un amour plus fort que l’amour de maman. Or les lois de la nature n’ont pas de sentiments.
-Cette question d’amour, c’est ta subjectivité, Tatonga.
-Non, Tictoc, ce n’est pas subjectif. Il y a de l’amour dans la création.
-Bon, et maintenant, dieu ou la nature ?
-Tout laisse croire que c’est… mais évitons les gros mots, Tictoc, disons qu’il y a les deux. Un dieu puissant, mais qui ne maitrise pas totalement la situation et en face une nature rebelle et forte. Dieu et le diable, le bien et le mal, un combat de Titans, une violente bagarre entre pilote et co-pilote en plein vol. Le bien et le mal ne sont pas une vue de l’esprit humain, Tictoc, ils existent vraiment dans la création.
-Dieu et le diable dont parlent les religions ?
-Oui, Tictoc, comment le savent-elles, je donne ma langue au chat. Comment les hommes d’il y a des millénaires l’ont-ils compris ? Je ne sais pas, Tictoc, peut-être à force d’être secoués. »
-Te voilà contaminé, toi aussi ! Et comment sais-tu qu’il n’y a pas dieu ?
-Il y a des erreurs dans la création, des handicaps, etc.
-Oui, mais ce reproche, Tictoc, on peut le faire aussi bien à la nature. Je dirai même plus : on peut comprendre que le Penseur dieu se trompe parfois comme cela nous arrive à nous aussi, mais on ne peut pas comprendre que la nature se trompe.
-La nature ne doit pas se tromper ?
-Si elle est telle que la décrivent les matérialistes, elle ne doit jamais se tromper, Tictoc. Cette nature des matérialistes, c’est des lois, Tictoc, et c’est lois ne se déclenchent pas au hasard comme un tireur fou qui tirerait à l’aveuglette dans tous les sens.
-Elles ne tirent pas au hasard ?
-Non, Tictoc. Si tu comptes sur le hasard pour confectionner ton corps, il vaut mieux attendre le Père Noel. Les lois de cette nature matérialiste sont fécondes, fructueuses, elles agissent de façon à produire du cohérent et du fonctionnel. Elles savent structurer la matière (c’est la matière qui se structure elle-même) et l’orienter dans le bon sens. Cette aptitude, les matérialistes l’appellent intelligence ou esprit en la matière. Elles peuvent te faire une bête hideuse ou une belle femme, mais pas une colombe bossue, boiteuse ou borgne, ça n’a pas de sens.
-Il y a donc préméditation, intention dans cette matière…
-Bien sûr qu’il y en a ! Quand les matérialistes disent qu’il n’y en a pas, ils veulent dire que cette intention s’arrête à l’objet et ne va pas plus loin. Quand ces lois créent l’homme, c’est pour créer l’homme, elles ne visent pas d’autre but. Elles ne voient pas plus loin, elles le créent et l’abandonnent, s’en détournent, si tu veux.
-Mais si, elles voient plus loin, Tatonga, puisqu’elles mettent en lui des anticorps pour qu’il vive longtemps…
-Oui, si tu veux, elles voient plus loin, mais pas trop. C’est une intention élastique, mais il ne faut pas trop l’étirer. Tu me diras qu’il ne fallait pas créer de virus du tout, c’est vrai que pour des lois censées être inexorables et intelligentes, c’est plutôt la foire…
-Bon, bon, ces lois ne doivent donc pas se tromper ?
-Elles ne doivent pas et ne peuvent pas, Tictoc. C’est des lois, elles ne peuvent pas déroger à elles-mêmes. Des lois qui s’organisent et s’orientent en vertu… d’elles-mêmes, ne peuvent pas se tromper. Quand l’eau doit s’évaporer ou bouillir, elle s’évapore ou bout. Comment peut-il y avoir des erreurs et des handicaps ?
-C’est cet esprit en la matière qui se trompe, Tatonga.
-Ah non, on ne va pas jouer à cache-cache, Tictoc. Cet esprit en la matière n’est pas indépendant (car cela reviendrait à remettre dieu en selle), il est ces lois mêmes, il ne s’en distingue pas.
-S’il y a des erreurs, ça remet donc en cause la thèse matérialiste.
-Oui, ça remet en cause beaucoup plus la thèse matérialiste que dieu. Et puis, Tictoc, il y a quelque chose en l’homme de très profond, de sacré. C’est difficile à expliquer, Tictoc, mais on ne crée pas un enfant froidement, il faut y mettre beaucoup d’amour, infiniment d’amour, un amour plus fort que l’amour de maman. Or les lois de la nature n’ont pas de sentiments.
-Cette question d’amour, c’est ta subjectivité, Tatonga.
-Non, Tictoc, ce n’est pas subjectif. Il y a de l’amour dans la création.
-Bon, et maintenant, dieu ou la nature ?
-Tout laisse croire que c’est… mais évitons les gros mots, Tictoc, disons qu’il y a les deux. Un dieu puissant, mais qui ne maitrise pas totalement la situation et en face une nature rebelle et forte. Dieu et le diable, le bien et le mal, un combat de Titans, une violente bagarre entre pilote et co-pilote en plein vol. Le bien et le mal ne sont pas une vue de l’esprit humain, Tictoc, ils existent vraiment dans la création.
-Dieu et le diable dont parlent les religions ?
-Oui, Tictoc, comment le savent-elles, je donne ma langue au chat. Comment les hommes d’il y a des millénaires l’ont-ils compris ? Je ne sais pas, Tictoc, peut-être à force d’être secoués. »