Pourquoi y'a t'il des Juifs contre l'État d'Israël ?
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Le Judaisme se fonde sur le culte du Dieu d'Abraham, d'Isaac et de Jacob. la foi des anciens Israélites et de leurs descendants, les Juifs, serait basée sur une alliance contractée entre Dieu (YHWH) et Abraham, qui aurait ensuite été renouvelée entre Dieu et Moïse.
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Pourquoi y'a t'il des Juifs contre l'État d'Israël ?
Ecrit le 23 oct.23, 09:55pourquoi y'a t'il des juifs contre l'etat d'Israël j'ai attendu qu'il attendent le Machia H temps qu'il n'est pas venu pas d'état parce que c'est contraire @ la torah
Modifié en dernier par Eliaqim le 23 févr.24, 07:40, modifié 1 fois.
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Re: juif contre israel
Ecrit le 23 oct.23, 10:07Re: juif contre israel
Ecrit le 23 oct.23, 10:16salut l'ami ronronladouceur ta video est en anglais dommage....
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Re: juif contre israel
Ecrit le 23 oct.23, 10:39Salut manouche,
Tu peux trouver les sous-titres traduits en français... Mais le chemin n'est pas nécessairement évident...
Paramètres/sous-titres/Anglais/- descendre sur la page pour trouver : Traduire automatiquement/Français
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Re: juif contre israel
Ecrit le 23 oct.23, 12:50Internaute 'manouche', vous avez l'association francophone :
~ UJFP. Union juive française pour la paix (France)
-- https://ujfp.org/
Autre page en français : https://www.nkusa.org/Foreign_Language/ ... French.cfm
Il existe d'autres associations juives anti-sionistes de par le monde :
~ Associations juives démocrates anti-sionistes contre la politique criminelle du gouvernement de l'État d'Israël
-- viewtopic.php?t=70687
TRADUCTION EN >> FR / https://translate.google.com/?sl=en&tl=fr&op=translate
Bonne continuation. InfoHay1915
#52
PS1 - Merci internaute 'ronronladouceur' pour ce youtube. Je l'ajouterai à la liste des www déjà existants.
~ Rabbi Yisroel Dovid Weiss : https://en.wikipedia.org/wiki/Yisroel_Dovid_Weiss
~ Dr Safiyya Ally : https://www.instagram.com/safiyyahally/
PS2 - Noam Chomsky on Gaza (68,929 views Aug 15, 2018) / Youtube 10mn:10s
-- https://www.youtube.com/watch?v=NoC7sRNkrlI&t=7s
Gaza in Crisis. NoamChomsky. IlanPappé. Chicago2010
-- https://en.wikipedia.org/wiki/Noam_Chomsky
-- https://en.wikipedia.org/wiki/Ilan_Pappé
-- https://en.wikipedia.org/wiki/Gaza_in_Crisis
~ "A Hideous Atrocity": Noam Chomsky on Israel's Assault on Gaza & U.S. Support for the Occupation // Video 7mn:44s
-- https://www.youtube.com/watch?v=6BX0MOmDM8I
74,565 views Aug 7, 2014
http://www.democracynow.org - Hideous. Sadistic. Vicious. Murderous. That is how Noam Chomsky describes Israel’s 29-day offensive in Gaza that killed nearly 1,900 people and left almost 10,000 people injured. Chomsky has written extensively about the Israel/Palestine conflict for decades. After Israel’s Operation Cast Lead in 2008-2009, Chomsky co-authored the book, “Gaza in Crisis: Reflections on Israel's War Against the Palestinians” with Israeli scholar Ilan Pappé. His other books on the Israel/Palestine conflict include “Peace in the Middle East? Reflections on Justice and Nationhood” and “The Fateful Triangle: The United States, Israel, and the Palestinians.” Chomsky is world-renowned political dissident, linguist and author, Institute Professor Emeritus at Massachusetts Institute of Technology, where he has taught for more than 50 years.
InfoHay1915
#80
~ UJFP. Union juive française pour la paix (France)
-- https://ujfp.org/
Autre page en français : https://www.nkusa.org/Foreign_Language/ ... French.cfm
Il existe d'autres associations juives anti-sionistes de par le monde :
~ Associations juives démocrates anti-sionistes contre la politique criminelle du gouvernement de l'État d'Israël
-- viewtopic.php?t=70687
TRADUCTION EN >> FR / https://translate.google.com/?sl=en&tl=fr&op=translate
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#52
PS1 - Merci internaute 'ronronladouceur' pour ce youtube. Je l'ajouterai à la liste des www déjà existants.
~ Rabbi Yisroel Dovid Weiss : https://en.wikipedia.org/wiki/Yisroel_Dovid_Weiss
~ Dr Safiyya Ally : https://www.instagram.com/safiyyahally/
PS2 - Noam Chomsky on Gaza (68,929 views Aug 15, 2018) / Youtube 10mn:10s
-- https://www.youtube.com/watch?v=NoC7sRNkrlI&t=7s
Ajouté 1 heure 39 minutes 31 secondes après :
Gaza in Crisis. NoamChomsky. IlanPappé. Chicago2010
-- https://en.wikipedia.org/wiki/Noam_Chomsky
-- https://en.wikipedia.org/wiki/Ilan_Pappé
-- https://en.wikipedia.org/wiki/Gaza_in_Crisis
~ "A Hideous Atrocity": Noam Chomsky on Israel's Assault on Gaza & U.S. Support for the Occupation // Video 7mn:44s
-- https://www.youtube.com/watch?v=6BX0MOmDM8I
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http://www.democracynow.org - Hideous. Sadistic. Vicious. Murderous. That is how Noam Chomsky describes Israel’s 29-day offensive in Gaza that killed nearly 1,900 people and left almost 10,000 people injured. Chomsky has written extensively about the Israel/Palestine conflict for decades. After Israel’s Operation Cast Lead in 2008-2009, Chomsky co-authored the book, “Gaza in Crisis: Reflections on Israel's War Against the Palestinians” with Israeli scholar Ilan Pappé. His other books on the Israel/Palestine conflict include “Peace in the Middle East? Reflections on Justice and Nationhood” and “The Fateful Triangle: The United States, Israel, and the Palestinians.” Chomsky is world-renowned political dissident, linguist and author, Institute Professor Emeritus at Massachusetts Institute of Technology, where he has taught for more than 50 years.
InfoHay1915
#80
C’est un crime que désapprouve l’humanité, l’islam et tous les musulmans ; mais ceux qui ignorent la vérité ne manqueront pas d’en jeter la responsabilité sur le fanatisme religieux. Témoignage oculaire 1915-1916 du génocide des arméniens par le chef bédouin syrien et avocat, Faïez El-Ghocein (Le Caire 1917)
Re: juif contre israel
Ecrit le 23 oct.23, 20:56Les Juifs Ultra Orthodoxes (voir images ci dessous) sont les Juifs qui se comportent comme des Juifs qui sont dans l'entière obéissance envers D.IEU et ils sont anti Sionistes car pour eux la Palestine ne peut pas porter le nom "Israël" du fait que les Juifs qui composent le pays se comportent comme des gens hétéroclites, certains ont la foi mais n'obéissent peut être pas à toutes les Lois de D.IEU, d'autres sont athées parmi les Juifs, d'autres sont pires, ils ressemblent à des Occidentaux avec les perversions telles que l'homosexualité etc (la gay pride etc....)
Les Juifs Ultra Orthodoxes considèrent que la Palestine portera le nom "Israël" lorsque le Messie viendra pour les sauver des gens qui sont contre les Lois de D.IEU.
Je leur donne raison pour ma part.
Mais comme je sais que le Messie doit venir parmi les Juifs d'Israël, moi je ne suis pas anti Sioniste mais pour la réunion des Juifs sur la terre d'Israël qui justement doit accueillir un prophète comme Moise qui doit redresser le peuple Juif dans les Lois, qui doit les faire renoncer au péché, et c'est le prophète Daniel qui le dit, MAIS les Juifs Ultra Orthodoxes comme tous les Juifs en général, ils ne lisent pas Daniel. donc ils ignorent qu'il faut être Sioniste.
Pourquoi les Juifs ne lisent pas Daniel ?
Parce que Daniel annonce la venue de l'OINT, le Messie donc, et c'est Jésus mais lorsque Jésus vient ils sont déçus de voir que les Romains le Crucifient et de plus Jésus s'annonce comme étant Fils de D.IEU et c'est un blasphème car D.IEU n'a pas de fils à Lui, et donc ils disent que les prophéties de Daniel sont donc fausses. Ils ont écarté le livre de Daniel pour cette raison, SAUF que le prophète Daniel ne prophétise pas la 1ère venue de Jésus mais la seconde, mais comme ils l'ont écarté au départ ce prophète à cause de leur déception, depuis ce temps Daniel pour eux n'est pas un prophète valable.
"Quiconque demeure en lui ne pèche point quiconque pèche ne l'a pas vu et ne l'a pas connu"
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Re: juif contre israel
Ecrit le 24 oct.23, 01:37The Martyrdom of Gaza and the Future of Palestine | Norman Finkelstein (2015)L'internaute 'prisca', qui est actuellement sur ma liste de membres ignoré(e)s, a posté son message.
-- https://fr.wikipedia.org/wiki/Norman_Finkelstein
232 273 vues . Youtube 1h:34mn:02s Discours de Norman Finkelstein à l’UCD Philosophy Society, University College Dublin, sur l’état actuel des territoires occupés. Mardi 10 février 2015.
Dans son discours, le Dr Finklestein évoque les récents conflits dans les territoires occupés qui ont suivi l'enlèvement et le meurtre de trois jeunes Israéliens et d'un adolescent palestinien ; le système de défense antimissile israélien, le Dôme de Fer ; l’Opération Bordure Protectrice d’Israël ; et les moyens possibles de résoudre le conflit.
Finkelstein, politologue, a beaucoup écrit sur l’état politique, social et historique d’Israël et des territoires occupés. Il a démantelé et déconstruit avec succès « From Time Immemorial » de Joan Peters, qui, à l'époque, était considéré comme un texte fondateur et inestimable sur le conflit Palestine-Israël.
Finkelstein a obtenu son doctorat en 1988 au Département de politique de l'Université de Princeton. Il enseigne actuellement au Centre d’études sur le Moyen-Orient de l’Université Sakarya en Turquie. Il est l'auteur de dix livres traduits dans 50 éditions étrangères.
Le titre de son dernier livre est Méthode et folie : L’histoire cachée des assauts israéliens contre Gaza.
« Les recherches de M. Finkelstein sont certainement approfondies. Ses caractérisations peuvent également être brillantes, et il n'épargne personne... » The Economist (2012).
-- https://www.youtube.com/watch?app=desktop&v=NmjoCBBHec8
~~~~~~~~~~~~~~~~
Dans sa conférence, Norman Finkelstein met en évidence la politique israelienne avec ses tournures sémantiques politico-sionistes dès 2015 sur GAZA.
Un youtube plus court / 12mn:36s / 30,840 views Jan 10, 2018 / DEMOCRACY NOW !
-- https://www.youtube.com/watch?app=desktop&v=6w249X-uaxQ
“Gaza: An Inquest into Its Martyrdom”: Norman Finkelstein on the Many Lies Perpetuated About Gaza
Il y a à sous-titrer en FR ces youtubes et les faire connaître. Déjà, à l'époque, on voyait ce qu'il allait arriver aujourd'hui. C'était prévisible en cause à effet.
InfoHay1915
#127
C’est un crime que désapprouve l’humanité, l’islam et tous les musulmans ; mais ceux qui ignorent la vérité ne manqueront pas d’en jeter la responsabilité sur le fanatisme religieux. Témoignage oculaire 1915-1916 du génocide des arméniens par le chef bédouin syrien et avocat, Faïez El-Ghocein (Le Caire 1917)
Re: juif contre israel
Ecrit le 24 oct.23, 10:23prisca @ tu le verset des Juifs Ultra Orthodoxes considèrent que la Palestine portera le nom "Israël" lorsque le Messie viendra pour les sauver des gens qui sont contre les Lois de D.IEU.
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Re: juif contre israel
Ecrit le 24 oct.23, 21:51Il n'y a pas de verset à proprement parler pour décrire qu'Israël ne doit être appelée Israël (et non la Palestine) qu'à partir du moment où tous les Juifs, du premier au dernier, seront comme les Juifs Ultra Orthodoxes, c à d, de l'extrême droite, à refuser tout ce que l'Occident propose, à savoir tout ce qui caractérise l'Occident, comme la liberté d'être gay ou de manger à sa guise sans limite, de boire aussi jusqu'à l'ivrognerie, enfin en somme tu prends les 613 Lois et tu imagines que les gens, ne les écoutant pas, deviennent les pécheurs qui transgressent......
Pour les Juifs Ultra Orthodoxes, les Juifs en Israël sont trop Occidentalisés, ils sont à l'image de ce qu'ils appellent : la démocratie, la liberté, voire le libertinage, la fornication aussi, enfin tout ce que Moise leur reproche dans le désert sous l'égide de l'ETERNEL qui les redresse.
les Juifs ont été emportés par la puissance de l'air, c'est à dire l'air du temps, c'est à dire "la tendance" car si la tendance par exemple dit : "oui au mariage entre hommes et la tendance dira "il faut vivre avec son temps" " les gens entrent comme dans une sphère qui agit comme une machine à laver les cerveaux et les gens ne s'aperçoivent même pas qu'ils agissent comme agissaient les gens à Sodome et Gomorrhe, exactement pareil, voire pire car aujourd'hui avec internet, la pornographie est à la portée de tous nos enfants sur leurs portables, il suffit qu'ils enlèvent la protection qui filtre les images et ils peuvent du matin au soir regarder du porno en faisant croire qu'ils regardent google pour s'instruire.
Porno entre hétéros et entre homos.
Ou ils apprennent que ce qui compte dans la vie c'est l'argent quitte à faire mourir la planète à petit feu etc .... que de la bureaucratie, enfin le monde tel que tu le connais, je n'ai pas besoin de te le décrire.
MAIS les Juifs Ultra Orthodoxes avaient dans la THORA le livre de DANIEL qui lui annonce la VENUE de Jésus mais comme lorsque Jésus vient les Juifs ne reconnaissent pas en Lui le Messie, ils se disent "DANIEL n'est pas un vrai prophète puisque le Messie que nous attendions n'a pas le profil puisque JESUS se proclame comme étant un Dieu de notre PERE issu, et c'est un blapshème, donc Jésus à nos yeux n'est pas le successeur de DAVID, de plus les Romains l'ont tué, alors que le successeur de DAVID devait nous délivrer des Romains et c'est tout l'inverse qui s'est produit, non Jésus est mort, donc ce n'est pas notre Sauveur.
Donc les Juifs Ultra Orthodoxes ont écarté les prophéties de DANIEL.
Et ils n'ont pas pu savoir donc que justement ISRAEL est bien ISRAEL (et non pas la Palestine) car dans Daniel 9 l'ETERNEL nous informe qu'il viendra poser ses pieds en ISRAEL mais au préalable un prophète comme Moise viendra rééduquer les Juifs dans les 613 Lois et si dans le monde un seul JUIF n'obéit pas aux 613 Lois l'ETERNEL le tuera, comme Moise reçut l'ordre de tuer les Juifs dans le désert qui ne voulaient pas écouter les Lois.
Ainsi ISRAEL se prépare pour être l'épouse pour son époux, VIERGE de toute salissure, car 7 semaines après que le prophète comme Moise rééduquera les JUIFS dans ISRAEL l'ETERNEL est là, parmi eux, parmi nous, dans le monde.
Tous les Juifs seront donc Ultra Orthodoxes à ce moment là et la Ville de Jérusalem sera pour 100% Sainte, assainie, et préparée pour recevoir l'ETERNEL avec les honneurs dus.
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Re: juif contre israel
Ecrit le 24 oct.23, 22:26Il y a des pages sur Gaza à traduire en français :L'internaute 'prisca' qui est actuellement sur ma liste de membres ignoré(e)s, a posté son message.
-- https://www.democracynow.org/topics/isr ... _palestine
~ Traduction EN >> FR : https://translate.google.com/?sl=en&tl=fr&op=translate
InfoHay1915
#203
C’est un crime que désapprouve l’humanité, l’islam et tous les musulmans ; mais ceux qui ignorent la vérité ne manqueront pas d’en jeter la responsabilité sur le fanatisme religieux. Témoignage oculaire 1915-1916 du génocide des arméniens par le chef bédouin syrien et avocat, Faïez El-Ghocein (Le Caire 1917)
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Re: juif contre israel
Ecrit le 26 oct.23, 03:59~ Palestinian American Journalist Rami Khouri on Israel’s Gaza Bombardment & Risk of a Regional War
-- https://www.democracynow.org/2023/10/24 ... _palestine
Le journaliste palestino-américain Rami Khouri parle du bombardement israélien de Gaza et du risque de guerre régionale . Youtube 34mn:35s
-- https://en.wikipedia.org/wiki/Rami_George_Khouri
-- https://www.aub.edu.lb/nyo/Briefings/Pa ... raphy.aspx
24 OCTOBRE 2023 . TRADUCTION AUTOMATIQUE.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avertit si le Hezbollah rejoint la mêlée dans la guerre croissante d'Israël contre les territoires palestiniens, Israël mettra en place une deuxième guerre au Liban. Cela survient alors qu'Israël a échangé le feu avec le Hezbollah à la frontière sud du Liban et a frappé les aéroports en Syrie. Nous discutons des derniers développements avec Rami Khouri, journaliste et chroniqueur palestinien américain avec 50 ans d’expérience au Moyen-Orient. Il discute des tensions mijotantes dans la région, où il dit que l'approche du «gars dur» d'Israël est une stratégie militaire ratée qui ne génère que «une plus grande résistance par an ou deux» de groupes comme le Hezbollah et le Hamas - qui se considèrent comme se défendant de se défendre contre se défendre une envahissement et force d’occupation dans « la dernière lutte anticoloniale du monde ».
AMY GOODMAN : C'est Démocratie maintenant !, Democraticnow.org, The War and Peace Report. Je m'appelle Amy Goodman, avec Juan González.
Les autorités de Gaza affirment que les bombardements massifs israéliens ont tué 700 Palestiniens supplémentaires au cours des dernières 24 heures, portant le bilan des morts au cours des 18 derniers jours à environ 5 800 Palestiniens. Plus de la moitié de la population de Gaza a été déplacée.
Israël continue de rejeter les appels internationaux croissants à un cessez-le-feu ou à une pause humanitaire. L'Organisation mondiale de la santé plaide pour que davantage d'aide soit autorisée à Gaza, où 12 hôpitaux et 32 centres de santé ont été contraints de fermer. Plus tôt dans la journée, le ministère de la Santé de Gaza a publié une déclaration annonçant : « Nous déclarons l'effondrement complet du système de santé et des hôpitaux dans la bande de Gaza. » Cette annonce est intervenue quelques heures après que l'hôpital indonésien du nord de la bande de Gaza soit tombé dans l'obscurité pendant la nuit, à cause d'une panne de carburant, mais l'électricité a depuis été rétablie.
Lundi, le Hamas a libéré deux Israéliennes retenues en otage. Nurit Yitzhak Cooper, 79 ans, et Yocheved Lifshitz, 85 ans, ont été arrêtés le 7 octobre lors de l'attaque du Hamas qui a fait environ 1 400 morts en Israël. Alors que les deux femmes étaient en train d'être libérées, Yocheved Lifshitz a serré la main de l'un de ses ravisseurs et a pu être entendu prononcer « Shalom », qui signifie « Paix » en hébreu. Israël estime qu'il reste environ 220 autres otages à Gaza, dont les maris des deux femmes.
Alors qu’Israël continue de menacer de lancer une invasion terrestre de Gaza, la tension s’intensifie à la frontière israélo-libanaise, où les troupes israéliennes et le Hezbollah échangent quotidiennement des tirs. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a menacé de dévaster le Liban si un nouveau front de combat émergeait.
PREMIER MINISTRE BENJAMIN NETANYAHU : [traduit] Je ne peux pas vous dire maintenant si le Hezbollah décide d’entrer pleinement dans la guerre. Si le Hezbollah décide d’entrer en guerre, il aspirera à la Seconde Guerre du Liban. Ils commettront la plus grosse erreur de leur vie et nous les frapperons avec une force inimaginable. Cela signifiera une dévastation pour eux et pour l’État du Liban.
AMY GOODMAN : À Washington, D.C., le porte-parole du Département d’État, Matthew Miller, a mis en garde le Hezbollah contre une escalade de ses attaques contre Israël.
MATTHEW MILLER : Nous continuons donc à faire passer des messages très clairs à tous ceux de la région qui sont hostiles à Israël : s’ils envisagent des attaques, ils devraient les reconsidérer. Et c’est pourquoi le président a ordonné le déploiement de deux groupes aéronavals en Méditerranée orientale.
AMY GOODMAN : Nous sommes actuellement rejoints par Rami Khouri, un journaliste palestino-américain, chroniqueur avec 50 ans d’expérience au Moyen-Orient. Il est chercheur principal en politiques publiques à l’Université américaine de Beyrouth et ancien rédacteur en chef du Daily Star au Liban. Il nous rejoint depuis Boston.
Rami, merci beaucoup d'être avec nous. Pouvez-vous commencer par parler de ce qui se passe à la frontière nord d’Israël avec le Liban alors que les tensions et la violence s’intensifient ?
RAMI KHOURI : Ce qui se passe est quelque chose qui s’est déjà produit à plusieurs reprises au cours des 30 dernières années, mais c’est légèrement différent cette fois. Le Hezbollah est devenu une force très puissante dotée d’énormes capacités en matière de technologie, de missiles, de renseignement, de secret, etc. – dans tous les aspects de la guerre. Ils constituent également une force bien plus importante aujourd’hui qu’ils ne l’étaient lors de la guerre de 2006 en raison de la mobilisation des troupes qui ont combattu en Syrie pour défendre le régime syrien. Ils ont beaucoup d'expérience, beaucoup de technologie et, plus important encore, ils sont liés à un axe régional, ce qu'ils appellent un axe de résistance, qui est l'Iran, la Syrie, le Hezbollah, le Hamas, Ansar Allah, qui sont les Houthis. au Yémen et des groupes plus petits en Syrie et en Irak. Il existe une constellation de forces de différents degrés de capacité, et elles s’appellent elles-mêmes l’axe de la résistance. Et le front nord d’Israël et du Liban est désormais bien plus dangereux pour Israël si une guerre éclate qu’auparavant, en raison de cette capacité régionale.
Et la stratégie du Hezbollah a également évolué. Il ne combattra pas Israël seul, si l’on en arrive là. Je voudrais souligner que je crois fermement que ni Israël ni le Hezbollah ne veulent déclencher une guerre. Ils l’ont déjà fait. Ils ont tous deux subi d’énormes perturbations et destructions. Et ils savent qu’une guerre totale serait désormais bien plus destructrice et que les civils, principalement, ainsi que les infrastructures nationales en souffriraient. Et le Hezbollah a prévu cela dans sa stratégie visant à frapper des nœuds stratégiques, industriels, de transport et énergétiques clés, qu’il peut atteindre avec ses roquettes. Ils ont des fusées de précision. Ils sont très doués pour s’installer subrepticement en Israël. Ils l’ont fait. Ils ont envoyé un drone au-dessus de l’installation nucléaire de Dimona, je crois, il y a quelques années. Ainsi, la tension à la frontière nord avec Israël, à la frontière sud du Liban, est conçue pour envoyer des messages entre Israël et le Hezbollah selon lesquels ils sont prêts à se battre s'ils en ont besoin, mais ils préfèrent ne pas le faire, alors ils le font. manœuvres du tac au tac.
De plus, il y a ici un élément de test. Le Hezbollah est très doué dans ce domaine. Ce sont des gens stratégiques très sérieux, quoi qu’on puisse penser d’eux. Donc, vous savez, ils ne se contentent pas d’acheter de nouvelles armes et d’essayer de les utiliser. Ils testent des choses. Ils voient comment Israël réagit. Ils font une petite attaque ici, une petite attaque là. Ils envoient quelques troupes à la frontière. Ils envoient un drone. Ils fabriquent des missiles. Et ils voient comment Israël réagit. Israël a évacué des villages situés sur cinq kilomètres le long de sa frontière nord, ce qui représente déjà une énorme perturbation. Et cela fait partie de la stratégie du Hezbollah. Ils veulent continuer à tester Israël, à le sonder, à le défier, à le narguer. Et ils veulent perturber le fonctionnement social et économique fondamental d’Israël.
Et l’objectif principal à long terme est de renverser le sentiment exagéré de puissance et de domination d’Israël. Et vous savez, Netanyahu en est le parfait exemple. Et Netanyahu est un peu comme un personnage de dessin animé du samedi matin aux États-Unis. C’est un gars dur, et il est fort, et s’il est défié, il battra n’importe qui. Et il vient de dire hier que s’il y a la guerre au Liban, ils vont détruire le Liban, et ils sont déjà en train de détruire Gaza. Et la stratégie du Hezbollah consiste à utiliser les connexions régionales dont il dispose, ainsi que ses propres capacités, ainsi que l'ambiguïté stratégique pour ne pas permettre à Israël, aux États-Unis ou à qui que ce soit, de savoir ce qu'il va réellement faire, pour en quelque sorte déstabiliser la confiance d'Israël. mais aussi de porter atteinte au sentiment de sécurité de la société. Ce qui s'est passé à Gaza lorsque le Hamas a attaqué le 7 octobre a été un coup incroyable pour la confiance du peuple israélien dans la performance de ses forces armées, qui ont été rapidement dépassées, et certains d'entre eux ont abandonné les armes et se sont enfuis.
Il y a donc toutes sortes de dimensions différentes à la frontière nord. La diplomatie et l’analyse simplistes et caricaturales qui émanent de la plupart des grands médias américains et du gouvernement américain disent que, vous savez, il existe un danger de guerre entre le Hezbollah et Israël à la frontière nord. C’est bien plus complexe et nuancé que cela. Mais Israël est confronté à une menace sérieuse : il pourrait devoir combattre cinq personnes différentes en même temps, s’il s’agissait d’une guerre régionale, ce qui, je pense toujours, est peu probable, mais cela pourrait arriver. Et c’est l’un des nouveaux facteurs clés, et cela explique un peu pourquoi le Hamas a réalisé ce qu’il a accompli, c’est la coordination entre ces différents groupes de combattants de la résistance à travers le monde arabe et l’Iran. Ils se coordonnent très étroitement en ce qui concerne la formation, l'équipement, la stratégie, les communications et toutes sortes de choses. C’est donc une toute nouvelle situation dans le Nord. Et je pense que les États-Unis et Israël commettent l’erreur d’analyser la situation sur la base de ce qui s’est passé en 2006.
JUAN GONZÁLEZ : Et, Rami Khouri, je voulais vous demander : en termes de stratégie d'Israël, si Israël veut effectivement empêcher une guerre régionale, pourquoi, par exemple – quelle est votre évaluation de ses bombardements répétés sur les aéroports en Syrie et ce que le l'impact que cela pourrait avoir sur la propagation de la guerre ?
RAMI KHOURI : Israël fait cela depuis de nombreuses années, bombardant l’Irak, la Syrie et le Liban. Et il s’agit probablement pour la plupart d’unités de bombardement proches de l’Iran ou liées au transport de matériels ou de personnes depuis l’Iran vers ces différents avant-postes où il a des alliés à travers le monde arabe. C’est l’hypothèse que la plupart des gens pensent. Et ces attaques visent à perturber ce lien entre l’Iran et ses alliés en Syrie et dans d’autres pays arabes.
Mais cela ne fonctionne pas très bien. Vous savez, les Israéliens sont assez sophistiqués, mais ils sont aussi assez simplistes et stupides lorsqu’il s’agit de ne pas tirer les leçons de leur propre stratégie répétée qui ne fonctionne pas. Vous savez, ils disent maintenant qu’ils veulent éliminer le Hamas et éliminer la menace, et ils disent que si le Hezbollah s’implique, ils élimineront le Liban. Ils ont dit cela quatre ou cinq fois. Ils ont occupé Gaza. Ils ont occupé le sud du Liban. J'étais au Liban. J'y ai vécu pendant 20 ans et j'y ai vécu la guerre de 2006. Donc, ils ont fait ces choses. Ils ont causé une grande misère au Liban et à Gaza. Et où sont aujourd’hui les deux forces les plus puissantes qui défient Israël d’une manière qui n’a jamais été contestée auparavant ? Ils sont au Liban et à Gaza. Pourquoi? Parce qu’Israël, dans son approche de la diplomatie, de la guerre et des relations à travers la région, comme le dessin animé de Joe Palooka, s’appuie simplement sur sa capacité à tabasser n’importe qui et à détruire des pays. Et vous le voyez à Gaza aujourd’hui. C’est incroyable ce qu’ils font en détruisant physiquement les infrastructures de base et les besoins humains d’une société. Mais ça ne marche pas. Ils ne réalisent pas que tout cela ne fait que générer une plus grande résistance dans un an ou deux, avec plus de secret, des niveaux de technologie plus élevés, plus de coordination et un sentiment de défi plus fort.
Et je dois ajouter ici que, vous savez, le Hezbollah et le Hamas – Hamas est l’acronyme de Harakat al-Muqawama al-Islamiya, qui signifie mouvement de résistance islamique. La « résistance » est le mot clé du Hamas. Le Hezbollah s’appelle, vous savez, de manière informelle, la résistance, le Muqawama. Et la résistance est un moteur clé – peut-être le principal – de ce que font ces groupes et d’autres dans la région. Et les Israéliens ne semblent pas comprendre cela, parce que c’est à eux qu’on résiste. Et avec la résistance, il y a aussi le défi. Ainsi, lorsque les États-Unis ont envoyé une force opérationnelle navale avancée il y a quelques semaines et ont averti l'Iran et ses alliés de ne rien faire, le lendemain, il y a eu trois ou quatre petites attaques contre des cibles américaines ou des cibles alliées des États-Unis en Irak et en Irak. Yémen et ailleurs. Ainsi, le défi et la résistance sont deux dynamiques si importantes dans l’esprit de ceux qui tiennent tête à Israël, aux États-Unis et à d’autres. Et cela doit être pris bien plus au sérieux par quiconque tente d’analyser la région, et certainement par quiconque tente d’agir politiquement, militairement ou diplomatiquement, y compris les Israéliens, les Américains, les Européens et d’autres.
JUAN GONZÁLEZ : Et toute l’attention ces derniers jours s’est portée sur ce que font l’administration Biden et les États-Unis pour soutenir Israël, mais il semble y avoir une division croissante en Europe sur ce qui se passe. Nous voyons l’Union européenne et différents États européens appeler à une pause humanitaire, essentiellement un bref cessez-le-feu – ce qui est très différent de ce que disent les États-Unis. Je me demande ce que vous en pensez.
Ajouté 1 heure 56 minutes 45 secondes après :
. RAMI KHOURI : Eh bien, je pense que les Européens prennent conscience du fait qu’ils sont des êtres humains et qu’ils doivent réagir comme des êtres humains, et non comme des machines à tuer, comme ils l’ont fait récemment, à la suite de l’exemple des États-Unis et d’Israël. Les souffrances causées à Gaza sont incroyables. Et le resserrement délibéré et cruel des... ce ne sont pas seulement des pressions, c’est une compression totale de Gaza pour essayer de la faire mourir de faim ou de la faire mourir de soif ou de laisser les hôpitaux cesser de fonctionner parce qu’ils n’ont pas d’électricité. Il s’agit d’un niveau de barbarie et de cruauté qui n’a probablement pas été vu depuis l’époque médiévale. Et les Européens ont suivi les Américains au début et ont dit : « Oh, Israël peut se défendre. » Et c’est l’un des facteurs que les psychiatres sociaux et les psychiatres politiques doivent vraiment analyser : pourquoi l’Europe, les États-Unis, le Canada et d’autres ont-ils soutenu avec autant de véhémence et totalement cette mesure draconienne prise par Israël pour tuer à une échelle industrielle qui a jamais vu auparavant dans cette région ? Ils ont tué 400 personnes il y a deux jours et 700 personnes hier. Et le monde est simplement assis là, analysant ce qui va se passer, et ceci, là, ici ou là. Il y a donc une sorte de manque d’humanité. Il y a un manque de gens qui utilisent leur esprit et leur cœur pour analyser ce qui se passe.
Et je vais vous dire quelle en est la raison. C’est très simple, selon mon analyse. Cela fait maintenant 55 ans que je fais des reportages au Moyen-Orient, que je fais des analyses et que je voyage partout, et je vais et viens tout le temps aux États-Unis. Je suis la maintenant. Je pense que c’est devenu très clair depuis mai 2021, il y a deux ans, lorsque nous avons eu le soulèvement à Jérusalem et que vous avez eu les combats à Gaza et les manifestations dans toute la Palestine contre Israël. Il est devenu clair que cela est désormais perçu par les Arabes et par presque tous les peuples du Sud comme la dernière lutte anticoloniale. Israël est le dernier vestige du colonialisme raciste des colons blancs européens du XIXe siècle. Ils sont venus, ils ont chassé les Palestiniens, qui représentaient 93 % de la population palestinienne, et ils ont créé un État israélien. Ils ont réussi. Mais ils n’ont réussi que parce qu’ils bénéficiaient d’un énorme soutien de la part des Britanniques coloniaux racistes blancs, et maintenant ils l’ont de la part des Américains. Donc, la nature coloniale de ce processus – et il est toujours en cours. Ils sont toujours en Cisjordanie. Des bandes de colons brûlent les villages palestiniens. Ils ont expulsé 500 personnes de leurs villages au cours des deux derniers mois. Et ils poursuivent leur expansion coloniale et chassent les peuples autochtones. C’est désormais le moteur de la résistance contre Israël et contre les États-Unis et les Européens qui les rejoignent. C’est la dernière lutte anticoloniale au monde. Et c’est pourquoi on assiste à d’énormes manifestations partout dans le monde lorsque des choses comme celles-ci se produisent.
Vous savez, il existe désormais essentiellement quatre forces mondiales qui attirent un soutien politique humain important à travers le monde entier : le changement climatique ; #MeToo, égalité des sexes ; Black Lives Matter, qui est l'antiracisme ; et la Palestine. Et la Palestine est un problème mondial, et les Américains, les Israéliens, la plupart des Européens et maintenant les Canadiens, dans une large mesure, sont trop aveuglés pour voir cette réalité. Ils estiment donc que nous pouvons envoyer davantage de forces militaires, être durs à la télévision et que cela fonctionnera. Mais ça ne marche pas. Il est donc vraiment temps de procéder à une réévaluation. Et les Américains, bien sûr, l’ont appris au Vietnam. Ils l'ont appris en Afghanistan. Ils l'ont appris en Irak. Mais ils ne l’ont pas appris. Et les Israéliens n’ont pas non plus tiré les leçons de leur expérience.
Ainsi, la résistance et le défi continuent de pousser les gens dans les pays arabes et ailleurs à s’opposer à ce que font les Israéliens. Et nous ne disons pas de se débarrasser de tous les Israéliens ou de les tuer. Nous disons qu'il faut avoir une paix négociée où il y aura un État israélien à majorité juive, comme c'est le cas actuellement, avec un État palestinien, où la question du statut de réfugié et de l'exil des Palestiniens a été résolue conformément au droit international, et où nous avons notre État souverain. , et nous vivons en paix. Nous avons fait cette offre. Les Arabes ont fait cette offre à plusieurs reprises à Israël, mais cela ne l’intéresse pas, car le sionisme est une stratégie, une idéologie qui veut créer un État juif dans un pays qui était à 93 % arabe. Et c’est réussi. Et il ne veut pas de paix avec les Palestiniens. Il veut toute la terre palestinienne, et elle la veut exclusivement pour le peuple juif.
Vous savez, le monde a soutenu la création d’un État israélien, et après l’Holocauste, c’était compréhensible. Et pas seulement l’Holocauste, c’était un siècle ou plus de racisme et d’antisémitisme blancs européens et nord-américains contre les Juifs. Les Juifs ont été terriblement maltraités par les racistes blancs en Europe et en Amérique du Nord. Et ils sont venus au Moyen-Orient parce qu’ils savaient qu’ils y avaient toujours vécu. Ils étaient acceptés dans la société en tant que partie intégrante de la société. Et les premiers colons qui sont arrivés à la fin du 19e siècle et au début du 20e siècle jusque vers 1920, les Juifs qui sont arrivés ont été très bien acceptés dans la région. Il n’y avait aucun problème – ils y avaient toujours vécu – jusqu’à ce qu’il devienne clair, vers 1930, qu’ils voulaient créer un État. Ils voulaient prendre le pouvoir et chasser les Arabes palestiniens et créer un État juif. Et cela a coïncidé avec la montée des nazis en Europe, qui a considérablement accru la migration des Juifs hors d’Europe. Et bien sûr, les États-Unis et la Grande-Bretagne ont refusé de les accueillir, ont refusé de laisser entrer les Juifs.
Vous avez donc de multiples dimensions de responsabilité historique. Mais le dernier point est que nous sommes maintenant à un stade où le monde – nous et le monde, de plus en plus – voyons clairement cela comme une lutte anticoloniale visant une paix juste, l'égalité des droits pour un État israélien et un État palestinien et le d'autres pays arabes dont les terres ont été ravagées, annexées ou occupées par Israël. Cela n’intéresse pas les Israéliens. Les Américains ne s’y intéressent absolument pas. C’est donc un véritable dilemme. Ce que le monde doit étudier, plus que les motivations du Hezbollah, c’est la nature du colonialisme raciste blanc nord-américain et européen, car il continue.
InfoHay1915
#236 et #256
- PS / Pourquoi l'Islam arabe et sa diaspora sont dénigrés dans notre forum -et pratiquement pas le turquisme ?
-- viewtopic.php?t=69194
-- https://www.democracynow.org/2023/10/24 ... _palestine
Le journaliste palestino-américain Rami Khouri parle du bombardement israélien de Gaza et du risque de guerre régionale . Youtube 34mn:35s
-- https://en.wikipedia.org/wiki/Rami_George_Khouri
-- https://www.aub.edu.lb/nyo/Briefings/Pa ... raphy.aspx
24 OCTOBRE 2023 . TRADUCTION AUTOMATIQUE.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avertit si le Hezbollah rejoint la mêlée dans la guerre croissante d'Israël contre les territoires palestiniens, Israël mettra en place une deuxième guerre au Liban. Cela survient alors qu'Israël a échangé le feu avec le Hezbollah à la frontière sud du Liban et a frappé les aéroports en Syrie. Nous discutons des derniers développements avec Rami Khouri, journaliste et chroniqueur palestinien américain avec 50 ans d’expérience au Moyen-Orient. Il discute des tensions mijotantes dans la région, où il dit que l'approche du «gars dur» d'Israël est une stratégie militaire ratée qui ne génère que «une plus grande résistance par an ou deux» de groupes comme le Hezbollah et le Hamas - qui se considèrent comme se défendant de se défendre contre se défendre une envahissement et force d’occupation dans « la dernière lutte anticoloniale du monde ».
AMY GOODMAN : C'est Démocratie maintenant !, Democraticnow.org, The War and Peace Report. Je m'appelle Amy Goodman, avec Juan González.
Les autorités de Gaza affirment que les bombardements massifs israéliens ont tué 700 Palestiniens supplémentaires au cours des dernières 24 heures, portant le bilan des morts au cours des 18 derniers jours à environ 5 800 Palestiniens. Plus de la moitié de la population de Gaza a été déplacée.
Israël continue de rejeter les appels internationaux croissants à un cessez-le-feu ou à une pause humanitaire. L'Organisation mondiale de la santé plaide pour que davantage d'aide soit autorisée à Gaza, où 12 hôpitaux et 32 centres de santé ont été contraints de fermer. Plus tôt dans la journée, le ministère de la Santé de Gaza a publié une déclaration annonçant : « Nous déclarons l'effondrement complet du système de santé et des hôpitaux dans la bande de Gaza. » Cette annonce est intervenue quelques heures après que l'hôpital indonésien du nord de la bande de Gaza soit tombé dans l'obscurité pendant la nuit, à cause d'une panne de carburant, mais l'électricité a depuis été rétablie.
Lundi, le Hamas a libéré deux Israéliennes retenues en otage. Nurit Yitzhak Cooper, 79 ans, et Yocheved Lifshitz, 85 ans, ont été arrêtés le 7 octobre lors de l'attaque du Hamas qui a fait environ 1 400 morts en Israël. Alors que les deux femmes étaient en train d'être libérées, Yocheved Lifshitz a serré la main de l'un de ses ravisseurs et a pu être entendu prononcer « Shalom », qui signifie « Paix » en hébreu. Israël estime qu'il reste environ 220 autres otages à Gaza, dont les maris des deux femmes.
Alors qu’Israël continue de menacer de lancer une invasion terrestre de Gaza, la tension s’intensifie à la frontière israélo-libanaise, où les troupes israéliennes et le Hezbollah échangent quotidiennement des tirs. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a menacé de dévaster le Liban si un nouveau front de combat émergeait.
PREMIER MINISTRE BENJAMIN NETANYAHU : [traduit] Je ne peux pas vous dire maintenant si le Hezbollah décide d’entrer pleinement dans la guerre. Si le Hezbollah décide d’entrer en guerre, il aspirera à la Seconde Guerre du Liban. Ils commettront la plus grosse erreur de leur vie et nous les frapperons avec une force inimaginable. Cela signifiera une dévastation pour eux et pour l’État du Liban.
AMY GOODMAN : À Washington, D.C., le porte-parole du Département d’État, Matthew Miller, a mis en garde le Hezbollah contre une escalade de ses attaques contre Israël.
MATTHEW MILLER : Nous continuons donc à faire passer des messages très clairs à tous ceux de la région qui sont hostiles à Israël : s’ils envisagent des attaques, ils devraient les reconsidérer. Et c’est pourquoi le président a ordonné le déploiement de deux groupes aéronavals en Méditerranée orientale.
AMY GOODMAN : Nous sommes actuellement rejoints par Rami Khouri, un journaliste palestino-américain, chroniqueur avec 50 ans d’expérience au Moyen-Orient. Il est chercheur principal en politiques publiques à l’Université américaine de Beyrouth et ancien rédacteur en chef du Daily Star au Liban. Il nous rejoint depuis Boston.
Rami, merci beaucoup d'être avec nous. Pouvez-vous commencer par parler de ce qui se passe à la frontière nord d’Israël avec le Liban alors que les tensions et la violence s’intensifient ?
RAMI KHOURI : Ce qui se passe est quelque chose qui s’est déjà produit à plusieurs reprises au cours des 30 dernières années, mais c’est légèrement différent cette fois. Le Hezbollah est devenu une force très puissante dotée d’énormes capacités en matière de technologie, de missiles, de renseignement, de secret, etc. – dans tous les aspects de la guerre. Ils constituent également une force bien plus importante aujourd’hui qu’ils ne l’étaient lors de la guerre de 2006 en raison de la mobilisation des troupes qui ont combattu en Syrie pour défendre le régime syrien. Ils ont beaucoup d'expérience, beaucoup de technologie et, plus important encore, ils sont liés à un axe régional, ce qu'ils appellent un axe de résistance, qui est l'Iran, la Syrie, le Hezbollah, le Hamas, Ansar Allah, qui sont les Houthis. au Yémen et des groupes plus petits en Syrie et en Irak. Il existe une constellation de forces de différents degrés de capacité, et elles s’appellent elles-mêmes l’axe de la résistance. Et le front nord d’Israël et du Liban est désormais bien plus dangereux pour Israël si une guerre éclate qu’auparavant, en raison de cette capacité régionale.
Et la stratégie du Hezbollah a également évolué. Il ne combattra pas Israël seul, si l’on en arrive là. Je voudrais souligner que je crois fermement que ni Israël ni le Hezbollah ne veulent déclencher une guerre. Ils l’ont déjà fait. Ils ont tous deux subi d’énormes perturbations et destructions. Et ils savent qu’une guerre totale serait désormais bien plus destructrice et que les civils, principalement, ainsi que les infrastructures nationales en souffriraient. Et le Hezbollah a prévu cela dans sa stratégie visant à frapper des nœuds stratégiques, industriels, de transport et énergétiques clés, qu’il peut atteindre avec ses roquettes. Ils ont des fusées de précision. Ils sont très doués pour s’installer subrepticement en Israël. Ils l’ont fait. Ils ont envoyé un drone au-dessus de l’installation nucléaire de Dimona, je crois, il y a quelques années. Ainsi, la tension à la frontière nord avec Israël, à la frontière sud du Liban, est conçue pour envoyer des messages entre Israël et le Hezbollah selon lesquels ils sont prêts à se battre s'ils en ont besoin, mais ils préfèrent ne pas le faire, alors ils le font. manœuvres du tac au tac.
De plus, il y a ici un élément de test. Le Hezbollah est très doué dans ce domaine. Ce sont des gens stratégiques très sérieux, quoi qu’on puisse penser d’eux. Donc, vous savez, ils ne se contentent pas d’acheter de nouvelles armes et d’essayer de les utiliser. Ils testent des choses. Ils voient comment Israël réagit. Ils font une petite attaque ici, une petite attaque là. Ils envoient quelques troupes à la frontière. Ils envoient un drone. Ils fabriquent des missiles. Et ils voient comment Israël réagit. Israël a évacué des villages situés sur cinq kilomètres le long de sa frontière nord, ce qui représente déjà une énorme perturbation. Et cela fait partie de la stratégie du Hezbollah. Ils veulent continuer à tester Israël, à le sonder, à le défier, à le narguer. Et ils veulent perturber le fonctionnement social et économique fondamental d’Israël.
Et l’objectif principal à long terme est de renverser le sentiment exagéré de puissance et de domination d’Israël. Et vous savez, Netanyahu en est le parfait exemple. Et Netanyahu est un peu comme un personnage de dessin animé du samedi matin aux États-Unis. C’est un gars dur, et il est fort, et s’il est défié, il battra n’importe qui. Et il vient de dire hier que s’il y a la guerre au Liban, ils vont détruire le Liban, et ils sont déjà en train de détruire Gaza. Et la stratégie du Hezbollah consiste à utiliser les connexions régionales dont il dispose, ainsi que ses propres capacités, ainsi que l'ambiguïté stratégique pour ne pas permettre à Israël, aux États-Unis ou à qui que ce soit, de savoir ce qu'il va réellement faire, pour en quelque sorte déstabiliser la confiance d'Israël. mais aussi de porter atteinte au sentiment de sécurité de la société. Ce qui s'est passé à Gaza lorsque le Hamas a attaqué le 7 octobre a été un coup incroyable pour la confiance du peuple israélien dans la performance de ses forces armées, qui ont été rapidement dépassées, et certains d'entre eux ont abandonné les armes et se sont enfuis.
Il y a donc toutes sortes de dimensions différentes à la frontière nord. La diplomatie et l’analyse simplistes et caricaturales qui émanent de la plupart des grands médias américains et du gouvernement américain disent que, vous savez, il existe un danger de guerre entre le Hezbollah et Israël à la frontière nord. C’est bien plus complexe et nuancé que cela. Mais Israël est confronté à une menace sérieuse : il pourrait devoir combattre cinq personnes différentes en même temps, s’il s’agissait d’une guerre régionale, ce qui, je pense toujours, est peu probable, mais cela pourrait arriver. Et c’est l’un des nouveaux facteurs clés, et cela explique un peu pourquoi le Hamas a réalisé ce qu’il a accompli, c’est la coordination entre ces différents groupes de combattants de la résistance à travers le monde arabe et l’Iran. Ils se coordonnent très étroitement en ce qui concerne la formation, l'équipement, la stratégie, les communications et toutes sortes de choses. C’est donc une toute nouvelle situation dans le Nord. Et je pense que les États-Unis et Israël commettent l’erreur d’analyser la situation sur la base de ce qui s’est passé en 2006.
JUAN GONZÁLEZ : Et, Rami Khouri, je voulais vous demander : en termes de stratégie d'Israël, si Israël veut effectivement empêcher une guerre régionale, pourquoi, par exemple – quelle est votre évaluation de ses bombardements répétés sur les aéroports en Syrie et ce que le l'impact que cela pourrait avoir sur la propagation de la guerre ?
RAMI KHOURI : Israël fait cela depuis de nombreuses années, bombardant l’Irak, la Syrie et le Liban. Et il s’agit probablement pour la plupart d’unités de bombardement proches de l’Iran ou liées au transport de matériels ou de personnes depuis l’Iran vers ces différents avant-postes où il a des alliés à travers le monde arabe. C’est l’hypothèse que la plupart des gens pensent. Et ces attaques visent à perturber ce lien entre l’Iran et ses alliés en Syrie et dans d’autres pays arabes.
Mais cela ne fonctionne pas très bien. Vous savez, les Israéliens sont assez sophistiqués, mais ils sont aussi assez simplistes et stupides lorsqu’il s’agit de ne pas tirer les leçons de leur propre stratégie répétée qui ne fonctionne pas. Vous savez, ils disent maintenant qu’ils veulent éliminer le Hamas et éliminer la menace, et ils disent que si le Hezbollah s’implique, ils élimineront le Liban. Ils ont dit cela quatre ou cinq fois. Ils ont occupé Gaza. Ils ont occupé le sud du Liban. J'étais au Liban. J'y ai vécu pendant 20 ans et j'y ai vécu la guerre de 2006. Donc, ils ont fait ces choses. Ils ont causé une grande misère au Liban et à Gaza. Et où sont aujourd’hui les deux forces les plus puissantes qui défient Israël d’une manière qui n’a jamais été contestée auparavant ? Ils sont au Liban et à Gaza. Pourquoi? Parce qu’Israël, dans son approche de la diplomatie, de la guerre et des relations à travers la région, comme le dessin animé de Joe Palooka, s’appuie simplement sur sa capacité à tabasser n’importe qui et à détruire des pays. Et vous le voyez à Gaza aujourd’hui. C’est incroyable ce qu’ils font en détruisant physiquement les infrastructures de base et les besoins humains d’une société. Mais ça ne marche pas. Ils ne réalisent pas que tout cela ne fait que générer une plus grande résistance dans un an ou deux, avec plus de secret, des niveaux de technologie plus élevés, plus de coordination et un sentiment de défi plus fort.
Et je dois ajouter ici que, vous savez, le Hezbollah et le Hamas – Hamas est l’acronyme de Harakat al-Muqawama al-Islamiya, qui signifie mouvement de résistance islamique. La « résistance » est le mot clé du Hamas. Le Hezbollah s’appelle, vous savez, de manière informelle, la résistance, le Muqawama. Et la résistance est un moteur clé – peut-être le principal – de ce que font ces groupes et d’autres dans la région. Et les Israéliens ne semblent pas comprendre cela, parce que c’est à eux qu’on résiste. Et avec la résistance, il y a aussi le défi. Ainsi, lorsque les États-Unis ont envoyé une force opérationnelle navale avancée il y a quelques semaines et ont averti l'Iran et ses alliés de ne rien faire, le lendemain, il y a eu trois ou quatre petites attaques contre des cibles américaines ou des cibles alliées des États-Unis en Irak et en Irak. Yémen et ailleurs. Ainsi, le défi et la résistance sont deux dynamiques si importantes dans l’esprit de ceux qui tiennent tête à Israël, aux États-Unis et à d’autres. Et cela doit être pris bien plus au sérieux par quiconque tente d’analyser la région, et certainement par quiconque tente d’agir politiquement, militairement ou diplomatiquement, y compris les Israéliens, les Américains, les Européens et d’autres.
JUAN GONZÁLEZ : Et toute l’attention ces derniers jours s’est portée sur ce que font l’administration Biden et les États-Unis pour soutenir Israël, mais il semble y avoir une division croissante en Europe sur ce qui se passe. Nous voyons l’Union européenne et différents États européens appeler à une pause humanitaire, essentiellement un bref cessez-le-feu – ce qui est très différent de ce que disent les États-Unis. Je me demande ce que vous en pensez.
Ajouté 1 heure 56 minutes 45 secondes après :
. RAMI KHOURI : Eh bien, je pense que les Européens prennent conscience du fait qu’ils sont des êtres humains et qu’ils doivent réagir comme des êtres humains, et non comme des machines à tuer, comme ils l’ont fait récemment, à la suite de l’exemple des États-Unis et d’Israël. Les souffrances causées à Gaza sont incroyables. Et le resserrement délibéré et cruel des... ce ne sont pas seulement des pressions, c’est une compression totale de Gaza pour essayer de la faire mourir de faim ou de la faire mourir de soif ou de laisser les hôpitaux cesser de fonctionner parce qu’ils n’ont pas d’électricité. Il s’agit d’un niveau de barbarie et de cruauté qui n’a probablement pas été vu depuis l’époque médiévale. Et les Européens ont suivi les Américains au début et ont dit : « Oh, Israël peut se défendre. » Et c’est l’un des facteurs que les psychiatres sociaux et les psychiatres politiques doivent vraiment analyser : pourquoi l’Europe, les États-Unis, le Canada et d’autres ont-ils soutenu avec autant de véhémence et totalement cette mesure draconienne prise par Israël pour tuer à une échelle industrielle qui a jamais vu auparavant dans cette région ? Ils ont tué 400 personnes il y a deux jours et 700 personnes hier. Et le monde est simplement assis là, analysant ce qui va se passer, et ceci, là, ici ou là. Il y a donc une sorte de manque d’humanité. Il y a un manque de gens qui utilisent leur esprit et leur cœur pour analyser ce qui se passe.
Et je vais vous dire quelle en est la raison. C’est très simple, selon mon analyse. Cela fait maintenant 55 ans que je fais des reportages au Moyen-Orient, que je fais des analyses et que je voyage partout, et je vais et viens tout le temps aux États-Unis. Je suis la maintenant. Je pense que c’est devenu très clair depuis mai 2021, il y a deux ans, lorsque nous avons eu le soulèvement à Jérusalem et que vous avez eu les combats à Gaza et les manifestations dans toute la Palestine contre Israël. Il est devenu clair que cela est désormais perçu par les Arabes et par presque tous les peuples du Sud comme la dernière lutte anticoloniale. Israël est le dernier vestige du colonialisme raciste des colons blancs européens du XIXe siècle. Ils sont venus, ils ont chassé les Palestiniens, qui représentaient 93 % de la population palestinienne, et ils ont créé un État israélien. Ils ont réussi. Mais ils n’ont réussi que parce qu’ils bénéficiaient d’un énorme soutien de la part des Britanniques coloniaux racistes blancs, et maintenant ils l’ont de la part des Américains. Donc, la nature coloniale de ce processus – et il est toujours en cours. Ils sont toujours en Cisjordanie. Des bandes de colons brûlent les villages palestiniens. Ils ont expulsé 500 personnes de leurs villages au cours des deux derniers mois. Et ils poursuivent leur expansion coloniale et chassent les peuples autochtones. C’est désormais le moteur de la résistance contre Israël et contre les États-Unis et les Européens qui les rejoignent. C’est la dernière lutte anticoloniale au monde. Et c’est pourquoi on assiste à d’énormes manifestations partout dans le monde lorsque des choses comme celles-ci se produisent.
Vous savez, il existe désormais essentiellement quatre forces mondiales qui attirent un soutien politique humain important à travers le monde entier : le changement climatique ; #MeToo, égalité des sexes ; Black Lives Matter, qui est l'antiracisme ; et la Palestine. Et la Palestine est un problème mondial, et les Américains, les Israéliens, la plupart des Européens et maintenant les Canadiens, dans une large mesure, sont trop aveuglés pour voir cette réalité. Ils estiment donc que nous pouvons envoyer davantage de forces militaires, être durs à la télévision et que cela fonctionnera. Mais ça ne marche pas. Il est donc vraiment temps de procéder à une réévaluation. Et les Américains, bien sûr, l’ont appris au Vietnam. Ils l'ont appris en Afghanistan. Ils l'ont appris en Irak. Mais ils ne l’ont pas appris. Et les Israéliens n’ont pas non plus tiré les leçons de leur expérience.
Ainsi, la résistance et le défi continuent de pousser les gens dans les pays arabes et ailleurs à s’opposer à ce que font les Israéliens. Et nous ne disons pas de se débarrasser de tous les Israéliens ou de les tuer. Nous disons qu'il faut avoir une paix négociée où il y aura un État israélien à majorité juive, comme c'est le cas actuellement, avec un État palestinien, où la question du statut de réfugié et de l'exil des Palestiniens a été résolue conformément au droit international, et où nous avons notre État souverain. , et nous vivons en paix. Nous avons fait cette offre. Les Arabes ont fait cette offre à plusieurs reprises à Israël, mais cela ne l’intéresse pas, car le sionisme est une stratégie, une idéologie qui veut créer un État juif dans un pays qui était à 93 % arabe. Et c’est réussi. Et il ne veut pas de paix avec les Palestiniens. Il veut toute la terre palestinienne, et elle la veut exclusivement pour le peuple juif.
Vous savez, le monde a soutenu la création d’un État israélien, et après l’Holocauste, c’était compréhensible. Et pas seulement l’Holocauste, c’était un siècle ou plus de racisme et d’antisémitisme blancs européens et nord-américains contre les Juifs. Les Juifs ont été terriblement maltraités par les racistes blancs en Europe et en Amérique du Nord. Et ils sont venus au Moyen-Orient parce qu’ils savaient qu’ils y avaient toujours vécu. Ils étaient acceptés dans la société en tant que partie intégrante de la société. Et les premiers colons qui sont arrivés à la fin du 19e siècle et au début du 20e siècle jusque vers 1920, les Juifs qui sont arrivés ont été très bien acceptés dans la région. Il n’y avait aucun problème – ils y avaient toujours vécu – jusqu’à ce qu’il devienne clair, vers 1930, qu’ils voulaient créer un État. Ils voulaient prendre le pouvoir et chasser les Arabes palestiniens et créer un État juif. Et cela a coïncidé avec la montée des nazis en Europe, qui a considérablement accru la migration des Juifs hors d’Europe. Et bien sûr, les États-Unis et la Grande-Bretagne ont refusé de les accueillir, ont refusé de laisser entrer les Juifs.
Vous avez donc de multiples dimensions de responsabilité historique. Mais le dernier point est que nous sommes maintenant à un stade où le monde – nous et le monde, de plus en plus – voyons clairement cela comme une lutte anticoloniale visant une paix juste, l'égalité des droits pour un État israélien et un État palestinien et le d'autres pays arabes dont les terres ont été ravagées, annexées ou occupées par Israël. Cela n’intéresse pas les Israéliens. Les Américains ne s’y intéressent absolument pas. C’est donc un véritable dilemme. Ce que le monde doit étudier, plus que les motivations du Hezbollah, c’est la nature du colonialisme raciste blanc nord-américain et européen, car il continue.
InfoHay1915
#236 et #256
- PS / Pourquoi l'Islam arabe et sa diaspora sont dénigrés dans notre forum -et pratiquement pas le turquisme ?
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Modifié en dernier par InfoHay1915 le 02 nov.23, 11:27, modifié 1 fois.
C’est un crime que désapprouve l’humanité, l’islam et tous les musulmans ; mais ceux qui ignorent la vérité ne manqueront pas d’en jeter la responsabilité sur le fanatisme religieux. Témoignage oculaire 1915-1916 du génocide des arméniens par le chef bédouin syrien et avocat, Faïez El-Ghocein (Le Caire 1917)
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Re: juif contre israel
Ecrit le 02 nov.23, 11:05 . DEMOCRACYNOW ! ~ L'historien israélien Ilan Pappé sur la guerre à Gaza, les otages et le contexte derrière la violence actuelle, 31 octobre 2023?
-- https://fr.wikipedia.org/wiki/Ilan_Pappé . Youtube 51mn:27s
-- https://www.democracynow.org/2023/10/31 ... vades_gaza
Nous discutons avec l’historien israélien Ilan Pappé de l’escalade de la guerre menée par Israël contre Gaza, ainsi que d’un document divulgué par le ministère du Renseignement du pays qui suggère d’expulser définitivement toute la population de Gaza vers le désert du Sinaï en Égypte. « Il s’agit d’une opération massive de tueries, de nettoyage ethnique, de dépeuplement », dit Pappé. Il affirme également que la seule façon d’obtenir la libération des plus de 200 otages détenus par le Hamas est d’accepter un échange total contre les milliers de prisonniers politiques palestiniens détenus par Israël, dont de nombreuses femmes, enfants et personnes âgées. "C'est la seule façon de libérer les personnes qui ont été capturées." Pappé est l’un des principaux critiques de l’occupation israélienne, professeur d’histoire et directeur du Centre européen d’études palestiniennes à l’Université d’Exeter. Ses livres incluent
~ Le nettoyage ethnique de la Palestine,
~ Une histoire de la Palestine moderne : une terre, deux peuples
~ L'idée d'Israël : une histoire du pouvoir et du savoir.
AMY GOODMAN : C'est Démocratie maintenant !, Democraticnow.org, The War and Peace Report. Je m'appelle Amy Goodman.
Des documents internes du gouvernement israélien ont révélé que le ministère israélien du Renseignement recommande le transfert forcé de toute la population de Gaza vers la péninsule du Sinaï en Égypte. Le document de 10 pages, daté du 13 octobre, a été publié dans son intégralité par les médias israéliens Local Call et +972. Le document recommande de transférer tous les Palestiniens vers l’Égypte, puis de créer, je cite, une zone « stérile » de plusieurs kilomètres près de la frontière entre l’Égypte et Gaza. En outre, le document recommande à Israël d’empêcher, je cite, « le retour de la population vers des activités/résidences proches de la frontière avec Israël », sans citation.
Les craintes d’une nouvelle Nakba, ou catastrophe, se sont accrues depuis qu’Israël a ordonné à tous les Palestiniens vivant dans la ville de Gaza et dans le nord de Gaza de quitter leurs maisons et de se diriger vers le sud. Lundi, l'ambassadeur palestinien à l'ONU, Riyad Mansour, a accusé Israël de tenter de dépeupler Gaza.
RIYAD MANSOUR : Ils veulent dépeupler complètement la bande de Gaza de toute la population et la jeter dans le giron de l'Égypte dans le désert du Sinaï. … Personne ne devrait justifier notre meurtre ni trouver de raisons de donner plus de temps au tueur. Appelez à la fin de cet assaut contre une nation entière. Arrêtez les massacres en Cisjordanie perpétrés par les colons et les forces d’occupation ainsi que les déplacements forcés qui y sont en cours.
AMY GOODMAN : Nous nous rendons maintenant à Haïfa en Israël, où nous sommes rejoints par l’historien israélien Ilan Pappé. Il est professeur d’histoire et directeur du Centre européen d’études palestiniennes à l’Université d’Exeter. Il est l’auteur de plusieurs livres, dont The ethnic Cleansing of Palestine et A History of Modern Palestine : One Land, Two Peoples, ainsi que The Idea of Israel : A History of Power and Knowledge. Il y a cinquante ans, Ilan Pappé a combattu dans l’armée israélienne pendant la guerre israélo-arabe de 1973 et est depuis devenu l’un des principaux critiques de l’occupation israélienne.
Professeur Pappé, bon retour à Democracy Now !
ILAN PAPPÉ : Merci.
AMY GOODMAN : Si vous pouviez commencer par parler de votre point de vue sur ce qui se passe aujourd’hui ? Vous venez d'entendre le médecin de Gaza, qui vient de quitter Al-Shifa il y a quelques minutes.
ILAN PAPPÉ : Oui, je pense — Amy, c'est bon d'être de retour dans ton programme. Merci de me recevoir.
Je pense que ce que nous voyons actuellement, ce qui se déroule sous nos yeux, est une situation génocidaire, dont les gens sont la cible, qu'il s'agisse d'enfants, de bébés, à l'hôpital ou dans les écoles. Et c’est une opération massive de massacres, de nettoyage ethnique, de dépeuplement. Le prétexte pour ce genre de sauvagerie est la vengeance de ce que le Hamas a fait le 7 octobre, mais je pense que la véritable intention ici n’est pas seulement la vengeance mais la tentative d’exploiter ce qui s’est passé le 7 octobre pour créer de nouvelles réalités dans la Palestine historique. Vous avez appelé cela une nouvelle Nakba. Je pense que c’est le cas : la Nakba n’a jamais vraiment pris fin pour les Palestiniens, c’est donc un nouveau chapitre horrible de la Nakba en cours dont les Palestiniens souffrent ici. Il s’agit donc d’une situation vraiment horrible qui ne peut être stoppée que de l’extérieur, car il n’y a aucune motivation en Israël pour arrêter les opérations, ni pour se soucier davantage de la vie des innocents, malgré ce que l’armée israélienne prétend faire dans le passé. champ lui-même.
AMY GOODMAN : Je souhaite diffuser un court extrait du discours du Premier ministre Netanyahu ce week-end.
PREMIER MINISTRE BENJAMIN NETANYAHU : [traduit] Vous devez vous rappeler ce qu'Amalek vous a fait, dit notre Sainte Bible. Et nous nous souvenons et nous nous battons. Nos courageux soldats et combattants, qui sont maintenant à Gaza ou autour de Gaza et dans toutes les autres régions d'Israël, rejoignent cette chaîne de héros juifs, une chaîne qui a commencé il y a 3 000 ans, depuis Josué ben Nun jusqu'aux héros de 1948, le La guerre des Six Jours, la guerre d'octobre 1973 et toutes les autres guerres dans ce pays. Nos troupes de héros ont un objectif principal suprême : vaincre complètement l'ennemi meurtrier et garantir notre existence dans ce pays. Nous avons toujours dit : « Plus jamais ça ». Plus jamais, ce n'est plus le cas maintenant.
AMY GOODMAN : Et je veux jouer Netanyahu d’hier soir.
PREMIER MINISTRE BENJAMIN NETANYAHU : Les appels à un cessez-le-feu sont des appels à Israël pour qu'il se rende au Hamas, qu'il se rende au terrorisme, qu'il se rende à la barbarie. Cela n'arrivera pas.
AMY GOODMAN : Pouvez-vous répondre au Premier ministre israélien, le professeur Pappé ?
ILAN PAPPÉ : Oui. Je pense que la principale tentative ici est de s'assurer que les gens ne comprennent pas le contexte dans lequel l'opération du Hamas s'est produite, de déshistoriciser totalement cet événement, d'oublier les 15 années de siège inhumain de Gaza, de 56 ans d'occupation impitoyable et le nettoyage ethnique en Cisjordanie et 75 ans de refus des réfugiés de rentrer chez eux. Je pense qu’il s’agit d’une tentative de nazification des Palestiniens, ce qui n’est d’ailleurs pas nouveau. Les Israéliens l’utilisent de temps en temps. Si vous vous en souvenez, Menachem Begin a comparé Yasser Arafat dans le bunker en 1982 à Hitler dans le bunker. La nazification des Palestiniens vise, premièrement, à autoriser la politique israélienne sans aucune considération pour le droit international ou les droits de l'homme, et, deuxièmement, à nous détourner de parler du véritable problème ici, qui n'est pas le Hamas ou ses actions sur le 7 octobre, mais plutôt la situation qui a engendré ce genre de violence. Plutôt que de parler du symptôme de la violence, nous devrions parler de la source de la violence. Et la source de la violence n'a pas changé. Des millions de Palestiniens sont opprimés, gouvernés et contrôlés par Israël depuis des années, et ils se battent avec les moyens dont ils disposent. Et cela va continuer, à moins, bien sûr, qu’il y ait une volonté de retourner à la table des négociations et de se demander pourquoi la violence a éclaté en premier lieu et quels sont les meilleurs moyens d’empêcher un autre cycle de violence à l’avenir.
Il y a une deuxième raison à la rhétorique de Netanyahu. Bien sûr, il ne veut pas que les médias israéliens ou la communauté internationale s’attaquent à ses propres problèmes, qui étaient très aigus avant le 7 octobre, et disent : « C’est maintenant une situation où vous ne pouvez pas du tout – eh bien, c'est une question intérieure. Vous ne pouvez pas parler de moi ou de mes échecs. C’est un moment de menace existentielle pour Israël. Et par conséquent, ce genre de rhétorique va continuer. Et c’est très dangereux, sans parler du fait que cela abuse – quand ils utilisent l’Holocauste, ils abusent de la mémoire de l’Holocauste, car malgré toute l’horreur de ce qui s’est passé le 7 octobre, ce n’est pas l’Holocauste. Et il n’y a aucune comparaison entre les Palestiniens, qui agissent après des années d’oppression et de siège, et les nazis, qui ciblent les Juifs uniquement parce qu’ils sont juifs. Il n’y a pas de comparaison. Ce langage tout entier n’est pas celui qu’il faut utiliser. Et je pense que Netanyahu essaie de galvaniser derrière lui un Israël très vindicatif. Et les résultats de ce genre de politique se déroulent sous nos yeux, et nous venons d’avoir ce genre de rapport horrible et très émouvant que vous avez eu avec le médecin de Gaza avant moi.
AMY GOODMAN : Professeur Pappé, pouvez-vous parler des familles d'otages ? On ne leur prête pas beaucoup d’attention, ce qu’ils réclament, même s’ils reçoivent énormément d’attention sur l’identité de ces otages et sur les personnes qui ont été tuées le 7 octobre. Mais il y en a beaucoup. Nous avons par exemple interviewé Noy Katsman, le frère de Hayim, tué par le Hamas le 7 octobre. Il a déclaré que son frère était un militant pour la paix et il a lui-même déclaré : « Pas au nom de mon frère ». Il a appelé à un cessez-le-feu. Et je voulais vous poser des questions sur cette force des familles d'otages et sur la proposition de chacun pour tout le monde. Vendredi, juste après la fin de la diffusion, il était écrit, vous savez, « sortie majeure imminente ». Et certains pensaient que Netanyahu poussait l’invasion plus rapidement parce qu’il ne voulait pas que cette éventualité se produise. Mais expliquez la proposition de tous les otages, plus de 200 d'entre eux, en échange de tous les prisonniers palestiniens, et qui sont ces prisonniers, près de 7 000 d'entre eux.
ILAN PAPPÉ : Oui, je pense que ce n'est pas le cas de toutes les familles, car je ne pense pas qu'elles soient toutes faites de la même étoffe, mais beaucoup d'entre eux comprennent que la seule façon de ramener leurs proches à la maison est ce genre de un échange de prisonniers. Nous parlons de milliers de Palestiniens incarcérés dans les prisons israéliennes, pour la plupart sans procès. Et ils le sont en quelque sorte – les allégations portées contre eux varient, allant de la participation réelle à la guérilla ou à des actions violentes contre des citoyens ou des soldats israéliens, en passant par ceux qui sont incarcérés pour leur appartenance à une organisation palestinienne. Certains d'entre eux sont très jeunes. Certains d’entre eux sont des femmes. Certains d’entre eux sont très anciens et existent depuis très longtemps. Et certains d’entre eux ont été récemment incarcérés sans procès en Cisjordanie. Ils font tous partie du mouvement de libération palestinien. Et il faut une perception israélienne très différente de la lutte palestinienne et de ceux qui ont participé à sa lutte pour pouvoir dire, en effet, que ce n'est que la voie à suivre – à savoir les libérer tous, jusqu'au dernier, et recevoir tous les les personnes qui ont été capturées par le Hamas le 7 octobre.
Ce que je peux vous dire, Amy, et qui est très intéressant, c'est que d'anciens généraux de l'armée israélienne, d'anciens chefs du Mossad israélien et du Shabak, les services secrets, soutiennent ce genre d'échange. Et c’est une position très importante qu’ils occupent. Et cela peut expliquer la crainte du côté de Netanyahu de laisser cette question se prolonger plus longtemps, car les voix qui appellent à un tel échange ne viennent pas de l’extrême gauche israélienne ou des sionistes libéraux. Ils viennent de personnes très puissantes, qui dirigeaient certaines des institutions les plus importantes d’Israël, comme le Mossad, l’armée et les services secrets.
Est-ce que cela aura lieu ? Je ne sais pas. Cela dépend beaucoup de la manière dont les choses se déroulent sur le terrain avec l'invasion, du fait que personne en Israël ne donne au public israélien aucun détail sur la façon dont cela se passe, mais il semble que cela ne se passe pas aussi bien que les Israéliens le prétendent. et cela dépend bien sûr beaucoup de la communauté internationale, car bon nombre des personnes détenues par le Hamas ont également la double nationalité. Mais il n’y a aucun doute, Amy, c’est le seul moyen de libérer les personnes qui ont été arrêtées samedi. Ni l’opération de sauvetage d’un commando israélien, ni un accord fragmentaire ne ramèneront tous les gens. C’est une situation où l’on peut résoudre le problème sans le retarder de cinq ou six ans, avec des bébés et des personnes âgées qui pourraient ne pas survivre à un long séjour en captivité.
AMY GOODMAN : Professeur Pappé, vous êtes né de parents juifs allemands qui ont fui la persécution allemande, les nazis, dans les années 1930. Vous avez combattu en 1973 dans l’armée israélienne. Pouvez-vous parler de votre parcours de vie et de la façon dont vous en êtes arrivé à écrire un livre sur le nettoyage ethnique de la Palestine et la réponse de la société israélienne, de votre université, l'Université de Haïfa, et de la façon dont vous vous êtes retrouvé à Exeter ?
ILAN PAPPÉ : Oui, c'était — Amy, c'était un voyage. Il n’y a pas eu de moment d’épiphanie ou d’éveil qui vous ait amené à prendre des positions qui vous qualifieraient de traître dans votre propre société et qui vous laisseraient certainement sans groupe de référence dans votre propre société. Pour moi, c'était un voyage qui comportait de nombreuses étapes importantes, comme passer du temps en tant qu'étudiant de troisième cycle en dehors d'Israël ; avoir un superviseur arabe ; en regardant, en tant qu'historien intéressé par l'histoire de mon propre pays, la documentation devenue disponible vers 1948. Donc, toutes ces possibilités à l'extérieur de rencontrer les Palestiniens sur un pied d'égalité, de pouvoir faire des recherches en tant qu'historien professionnel sur l'histoire ou la documentation qui a révélé des preuves qui contredisaient, de manière très significative, le récit sur lequel j'ai grandi, tout cela m'a conduit à un moment où j'ai pensé comprendre ce qui se passait dans la Palestine historique, ce qui s'est passé dans la Palestine historique. Et j’ai vu très clairement, du moins de mon point de vue, qui étaient les bourreaux, qui étaient les victimes, qui étaient les colonisateurs, qui étaient les colonisés, qui étaient les nettoyeurs ethniques et qui étaient les victimes du nettoyage ethnique.
Et parce que mes parents venaient d'Allemagne et parce que nous avons perdu beaucoup de gens dans l'Holocauste, précisément à cause de cet héritage, je sentais que je ne pouvais pas être indifférent à la souffrance des Palestiniens, et je ne voulais pas non plus faire partie de la société. qui a causé cette souffrance. Et je pense qu'à mesure que les années passent et que la recherche devient de plus en plus intensive, et que ma compréhension et mes relations avec les Palestiniens s'accroissent et s'élargissent, je suis encore plus confiant aujourd'hui que je ne l'étais au début de ma carrière, que ce soit en tant que en tant qu'activiste ou historien professionnel, que je suis très en paix avec mes positions morales à l'égard d'Israël et du sionisme.
En 2006, cette position a conduit à des pressions de la part de mon université pour qu'elle quitte l'université et démissionne. Je n'avais donc pas le choix. J'ai dû démissionner et j'ai dû partir. J’ai eu beaucoup de chance de me voir proposer un poste dans une université en Grande-Bretagne, où j’ai fondé le Centre d’études palestiniennes. Je suis toujours citoyen israélien. Je vais toujours en Israël et je passe du temps en Israël et en Grande-Bretagne, en essayant de faire la différence entre les deux endroits. Et je crois toujours que ce que je chéris en tant que droits de l'homme, en tant que moralité humaine, est la seule base d'une vie meilleure pour toutes les personnes concernées, Juifs et Palestiniens, dans un État du futur qui serait fondé sur l'égalité, qui ne ferait aucune discrimination à l'égard des individus. personnes en raison de leur nationalité, de leur religion ou de leur culture, et qui corrigerait les maux du passé et permettrait aux réfugiés de revenir et, espérons-le, de construire un État qui rayonnerait et influencerait le Moyen-Orient dans son ensemble.
AMY GOODMAN : Ilan Pappé, nous tenons à vous remercier d'être parmi nous, professeur d'histoire, directeur du Centre européen d'études sur la Palestine à l'Université d'Exeter, auteur de nombreux livres, dont The ethnic Cleansing of Palestine and Gaza in Crisis, qu'il a co-écrit avec Noam Chomsky.
#312
-- https://fr.wikipedia.org/wiki/Ilan_Pappé . Youtube 51mn:27s
-- https://www.democracynow.org/2023/10/31 ... vades_gaza
Nous discutons avec l’historien israélien Ilan Pappé de l’escalade de la guerre menée par Israël contre Gaza, ainsi que d’un document divulgué par le ministère du Renseignement du pays qui suggère d’expulser définitivement toute la population de Gaza vers le désert du Sinaï en Égypte. « Il s’agit d’une opération massive de tueries, de nettoyage ethnique, de dépeuplement », dit Pappé. Il affirme également que la seule façon d’obtenir la libération des plus de 200 otages détenus par le Hamas est d’accepter un échange total contre les milliers de prisonniers politiques palestiniens détenus par Israël, dont de nombreuses femmes, enfants et personnes âgées. "C'est la seule façon de libérer les personnes qui ont été capturées." Pappé est l’un des principaux critiques de l’occupation israélienne, professeur d’histoire et directeur du Centre européen d’études palestiniennes à l’Université d’Exeter. Ses livres incluent
~ Le nettoyage ethnique de la Palestine,
~ Une histoire de la Palestine moderne : une terre, deux peuples
~ L'idée d'Israël : une histoire du pouvoir et du savoir.
AMY GOODMAN : C'est Démocratie maintenant !, Democraticnow.org, The War and Peace Report. Je m'appelle Amy Goodman.
Des documents internes du gouvernement israélien ont révélé que le ministère israélien du Renseignement recommande le transfert forcé de toute la population de Gaza vers la péninsule du Sinaï en Égypte. Le document de 10 pages, daté du 13 octobre, a été publié dans son intégralité par les médias israéliens Local Call et +972. Le document recommande de transférer tous les Palestiniens vers l’Égypte, puis de créer, je cite, une zone « stérile » de plusieurs kilomètres près de la frontière entre l’Égypte et Gaza. En outre, le document recommande à Israël d’empêcher, je cite, « le retour de la population vers des activités/résidences proches de la frontière avec Israël », sans citation.
Les craintes d’une nouvelle Nakba, ou catastrophe, se sont accrues depuis qu’Israël a ordonné à tous les Palestiniens vivant dans la ville de Gaza et dans le nord de Gaza de quitter leurs maisons et de se diriger vers le sud. Lundi, l'ambassadeur palestinien à l'ONU, Riyad Mansour, a accusé Israël de tenter de dépeupler Gaza.
RIYAD MANSOUR : Ils veulent dépeupler complètement la bande de Gaza de toute la population et la jeter dans le giron de l'Égypte dans le désert du Sinaï. … Personne ne devrait justifier notre meurtre ni trouver de raisons de donner plus de temps au tueur. Appelez à la fin de cet assaut contre une nation entière. Arrêtez les massacres en Cisjordanie perpétrés par les colons et les forces d’occupation ainsi que les déplacements forcés qui y sont en cours.
AMY GOODMAN : Nous nous rendons maintenant à Haïfa en Israël, où nous sommes rejoints par l’historien israélien Ilan Pappé. Il est professeur d’histoire et directeur du Centre européen d’études palestiniennes à l’Université d’Exeter. Il est l’auteur de plusieurs livres, dont The ethnic Cleansing of Palestine et A History of Modern Palestine : One Land, Two Peoples, ainsi que The Idea of Israel : A History of Power and Knowledge. Il y a cinquante ans, Ilan Pappé a combattu dans l’armée israélienne pendant la guerre israélo-arabe de 1973 et est depuis devenu l’un des principaux critiques de l’occupation israélienne.
Professeur Pappé, bon retour à Democracy Now !
ILAN PAPPÉ : Merci.
AMY GOODMAN : Si vous pouviez commencer par parler de votre point de vue sur ce qui se passe aujourd’hui ? Vous venez d'entendre le médecin de Gaza, qui vient de quitter Al-Shifa il y a quelques minutes.
ILAN PAPPÉ : Oui, je pense — Amy, c'est bon d'être de retour dans ton programme. Merci de me recevoir.
Je pense que ce que nous voyons actuellement, ce qui se déroule sous nos yeux, est une situation génocidaire, dont les gens sont la cible, qu'il s'agisse d'enfants, de bébés, à l'hôpital ou dans les écoles. Et c’est une opération massive de massacres, de nettoyage ethnique, de dépeuplement. Le prétexte pour ce genre de sauvagerie est la vengeance de ce que le Hamas a fait le 7 octobre, mais je pense que la véritable intention ici n’est pas seulement la vengeance mais la tentative d’exploiter ce qui s’est passé le 7 octobre pour créer de nouvelles réalités dans la Palestine historique. Vous avez appelé cela une nouvelle Nakba. Je pense que c’est le cas : la Nakba n’a jamais vraiment pris fin pour les Palestiniens, c’est donc un nouveau chapitre horrible de la Nakba en cours dont les Palestiniens souffrent ici. Il s’agit donc d’une situation vraiment horrible qui ne peut être stoppée que de l’extérieur, car il n’y a aucune motivation en Israël pour arrêter les opérations, ni pour se soucier davantage de la vie des innocents, malgré ce que l’armée israélienne prétend faire dans le passé. champ lui-même.
AMY GOODMAN : Je souhaite diffuser un court extrait du discours du Premier ministre Netanyahu ce week-end.
PREMIER MINISTRE BENJAMIN NETANYAHU : [traduit] Vous devez vous rappeler ce qu'Amalek vous a fait, dit notre Sainte Bible. Et nous nous souvenons et nous nous battons. Nos courageux soldats et combattants, qui sont maintenant à Gaza ou autour de Gaza et dans toutes les autres régions d'Israël, rejoignent cette chaîne de héros juifs, une chaîne qui a commencé il y a 3 000 ans, depuis Josué ben Nun jusqu'aux héros de 1948, le La guerre des Six Jours, la guerre d'octobre 1973 et toutes les autres guerres dans ce pays. Nos troupes de héros ont un objectif principal suprême : vaincre complètement l'ennemi meurtrier et garantir notre existence dans ce pays. Nous avons toujours dit : « Plus jamais ça ». Plus jamais, ce n'est plus le cas maintenant.
AMY GOODMAN : Et je veux jouer Netanyahu d’hier soir.
PREMIER MINISTRE BENJAMIN NETANYAHU : Les appels à un cessez-le-feu sont des appels à Israël pour qu'il se rende au Hamas, qu'il se rende au terrorisme, qu'il se rende à la barbarie. Cela n'arrivera pas.
AMY GOODMAN : Pouvez-vous répondre au Premier ministre israélien, le professeur Pappé ?
ILAN PAPPÉ : Oui. Je pense que la principale tentative ici est de s'assurer que les gens ne comprennent pas le contexte dans lequel l'opération du Hamas s'est produite, de déshistoriciser totalement cet événement, d'oublier les 15 années de siège inhumain de Gaza, de 56 ans d'occupation impitoyable et le nettoyage ethnique en Cisjordanie et 75 ans de refus des réfugiés de rentrer chez eux. Je pense qu’il s’agit d’une tentative de nazification des Palestiniens, ce qui n’est d’ailleurs pas nouveau. Les Israéliens l’utilisent de temps en temps. Si vous vous en souvenez, Menachem Begin a comparé Yasser Arafat dans le bunker en 1982 à Hitler dans le bunker. La nazification des Palestiniens vise, premièrement, à autoriser la politique israélienne sans aucune considération pour le droit international ou les droits de l'homme, et, deuxièmement, à nous détourner de parler du véritable problème ici, qui n'est pas le Hamas ou ses actions sur le 7 octobre, mais plutôt la situation qui a engendré ce genre de violence. Plutôt que de parler du symptôme de la violence, nous devrions parler de la source de la violence. Et la source de la violence n'a pas changé. Des millions de Palestiniens sont opprimés, gouvernés et contrôlés par Israël depuis des années, et ils se battent avec les moyens dont ils disposent. Et cela va continuer, à moins, bien sûr, qu’il y ait une volonté de retourner à la table des négociations et de se demander pourquoi la violence a éclaté en premier lieu et quels sont les meilleurs moyens d’empêcher un autre cycle de violence à l’avenir.
Il y a une deuxième raison à la rhétorique de Netanyahu. Bien sûr, il ne veut pas que les médias israéliens ou la communauté internationale s’attaquent à ses propres problèmes, qui étaient très aigus avant le 7 octobre, et disent : « C’est maintenant une situation où vous ne pouvez pas du tout – eh bien, c'est une question intérieure. Vous ne pouvez pas parler de moi ou de mes échecs. C’est un moment de menace existentielle pour Israël. Et par conséquent, ce genre de rhétorique va continuer. Et c’est très dangereux, sans parler du fait que cela abuse – quand ils utilisent l’Holocauste, ils abusent de la mémoire de l’Holocauste, car malgré toute l’horreur de ce qui s’est passé le 7 octobre, ce n’est pas l’Holocauste. Et il n’y a aucune comparaison entre les Palestiniens, qui agissent après des années d’oppression et de siège, et les nazis, qui ciblent les Juifs uniquement parce qu’ils sont juifs. Il n’y a pas de comparaison. Ce langage tout entier n’est pas celui qu’il faut utiliser. Et je pense que Netanyahu essaie de galvaniser derrière lui un Israël très vindicatif. Et les résultats de ce genre de politique se déroulent sous nos yeux, et nous venons d’avoir ce genre de rapport horrible et très émouvant que vous avez eu avec le médecin de Gaza avant moi.
AMY GOODMAN : Professeur Pappé, pouvez-vous parler des familles d'otages ? On ne leur prête pas beaucoup d’attention, ce qu’ils réclament, même s’ils reçoivent énormément d’attention sur l’identité de ces otages et sur les personnes qui ont été tuées le 7 octobre. Mais il y en a beaucoup. Nous avons par exemple interviewé Noy Katsman, le frère de Hayim, tué par le Hamas le 7 octobre. Il a déclaré que son frère était un militant pour la paix et il a lui-même déclaré : « Pas au nom de mon frère ». Il a appelé à un cessez-le-feu. Et je voulais vous poser des questions sur cette force des familles d'otages et sur la proposition de chacun pour tout le monde. Vendredi, juste après la fin de la diffusion, il était écrit, vous savez, « sortie majeure imminente ». Et certains pensaient que Netanyahu poussait l’invasion plus rapidement parce qu’il ne voulait pas que cette éventualité se produise. Mais expliquez la proposition de tous les otages, plus de 200 d'entre eux, en échange de tous les prisonniers palestiniens, et qui sont ces prisonniers, près de 7 000 d'entre eux.
ILAN PAPPÉ : Oui, je pense que ce n'est pas le cas de toutes les familles, car je ne pense pas qu'elles soient toutes faites de la même étoffe, mais beaucoup d'entre eux comprennent que la seule façon de ramener leurs proches à la maison est ce genre de un échange de prisonniers. Nous parlons de milliers de Palestiniens incarcérés dans les prisons israéliennes, pour la plupart sans procès. Et ils le sont en quelque sorte – les allégations portées contre eux varient, allant de la participation réelle à la guérilla ou à des actions violentes contre des citoyens ou des soldats israéliens, en passant par ceux qui sont incarcérés pour leur appartenance à une organisation palestinienne. Certains d'entre eux sont très jeunes. Certains d’entre eux sont des femmes. Certains d’entre eux sont très anciens et existent depuis très longtemps. Et certains d’entre eux ont été récemment incarcérés sans procès en Cisjordanie. Ils font tous partie du mouvement de libération palestinien. Et il faut une perception israélienne très différente de la lutte palestinienne et de ceux qui ont participé à sa lutte pour pouvoir dire, en effet, que ce n'est que la voie à suivre – à savoir les libérer tous, jusqu'au dernier, et recevoir tous les les personnes qui ont été capturées par le Hamas le 7 octobre.
Ce que je peux vous dire, Amy, et qui est très intéressant, c'est que d'anciens généraux de l'armée israélienne, d'anciens chefs du Mossad israélien et du Shabak, les services secrets, soutiennent ce genre d'échange. Et c’est une position très importante qu’ils occupent. Et cela peut expliquer la crainte du côté de Netanyahu de laisser cette question se prolonger plus longtemps, car les voix qui appellent à un tel échange ne viennent pas de l’extrême gauche israélienne ou des sionistes libéraux. Ils viennent de personnes très puissantes, qui dirigeaient certaines des institutions les plus importantes d’Israël, comme le Mossad, l’armée et les services secrets.
Est-ce que cela aura lieu ? Je ne sais pas. Cela dépend beaucoup de la manière dont les choses se déroulent sur le terrain avec l'invasion, du fait que personne en Israël ne donne au public israélien aucun détail sur la façon dont cela se passe, mais il semble que cela ne se passe pas aussi bien que les Israéliens le prétendent. et cela dépend bien sûr beaucoup de la communauté internationale, car bon nombre des personnes détenues par le Hamas ont également la double nationalité. Mais il n’y a aucun doute, Amy, c’est le seul moyen de libérer les personnes qui ont été arrêtées samedi. Ni l’opération de sauvetage d’un commando israélien, ni un accord fragmentaire ne ramèneront tous les gens. C’est une situation où l’on peut résoudre le problème sans le retarder de cinq ou six ans, avec des bébés et des personnes âgées qui pourraient ne pas survivre à un long séjour en captivité.
AMY GOODMAN : Professeur Pappé, vous êtes né de parents juifs allemands qui ont fui la persécution allemande, les nazis, dans les années 1930. Vous avez combattu en 1973 dans l’armée israélienne. Pouvez-vous parler de votre parcours de vie et de la façon dont vous en êtes arrivé à écrire un livre sur le nettoyage ethnique de la Palestine et la réponse de la société israélienne, de votre université, l'Université de Haïfa, et de la façon dont vous vous êtes retrouvé à Exeter ?
ILAN PAPPÉ : Oui, c'était — Amy, c'était un voyage. Il n’y a pas eu de moment d’épiphanie ou d’éveil qui vous ait amené à prendre des positions qui vous qualifieraient de traître dans votre propre société et qui vous laisseraient certainement sans groupe de référence dans votre propre société. Pour moi, c'était un voyage qui comportait de nombreuses étapes importantes, comme passer du temps en tant qu'étudiant de troisième cycle en dehors d'Israël ; avoir un superviseur arabe ; en regardant, en tant qu'historien intéressé par l'histoire de mon propre pays, la documentation devenue disponible vers 1948. Donc, toutes ces possibilités à l'extérieur de rencontrer les Palestiniens sur un pied d'égalité, de pouvoir faire des recherches en tant qu'historien professionnel sur l'histoire ou la documentation qui a révélé des preuves qui contredisaient, de manière très significative, le récit sur lequel j'ai grandi, tout cela m'a conduit à un moment où j'ai pensé comprendre ce qui se passait dans la Palestine historique, ce qui s'est passé dans la Palestine historique. Et j’ai vu très clairement, du moins de mon point de vue, qui étaient les bourreaux, qui étaient les victimes, qui étaient les colonisateurs, qui étaient les colonisés, qui étaient les nettoyeurs ethniques et qui étaient les victimes du nettoyage ethnique.
Et parce que mes parents venaient d'Allemagne et parce que nous avons perdu beaucoup de gens dans l'Holocauste, précisément à cause de cet héritage, je sentais que je ne pouvais pas être indifférent à la souffrance des Palestiniens, et je ne voulais pas non plus faire partie de la société. qui a causé cette souffrance. Et je pense qu'à mesure que les années passent et que la recherche devient de plus en plus intensive, et que ma compréhension et mes relations avec les Palestiniens s'accroissent et s'élargissent, je suis encore plus confiant aujourd'hui que je ne l'étais au début de ma carrière, que ce soit en tant que en tant qu'activiste ou historien professionnel, que je suis très en paix avec mes positions morales à l'égard d'Israël et du sionisme.
En 2006, cette position a conduit à des pressions de la part de mon université pour qu'elle quitte l'université et démissionne. Je n'avais donc pas le choix. J'ai dû démissionner et j'ai dû partir. J’ai eu beaucoup de chance de me voir proposer un poste dans une université en Grande-Bretagne, où j’ai fondé le Centre d’études palestiniennes. Je suis toujours citoyen israélien. Je vais toujours en Israël et je passe du temps en Israël et en Grande-Bretagne, en essayant de faire la différence entre les deux endroits. Et je crois toujours que ce que je chéris en tant que droits de l'homme, en tant que moralité humaine, est la seule base d'une vie meilleure pour toutes les personnes concernées, Juifs et Palestiniens, dans un État du futur qui serait fondé sur l'égalité, qui ne ferait aucune discrimination à l'égard des individus. personnes en raison de leur nationalité, de leur religion ou de leur culture, et qui corrigerait les maux du passé et permettrait aux réfugiés de revenir et, espérons-le, de construire un État qui rayonnerait et influencerait le Moyen-Orient dans son ensemble.
AMY GOODMAN : Ilan Pappé, nous tenons à vous remercier d'être parmi nous, professeur d'histoire, directeur du Centre européen d'études sur la Palestine à l'Université d'Exeter, auteur de nombreux livres, dont The ethnic Cleansing of Palestine and Gaza in Crisis, qu'il a co-écrit avec Noam Chomsky.
InfoHay1915-- https://ujfp.org/
Bonne continuation aux internautes favorables au dialogue islamo-chrétien et aussi aux Juifs de France en faveur d'une paix juste en Palestine.
#312
C’est un crime que désapprouve l’humanité, l’islam et tous les musulmans ; mais ceux qui ignorent la vérité ne manqueront pas d’en jeter la responsabilité sur le fanatisme religieux. Témoignage oculaire 1915-1916 du génocide des arméniens par le chef bédouin syrien et avocat, Faïez El-Ghocein (Le Caire 1917)
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Re: juif contre israel
Ecrit le 13 nov.23, 07:58 . Être juif après Gaza, Esther Benbassa, CNRS Éditions, 80 pages, 2009
https://fr.wikipedia.org/wiki/Esther_Benbassa
-pp.1-3 / Pages de début
-p.5 / Introduction
Comment être juif après l’offensive israélienne contre Gaza ? À cette question, on pourrait aussi répondre, comme dans la meilleure tradition talmudique, par une ou deux autres questions. Peut-on donc cesser d’être juif ? Peut-être, peut-être pas. Et, de fait, l’est-on encore – juif – quand on n’a déjà plus de religion, plus de pratique ? Juif, en tout état de cause, probablement le reste-t-on, qu’on le veuille ou non, si être juif relève d’abord d’une posture fondatrice, celle du regard constant porté sur soi et sur autrui pour établir invariablement la balance entre soi et le monde. À ce Juif-là, Gaza, de toute évidence, lance plus d’un défi.
-pp.7-17 / I
S’il n’est pas aisé d’être un Juif pratiquant, il l’est encore moins de ne pas l’être. Lorsque, — comme c’est le cas d’une bonne partie de ceux qui se réclament toujours du judaïsme —, un Juif a perdu ses repères religieux, sur quoi fonde-t-il donc son appartenance, s’il décide de l’assumer au lieu de se dissoudre dans l’anonymat identitaire ? Une histoire partagée, répondent la plupart. Pas si simple, pourtant. Cette histoire « partagée » est d’abord une histoire appropriée, qui se résume le plus souvent à celle de l’Holocauste. Elle a elle-même sa propre histoire, qu’il faut connaître pour tenter de saisir l’attitude de bien des Juifs à l’endroit d’Israël et des Palestiniens.
Jusqu’à leur exil à partir de la fin des années 1950, les Juifs d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient évoquaient peu le génocide. C’est une fois arrivés en Europe ou en Israël que, dépouillés de leur histoire propre, ils ont assimilé celle, plus valorisante, tissée de pogromes et de massacres, de l’« aristocratie » juive, celle, en fait, des Ashkénazes, principalement des Juifs d’Europe centrale et orientale, auxquels s’ajoutent, dans notre pays, la frange très spécifique des « Israélites », ces Ashkénazes intégrés de longue date, s’identifiant pleinement à la République et représentants par excellence de ce qu’on a pu appeler le « franco-judaïsme ». Seul le partage de cette histoire de souffrances était susceptible d’impartir aux Juifs maghrébins et orientaux une place un tant soit peu honorable à leurs côtés…
-pp.19-30 / II
Sauf pour certaines franges fondamentalistes (a-sionistes ou antisionistes) et pour un nombre limité de Juifs très critiques à l’endroit de sa politique, Israël fait, à divers degrés, partie intégrante de l’identité du Juif d’aujourd’hui. Une réalité incontournable après l’Holocauste, qui s’est construite pas à pas, renforcée par les multiples conflits israélo-arabes et israélo-palestiniens, certains ayant fait craindre le pire pour l’existence de l’État, en particulier la guerre des Six-Jours.
Celle-ci éclate dans une période encore proche du départ des Juifs d’Afrique du Nord. La projection du contentieux avec « les Arabes », encore tout frais, sur cet événement induit alors un rapprochement entre ce qui les avait contraints à partir et ce qui se passe en Israël. Allait-on devoir, une fois de plus, prendre le chemin de l’exil ? Quitter cet État tout juste créé, refuge des survivants de l’Holocauste et de Juifs ayant fui les terres musulmanes ? Le 2 juin 1967, dans un article intitulé « Cinq intellectuels de gauche dénoncent violemment la politique des pays arabes », Claude Lanzmann déclarait : « si Israël est détruit, ce serait plus grave que l’Holocauste nazi. Car Israël c’est ma liberté. Certes je suis assimilé, mais je n’ai pas confiance. Sans Israël, je me sens nu ». Raymond Aron, lui aussi, exprime la crainte d’une éventuelle destruction de l’État israélien, employant le mot « étatcide », forgé sur le modèle de « génocide ».
L’émergence de cette thématique, qui dramatise complètement le conflit, marque les esprits d’une manière indélébile…
-pp.31-49 / III
La vraie religiosité des Juifs d’aujourd’hui réside dans la sacralisation d’Israël et dans la ferveur qu’elle leur inspire. On attend tout de ce pays, l’amour qu’on lui porte est aveugle, et l’on est prêt en diaspora à le défendre bec et ongles contre l’évidence même. Les Israéliens sont des héros, combattant pour « nous », Juifs diasporiques, Amalek, cet ennemi biblique intemporel, incarné désormais par les Palestiniens, dont ils sont en même temps les innocentes victimes.
Les Israéliens se sont coulés progressivement, depuis les années 1970, dans une identité de victimes, tandis que le gouvernement de droite, arrivé au pouvoir en 1977 avec Menahem Begin, mettait l’Holocauste au cœur de son credo politique pour justifier l’occupation des territoires. Insensiblement, Israël passait du statut de pays créé pour rassembler les survivants de la persécution – ce qui était déjà une reconstruction, puisque c’était d’abord le sionisme, mouvement nationaliste né dans la mouvance des autres nationalismes du xixe siècle, qui avait rendu possible sa création comme État, indépendamment de la survenue de l’Holocauste, qui n’avait fait que la précipiter – à celui de puissance coloniale. Mais il le faisait paradoxalement au nom même de l’Holocauste et pour prévenir sa répétition.
L’expulsion forcée et/ou volontaire de centaines de milliers de Palestiniens à sa naissance était occultée, aucune catastrophe – la Nakba comme l’appelleraient les Palestiniens – ne pouvant soutenir la comparaison avec l’Holocauste…
-pp.51-60 / IV
Un sondage israélien publié le 2 janvier 2009 par le journal Maariv (centre droit) et l’Institut Teleseker ne pouvait qu’encourager Israël à durcir son offensive entamée le 27 décembre. Ainsi, 78,9 % des Israéliens étaient « très favorables » à l’opération militaire « contre le Hamas » et 14,2% plutôt favorables. Si des élections s’étaient déroulées à cette date, le Parti travailliste, dirigé par le Ministre de la Défense Ehoud Barak, aurait obtenu 5 sièges de plus que dans le sondage réalisé une semaine auparavant, et pour 44% des sondés son image s’était améliorée.
Les murs de Tel-Aviv étaient alors couverts par les deux immenses portraits de Tzipi Livni (alors Ministre des Affaires étrangères et chef du parti Kadima, scission du Likoud) et de Ehoud Barak (chef du Parti travailliste). Qui peut penser que les calculs électoraux n’ont pas pesé de tout leur poids dans cette guerre ? Ceci étant, tous deux sortiront finalement perdants des élections, les Israéliens ayant accordé leur confiance aux « vrais durs » plutôt qu’à leurs clones.
Résultat : arrivée au pouvoir de Benyamin Netanyahou, du Likoud, qui accepte la coalition avec le parti d’extrême droite d’Avigdor Lieberman. Israël est alors doté du gouvernement le plus à droite de son histoire.
C’est donc cet Israël-là qui, après avoir imposé pendant deux ans un blocus à tous les Gazaouis de façon indiscriminée, attaque massivement l’une des zones les plus densément peuplées au monde. Gaza dont les habitants, vivant dans le total dénuement, essuient, à partir du 27 décembre 2008, une offensive aérienne qui tue en trois jours plus de trois cents personnes…
-pp.61-74 / V
C’est parce que je suis une Juive sans Dieu qu’Israël fait partie de la religion que je n’ai pas, mais c’est aussi parce que j’y ai grandi que je tiens à son existence et ne puis donc qu’être critique. On ne peut porter en soi ce pays, ni prolonger le compagnonnage que l’on a avec lui, si on le méprise. Les exactions d’Israël contre les Palestiniens n’ont évidemment pas commencé avec Gaza, mais là quelque chose de nouveau s’est passé. La ligne de démarcation a été franchie entre ce qu’un Juif, avec l’histoire dont il est dépositaire, peut admettre, et ce qu’il ne peut que refuser s’il veut que son judaïsme reste une vision du monde empreinte d’humanité, donc d’universalité. Le tabou de l’Holocauste a sauté depuis un moment déjà. Mais l’offensive contre Gaza – une « guerre » peut-être gagnée militairement, mais perdue médiatiquement –, les crimes qui l’ont accompagnée, le déploiement d’images d’horreur qu’elle a suscité, ont fini par bouleverser la donne.
La judaïcité française n’est pas un tout compact. Et les institutions juives parlent au nom d’une « communauté » qui, en fait, n’en est pas une. Sans doute drainent-elles bon nombre de Juifs et tentent-elles d’imposer leur ligne, dont les deux versants principaux, étroitement liés, sont la transmission de la « leçon » de l’Holocauste et la défense d’Israël. Ces institutions elles-mêmes ne forment pas un ensemble homogène et connaissent divergences et tensions internes. Qu’à travers leurs réseaux elles combattent l’antisémitisme et le négationnisme et travaillent à la perpétuation de la mémoire du génocide, est compréhensible et même indispensable…
-pp.77-80 / Pages de fin / Du même auteur :
Un grand rabbin sépharade en politique, 1892-1923, Paris, Presses du CNRS, 1990.
Une vie judéo-espagnole à l’Est : Gabriel Arié, Paris, Cerf, 1992 (avec Aron Rodrigue).
Une diaspora sépharade en transition (Istanbul, XIXe-XXe siècles), Paris, Cerf, 1993.
Israël, la terre et le sacré, 2e éd. revue et mise à jour, Paris, Flammarion (« Champs »), 2001 (avec Jean-Christophe Attias).
Histoire des Juifs de France, Paris, Seuil (« Points Histoire »), 2e éd. revue et mise à jour, 2000.
Les Juifs ont-ils un avenir ?, 2e éd. revue et augmentée d’une postface inédite et d’une bibliographie, Paris, Hachette (« Pluriel »), 2002 (avec Jean-Christophe Attias).
Histoire des Juifs sépharades. De Tolède à Salonique, 2eéd. entièrement revue, Paris, Seuil (« Points Histoire »), 2002 (avec A. Rodrigue).
Le Juif et l’Autre, Gordes, Le Relié, 2002 (avec Jean-Christophe Attias).La République face à ses minorités. Les Juifs hier, les musulmans aujourd’hui, Paris, Mille et une nuits/Fayard, 2004
La Souffrance comme identité, Paris, Fayard, 2007. Prix Guizot (médaille de bronze) 2008 de l’Académie française.
Petite histoire du judaïsme, Paris, Librio, 2007 (avec J.-C. Attias).
Dictionnaire des mondes juifs, 3e éd. entièrement revue et refondue, Paris, Larousse, coll. « À présent », 2008 (avec J.-C. Attias).
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#512
https://fr.wikipedia.org/wiki/Esther_Benbassa
-pp.1-3 / Pages de début
-p.5 / Introduction
Comment être juif après l’offensive israélienne contre Gaza ? À cette question, on pourrait aussi répondre, comme dans la meilleure tradition talmudique, par une ou deux autres questions. Peut-on donc cesser d’être juif ? Peut-être, peut-être pas. Et, de fait, l’est-on encore – juif – quand on n’a déjà plus de religion, plus de pratique ? Juif, en tout état de cause, probablement le reste-t-on, qu’on le veuille ou non, si être juif relève d’abord d’une posture fondatrice, celle du regard constant porté sur soi et sur autrui pour établir invariablement la balance entre soi et le monde. À ce Juif-là, Gaza, de toute évidence, lance plus d’un défi.
-pp.7-17 / I
S’il n’est pas aisé d’être un Juif pratiquant, il l’est encore moins de ne pas l’être. Lorsque, — comme c’est le cas d’une bonne partie de ceux qui se réclament toujours du judaïsme —, un Juif a perdu ses repères religieux, sur quoi fonde-t-il donc son appartenance, s’il décide de l’assumer au lieu de se dissoudre dans l’anonymat identitaire ? Une histoire partagée, répondent la plupart. Pas si simple, pourtant. Cette histoire « partagée » est d’abord une histoire appropriée, qui se résume le plus souvent à celle de l’Holocauste. Elle a elle-même sa propre histoire, qu’il faut connaître pour tenter de saisir l’attitude de bien des Juifs à l’endroit d’Israël et des Palestiniens.
Jusqu’à leur exil à partir de la fin des années 1950, les Juifs d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient évoquaient peu le génocide. C’est une fois arrivés en Europe ou en Israël que, dépouillés de leur histoire propre, ils ont assimilé celle, plus valorisante, tissée de pogromes et de massacres, de l’« aristocratie » juive, celle, en fait, des Ashkénazes, principalement des Juifs d’Europe centrale et orientale, auxquels s’ajoutent, dans notre pays, la frange très spécifique des « Israélites », ces Ashkénazes intégrés de longue date, s’identifiant pleinement à la République et représentants par excellence de ce qu’on a pu appeler le « franco-judaïsme ». Seul le partage de cette histoire de souffrances était susceptible d’impartir aux Juifs maghrébins et orientaux une place un tant soit peu honorable à leurs côtés…
-pp.19-30 / II
Sauf pour certaines franges fondamentalistes (a-sionistes ou antisionistes) et pour un nombre limité de Juifs très critiques à l’endroit de sa politique, Israël fait, à divers degrés, partie intégrante de l’identité du Juif d’aujourd’hui. Une réalité incontournable après l’Holocauste, qui s’est construite pas à pas, renforcée par les multiples conflits israélo-arabes et israélo-palestiniens, certains ayant fait craindre le pire pour l’existence de l’État, en particulier la guerre des Six-Jours.
Celle-ci éclate dans une période encore proche du départ des Juifs d’Afrique du Nord. La projection du contentieux avec « les Arabes », encore tout frais, sur cet événement induit alors un rapprochement entre ce qui les avait contraints à partir et ce qui se passe en Israël. Allait-on devoir, une fois de plus, prendre le chemin de l’exil ? Quitter cet État tout juste créé, refuge des survivants de l’Holocauste et de Juifs ayant fui les terres musulmanes ? Le 2 juin 1967, dans un article intitulé « Cinq intellectuels de gauche dénoncent violemment la politique des pays arabes », Claude Lanzmann déclarait : « si Israël est détruit, ce serait plus grave que l’Holocauste nazi. Car Israël c’est ma liberté. Certes je suis assimilé, mais je n’ai pas confiance. Sans Israël, je me sens nu ». Raymond Aron, lui aussi, exprime la crainte d’une éventuelle destruction de l’État israélien, employant le mot « étatcide », forgé sur le modèle de « génocide ».
L’émergence de cette thématique, qui dramatise complètement le conflit, marque les esprits d’une manière indélébile…
-pp.31-49 / III
La vraie religiosité des Juifs d’aujourd’hui réside dans la sacralisation d’Israël et dans la ferveur qu’elle leur inspire. On attend tout de ce pays, l’amour qu’on lui porte est aveugle, et l’on est prêt en diaspora à le défendre bec et ongles contre l’évidence même. Les Israéliens sont des héros, combattant pour « nous », Juifs diasporiques, Amalek, cet ennemi biblique intemporel, incarné désormais par les Palestiniens, dont ils sont en même temps les innocentes victimes.
Les Israéliens se sont coulés progressivement, depuis les années 1970, dans une identité de victimes, tandis que le gouvernement de droite, arrivé au pouvoir en 1977 avec Menahem Begin, mettait l’Holocauste au cœur de son credo politique pour justifier l’occupation des territoires. Insensiblement, Israël passait du statut de pays créé pour rassembler les survivants de la persécution – ce qui était déjà une reconstruction, puisque c’était d’abord le sionisme, mouvement nationaliste né dans la mouvance des autres nationalismes du xixe siècle, qui avait rendu possible sa création comme État, indépendamment de la survenue de l’Holocauste, qui n’avait fait que la précipiter – à celui de puissance coloniale. Mais il le faisait paradoxalement au nom même de l’Holocauste et pour prévenir sa répétition.
L’expulsion forcée et/ou volontaire de centaines de milliers de Palestiniens à sa naissance était occultée, aucune catastrophe – la Nakba comme l’appelleraient les Palestiniens – ne pouvant soutenir la comparaison avec l’Holocauste…
-pp.51-60 / IV
Un sondage israélien publié le 2 janvier 2009 par le journal Maariv (centre droit) et l’Institut Teleseker ne pouvait qu’encourager Israël à durcir son offensive entamée le 27 décembre. Ainsi, 78,9 % des Israéliens étaient « très favorables » à l’opération militaire « contre le Hamas » et 14,2% plutôt favorables. Si des élections s’étaient déroulées à cette date, le Parti travailliste, dirigé par le Ministre de la Défense Ehoud Barak, aurait obtenu 5 sièges de plus que dans le sondage réalisé une semaine auparavant, et pour 44% des sondés son image s’était améliorée.
Les murs de Tel-Aviv étaient alors couverts par les deux immenses portraits de Tzipi Livni (alors Ministre des Affaires étrangères et chef du parti Kadima, scission du Likoud) et de Ehoud Barak (chef du Parti travailliste). Qui peut penser que les calculs électoraux n’ont pas pesé de tout leur poids dans cette guerre ? Ceci étant, tous deux sortiront finalement perdants des élections, les Israéliens ayant accordé leur confiance aux « vrais durs » plutôt qu’à leurs clones.
Résultat : arrivée au pouvoir de Benyamin Netanyahou, du Likoud, qui accepte la coalition avec le parti d’extrême droite d’Avigdor Lieberman. Israël est alors doté du gouvernement le plus à droite de son histoire.
C’est donc cet Israël-là qui, après avoir imposé pendant deux ans un blocus à tous les Gazaouis de façon indiscriminée, attaque massivement l’une des zones les plus densément peuplées au monde. Gaza dont les habitants, vivant dans le total dénuement, essuient, à partir du 27 décembre 2008, une offensive aérienne qui tue en trois jours plus de trois cents personnes…
-pp.61-74 / V
C’est parce que je suis une Juive sans Dieu qu’Israël fait partie de la religion que je n’ai pas, mais c’est aussi parce que j’y ai grandi que je tiens à son existence et ne puis donc qu’être critique. On ne peut porter en soi ce pays, ni prolonger le compagnonnage que l’on a avec lui, si on le méprise. Les exactions d’Israël contre les Palestiniens n’ont évidemment pas commencé avec Gaza, mais là quelque chose de nouveau s’est passé. La ligne de démarcation a été franchie entre ce qu’un Juif, avec l’histoire dont il est dépositaire, peut admettre, et ce qu’il ne peut que refuser s’il veut que son judaïsme reste une vision du monde empreinte d’humanité, donc d’universalité. Le tabou de l’Holocauste a sauté depuis un moment déjà. Mais l’offensive contre Gaza – une « guerre » peut-être gagnée militairement, mais perdue médiatiquement –, les crimes qui l’ont accompagnée, le déploiement d’images d’horreur qu’elle a suscité, ont fini par bouleverser la donne.
La judaïcité française n’est pas un tout compact. Et les institutions juives parlent au nom d’une « communauté » qui, en fait, n’en est pas une. Sans doute drainent-elles bon nombre de Juifs et tentent-elles d’imposer leur ligne, dont les deux versants principaux, étroitement liés, sont la transmission de la « leçon » de l’Holocauste et la défense d’Israël. Ces institutions elles-mêmes ne forment pas un ensemble homogène et connaissent divergences et tensions internes. Qu’à travers leurs réseaux elles combattent l’antisémitisme et le négationnisme et travaillent à la perpétuation de la mémoire du génocide, est compréhensible et même indispensable…
-pp.77-80 / Pages de fin / Du même auteur :
Un grand rabbin sépharade en politique, 1892-1923, Paris, Presses du CNRS, 1990.
Une vie judéo-espagnole à l’Est : Gabriel Arié, Paris, Cerf, 1992 (avec Aron Rodrigue).
Une diaspora sépharade en transition (Istanbul, XIXe-XXe siècles), Paris, Cerf, 1993.
Israël, la terre et le sacré, 2e éd. revue et mise à jour, Paris, Flammarion (« Champs »), 2001 (avec Jean-Christophe Attias).
Histoire des Juifs de France, Paris, Seuil (« Points Histoire »), 2e éd. revue et mise à jour, 2000.
Les Juifs ont-ils un avenir ?, 2e éd. revue et augmentée d’une postface inédite et d’une bibliographie, Paris, Hachette (« Pluriel »), 2002 (avec Jean-Christophe Attias).
Histoire des Juifs sépharades. De Tolède à Salonique, 2eéd. entièrement revue, Paris, Seuil (« Points Histoire »), 2002 (avec A. Rodrigue).
Le Juif et l’Autre, Gordes, Le Relié, 2002 (avec Jean-Christophe Attias).La République face à ses minorités. Les Juifs hier, les musulmans aujourd’hui, Paris, Mille et une nuits/Fayard, 2004
La Souffrance comme identité, Paris, Fayard, 2007. Prix Guizot (médaille de bronze) 2008 de l’Académie française.
Petite histoire du judaïsme, Paris, Librio, 2007 (avec J.-C. Attias).
Dictionnaire des mondes juifs, 3e éd. entièrement revue et refondue, Paris, Larousse, coll. « À présent », 2008 (avec J.-C. Attias).
-- https://www.cairn.info/etre-juif-apres- ... 068873.htm-- https://ujfp.org/
Bonne continuation aux internautes favorables au dialogue islamo-chrétien et aussi aux Juifs de France en faveur d'une paix juste en Palestine.
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C’est un crime que désapprouve l’humanité, l’islam et tous les musulmans ; mais ceux qui ignorent la vérité ne manqueront pas d’en jeter la responsabilité sur le fanatisme religieux. Témoignage oculaire 1915-1916 du génocide des arméniens par le chef bédouin syrien et avocat, Faïez El-Ghocein (Le Caire 1917)
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Re: juif contre israel
Ecrit le 17 nov.23, 08:50 . La police du Capitole disperse violemment une manifestation juive organisée par le DNC appelant au cessez-le-feu à Gaza . Youtube 14mn:54s >> 30mn:46s
-- https://www.democracynow.org/2023/11/17 ... t_ifnotnow
-- https://fr.wikipedia.org/wiki/Amy_Goodman
-- https://fr.wikipedia.org/wiki/Brad_Sherman
~ Democratic National Committee (Washington)
-- https://en.wikipedia.org/wiki/Democrati ... _Committee
-- DNC-FR / https://fr.wikipedia.org/wiki/Comité_national_démocrate
~ AIPAC / https://fr.wikipedia.org/wiki/American_ ... _Committee / https://www.aipac.org/ /
Alors que les manifestations en faveur d'un cessez-le-feu à Gaza se poursuivent aux États-Unis, l'organisation pacifiste dirigée par les Juifs IfNotNow a aidé à organiser la manifestation de mercredi au siège du Comité national démocrate à Washington, D.C. Les manifestants se sont tenus la main pour bloquer l'entrée du bâtiment et ont été accueillis avec du poivre. pulvérisation et recours à la force par la police. « Soyons clairs : la police a intensifié la protestation », a déclaré Eva Borgwardt, porte-parole nationale d'IfNowNow. « Nos valeurs juives et notre sécurité en tant que Juifs dépendent extrêmement, extrêmement de notre appel à un cessez-le-feu maintenant », poursuit Bogwardt, qui est juif. Elle commente également la résistance des dirigeants du Parti démocrate et la répression des appels publics à freiner l’assaut meurtrier d’Israël sur Gaza, ainsi que le rôle du puissant groupe de lobbying AIPAC dans la surveillance de la dissidence publique.
AMY GOODMAN : Le président Biden fait face à des pressions croissantes pour appeler à un cessez-le-feu à Gaza. Mais au lieu de cela, la Maison Blanche envoie davantage d’armes à Israël. Bloomberg rapporte que les États-Unis ont discrètement envoyé à Israël davantage de missiles à guidage laser pour les hélicoptères de combat Apache, ainsi que de nouveaux véhicules militaires, des munitions anti-bunker et davantage de munitions. Mercredi, les États-Unis se sont abstenus lors d'un vote du Conseil de sécurité des Nations Unies en faveur d'une pause humanitaire prolongée à Gaza.
Pendant ce temps, les manifestations se poursuivent aux États-Unis pour réclamer un cessez-le-feu. En Californie, la police a arrêté au moins 81 manifestants après avoir bloqué la circulation sur le pont San Francisco-Oakland Bay pendant plusieurs heures. À Boston, des manifestants ont fermé le pont de l'université de Boston.
De nombreuses manifestations appelant à un cessez-le-feu ont été organisées en partie par deux organisations juives : IfNotNow et Jewish Voice for Peace. Mercredi, les groupes ont aidé à organiser une manifestation au siège du Comité national démocrate à Washington, D.C., où le leader de la minorité parlementaire Hakeem Jeffries et d'autres législateurs étaient rassemblés. La police du Capitole américain s'est violemment attaquée aux manifestants alors qu'ils se tenaient la main pour bloquer l'entrée du DNC. La police a décrit la manifestation comme, je cite, « non pacifique » et a affirmé que les manifestants avaient aspergé les policiers de gaz poivré. Mais les images de la manifestation montrent que ce sont des policiers qui ont déployé du gaz poivré et que les policiers ont eu recours à la force pour expulser les manifestants. Il s'agit d'Eva Borgwardt, porte-parole nationale d'IfNotNow, qui s'exprime lors de l'action policière.
EVA BORGWARDT : Nous sommes à l'extérieur du siège du Parti démocrate parce que ce parti prétend être du côté de la vie, de la paix et de l'égalité, et nous disons que nous voulons qu'ils soient à la hauteur de leurs valeurs et s'opposent à cette horrible guerre et appelons à un cessez-le-feu maintenant. Et la police a réagi en poussant les militants anti-guerre dans les escaliers, en repoussant les manifestants pacifiques avec leurs vélos. Et parce que notre parti, notre parti dont 80 % d’entre nous veulent un cessez-le-feu, préfère tabasser les manifestants plutôt que…
CHUCK MODI : Attendez. À suivre. Une seconde. Une seconde. Une seconde.
AMY GOODMAN : Les organisateurs de la manifestation affirment que 90 personnes ont été blessées devant le DNC. La police du Capitole affirme que six de ses agents ont été blessés. Une personne a été arrêtée.
Un député du DNC, Brad Sherman, membre du Congrès californien, a utilisé les réseaux sociaux pour décrire les manifestants comme, je cite, des « manifestants proterroristes et anti-israéliens ». Jeudi, le président Biden a convoqué une réunion du DNC pour exprimer son appréciation pour la façon dont les forces de l'ordre ont géré la manifestation.
Nous sommes rejoints en ce moment par la personne que vous venez d’entendre, Eva Borgwardt, porte-parole nationale d’IfNotNow.
Merci beaucoup d'être venu avec nous depuis DC, Eva. Si vous pouviez commencer par appeler — en expliquant pourquoi vous vous êtes concentré sur le DNC ? Et puis décrivez ce qui s'est passé et répondez au membre du Congrès Sherman en disant que vous êtes pro-terroriste.
EVA BORGWARDT : Eh bien, Amy, merci beaucoup de m'avoir invitée.
Et oui, l’accent mis sur le DNC était dû au fait que, comme nous le savons, la majorité des Américains, et certainement la majorité des démocrates, veulent un cessez-le-feu. Et nos législateurs n’écoutent pas les milliers d’appels et de réunions constituantes que nous avons essayés – les moyens par lesquels nous avons essayé de les atteindre au cours du mois dernier. Et donc, comme de nombreuses manifestations à travers le pays, il s’agissait d’un acte de désobéissance civile non violente. L'objectif était de se rassembler pacifiquement, d'attirer l'attention sur la situation urgente à Gaza et de demander aux dirigeants démocrates d'agir et d'appeler à un cessez-le-feu maintenant, à la libération des otages, à un échange d'otages et à une désescalade et de s'attaquer aux causes profondes de cette violence. — des décennies d'occupation, d'apartheid et de siège.
Et malheureusement, la police a choisi d'intensifier la situation. Et sans avertissements verbaux ni communication avec les agents de liaison de la police qui essayaient de leur parler, ils ont commencé à pousser les manifestants dans les escaliers et à les repousser avec leurs vélos et à piétiner les 11 000 bougies chauffe-plat que les manifestants avaient apportées pour représenter les Palestiniens qui avaient déjà quitté le pays. été tué à Gaza.
Et comme vous l’avez mentionné, les législateurs démocrates, dont le membre du Congrès Brad Sherman, ont déclaré que ces manifestants étaient pro-Hamas. Le président Mike Johnson a déclaré qu'il s'agissait d'une manifestation antisémite, ce qui est franchement absurde parce que, pour de nombreuses raisons, mais avant tout, un grand nombre de manifestants ne sont pas seulement juifs, mais ont des proches qui ont été assassinés par le Hamas le 7 octobre. ou encore les Juifs et les Palestiniens qui ont des proches à Gaza ou qui connaissent des gens à Gaza qui ont perdu des dizaines de membres de leur famille au cours du mois dernier. Et donc, dire que ces manifestants, une fois de plus, nombreux sont des manifestants personnellement en deuil, sont pro-terroristes est absurde. Et soyons clairs, la police a intensifié cette protestation.
AMY GOODMAN : Plutôt que de caractériser ce que le membre du Congrès Brad Sherman a dit, comme je l'ai fait au début, écoutons ce qu'il a dit sur CNN mercredi soir.
REPRÉSENTANT. BRAD SHERMAN : Il y avait plus de 200 000 manifestants pro-israéliens, avec un permis, entièrement pacifiques. Et ici, vous avez une manifestation d’une ampleur inférieure à un millième qui fait également l’objet de publicité. Et cela fait l’objet de publicité parce que leur volonté d’attaquer la police, comme ils l’ont fait avec du gaz poivré, est un multiplicateur de force.
AMY GOODMAN : Il compare donc la manifestation que vous avez eue devant le DNC avec la marche pro-israélienne qui a eu lieu il y a quelques jours. Votre réponse à ce qu’il dit ? De plus, je sais qu'un certain nombre de journalistes à l'extérieur se grattaient la tête lorsqu'il parlait des manifestants pro-terroristes.
EVA BORGWARDT : Oui. Merci, Amy. Et oui, ses paroles parlent d’elles-mêmes. Je veux dire, tout d’abord, soyons également clairs : des centaines de milliers de non-violents – des centaines de milliers de militants pacifistes – palestiniens, juifs, multiraciaux, multiconfessionnels – se sont soulevés aux États-Unis et des millions dans le monde. Ainsi, comparer la manifestation de mercredi soir à celle de mardi, la marche pro-israélienne au Capitole, est révélatrice, car il est impossible pour des politiciens comme Brad Sherman, qui refusent d'appeler à un cessez-le-feu, de reconnaître le soulèvement pacifique massif. cela se produit dans le monde entier pour soutenir la population de Gaza parce que le public, la communauté internationale, considère la vie des Palestiniens et celle des Israéliens comme étant égales.
AMY GOODMAN : Eva, jeudi, hier, Becca Balint, unique membre du Congrès du Vermont, est devenue la première membre juive du Congrès à appeler à un cessez-le-feu. C’est très intéressant car l’un des sénateurs du Vermont, Bernie Sanders, n’a pas appelé à un cessez-le-feu. En fait, des manifestants d’IfNotNow ont été arrêtés dans son bureau pour lui demander d’appeler à un cessez-le-feu. Votre réponse à Balint et Sanders ?
EVA BORGWARDT : Oui, eh bien, et j’étais également présente à cette manifestation devant le bureau du sénateur Sanders au début du mois. Et je pense, en particulier, pour les législateurs juifs, en tant que mouvement juif, en tant que mouvements juifs qui protestent en faveur du cessez-le-feu, que nous faisons cela pour la sécurité et la liberté des Palestiniens assiégés, et aussi parce que nous sommes terrifiés pour notre leurs proches en Israël et dans toute la région si cela dégénère en une guerre régionale plus large. Et notre déception face au sénateur Sanders qui s’est jusqu’à présent abstenu d’appeler à un cessez-le-feu est qu’il a laissé son héritage en tant que champion anti-guerre. Nous sommes donc extrêmement reconnaissants à la députée Balint de s’être prononcée d’un point de vue juif en faveur du cessez-le-feu, car nous pensons que nos valeurs juives et notre sécurité en tant que Juifs dépendent extrêmement, extrêmement de la fin de cette horrible violence et de l’appel à un cessez-le-feu maintenant.
AMY GOODMAN : Et enfin, Eva, vous avez été une organisatrice du président Biden lors de sa campagne de 2020. Pouvez-vous parler de votre réponse à sa position maintenant, de ce que cela signifie et de ce que ressentent les partisans de Biden aujourd’hui ?
EVA BORGWARDT : Oui. Ainsi, comme vous l’avez mentionné, j’ai travaillé pour le président Biden en Arizona lors des élections de 2020. Soyons clairs : je suis terrifié par Donald Trump et le mouvement suprémaciste blanc et antisémite qui se cache derrière lui. Et je ressens un immense enjeu dans la victoire du Parti démocrate en novembre 2024. Et franchement, encore une fois, je suis profondément terrifié et en colère contre les dirigeants démocrates pour avoir ignoré les appels de la majorité de leur base à un cessez-le-feu, à un échange d'otages et à une désescalade, et créer un manque de confiance dans le Parti démocrate et je crains que cela nuise aux chances des démocrates en novembre.
Et je les encourage, avec toute l’insistance possible, à faire marche arrière dès maintenant. Nous avons vu jusqu’à présent que pour certains démocrates, 1 400 morts israéliens et plus de 4 000 morts palestiniens étaient suffisants. Maintenant, pour d’autres démocrates, 11 000 Palestiniens tués à Gaza ne suffisent pas pour appeler au cessez-le-feu, c’est ainsi que nous savons que cette horrible violence prendra fin et évoluera vers une solution politique dans la région. Nous attendons donc de voir de combien de vies palestiniennes nos politiciens démocrates auront besoin pour appeler au cessez-le-feu. Et chaque jour, chaque heure qu’ils attendent a, je le crains, des implications sur ce qui se passera en novembre.
AMY GOODMAN : Enfin, je voulais poser des questions sur le puissant groupe de pression AIPAC – c’est-à-dire l’American Israel Public Affairs Committee – qui intensifie son soutien aux principaux adversaires des législateurs qui expriment leur soutien à un cessez-le-feu. Le magazine Slate rapporte que l'AIPAC devrait dépenser environ 100 millions de dollars dans les primaires démocrates pour soutenir les opposants aux progressistes de la Chambre, comme le Squad. Votre réponse?
EVA BORGWARDT : Oui. Ainsi, IfNotNow se concentre actuellement — avant le 7 octobre, l'objectif principal d'IfNotNow était la campagne autour de l'AIPAC et s'assurait que le public juif, en particulier, et le public américain, comprennent qu'aujourd'hui l'AIPAC est — ces 100 millions de dollars et l'argent que l'AIPAC représente. Les dépenses lors de ces élections proviennent principalement de milliardaires d’extrême droite et l’AIPAC fonctionne essentiellement comme un moyen permettant à ces milliardaires républicains d’interférer dans les primaires démocrates.
Et en particulier en ce qui concerne l’augmentation de ses dépenses ou de ses menaces de dépenses contre ceux qui appellent au cessez-le-feu, l’AIPAC a toujours été déterminé à empêcher toute forme de conditionnalité au soutien américain à Israël, toute condition relative aux droits de l’homme conforme à la loi américaine et toute entente entre les États-Unis et Israël. . Et maintenant, en tentant de punir n'importe lequel des législateurs qui adoptent une position morale et pragmatique en appelant au cessez-le-feu, ils démontrent que même le génocide - et appelons-le génocidaire, parce que c'est - la rhétorique de - comme vous le faites dans cette émission. Bien souvent, la rhétorique actuelle des dirigeants israéliens du gouvernement ne suffit pas à justifier une conditionnalité du soutien américain. Et franchement, je suis également extrêmement terrifié par les implications de la punition des politiciens pour ne pas avoir soutenu, encore une fois, cette attaque contre – ce massacre à Gaza, parce que si nous disons – si l’AIPAC est déterminé à dire au public américain que soutenir un génocide en cours – cela s’exprimer pour s’opposer à un génocide en cours est hors de portée dans le domaine de l’acceptabilité politique, qu’allons-nous devenir et qu’arrivera-t-il à ce monde ?
AMY GOODMAN : Eva Borgwardt, je tiens à vous remercier infiniment d'être avec nous, porte-parole nationale d'IfNotNow, l'un des organisateurs de la manifestation de mercredi au siège du Comité national démocrate à Washington, D.C.
InfoHay1915
#550
-- https://www.democracynow.org/2023/11/17 ... t_ifnotnow
-- https://fr.wikipedia.org/wiki/Amy_Goodman
-- https://fr.wikipedia.org/wiki/Brad_Sherman
~ Democratic National Committee (Washington)
-- https://en.wikipedia.org/wiki/Democrati ... _Committee
-- DNC-FR / https://fr.wikipedia.org/wiki/Comité_national_démocrate
~ AIPAC / https://fr.wikipedia.org/wiki/American_ ... _Committee / https://www.aipac.org/ /
Alors que les manifestations en faveur d'un cessez-le-feu à Gaza se poursuivent aux États-Unis, l'organisation pacifiste dirigée par les Juifs IfNotNow a aidé à organiser la manifestation de mercredi au siège du Comité national démocrate à Washington, D.C. Les manifestants se sont tenus la main pour bloquer l'entrée du bâtiment et ont été accueillis avec du poivre. pulvérisation et recours à la force par la police. « Soyons clairs : la police a intensifié la protestation », a déclaré Eva Borgwardt, porte-parole nationale d'IfNowNow. « Nos valeurs juives et notre sécurité en tant que Juifs dépendent extrêmement, extrêmement de notre appel à un cessez-le-feu maintenant », poursuit Bogwardt, qui est juif. Elle commente également la résistance des dirigeants du Parti démocrate et la répression des appels publics à freiner l’assaut meurtrier d’Israël sur Gaza, ainsi que le rôle du puissant groupe de lobbying AIPAC dans la surveillance de la dissidence publique.
AMY GOODMAN : Le président Biden fait face à des pressions croissantes pour appeler à un cessez-le-feu à Gaza. Mais au lieu de cela, la Maison Blanche envoie davantage d’armes à Israël. Bloomberg rapporte que les États-Unis ont discrètement envoyé à Israël davantage de missiles à guidage laser pour les hélicoptères de combat Apache, ainsi que de nouveaux véhicules militaires, des munitions anti-bunker et davantage de munitions. Mercredi, les États-Unis se sont abstenus lors d'un vote du Conseil de sécurité des Nations Unies en faveur d'une pause humanitaire prolongée à Gaza.
Pendant ce temps, les manifestations se poursuivent aux États-Unis pour réclamer un cessez-le-feu. En Californie, la police a arrêté au moins 81 manifestants après avoir bloqué la circulation sur le pont San Francisco-Oakland Bay pendant plusieurs heures. À Boston, des manifestants ont fermé le pont de l'université de Boston.
De nombreuses manifestations appelant à un cessez-le-feu ont été organisées en partie par deux organisations juives : IfNotNow et Jewish Voice for Peace. Mercredi, les groupes ont aidé à organiser une manifestation au siège du Comité national démocrate à Washington, D.C., où le leader de la minorité parlementaire Hakeem Jeffries et d'autres législateurs étaient rassemblés. La police du Capitole américain s'est violemment attaquée aux manifestants alors qu'ils se tenaient la main pour bloquer l'entrée du DNC. La police a décrit la manifestation comme, je cite, « non pacifique » et a affirmé que les manifestants avaient aspergé les policiers de gaz poivré. Mais les images de la manifestation montrent que ce sont des policiers qui ont déployé du gaz poivré et que les policiers ont eu recours à la force pour expulser les manifestants. Il s'agit d'Eva Borgwardt, porte-parole nationale d'IfNotNow, qui s'exprime lors de l'action policière.
EVA BORGWARDT : Nous sommes à l'extérieur du siège du Parti démocrate parce que ce parti prétend être du côté de la vie, de la paix et de l'égalité, et nous disons que nous voulons qu'ils soient à la hauteur de leurs valeurs et s'opposent à cette horrible guerre et appelons à un cessez-le-feu maintenant. Et la police a réagi en poussant les militants anti-guerre dans les escaliers, en repoussant les manifestants pacifiques avec leurs vélos. Et parce que notre parti, notre parti dont 80 % d’entre nous veulent un cessez-le-feu, préfère tabasser les manifestants plutôt que…
CHUCK MODI : Attendez. À suivre. Une seconde. Une seconde. Une seconde.
AMY GOODMAN : Les organisateurs de la manifestation affirment que 90 personnes ont été blessées devant le DNC. La police du Capitole affirme que six de ses agents ont été blessés. Une personne a été arrêtée.
Un député du DNC, Brad Sherman, membre du Congrès californien, a utilisé les réseaux sociaux pour décrire les manifestants comme, je cite, des « manifestants proterroristes et anti-israéliens ». Jeudi, le président Biden a convoqué une réunion du DNC pour exprimer son appréciation pour la façon dont les forces de l'ordre ont géré la manifestation.
Nous sommes rejoints en ce moment par la personne que vous venez d’entendre, Eva Borgwardt, porte-parole nationale d’IfNotNow.
Merci beaucoup d'être venu avec nous depuis DC, Eva. Si vous pouviez commencer par appeler — en expliquant pourquoi vous vous êtes concentré sur le DNC ? Et puis décrivez ce qui s'est passé et répondez au membre du Congrès Sherman en disant que vous êtes pro-terroriste.
EVA BORGWARDT : Eh bien, Amy, merci beaucoup de m'avoir invitée.
Et oui, l’accent mis sur le DNC était dû au fait que, comme nous le savons, la majorité des Américains, et certainement la majorité des démocrates, veulent un cessez-le-feu. Et nos législateurs n’écoutent pas les milliers d’appels et de réunions constituantes que nous avons essayés – les moyens par lesquels nous avons essayé de les atteindre au cours du mois dernier. Et donc, comme de nombreuses manifestations à travers le pays, il s’agissait d’un acte de désobéissance civile non violente. L'objectif était de se rassembler pacifiquement, d'attirer l'attention sur la situation urgente à Gaza et de demander aux dirigeants démocrates d'agir et d'appeler à un cessez-le-feu maintenant, à la libération des otages, à un échange d'otages et à une désescalade et de s'attaquer aux causes profondes de cette violence. — des décennies d'occupation, d'apartheid et de siège.
Et malheureusement, la police a choisi d'intensifier la situation. Et sans avertissements verbaux ni communication avec les agents de liaison de la police qui essayaient de leur parler, ils ont commencé à pousser les manifestants dans les escaliers et à les repousser avec leurs vélos et à piétiner les 11 000 bougies chauffe-plat que les manifestants avaient apportées pour représenter les Palestiniens qui avaient déjà quitté le pays. été tué à Gaza.
Et comme vous l’avez mentionné, les législateurs démocrates, dont le membre du Congrès Brad Sherman, ont déclaré que ces manifestants étaient pro-Hamas. Le président Mike Johnson a déclaré qu'il s'agissait d'une manifestation antisémite, ce qui est franchement absurde parce que, pour de nombreuses raisons, mais avant tout, un grand nombre de manifestants ne sont pas seulement juifs, mais ont des proches qui ont été assassinés par le Hamas le 7 octobre. ou encore les Juifs et les Palestiniens qui ont des proches à Gaza ou qui connaissent des gens à Gaza qui ont perdu des dizaines de membres de leur famille au cours du mois dernier. Et donc, dire que ces manifestants, une fois de plus, nombreux sont des manifestants personnellement en deuil, sont pro-terroristes est absurde. Et soyons clairs, la police a intensifié cette protestation.
AMY GOODMAN : Plutôt que de caractériser ce que le membre du Congrès Brad Sherman a dit, comme je l'ai fait au début, écoutons ce qu'il a dit sur CNN mercredi soir.
REPRÉSENTANT. BRAD SHERMAN : Il y avait plus de 200 000 manifestants pro-israéliens, avec un permis, entièrement pacifiques. Et ici, vous avez une manifestation d’une ampleur inférieure à un millième qui fait également l’objet de publicité. Et cela fait l’objet de publicité parce que leur volonté d’attaquer la police, comme ils l’ont fait avec du gaz poivré, est un multiplicateur de force.
AMY GOODMAN : Il compare donc la manifestation que vous avez eue devant le DNC avec la marche pro-israélienne qui a eu lieu il y a quelques jours. Votre réponse à ce qu’il dit ? De plus, je sais qu'un certain nombre de journalistes à l'extérieur se grattaient la tête lorsqu'il parlait des manifestants pro-terroristes.
EVA BORGWARDT : Oui. Merci, Amy. Et oui, ses paroles parlent d’elles-mêmes. Je veux dire, tout d’abord, soyons également clairs : des centaines de milliers de non-violents – des centaines de milliers de militants pacifistes – palestiniens, juifs, multiraciaux, multiconfessionnels – se sont soulevés aux États-Unis et des millions dans le monde. Ainsi, comparer la manifestation de mercredi soir à celle de mardi, la marche pro-israélienne au Capitole, est révélatrice, car il est impossible pour des politiciens comme Brad Sherman, qui refusent d'appeler à un cessez-le-feu, de reconnaître le soulèvement pacifique massif. cela se produit dans le monde entier pour soutenir la population de Gaza parce que le public, la communauté internationale, considère la vie des Palestiniens et celle des Israéliens comme étant égales.
AMY GOODMAN : Eva, jeudi, hier, Becca Balint, unique membre du Congrès du Vermont, est devenue la première membre juive du Congrès à appeler à un cessez-le-feu. C’est très intéressant car l’un des sénateurs du Vermont, Bernie Sanders, n’a pas appelé à un cessez-le-feu. En fait, des manifestants d’IfNotNow ont été arrêtés dans son bureau pour lui demander d’appeler à un cessez-le-feu. Votre réponse à Balint et Sanders ?
EVA BORGWARDT : Oui, eh bien, et j’étais également présente à cette manifestation devant le bureau du sénateur Sanders au début du mois. Et je pense, en particulier, pour les législateurs juifs, en tant que mouvement juif, en tant que mouvements juifs qui protestent en faveur du cessez-le-feu, que nous faisons cela pour la sécurité et la liberté des Palestiniens assiégés, et aussi parce que nous sommes terrifiés pour notre leurs proches en Israël et dans toute la région si cela dégénère en une guerre régionale plus large. Et notre déception face au sénateur Sanders qui s’est jusqu’à présent abstenu d’appeler à un cessez-le-feu est qu’il a laissé son héritage en tant que champion anti-guerre. Nous sommes donc extrêmement reconnaissants à la députée Balint de s’être prononcée d’un point de vue juif en faveur du cessez-le-feu, car nous pensons que nos valeurs juives et notre sécurité en tant que Juifs dépendent extrêmement, extrêmement de la fin de cette horrible violence et de l’appel à un cessez-le-feu maintenant.
AMY GOODMAN : Et enfin, Eva, vous avez été une organisatrice du président Biden lors de sa campagne de 2020. Pouvez-vous parler de votre réponse à sa position maintenant, de ce que cela signifie et de ce que ressentent les partisans de Biden aujourd’hui ?
EVA BORGWARDT : Oui. Ainsi, comme vous l’avez mentionné, j’ai travaillé pour le président Biden en Arizona lors des élections de 2020. Soyons clairs : je suis terrifié par Donald Trump et le mouvement suprémaciste blanc et antisémite qui se cache derrière lui. Et je ressens un immense enjeu dans la victoire du Parti démocrate en novembre 2024. Et franchement, encore une fois, je suis profondément terrifié et en colère contre les dirigeants démocrates pour avoir ignoré les appels de la majorité de leur base à un cessez-le-feu, à un échange d'otages et à une désescalade, et créer un manque de confiance dans le Parti démocrate et je crains que cela nuise aux chances des démocrates en novembre.
Et je les encourage, avec toute l’insistance possible, à faire marche arrière dès maintenant. Nous avons vu jusqu’à présent que pour certains démocrates, 1 400 morts israéliens et plus de 4 000 morts palestiniens étaient suffisants. Maintenant, pour d’autres démocrates, 11 000 Palestiniens tués à Gaza ne suffisent pas pour appeler au cessez-le-feu, c’est ainsi que nous savons que cette horrible violence prendra fin et évoluera vers une solution politique dans la région. Nous attendons donc de voir de combien de vies palestiniennes nos politiciens démocrates auront besoin pour appeler au cessez-le-feu. Et chaque jour, chaque heure qu’ils attendent a, je le crains, des implications sur ce qui se passera en novembre.
AMY GOODMAN : Enfin, je voulais poser des questions sur le puissant groupe de pression AIPAC – c’est-à-dire l’American Israel Public Affairs Committee – qui intensifie son soutien aux principaux adversaires des législateurs qui expriment leur soutien à un cessez-le-feu. Le magazine Slate rapporte que l'AIPAC devrait dépenser environ 100 millions de dollars dans les primaires démocrates pour soutenir les opposants aux progressistes de la Chambre, comme le Squad. Votre réponse?
EVA BORGWARDT : Oui. Ainsi, IfNotNow se concentre actuellement — avant le 7 octobre, l'objectif principal d'IfNotNow était la campagne autour de l'AIPAC et s'assurait que le public juif, en particulier, et le public américain, comprennent qu'aujourd'hui l'AIPAC est — ces 100 millions de dollars et l'argent que l'AIPAC représente. Les dépenses lors de ces élections proviennent principalement de milliardaires d’extrême droite et l’AIPAC fonctionne essentiellement comme un moyen permettant à ces milliardaires républicains d’interférer dans les primaires démocrates.
Et en particulier en ce qui concerne l’augmentation de ses dépenses ou de ses menaces de dépenses contre ceux qui appellent au cessez-le-feu, l’AIPAC a toujours été déterminé à empêcher toute forme de conditionnalité au soutien américain à Israël, toute condition relative aux droits de l’homme conforme à la loi américaine et toute entente entre les États-Unis et Israël. . Et maintenant, en tentant de punir n'importe lequel des législateurs qui adoptent une position morale et pragmatique en appelant au cessez-le-feu, ils démontrent que même le génocide - et appelons-le génocidaire, parce que c'est - la rhétorique de - comme vous le faites dans cette émission. Bien souvent, la rhétorique actuelle des dirigeants israéliens du gouvernement ne suffit pas à justifier une conditionnalité du soutien américain. Et franchement, je suis également extrêmement terrifié par les implications de la punition des politiciens pour ne pas avoir soutenu, encore une fois, cette attaque contre – ce massacre à Gaza, parce que si nous disons – si l’AIPAC est déterminé à dire au public américain que soutenir un génocide en cours – cela s’exprimer pour s’opposer à un génocide en cours est hors de portée dans le domaine de l’acceptabilité politique, qu’allons-nous devenir et qu’arrivera-t-il à ce monde ?
AMY GOODMAN : Eva Borgwardt, je tiens à vous remercier infiniment d'être avec nous, porte-parole nationale d'IfNotNow, l'un des organisateurs de la manifestation de mercredi au siège du Comité national démocrate à Washington, D.C.
InfoHay1915
#550
C’est un crime que désapprouve l’humanité, l’islam et tous les musulmans ; mais ceux qui ignorent la vérité ne manqueront pas d’en jeter la responsabilité sur le fanatisme religieux. Témoignage oculaire 1915-1916 du génocide des arméniens par le chef bédouin syrien et avocat, Faïez El-Ghocein (Le Caire 1917)
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Re: juif contre israel
Ecrit le 22 nov.23, 21:59 ~ Rencontrez le professeur d'histoire israélien arrêté et emprisonné pour des publications sur Facebook s'opposant au meurtre de Palestiniens. Youtube 34mn >> 45mn:32s
-- https://www.democracynow.org/2023/11/22/meir_baruchin
Le 9 novembre, la police israélienne a arrêté Meir Baruchin, professeur d'histoire et d'éducation civique à Jérusalem, après avoir publié un message sur Facebook dans lequel il exprimait son opposition au meurtre de civils palestiniens innocents. La police a saisi son téléphone et deux ordinateurs portables avant de l'interroger, soupçonné d'avoir commis un acte de trahison et d'avoir l'intention de troubler l'ordre public. Après avoir passé quatre jours en prison, Baruchin a été libéré mais a perdu son emploi d'enseignant et fait toujours face à des accusations. « Ces jours-ci, les citoyens israéliens qui manifestent le moindre sentiment pour la population de Gaza, s’opposent au meurtre de civils innocents, sont politiquement persécutés, ils subissent l’humiliation publique, ils perdent leur emploi, ils sont mis en prison », déclare Baruchin. , qui dit que s'il avait été Palestinien, il aurait été confronté à davantage de violence.
AMY GOODMAN : C'est Démocratie maintenant !, Democraticnow.org, The War and Peace Report. Je m'appelle Amy Goodman, avec Juan González.
Voyons maintenant comment le gouvernement israélien réprime les citoyens israéliens qui critiquent le bombardement de Gaza par leur gouvernement. Nous sommes maintenant rejoints par Meir Baruchin, un professeur d’histoire et d’éducation civique de Jérusalem qui a récemment été emprisonné pendant quatre jours en cellule d’isolement après avoir publié un message sur Facebook dans lequel il exprime son opposition au meurtre de civils palestiniens innocents, en particulier des femmes et des enfants.
Le 9 novembre, la police israélienne a fouillé sa maison et l'a arrêté. Ils ont également saisi son téléphone et deux ordinateurs portables. La police l'a interrogé car il était soupçonné d'avoir commis un acte de trahison et d'avoir l'intention de troubler l'ordre public. Il a ensuite été emprisonné pendant quatre jours et qualifié de détenu à haut risque. Baruchin a depuis été libéré, mais il a perdu son emploi d'enseignant et fait toujours l'objet d'accusations. Malgré cela, Meir Baruchin a refusé de garder le silence et nous rejoint désormais depuis Jérusalem.
Meir, bienvenue dans Democracy Now ! Il nous a été difficile de vous joindre ces derniers jours car vos appareils électroniques, comme votre téléphone, ont été confisqués. Pouvez-vous parler exactement de ce qui vous est arrivé ? Qu'as-tu posté ? Et puis, comment la police israélienne est-elle venue saccager votre maison ?
MEIR BARUCHIN : Tout d’abord, merci de m’avoir invité.
Lorsque je suis arrivé au premier interrogatoire, les interrogateurs ont présenté 14 messages, la plupart avant le 7 octobre. Il y avait des messages d'il y a quatre ans, d'il y a deux ans. Seuls un ou deux messages étaient postérieurs au 7 octobre.
Ce que j'essaie de faire dans mes publications sur Facebook, c'est ceci. Pour la plupart des Israéliens, les Palestiniens ne sont que des images vagues. Ils n’ont ni nom, ni visage, ni famille, ni espoir, ni projet. Et j’essaie de leur donner des noms et des visages, de les présenter aux Israéliens, afin que davantage d’Israéliens puissent considérer les Palestiniens comme des êtres humains. C’est donc ce que je fais sur mon Facebook. La police n’a pas aimé ça, alors ils m’ont arrêté.
JUAN GONZÁLEZ : Et lorsque vous avez été arrêté, quelle était la substance de l'interrogatoire contre vous pendant cette période ? Et comment avez-vous été traité ?
MEIR BARUCHIN : Le 9 novembre, j'ai reçu un appel de la police pour que je vienne m'interroger sur la sédition. J'ai appelé mon avocat et il m'a dit que pour interroger un citoyen israélien pour sédition, il fallait l'approbation du procureur général. La police a demandé l'autorisation mais celle-ci a été refusée. Ils ont donc décidé de m'interroger sur mon intention de commettre un acte de trahison et de troubler l'ordre public.
Dès que je suis entré dans le poste de police, ils m'ont enchaîné les mains et les jambes et m'ont montré un mandat pour perquisitionner ma maison. Cinq détectives m'ont emmené chez moi et ont fouillé les lieux. Ensuite, j'ai été ramené au commissariat pour le premier interrogatoire, qui a duré quatre heures. Après cela, j'ai été emmené à la prison. Comme vous l’avez dit, j’ai été classé détenu à haut risque, séparé de tout le monde. Je n’avais pas le droit d’apporter quoi que ce soit avec moi, un livre ou autre. J'y ai passé quatre jours. Pour ne pas devenir fou, je faisais de l'exercice toutes les heures et demie, deux heures.
Le dimanche 12 novembre au soir, ils m'ont emmené pour un deuxième interrogatoire. Et leur technique était de ne pas vraiment poser de questions. C'était plutôt une rhétorique. Lorsque vous installez la réponse à l’intérieur de la question, vous ne laissez pas vraiment l’autre personne choisir sa propre réponse. Par exemple, ils ont dit quelque chose comme : « En tant que personne qui justifie et légitime les viols perpétrés par les membres du Hamas le 7 octobre, ne pensez-vous pas que… » – vous savez, c’était leur technique. Également lors de mon deuxième interrogatoire, à un certain moment, ils ont dit que mes publications sur Facebook étaient comme les Protocoles des Sages de Sion. Maintenant, je suis professeur d’histoire, alors je leur ai demandé : « Avez-vous déjà lu Les Protocoles des Sages de Sion ? Il n’y a eu aucun commentaire.
J'ai été ramené à la prison. Et le 13 novembre, j'ai été libéré par le juge, et ils m'ont quand même gardé en prison pendant encore trois heures et demie.
JUAN GONZÁLEZ : Et quelle a été la réponse de vos collègues enseignants en Israël et de la presse à votre arrestation et à votre détention ?
MEIR BARUCHIN : La plupart des médias grand public adhèrent à la déclaration du porte-parole de la police qui m'a accusé de justifier et de légitimer les viols commis par les membres du Hamas le 7 octobre.
Quant à mes collègues enseignants, ils sont des centaines à me dire : « Meir, je suis entièrement derrière toi, mais j'ai des enfants à charge », « Meir, je suis avec toi, mais je paie un prêt immobilier », « Meir , je suis avec toi, mais ma fille va se marier », « Meir, je suis avec toi, mais nous venons juste de commencer à redécorer la maison. Ils ont peur de parler. Ils ont peur de perdre leur emploi. Ils voient très clairement qu'aujourd'hui, les citoyens israéliens qui manifestent le moindre sentiment pour la population de Gaza, s'opposent au meurtre de civils innocents, sont politiquement persécutés, subissent l'humiliation publique, perdent leur emploi, sont mis à la porte. en prison. Alors ils ont peur.
AMY GOODMAN : La semaine dernière, Haaretz, le journal israélien, a publié un éditorial intitulé « Arrêter les Arabes et les gauchistes : comment Israël entend réprimer la dissidence intérieure à propos de la guerre à Gaza ». Dans ce document, Haaretz a écrit à propos de votre cas, en disant, je cite : « Ne vous y trompez pas : Baruchin a été utilisé comme un outil politique pour envoyer un message politique. Le motif de son arrestation était la dissuasion – faire taire toute critique ou toute allusion à une protestation contre la politique israélienne. Baruchin a payé un prix personnel. Alors, Meir, si vous pouviez parler du fait que vous avez été licencié de votre travail ? Vous avez quatre enfants, n'est-ce pas ? Et aussi, à quel point votre arrestation et votre mise à l’isolement sont-elles inhabituelles, tant pour les Juifs israéliens que pour les Palestiniens ?
MEIR BARUCHIN : Eh bien, tout d’abord, je dois admettre que le fait que je sois juif a joué un rôle clé dans mon arrestation. Si j'avais été Palestinien, ce serait complètement différent. Il y aurait eu beaucoup plus de violence de la part des policiers et aussi dans la prison de la part des gardiens.
Je pense que c’est un message clair non seulement destiné aux enseignants, mais à tous les citoyens israéliens. L’un des journalistes du Yedioth Ahronoth, Ben-Dror Yemini, m’a traité de « soldat au service de la propagande terroriste », dans ces termes précis. D'autres journaux — d'autres journalistes ont également adopté la déclaration de la police sans obtenir ma réponse ou sans même essayer de contester la déclaration de la police.
AMY GOODMAN : Ils ont pris votre téléphone et aussi votre ordinateur ?
MEIR BARUCHIN : Oui.
AMY GOODMAN : L'avez-vous récupéré ?
MEIR BARUCHIN : Ils ont pris mon téléphone. Ils ont pris deux ordinateurs portables. Non, non, pas encore. Mon avocat y travaille. Mais l’affaire n’est toujours pas close. Je fais toujours face à des accusations. De plus, le ministère de l'Éducation a suspendu ma licence, je ne peux donc pas retourner enseigner nulle part dans le pays.
AMY GOODMAN : Et que dites-vous à vos enfants ? Il ne nous reste que 30 secondes, Meir.
MEIR BARUCHIN : Mes enfants sont fiers de moi, et c’est la chose la plus importante.
AMY GOODMAN : Je tiens à vous remercier beaucoup d'être avec nous. Meir Baruchin est un professeur israélien d'histoire et d'éducation civique dans un lycée qui a été emprisonné pendant quatre jours, maintenu à l'isolement, après avoir critiqué le meurtre de civils palestiniens innocents. Son dossier est toujours ouvert. Il pourrait encore passer en jugement. Il nous parle depuis Jérusalem.
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InfoHay1915
#590
-- https://www.democracynow.org/2023/11/22/meir_baruchin
Le 9 novembre, la police israélienne a arrêté Meir Baruchin, professeur d'histoire et d'éducation civique à Jérusalem, après avoir publié un message sur Facebook dans lequel il exprimait son opposition au meurtre de civils palestiniens innocents. La police a saisi son téléphone et deux ordinateurs portables avant de l'interroger, soupçonné d'avoir commis un acte de trahison et d'avoir l'intention de troubler l'ordre public. Après avoir passé quatre jours en prison, Baruchin a été libéré mais a perdu son emploi d'enseignant et fait toujours face à des accusations. « Ces jours-ci, les citoyens israéliens qui manifestent le moindre sentiment pour la population de Gaza, s’opposent au meurtre de civils innocents, sont politiquement persécutés, ils subissent l’humiliation publique, ils perdent leur emploi, ils sont mis en prison », déclare Baruchin. , qui dit que s'il avait été Palestinien, il aurait été confronté à davantage de violence.
AMY GOODMAN : C'est Démocratie maintenant !, Democraticnow.org, The War and Peace Report. Je m'appelle Amy Goodman, avec Juan González.
Voyons maintenant comment le gouvernement israélien réprime les citoyens israéliens qui critiquent le bombardement de Gaza par leur gouvernement. Nous sommes maintenant rejoints par Meir Baruchin, un professeur d’histoire et d’éducation civique de Jérusalem qui a récemment été emprisonné pendant quatre jours en cellule d’isolement après avoir publié un message sur Facebook dans lequel il exprime son opposition au meurtre de civils palestiniens innocents, en particulier des femmes et des enfants.
Le 9 novembre, la police israélienne a fouillé sa maison et l'a arrêté. Ils ont également saisi son téléphone et deux ordinateurs portables. La police l'a interrogé car il était soupçonné d'avoir commis un acte de trahison et d'avoir l'intention de troubler l'ordre public. Il a ensuite été emprisonné pendant quatre jours et qualifié de détenu à haut risque. Baruchin a depuis été libéré, mais il a perdu son emploi d'enseignant et fait toujours l'objet d'accusations. Malgré cela, Meir Baruchin a refusé de garder le silence et nous rejoint désormais depuis Jérusalem.
Meir, bienvenue dans Democracy Now ! Il nous a été difficile de vous joindre ces derniers jours car vos appareils électroniques, comme votre téléphone, ont été confisqués. Pouvez-vous parler exactement de ce qui vous est arrivé ? Qu'as-tu posté ? Et puis, comment la police israélienne est-elle venue saccager votre maison ?
MEIR BARUCHIN : Tout d’abord, merci de m’avoir invité.
Lorsque je suis arrivé au premier interrogatoire, les interrogateurs ont présenté 14 messages, la plupart avant le 7 octobre. Il y avait des messages d'il y a quatre ans, d'il y a deux ans. Seuls un ou deux messages étaient postérieurs au 7 octobre.
Ce que j'essaie de faire dans mes publications sur Facebook, c'est ceci. Pour la plupart des Israéliens, les Palestiniens ne sont que des images vagues. Ils n’ont ni nom, ni visage, ni famille, ni espoir, ni projet. Et j’essaie de leur donner des noms et des visages, de les présenter aux Israéliens, afin que davantage d’Israéliens puissent considérer les Palestiniens comme des êtres humains. C’est donc ce que je fais sur mon Facebook. La police n’a pas aimé ça, alors ils m’ont arrêté.
JUAN GONZÁLEZ : Et lorsque vous avez été arrêté, quelle était la substance de l'interrogatoire contre vous pendant cette période ? Et comment avez-vous été traité ?
MEIR BARUCHIN : Le 9 novembre, j'ai reçu un appel de la police pour que je vienne m'interroger sur la sédition. J'ai appelé mon avocat et il m'a dit que pour interroger un citoyen israélien pour sédition, il fallait l'approbation du procureur général. La police a demandé l'autorisation mais celle-ci a été refusée. Ils ont donc décidé de m'interroger sur mon intention de commettre un acte de trahison et de troubler l'ordre public.
Dès que je suis entré dans le poste de police, ils m'ont enchaîné les mains et les jambes et m'ont montré un mandat pour perquisitionner ma maison. Cinq détectives m'ont emmené chez moi et ont fouillé les lieux. Ensuite, j'ai été ramené au commissariat pour le premier interrogatoire, qui a duré quatre heures. Après cela, j'ai été emmené à la prison. Comme vous l’avez dit, j’ai été classé détenu à haut risque, séparé de tout le monde. Je n’avais pas le droit d’apporter quoi que ce soit avec moi, un livre ou autre. J'y ai passé quatre jours. Pour ne pas devenir fou, je faisais de l'exercice toutes les heures et demie, deux heures.
Le dimanche 12 novembre au soir, ils m'ont emmené pour un deuxième interrogatoire. Et leur technique était de ne pas vraiment poser de questions. C'était plutôt une rhétorique. Lorsque vous installez la réponse à l’intérieur de la question, vous ne laissez pas vraiment l’autre personne choisir sa propre réponse. Par exemple, ils ont dit quelque chose comme : « En tant que personne qui justifie et légitime les viols perpétrés par les membres du Hamas le 7 octobre, ne pensez-vous pas que… » – vous savez, c’était leur technique. Également lors de mon deuxième interrogatoire, à un certain moment, ils ont dit que mes publications sur Facebook étaient comme les Protocoles des Sages de Sion. Maintenant, je suis professeur d’histoire, alors je leur ai demandé : « Avez-vous déjà lu Les Protocoles des Sages de Sion ? Il n’y a eu aucun commentaire.
J'ai été ramené à la prison. Et le 13 novembre, j'ai été libéré par le juge, et ils m'ont quand même gardé en prison pendant encore trois heures et demie.
JUAN GONZÁLEZ : Et quelle a été la réponse de vos collègues enseignants en Israël et de la presse à votre arrestation et à votre détention ?
MEIR BARUCHIN : La plupart des médias grand public adhèrent à la déclaration du porte-parole de la police qui m'a accusé de justifier et de légitimer les viols commis par les membres du Hamas le 7 octobre.
Quant à mes collègues enseignants, ils sont des centaines à me dire : « Meir, je suis entièrement derrière toi, mais j'ai des enfants à charge », « Meir, je suis avec toi, mais je paie un prêt immobilier », « Meir , je suis avec toi, mais ma fille va se marier », « Meir, je suis avec toi, mais nous venons juste de commencer à redécorer la maison. Ils ont peur de parler. Ils ont peur de perdre leur emploi. Ils voient très clairement qu'aujourd'hui, les citoyens israéliens qui manifestent le moindre sentiment pour la population de Gaza, s'opposent au meurtre de civils innocents, sont politiquement persécutés, subissent l'humiliation publique, perdent leur emploi, sont mis à la porte. en prison. Alors ils ont peur.
AMY GOODMAN : La semaine dernière, Haaretz, le journal israélien, a publié un éditorial intitulé « Arrêter les Arabes et les gauchistes : comment Israël entend réprimer la dissidence intérieure à propos de la guerre à Gaza ». Dans ce document, Haaretz a écrit à propos de votre cas, en disant, je cite : « Ne vous y trompez pas : Baruchin a été utilisé comme un outil politique pour envoyer un message politique. Le motif de son arrestation était la dissuasion – faire taire toute critique ou toute allusion à une protestation contre la politique israélienne. Baruchin a payé un prix personnel. Alors, Meir, si vous pouviez parler du fait que vous avez été licencié de votre travail ? Vous avez quatre enfants, n'est-ce pas ? Et aussi, à quel point votre arrestation et votre mise à l’isolement sont-elles inhabituelles, tant pour les Juifs israéliens que pour les Palestiniens ?
MEIR BARUCHIN : Eh bien, tout d’abord, je dois admettre que le fait que je sois juif a joué un rôle clé dans mon arrestation. Si j'avais été Palestinien, ce serait complètement différent. Il y aurait eu beaucoup plus de violence de la part des policiers et aussi dans la prison de la part des gardiens.
Je pense que c’est un message clair non seulement destiné aux enseignants, mais à tous les citoyens israéliens. L’un des journalistes du Yedioth Ahronoth, Ben-Dror Yemini, m’a traité de « soldat au service de la propagande terroriste », dans ces termes précis. D'autres journaux — d'autres journalistes ont également adopté la déclaration de la police sans obtenir ma réponse ou sans même essayer de contester la déclaration de la police.
AMY GOODMAN : Ils ont pris votre téléphone et aussi votre ordinateur ?
MEIR BARUCHIN : Oui.
AMY GOODMAN : L'avez-vous récupéré ?
MEIR BARUCHIN : Ils ont pris mon téléphone. Ils ont pris deux ordinateurs portables. Non, non, pas encore. Mon avocat y travaille. Mais l’affaire n’est toujours pas close. Je fais toujours face à des accusations. De plus, le ministère de l'Éducation a suspendu ma licence, je ne peux donc pas retourner enseigner nulle part dans le pays.
AMY GOODMAN : Et que dites-vous à vos enfants ? Il ne nous reste que 30 secondes, Meir.
MEIR BARUCHIN : Mes enfants sont fiers de moi, et c’est la chose la plus importante.
AMY GOODMAN : Je tiens à vous remercier beaucoup d'être avec nous. Meir Baruchin est un professeur israélien d'histoire et d'éducation civique dans un lycée qui a été emprisonné pendant quatre jours, maintenu à l'isolement, après avoir critiqué le meurtre de civils palestiniens innocents. Son dossier est toujours ouvert. Il pourrait encore passer en jugement. Il nous parle depuis Jérusalem.
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InfoHay1915
#590
C’est un crime que désapprouve l’humanité, l’islam et tous les musulmans ; mais ceux qui ignorent la vérité ne manqueront pas d’en jeter la responsabilité sur le fanatisme religieux. Témoignage oculaire 1915-1916 du génocide des arméniens par le chef bédouin syrien et avocat, Faïez El-Ghocein (Le Caire 1917)
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