Pédagogie immersive
Posté : 01 déc.23, 04:47
Mère, expulsez-moi :
Certaines révélations m'ont été faites. La face cachée de cette lumière, n'est-ce pas une profonde amertume ?
Nous sommes dans la matrice et lucides.
Cela signifie qu'en toute chose il y a cuisine, il y a fraude. Tout est le lieu d'un travail psychiatrique, physique.
Il n'y a ni refuge, ni bien-être dans cette vie. C'est le lieu d'apprendre à bien vivre, point le lieu de bien vivre, et il faut se lever tous les matins avec cette idée.
"Ici, toute vie est vaine."
Je lis un bouquin pensant me replier dans une forme d'intouchabilité, on se sert de l'introjection solipsiste pour réaliser un certain nombre de programmations profondes.
La visière me fait sauter l'oeil sur des mots et effectue une sorte de saupoudrage, d'amorçage cognitif. L'omniscient surfe sur la bonne occase'. Je t'arrache ton bouquin, coup de cape du torero pour stimuler le désir culturel.
Je souhaite travailler, ou jouer sur mon ordinateur, c'est hélas le lieu d'un travail de flexibilité mentale. Bugs, frustrations, il faut apprendre à gérer l'angoisse, la colère.
Je vais au supermarché et me sens comme un cheval de manège, on m'inculque une morale, un respect à l'usure, à la cravache, avec un certain nombre de stimulis désagréables.
Je ne peux avoir aucun ami car les gens que je rencontrent sont des suppôts de Satan, ils sont au service de la grande cuisine. Ils m'inculquent la piraterie, font la leçon au trop bon Monsieur Bonichon, par trop "sociotrope".
Le sommeil semble être le seul refuge, et c'est pour cela qu'on m'en prive, comme pour me maudire jusqu'au tombeau.
En lieu et place du repos, on m'emprisonne dans une agonie sans fin, j'erre pendant des heures dans la phase hypnagogique, phase durant laquelle l'hypnotiseur ne manque pas de traquer tous les non-dits.
Tout est leurre, tout est fraude, tout est mensonge. Je crois m'adonner à de nobles études, mais ce n'est hélas qu'un tour de singe pour prolonger la tutelle, me maintenir la tête dans la mangeoire.
Où que j'aille, la combinaison immersive me bombarde de signaux sensoriels, "ne regardes pas le cul des femmes" (d'ailleurs y-en-a-t-il vraiment ?), cèdes le passage, tiens toi droit...
Le sport devient le lieu d'un insupportable labour. La légèreté, le bien-être, que nenni. On vous charge comme un baudet, vices, nervosités, spasmes, à vous faire haïr le sport.
Le footing, c'est dans les sables mouvants, la piscine, on dirait un bain de glucose, il faut faire le double d'efforts.
Vous cherchez à exulter dans la boxe ? On vous en prive, on ne veut pas que vous vous exaltiez dans la violence. On vous pratique des torticolis, des luxations, des contractures pour que vous abandonniez l'idée.
On vous injecte la grippe à petites doses pour améliorer votre système immunitaire, et on vous le fait savoir…
Dans cet état d'impuissance, faire la révolution ? Impossible.
Fumez une clope ou un joint, et vous verrez que l'esclavagiste vous fera durement la leçon. Buvez, et on vous jouera la déchéance sociale vitesse grand V.
En toute chose, le torero vient te cracher à la gueule avec ses coups de cape.
"Je t'empêche de lire pour qu'il pousse en toi une profonde envie de lire, je t'empêche d'avoir la santé pour qu'il pousse en toi un profond désir de santé." C'est nous rappeler qu'on est de profonds cons, qu'on nous mène à la baguette.
Et puis, superbe luxe, on s'autorise de cruelles injustices, on vient stigmatiser la plaie du chien, son impuissance. La psychiatrie justifie tout. "Vous aurez une bonne souplesse d'esprit…".
Après cela, on vient prodiguer des touchers rectaux, agacer votre petite vulnérabilité. C'est un puissant signal sensoriel dont ils ne savent se passer. "On apaise l'insécurité en vous…"
À intervalles réguliers, le docteur vient prendre la température du dupe. L'est-il toujours ?
Quand vous réfléchissez trop, on vous assomme à coups de marteau, de médocs, comme pour dire "restes un trou du cul passif". Il semblerait que toute la cuisine repose sur cet état de dupe dans lequel on est pas.
Nos paroles, nos pensées et nos actes ne nous appartiennent pas, on fait sortir de notre bouche les discours auxquels on veut qu'on adhère. Biais d'ego, biais d'implication, biais d'opposition…
Qui suis-je, où suis-je, où est mon âme, quelles sont les frontières de mon corps ?
La fin justifie-t-elle les moyens ? Qu'est ce qui a le dernier mot, le message qu'on souhaite nous transmettre, ou l'imprégnation culturelle, la reproduction des comportements auxquels on est exposés ?
Car je suis exposé à la fraude, à la cruauté mentale, à des individus impitoyables, et il germe en moi l'idée de devenir tel que le monde est avec moi…
Je n'ai plus de place pour vivre et respirer. Il faut m'accoucher, mère.
De grâce, car toute révolution est vaine.
Parfois je lis une forme de rictus sur les visage des gens, ils attendent le spectacle de l'Homme impuissant à l'agonie. Ils ont acheté leur billet, et entendent bien voir la crise d'adolescence, ça leur est un doux folklore…
Certaines révélations m'ont été faites. La face cachée de cette lumière, n'est-ce pas une profonde amertume ?
Nous sommes dans la matrice et lucides.
Cela signifie qu'en toute chose il y a cuisine, il y a fraude. Tout est le lieu d'un travail psychiatrique, physique.
Il n'y a ni refuge, ni bien-être dans cette vie. C'est le lieu d'apprendre à bien vivre, point le lieu de bien vivre, et il faut se lever tous les matins avec cette idée.
"Ici, toute vie est vaine."
Je lis un bouquin pensant me replier dans une forme d'intouchabilité, on se sert de l'introjection solipsiste pour réaliser un certain nombre de programmations profondes.
La visière me fait sauter l'oeil sur des mots et effectue une sorte de saupoudrage, d'amorçage cognitif. L'omniscient surfe sur la bonne occase'. Je t'arrache ton bouquin, coup de cape du torero pour stimuler le désir culturel.
Je souhaite travailler, ou jouer sur mon ordinateur, c'est hélas le lieu d'un travail de flexibilité mentale. Bugs, frustrations, il faut apprendre à gérer l'angoisse, la colère.
Je vais au supermarché et me sens comme un cheval de manège, on m'inculque une morale, un respect à l'usure, à la cravache, avec un certain nombre de stimulis désagréables.
Je ne peux avoir aucun ami car les gens que je rencontrent sont des suppôts de Satan, ils sont au service de la grande cuisine. Ils m'inculquent la piraterie, font la leçon au trop bon Monsieur Bonichon, par trop "sociotrope".
Le sommeil semble être le seul refuge, et c'est pour cela qu'on m'en prive, comme pour me maudire jusqu'au tombeau.
En lieu et place du repos, on m'emprisonne dans une agonie sans fin, j'erre pendant des heures dans la phase hypnagogique, phase durant laquelle l'hypnotiseur ne manque pas de traquer tous les non-dits.
Tout est leurre, tout est fraude, tout est mensonge. Je crois m'adonner à de nobles études, mais ce n'est hélas qu'un tour de singe pour prolonger la tutelle, me maintenir la tête dans la mangeoire.
Où que j'aille, la combinaison immersive me bombarde de signaux sensoriels, "ne regardes pas le cul des femmes" (d'ailleurs y-en-a-t-il vraiment ?), cèdes le passage, tiens toi droit...
Le sport devient le lieu d'un insupportable labour. La légèreté, le bien-être, que nenni. On vous charge comme un baudet, vices, nervosités, spasmes, à vous faire haïr le sport.
Le footing, c'est dans les sables mouvants, la piscine, on dirait un bain de glucose, il faut faire le double d'efforts.
Vous cherchez à exulter dans la boxe ? On vous en prive, on ne veut pas que vous vous exaltiez dans la violence. On vous pratique des torticolis, des luxations, des contractures pour que vous abandonniez l'idée.
On vous injecte la grippe à petites doses pour améliorer votre système immunitaire, et on vous le fait savoir…
Dans cet état d'impuissance, faire la révolution ? Impossible.
Fumez une clope ou un joint, et vous verrez que l'esclavagiste vous fera durement la leçon. Buvez, et on vous jouera la déchéance sociale vitesse grand V.
En toute chose, le torero vient te cracher à la gueule avec ses coups de cape.
"Je t'empêche de lire pour qu'il pousse en toi une profonde envie de lire, je t'empêche d'avoir la santé pour qu'il pousse en toi un profond désir de santé." C'est nous rappeler qu'on est de profonds cons, qu'on nous mène à la baguette.
Et puis, superbe luxe, on s'autorise de cruelles injustices, on vient stigmatiser la plaie du chien, son impuissance. La psychiatrie justifie tout. "Vous aurez une bonne souplesse d'esprit…".
Après cela, on vient prodiguer des touchers rectaux, agacer votre petite vulnérabilité. C'est un puissant signal sensoriel dont ils ne savent se passer. "On apaise l'insécurité en vous…"
À intervalles réguliers, le docteur vient prendre la température du dupe. L'est-il toujours ?
Quand vous réfléchissez trop, on vous assomme à coups de marteau, de médocs, comme pour dire "restes un trou du cul passif". Il semblerait que toute la cuisine repose sur cet état de dupe dans lequel on est pas.
Nos paroles, nos pensées et nos actes ne nous appartiennent pas, on fait sortir de notre bouche les discours auxquels on veut qu'on adhère. Biais d'ego, biais d'implication, biais d'opposition…
Qui suis-je, où suis-je, où est mon âme, quelles sont les frontières de mon corps ?
La fin justifie-t-elle les moyens ? Qu'est ce qui a le dernier mot, le message qu'on souhaite nous transmettre, ou l'imprégnation culturelle, la reproduction des comportements auxquels on est exposés ?
Car je suis exposé à la fraude, à la cruauté mentale, à des individus impitoyables, et il germe en moi l'idée de devenir tel que le monde est avec moi…
Je n'ai plus de place pour vivre et respirer. Il faut m'accoucher, mère.
De grâce, car toute révolution est vaine.
Parfois je lis une forme de rictus sur les visage des gens, ils attendent le spectacle de l'Homme impuissant à l'agonie. Ils ont acheté leur billet, et entendent bien voir la crise d'adolescence, ça leur est un doux folklore…