Kiev et Ghaza.
Posté : 21 déc.23, 03:42
Par Djamel Labidi.
À Kiev, on se promène dans les rues, on accueille les dirigeants de l'Occident, chefs d'État, ministres, diplomates, généraux, hommes d'affaires. On dit que les boîtes de nuits sont pleines, et on a même découvert, cet été, les images, d'une jeunesse faisant la fête dans des piscines. On ne se réfugie même plus dans le métro. On a fini par comprendre que les lieux officiels, les quartiers résidentiels, les zones de fréquentation, n'étaient pas attaqués. On prend le train, ou l'avion, pour voyager. Les églises, les monuments, les bâtiments historiques sont là, témoignant du passé slave orthodoxe commun de l'Ukraine et de la Russie. Il y a eu certes des destructions, mais rien à voir avec Gaza. Ici les russes, semble-t-il, ont été préoccupés de ne pas insulter l'avenir, de ne pas provoquer une haine éternelle. Ils auraient pu, probablement au début du conflit, causer de grands dommages à Kiev. Ils ne l'ont pas fait.
À Gaza il n'y a plus rien, sauf un peuple de résistants
À Gaza, il n'y a plus de mosquées, il n'y a plus d'écoles il n'y a plus d'universités. A Gaza, il n'y a plus de rues où se promener, , il n'y a plus d'immeubles, il n'y a plus de maisons. Ils ont été bombardés, systématiquement, sans pitié, froidement. Il n'y a pas de métro où se réfugier. Les habitants ont essayé innocemment de se réfugier dans les hôpitaux, ou les bâtiments des agences internationales, croyant que certaines règles humanitaires seraient au moins respectées, mais ils ont été bombardés là aussi. Ils ont alors essayé de se réfugier dans les ruines des bâtiments déjà bombardés, en espérant que la foudre ne tombe pas deux fois au même endroit. Mais rien n'y a fait. Ils sont alors parti au Sud comme l'exigeait Israël, mais Israël a bombardé aussi le Sud.
A Gaza, il y a longtemps qu'il n'y a pas de lieu festif comme à Kiev. Y en a-t-il d'ailleurs jamais eu, depuis 30 ans de blocus et de bombardements. Il n'y a plus d'eau, il n'y a plus d'électricité, il n'y a plus de nourriture. Il y a l'odeur putride des corps et de la mort qui monte de partout sans qu'on sache d'où elle vient. À Gaza il n'y a plus rien sauf un peuple de résistants
A Gaza, il n'y a plus de médicaments . Les médecins, les ambulanciers, les secouristes, eux-mêmes sont tués, et aussi les journalistes, et aussi les professeurs, et aussi les enfants, et aussi, les femmes, et aussi les vieillards, et aussi .. et aussi tout le monde. Israël ne fait pas la discrimination, Israël tue tout le monde, tout ce qui bouge. Même les siens, quand il pense qu'il le faut. L'armée israélienne a tué trois otages qui s'étaient mis torse nu et avaient brandi un drapeau blanc. Elle les a pris pour des palestiniens, avoue-t-elle, aveu terrible qu'un palestinien est abattu même les mains levées, même avec un drapeau blanc..........................
Lien pour lire la suite : https://blogs.mediapart.fr/pr-djamel-la ... ev-et-gaza
À Kiev, on se promène dans les rues, on accueille les dirigeants de l'Occident, chefs d'État, ministres, diplomates, généraux, hommes d'affaires. On dit que les boîtes de nuits sont pleines, et on a même découvert, cet été, les images, d'une jeunesse faisant la fête dans des piscines. On ne se réfugie même plus dans le métro. On a fini par comprendre que les lieux officiels, les quartiers résidentiels, les zones de fréquentation, n'étaient pas attaqués. On prend le train, ou l'avion, pour voyager. Les églises, les monuments, les bâtiments historiques sont là, témoignant du passé slave orthodoxe commun de l'Ukraine et de la Russie. Il y a eu certes des destructions, mais rien à voir avec Gaza. Ici les russes, semble-t-il, ont été préoccupés de ne pas insulter l'avenir, de ne pas provoquer une haine éternelle. Ils auraient pu, probablement au début du conflit, causer de grands dommages à Kiev. Ils ne l'ont pas fait.
À Gaza il n'y a plus rien, sauf un peuple de résistants
À Gaza, il n'y a plus de mosquées, il n'y a plus d'écoles il n'y a plus d'universités. A Gaza, il n'y a plus de rues où se promener, , il n'y a plus d'immeubles, il n'y a plus de maisons. Ils ont été bombardés, systématiquement, sans pitié, froidement. Il n'y a pas de métro où se réfugier. Les habitants ont essayé innocemment de se réfugier dans les hôpitaux, ou les bâtiments des agences internationales, croyant que certaines règles humanitaires seraient au moins respectées, mais ils ont été bombardés là aussi. Ils ont alors essayé de se réfugier dans les ruines des bâtiments déjà bombardés, en espérant que la foudre ne tombe pas deux fois au même endroit. Mais rien n'y a fait. Ils sont alors parti au Sud comme l'exigeait Israël, mais Israël a bombardé aussi le Sud.
A Gaza, il y a longtemps qu'il n'y a pas de lieu festif comme à Kiev. Y en a-t-il d'ailleurs jamais eu, depuis 30 ans de blocus et de bombardements. Il n'y a plus d'eau, il n'y a plus d'électricité, il n'y a plus de nourriture. Il y a l'odeur putride des corps et de la mort qui monte de partout sans qu'on sache d'où elle vient. À Gaza il n'y a plus rien sauf un peuple de résistants
A Gaza, il n'y a plus de médicaments . Les médecins, les ambulanciers, les secouristes, eux-mêmes sont tués, et aussi les journalistes, et aussi les professeurs, et aussi les enfants, et aussi, les femmes, et aussi les vieillards, et aussi .. et aussi tout le monde. Israël ne fait pas la discrimination, Israël tue tout le monde, tout ce qui bouge. Même les siens, quand il pense qu'il le faut. L'armée israélienne a tué trois otages qui s'étaient mis torse nu et avaient brandi un drapeau blanc. Elle les a pris pour des palestiniens, avoue-t-elle, aveu terrible qu'un palestinien est abattu même les mains levées, même avec un drapeau blanc..........................
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