[Catholique] Retrouver la foi en la Sainte Eucharistie
Posté : 24 sept.05, 03:01
Tiré de la revue Unam Sanctam
www.lumenc.org
Retrouver la foi en la Sainte Eucharistie
La foi de nos Pères en la sainte Eucharistie, la foi apostolique que les saints ont vécue et transmise fidèlement à leur génération, s'est largement perdue dans l'Église. Il n'est pas nécessaire d'étayer cette affirmation par une longue liste de faits déplorables, que tous les fidèles qui ont des yeux pour voir et des oreilles pour entendre peuvent constater un peu partout. Il y a certes, Dieu merci, un certain nombre de communautés attentives à éviter les abus soulignés par l'instruction Redemptionis sacramentum. Cependant, au-delà des abus pratiques, s'est développée une façon de concevoir l'Eucharistie qu'on pourrait qualifier d'hérésie anti-eucharistique.
Cette hérésie concerne la réalité du Corps et du Sang du Christ, cachés sous les figures du pain et du vin; elle concerne donc la foi en la transsubstantiation opérée par les paroles que, en tant que représentant du Christ, in persona Christi, le prêtre prononce sur le pain et le vin.
Avec la présence réelle de Jésus dans le très saint sacrement, l'hérésie anti-eucharistique actuelle concerne le caractère sacrificiel de la messe. Le prêtre y agit spécifiquement non comme président d'une assemblée mais comme sacrificateur, qui offre à Dieu le seul sacrifice qui puisse lui être agréable: celui de son divin Fils. Seul le sacrifice de la messe, qui rend présent sur l'autel le sacrifice commencé à la Cène et achevé sur la croix, rend à Dieu le Père d'une façon parfaite l'Action de grâces, la louange, la prière et la réparation qui lui sont dues. Le sacrifice de la messe n'est pas un autre sacrifice qui se juxtapose au sacrifice de la croix, mais il lui est entièrement subordonné en étant son mémorial vivant, qui le rend présent avec ses mérites infinis, pour qu'ils soient appliqués aux fidèles vivants et défunts. La messe n'est pas la pure commémoration de la dernière Cène; c'est une action sacrée qui rappelle à notre mémoire tout le mystère de la rédemption en l'exerçant de nouveau. À chaque messe, c'est donc tout le mystère de la rédemption qui s'exerce en faveur de l'humanité pécheresse, pour la rémission de ses péchés.
Voilà pourquoi la messe est le coeur de la religion instituée par Jésus-Christ et ordonnée au salut du monde entier. C'est essentiellement par le mystère de la messe que Jésus-Christ poursuit son oeuvre de salut universel. La messe est par suite le fondement divin de l'unité et de la catholicité de l'Église. Elle est le signe le plus fort, le plus divin qui manifeste que la religion catholique est la seule religion voulue de Dieu pour le salut de l'humanité. Porter atteinte au caractère sacré et sacrificiel de la messe, c'est ébranler le fondement divin de l'Église. De l'hérésie anti-eucharistique actuelle, en tant qu'état d'esprit, découle peur qu'on peut remarquer, même chez les meilleurs catholiques, d'affirmer leur foi en la divinité du Christ et de son Église. Car l'Église catholique, bien que composée de pécheurs, est divine; elle est divine en son fondateur, divine en sa constitution et en son autorité qui ne viennent pas des hommes mais qui viennent du Christ, divine en ses moyens de sanctification, les sacrements, qui sont tous subordonnés au Sacrement et Sacrifice de l'Eucharistie. Le manque de foi en la sainte Eucharistie engendre la perte de la foi dans toutes les autres vérités religieuses. Jésus-Christ n'est plus alors qu'un fondateur de religion parmi les autres, qu'un simple prophète dépouillé de sa divinité; il n'est plus l'unique et divin Sauveur du monde.
La mentalité faussement oecuménique selon laquelle le salut est possible par l'intermédiaire de n'importe quelle religion n'est pas seulement le fait aujourd'hui de quelques hérétiques mais elle est malheureusement répandue dans l'Église. L'oecuménisme et le dialogue interreligieux sont nécessaires dans le but de réaliser l'unité de tous les hommes dans la vérité de l'amour selon l'ardent désir de Jésus-Christ exprimé dans sa prière sacerdotale; toutefois l'oecuménisme et le dialogue interreligieux ne doivent servir en aucune manière de prétexte pour taire quelque vérité de foi ou la diminuer, surtout en ce qui concerne le plus précieux de tous les trésors: la très sainte Eucharistie. "En vérité, en vérité, je vous le dis, si vous ne mangez la chair du Fils de l'homme, et si vous ne buvez son sang, vous n'aurez pas la vie en vous". (Jean 6, 53). Cette parole du Christ demeure toujours vraie, et elle affirme que le refus de l'Eucharistie équivaut à un refus du salut.
Si le salut était possible par la voie de n'importe quelle religion, comme beaucoup de catholiques arrivent à le penser, la mission donnée par le Christ à ses apôtres d'aller enseigner toutes les nations, de leur conférer le baptême et de leur apprendre à observer tout ce qu'il leur a prescrit, serait vaine. Vaine par-dessus tout serait la mission de Pierre et de ses successeurs de confirmer toute l'Église dans la vraie foi. L'Église elle-même n'aurait plus aucune raison d'être. D'où l'urgence de retrouver la foi de nos pères en la sainte Eucharistie; foi parfaitement exprimée par le magistère des souverains pontifes, par les conciles oecuméniques, particulièrement le saint concile de Trente, par les grands docteurs que Dieu a donnés à son Église, parmi lesquels brille d'un éclat spécial saint Thomas d'Aquin.
J.-Réal; Bleau, ptre
Unam Sanctam
10662 Grande Allée
Montréal, QC. H3L 2M5 Canada
Tél. (514) 388-6751
www.lumenc.org
Retrouver la foi en la Sainte Eucharistie
La foi de nos Pères en la sainte Eucharistie, la foi apostolique que les saints ont vécue et transmise fidèlement à leur génération, s'est largement perdue dans l'Église. Il n'est pas nécessaire d'étayer cette affirmation par une longue liste de faits déplorables, que tous les fidèles qui ont des yeux pour voir et des oreilles pour entendre peuvent constater un peu partout. Il y a certes, Dieu merci, un certain nombre de communautés attentives à éviter les abus soulignés par l'instruction Redemptionis sacramentum. Cependant, au-delà des abus pratiques, s'est développée une façon de concevoir l'Eucharistie qu'on pourrait qualifier d'hérésie anti-eucharistique.
Cette hérésie concerne la réalité du Corps et du Sang du Christ, cachés sous les figures du pain et du vin; elle concerne donc la foi en la transsubstantiation opérée par les paroles que, en tant que représentant du Christ, in persona Christi, le prêtre prononce sur le pain et le vin.
Avec la présence réelle de Jésus dans le très saint sacrement, l'hérésie anti-eucharistique actuelle concerne le caractère sacrificiel de la messe. Le prêtre y agit spécifiquement non comme président d'une assemblée mais comme sacrificateur, qui offre à Dieu le seul sacrifice qui puisse lui être agréable: celui de son divin Fils. Seul le sacrifice de la messe, qui rend présent sur l'autel le sacrifice commencé à la Cène et achevé sur la croix, rend à Dieu le Père d'une façon parfaite l'Action de grâces, la louange, la prière et la réparation qui lui sont dues. Le sacrifice de la messe n'est pas un autre sacrifice qui se juxtapose au sacrifice de la croix, mais il lui est entièrement subordonné en étant son mémorial vivant, qui le rend présent avec ses mérites infinis, pour qu'ils soient appliqués aux fidèles vivants et défunts. La messe n'est pas la pure commémoration de la dernière Cène; c'est une action sacrée qui rappelle à notre mémoire tout le mystère de la rédemption en l'exerçant de nouveau. À chaque messe, c'est donc tout le mystère de la rédemption qui s'exerce en faveur de l'humanité pécheresse, pour la rémission de ses péchés.
Voilà pourquoi la messe est le coeur de la religion instituée par Jésus-Christ et ordonnée au salut du monde entier. C'est essentiellement par le mystère de la messe que Jésus-Christ poursuit son oeuvre de salut universel. La messe est par suite le fondement divin de l'unité et de la catholicité de l'Église. Elle est le signe le plus fort, le plus divin qui manifeste que la religion catholique est la seule religion voulue de Dieu pour le salut de l'humanité. Porter atteinte au caractère sacré et sacrificiel de la messe, c'est ébranler le fondement divin de l'Église. De l'hérésie anti-eucharistique actuelle, en tant qu'état d'esprit, découle peur qu'on peut remarquer, même chez les meilleurs catholiques, d'affirmer leur foi en la divinité du Christ et de son Église. Car l'Église catholique, bien que composée de pécheurs, est divine; elle est divine en son fondateur, divine en sa constitution et en son autorité qui ne viennent pas des hommes mais qui viennent du Christ, divine en ses moyens de sanctification, les sacrements, qui sont tous subordonnés au Sacrement et Sacrifice de l'Eucharistie. Le manque de foi en la sainte Eucharistie engendre la perte de la foi dans toutes les autres vérités religieuses. Jésus-Christ n'est plus alors qu'un fondateur de religion parmi les autres, qu'un simple prophète dépouillé de sa divinité; il n'est plus l'unique et divin Sauveur du monde.
La mentalité faussement oecuménique selon laquelle le salut est possible par l'intermédiaire de n'importe quelle religion n'est pas seulement le fait aujourd'hui de quelques hérétiques mais elle est malheureusement répandue dans l'Église. L'oecuménisme et le dialogue interreligieux sont nécessaires dans le but de réaliser l'unité de tous les hommes dans la vérité de l'amour selon l'ardent désir de Jésus-Christ exprimé dans sa prière sacerdotale; toutefois l'oecuménisme et le dialogue interreligieux ne doivent servir en aucune manière de prétexte pour taire quelque vérité de foi ou la diminuer, surtout en ce qui concerne le plus précieux de tous les trésors: la très sainte Eucharistie. "En vérité, en vérité, je vous le dis, si vous ne mangez la chair du Fils de l'homme, et si vous ne buvez son sang, vous n'aurez pas la vie en vous". (Jean 6, 53). Cette parole du Christ demeure toujours vraie, et elle affirme que le refus de l'Eucharistie équivaut à un refus du salut.
Si le salut était possible par la voie de n'importe quelle religion, comme beaucoup de catholiques arrivent à le penser, la mission donnée par le Christ à ses apôtres d'aller enseigner toutes les nations, de leur conférer le baptême et de leur apprendre à observer tout ce qu'il leur a prescrit, serait vaine. Vaine par-dessus tout serait la mission de Pierre et de ses successeurs de confirmer toute l'Église dans la vraie foi. L'Église elle-même n'aurait plus aucune raison d'être. D'où l'urgence de retrouver la foi de nos pères en la sainte Eucharistie; foi parfaitement exprimée par le magistère des souverains pontifes, par les conciles oecuméniques, particulièrement le saint concile de Trente, par les grands docteurs que Dieu a donnés à son Église, parmi lesquels brille d'un éclat spécial saint Thomas d'Aquin.
J.-Réal; Bleau, ptre
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