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Bonnet blanc et blanc bonnet.

Posté : 12 janv.24, 12:11
par Bragon
« Tatonga, c’est quoi la vie ?
-Je ne peux pas te définir la vie, Tictoc, mais je peux te dire que c’est un échec, du moins que c’est un projet qui n’a pas encore abouti.

-Il n’a pas abouti ?
-Arme-toi d’un solide bon sens, Tictoc, et suis-moi. Une créature vivante doit rester toujours en vie, c’est l’évidence même, sinon c’est un échec. Or, toutes les créatures vivantes finissent par périr, et ce n’est pas normal.

-C’est vrai que ce n’est pas normal, Tatonga, je n’y avais pas pensé.
-Remarque que tout a été prévu pour pérenniser la vie : instinct de survie, anticorps, évolution permanente pour corriger les défauts et parfaire la créature, mais rien n’y a fait. Une créature humaine intelligente a même été conçue pour qu’elle participe par ses innovations et ses médications à la réussite du projet, mais sans résultat.

-C’est donc un échec, un échec de qui, de dieu ou de la nature ?
-Accroche-toi bien à ton solide bon sens, Tictoc. Il n’y a pas une nature ou un dieu différents l’un de l’autre. C’est une seule et même chose et tu peux l’appeler dieu potier ou nature pensante. C’est bonnet blanc et blanc bonnet. Il n’y a que les idéalistes et les matérialistes qui se chamaillent pour faire avancer chacun son bonnet, alors qu’il n’y a qu’un seul et même bonnet qui pétrit la même pâte.

-Et ce dieu, Tatonga, est-ce le Dieu dont parlent les hommes ?
-Le dieu dont parlent les hommes, est un rêve des hommes, Tictoc. Ils rêvent d’un potier ayant déjà réussi. C’est le même que celui dont je parle, mais qui aurait déjà réussi à réaliser la pérennité des créatures. Par je ne sais quel extraordinaire intuition, les hommes ont compris la finalité du projet et senti qu’ils avaient le devoir de pousser à la roue pour sa réalisation, en favorisant la vie et en évitant ce qui l’entrave. Et c’est pour cela qu’il est dit aimez-vous les uns les autres et, dans le saint Coran, que celui qui tue un homme, c'est comme s'il tuait tous les hommes et que celui qui sauve un seul homme, c'est comme s'il sauvait l'humanité entière.

-Tiens, c’est vrai.
-Oui, mais as-tu vraiment compris le pourquoi de ces injonctions et de ces mises en garde ?
-Il y a quelque chose à comprendre ?
-Les mots homme et humanité désignent ici le projet en cours de création de la créature immortelle. »

Re: Bonnet blanc et blanc bonnet.

Posté : 12 janv.24, 15:41
par indian
Bragon a écrit : 12 janv.24, 12:11 « Tatonga, c’est quoi la vie ?
-Je ne peux pas te définir la vie, Tictoc, mais je peux te dire que c’est un échec, du moins que c’est un projet qui n’a pas encore abouti.

-Il n’a pas abouti ?
-Arme-toi d’un solide bon sens, Tictoc, et suis-moi. Une créature vivante doit rester toujours en vie, c’est l’évidence même, sinon c’est un échec. Or, toutes les créatures vivantes finissent par périr, et ce n’est pas normal.

-C’est vrai que ce n’est pas normal, Tatonga, je n’y avais pas pensé.
(doh)

:lol: lol

Re: Bonnet blanc et blanc bonnet.

Posté : 13 janv.24, 03:41
par ronronladouceur
Bragon a écrit : 12 janv.24, 12:11 « Tatonga, c’est quoi la vie ?
-Je ne peux pas te définir la vie, Tictoc, mais je peux te dire que c’est un échec, du moins que c’est un projet qui n’a pas encore abouti.

-Il n’a pas abouti ?
-Arme-toi d’un solide bon sens, Tictoc, et suis-moi. Une créature vivante doit rester toujours en vie, c’est l’évidence même, sinon c’est un échec. Or, toutes les créatures vivantes finissent par périr, et ce n’est pas normal...
Peut-être... Est-il aussi possible de réfléchir la chose autrement puisque l'échec met aussi en échec le sens?

Le point de départ serait justement le constat de la mort entendue comme fin de l'individu... Mais est-ce la fin définitive?

Si la réponse est affirmative, il n'y a plus grand-chose à ajouter sauf peut-être a minima qu'il serait son corps. Si elle est négative, faut gratter un peu et voir s'il n'y aurait pas quelque indice dans le réel même nous indiquant peut-être autre chose... Impossible?

Je bifurque un peu trop?

Quand on s'y arrête, il y a quelque chose d'assez inimaginable ou incroyable à ce monde... À tel point que, dans ma réflexion continue à propos de la réalité incluant la science, je suis arrivé au paradoxe suprême de ''l'impossibilité mathématique absolue de la réalité...''

Fallait-il donc réfléchir à partir de cette impossibilité? Et donc comment expliquer cet impossible? Et que peut-il receler?

Cela me rappelle une citation : « La métaphysique consiste à essayer de prouver l'incroyable en faisant appel à l'inintelligible. » [Henri Louis Mencken]

Tout alors ne serait-il que spéculations ou pourrions-nous nous fier, du moins dans une certaine mesure, à certaines personnes ou expériences hors de l'expérience commune?