Droit de réponse TJ à Mme Grimbert.
Posté : 09 févr.24, 21:31
Pour info.
https://www.breizh-info.com/2024/02/07/ ... repondent/
Nous avions publié il y a quelques temps une interview de Sophie Grimbert, qui avait écrit un livre sur son expérience chez les Témoins de Jéhovah. Cette organisation a souhaité répondre, point par point, via un droit de réponse, à certaines affirmations qui avaient été faites, via son président, Guy Canonici.
Nous publions le droit de réponse en intégralité ci-dessous.
L’association Fédération Chrétienne des Témoins de Jéhovah de France, dont je suis le représentant légal, demande à exercer par la présente le droit de réponse prévu par l’article 6.IV de la loi du 21 juin 2004 pour la confiance dans l’économie numérique, renvoyant à l’article 13 de la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse, à la suite de sa mise en cause par votre site breizh-info.com dans l’article écrit par Yvan Vallerie mis en ligne le 27 décembre 2023 sous le titre : « Sophie Grimbert a vécu une vie d’enfer chez les Témoins de Jéhovah : “L’écriture de ce livre était motivée par le besoin de dénoncer l’endoctrinement que j’ai subi” ».
L’article ne présente qu’une approche unilatérale du sujet. L’objectif est clairement de stigmatiser les Témoins de Jéhovah. Souvent, les préjugés augmentent à la suite de la parution dans les médias d’histoires négatives à propos de notre minorité religieuse.
Il est préoccupant de constater que les Témoins de Jéhovah n’ont pas été contactés par vos journalistes afin de vérifier les accusations erronées et infondées véhiculées dans votre article. Ceci est de toute évidence contraire à la déontologie journalistique. Selon les principes fondamentaux des Droits de l’Homme concernant l’autonomie religieuse, telle que garantie par les articles 9 et 11 de la Convention Européenne des Droits de l’Homme et la jurisprudence respective de la Cour Européenne des Droits de l’Homme (CEDH), une communauté religieuse constitue la seule source d’information faisant autorité en ce qui concerne ses croyances et ses pratiques religieuses. (Voir Izzettin Doğan et Autres c/ Turquie [GC], no. 62649/10, § 121, 26 avril 2016).
Bien que certaines allégations soient imputées au témoignage de la personne interviewée, la CEDH a tenu à de nombreuses reprises une plateforme médiatique pour responsable du contenu de son site web, y compris des commentaires de tiers (Delfi AS c/ Estonie [GC], no. 64569/09, § 159, CEDH 2015).
Nous ne pouvons ni ne voulons porter un jugement sur les sentiments d’une personne au sujet des enseignements de la Bible. Cependant il est important de prendre en considération les propos d’Anne Morelli, directrice du Centre interdisciplinaire d’Étude des Religions et de la Laïcité de l’Université Libre de Bruxelles, qui établit que « la déception tend, avec le recul du temps, à noircir une situation qui, sur le moment, était estimée acceptable ou même enthousiasmante ».
L’article met en cause « l’Organisation » des Témoins de Jéhovah, « la Société Watchtower ». Ce faisant, il désigne, au sens du texte sus-visé, la Fédération Chrétienne des Témoins de Jéhovah de France, qui est l’entité légale représentant les Témoins de Jéhovah en France.
Vous trouverez en gras et en italique les passages auxquels nous répondons.
« Et surtout, elle y décrit son combat pour en sortir, pour s’affranchir de ce qui s’apparente à une réelle secte qui enlève à ceux qui sont en son sein tout libre arbitre. »
L’écriture de ce livre était motivée par le besoin de dénoncer l’endoctrinement que j’ai subi pendant 40 ans et celui des milliers d’autres victimes dans mon cas
« Dangereux parce que cela oblige à devenir sectaire. »
« Faire le service militaire, saluer un drapeau, s’habiller d’une certaine façon, tout était paramétré. J’ai donc sacrifié mes plus belles années et une carrière de chanteuse pour obéir à l’Organisation. »
« La première fois, j’avais 15 ans, mais comme je l’explique dans le livre, j’ai enclenché le pilotage automatique en raison de mon endoctrinement. C’est l’auto-censure, le reniement du doute qui s’impose et on se radicalise. »
« La famille applique les directives jéhovistes et coupe les ponts avec vous. »
« La Société disait tout le contraire pour nous prouver qu’elle détenait la Vérité et que la Vérité ne pourrait jamais suivre le monde, même en parallèle. »
« J’espère donc, grâce à ce livre, montrer comment ils ont volé ma vie, mais par extension, celle de milliers d’autres. »
« De s’entourer de gens qui le comprennent vraiment, qui seront prêts à l’aider et à quitter ce mouvement s’il se sent coupable en permanence parce que sa personnalité ne colle pas avec ce qu’on attend de lui dans l’Organisation. La soumission… »
« Le récit chronologique de mon histoire permet au lecteur non initié à la religion ou au mouvement jéhoviste, de s’imprégner de la vie d’un enfant éduqué dans une famille fondamentaliste. »
« L’interprétation des fondamentalistes est dangereuse et sectaire. »
Ces affirmations ont été réfutées par des universitaires et des tribunaux du monde entier. Par exemple, Régis Dericquebourg, sociologue français des religions a reconnu au sujet des Témoins de Jéhovah : « Ils sont experts de la Bible, mais ne sont pas des fondamentalistes »[2].Selon une étude psychologique récente menée par une universitaire catholique, « les accusations contre les Témoins de Jéhovah selon lesquelles ils feraient usage ‘d’une influence indue’, de la ‘manipulation mentale’, de la ‘tromperie’ ou de la ‘contrainte’ sur des individus sont totalement sans fondement. Étudier la Bible et adorer Jéhovah relève d’un choix libre, personnel et délibéré. »
Dans l’affaire Témoins de Jéhovah c. Russie, (no. 302/02), la CEDH a constaté que (1) « les membres de la communauté…adoptent les doctrines et les pratiques des Témoins de Jéhovah de leur plein gré », mais aussi que (2) « rien ne prouve que les fidèles aient été soumis “à des pressions psychologiques, des techniques de ‘contrôle mental’ et à une ‘discipline totalitaire’”. Au contraire, les requérants individuels et d’autres membres de la communauté des requérants ont témoigné devant le tribunal qu’ils avaient choisi volontairement et consciemment leur religion et que, ayant accepté la foi des Témoins de Jéhovah, ils en avaient suivi les doctrines de leur plein gré »[4].
À l’échelle internationale, des expertises universitaires ont conclu que les enseignements des Témoins de Jéhovah sont « marqués par une plus grande liberté de choix et de décision individuelle » (Artur Artemyev, Jehovah’s Witnesses in Kazakhstan : Socio-historical and Theological Analysis, 3ème édition révisée et augmentée, Almaty, 2021, p. 264. ISBN 978-601-218-031-2).
« Que ce mouvement, à mon époque était une secte. »
Il est erroné et insultant de qualifier les Témoins de Jéhovah de « secte ». Le Conseil de l’Europe a plusieurs fois appelé les États membres à ne pas utiliser le terme discriminatoire de « secte ». Comme l’ont fait remarquer plusieurs spécialistes, « il n’existe actuellement aucune définition du terme “secte”. … [Le terme] secte est devenu une véritable stigmatisation, au même titre que les termes ‘nègre’ et ‘juif’ »[5]. À l’échelle internationale, des expertises universitaires ont conclu que les Témoins de Jéhovah « sont pleinement intégrés dans la société »[6], qu’ils « contribuent à la croissance, à la cohésion et à la prospérité de la société de bien des manières »[7] et qu’ils « ne sont pas sectaires »[8]. Les Témoins de Jéhovah sont une religion chrétienne mondiale et sont actifs en France depuis plus de 100 ans. La CEDH a reconnu leur « présence active dans de nombreux pays du monde, y compris dans la totalité des États européens »[9].
Le Conseil d’État, la plus haute juridiction administrative de France, a reconnu l’objet exclusivement cultuel des associations des Témoins de Jéhovah sur le fondement de la loi du 9 décembre 1905 (CE, 23 juin 2000, Ministère de l’Economie, des Finances et de l’Industrie c/ ALCTJ de Clamecy, n° 215109 et Ministère de l’Economie, des Finances et de l’Industrie c/ ALCTJ de Riom, n° 215152). Par ailleurs, la CEDH, pour qui les Témoins de Jéhovah sont une « religion connue », a rappelé que « le libre exercice du droit à la liberté de religion des Témoins de Jéhovah est protégé par l’article 9 de la Convention » (CEDH, 30 juin 2011, Association Les Témoins de Jéhovah c/ France, § 50).
En application du droit de réponse que nous réserve la loi, vous êtes tenu de publier notre réponse gratuitement, au plus tard dans le délai légal, sans ajout ni retrait ou interpolation.
Vous trouverez ci-après notre réponse, sous encadré et entre guillemets. Sa longueur est conforme aux dispositions légales.
Droit de réponse de la Fédération Chrétienne des Témoins de Jéhovah de France à l’article « Sophie Grimbert a vécu une vie d’enfer chez les Témoins de Jéhovah : “L’écriture de ce livre était motivée par le besoin de dénoncer l’endoctrinement que j’ai subi” ».
Il est erroné de qualifier les Témoins de Jéhovah de « secte ». Les Témoins de Jéhovah sont une religion chrétienne mondiale et sont actifs en France depuis plus de 100 ans. Le Conseil d’État, la plus haute juridiction administrative de France, a reconnu l’objet exclusivement cultuel des associations des Témoins de Jéhovah sur le fondement de la loi du 9 décembre 1905.
À l’échelle internationale, des expertises universitaires ont conclu que les Témoins de Jéhovah « sont pleinement intégrés dans la société », qu’ils « contribuent à la croissance, à la cohésion et à la prospérité de la société de bien des manières » et qu’ils « ne sont pas sectaires ».
Régis Dericquebourg, sociologue français des religions a reconnu au sujet des Témoins de Jéhovah : « Ils sont experts de la Bible, mais ne sont pas des fondamentalistes ».
La Cour Européenne des Droits de l’Homme (CEDH) a statué à de nombreuses reprises, y compris dans des affaires concernant la France, que les Témoins de Jéhovah sont une « religion connue » et que leurs croyances et leurs pratiques sont protégées par l’article 9 de la Convention Européenne des Droits de l’Homme. Par exemple, dans l’affaire Témoins de Jéhovah c. Russie, (no. 302/02), la CEDH a constaté que (1) « les membres de la communauté…adoptent les doctrines et les pratiques des Témoins de Jéhovah de leur plein gré », mais aussi que (2) « rien ne prouve que les fidèles aient été soumis “à des pressions psychologiques, des techniques de ‘contrôle mental’ et à une ‘discipline totalitaire’”. Au contraire, les requérants individuels et d’autres membres de la communauté des requérants ont témoigné devant le tribunal qu’ils avaient choisi volontairement et consciemment leur religion et que, ayant accepté la foi des Témoins de Jéhovah, ils en avaient suivi les doctrines de leur plein gré ». À l’échelle internationale, des expertises universitaires ont conclu que les enseignements des Témoins de Jéhovah sont « marqués par une plus grande liberté de choix et de décision individuelle ». »
Nous respectons votre organe de presse et sommes confiants dans votre détermination à diffuser des informations exactes et à encourager le respect des minorités religieuses, conformément aux meilleures pratiques internationales. L’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) a affirmé : « Les médias, publics et privés, jouent […] un rôle important dans le modelage des comportements de la société au sujet de la diversité religieuse ou de conviction. Tout en respectant leur indépendance et leur liberté, [les médias] sont tenus de donner au public des informations fiables et de présenter objectivement les communautés religieuses ou de conviction. En diffusant des récits positifs sur toutes les communautés religieuses ou de conviction et en évitant les stéréotypes négatifs et discriminatoires, les médias peuvent contribuer à un discours sociétal plus tolérant » (Liberté de religion ou de conviction et sécurité: Orientations générales | OSCE).
Nous aimerions conclure avec cette citation de Philippe Barbey, sociologue français des religions : « On peut légitimement se demander pourquoi tant de haine. Parce que les Témoins de Jéhovah ne constituent une menace pour personne. […] Ceux qui les connaissent bien ou qui les étudient savent bien que les accusations grossières dont ils sont l’objet sont mensongères. »
Nous vous invitons à nous contacter pour obtenir des informations de première main si vous souhaitez publier d’autres articles au sujet de notre religion. Nous serons ravis de vous apporter notre concours. Nous serions également heureux de vous rencontrer à un moment qui vous convient afin de répondre à vos éventuelles questions.
https://www.breizh-info.com/2024/02/07/ ... repondent/
Nous avions publié il y a quelques temps une interview de Sophie Grimbert, qui avait écrit un livre sur son expérience chez les Témoins de Jéhovah. Cette organisation a souhaité répondre, point par point, via un droit de réponse, à certaines affirmations qui avaient été faites, via son président, Guy Canonici.
Nous publions le droit de réponse en intégralité ci-dessous.
L’association Fédération Chrétienne des Témoins de Jéhovah de France, dont je suis le représentant légal, demande à exercer par la présente le droit de réponse prévu par l’article 6.IV de la loi du 21 juin 2004 pour la confiance dans l’économie numérique, renvoyant à l’article 13 de la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse, à la suite de sa mise en cause par votre site breizh-info.com dans l’article écrit par Yvan Vallerie mis en ligne le 27 décembre 2023 sous le titre : « Sophie Grimbert a vécu une vie d’enfer chez les Témoins de Jéhovah : “L’écriture de ce livre était motivée par le besoin de dénoncer l’endoctrinement que j’ai subi” ».
L’article ne présente qu’une approche unilatérale du sujet. L’objectif est clairement de stigmatiser les Témoins de Jéhovah. Souvent, les préjugés augmentent à la suite de la parution dans les médias d’histoires négatives à propos de notre minorité religieuse.
Il est préoccupant de constater que les Témoins de Jéhovah n’ont pas été contactés par vos journalistes afin de vérifier les accusations erronées et infondées véhiculées dans votre article. Ceci est de toute évidence contraire à la déontologie journalistique. Selon les principes fondamentaux des Droits de l’Homme concernant l’autonomie religieuse, telle que garantie par les articles 9 et 11 de la Convention Européenne des Droits de l’Homme et la jurisprudence respective de la Cour Européenne des Droits de l’Homme (CEDH), une communauté religieuse constitue la seule source d’information faisant autorité en ce qui concerne ses croyances et ses pratiques religieuses. (Voir Izzettin Doğan et Autres c/ Turquie [GC], no. 62649/10, § 121, 26 avril 2016).
Bien que certaines allégations soient imputées au témoignage de la personne interviewée, la CEDH a tenu à de nombreuses reprises une plateforme médiatique pour responsable du contenu de son site web, y compris des commentaires de tiers (Delfi AS c/ Estonie [GC], no. 64569/09, § 159, CEDH 2015).
Nous ne pouvons ni ne voulons porter un jugement sur les sentiments d’une personne au sujet des enseignements de la Bible. Cependant il est important de prendre en considération les propos d’Anne Morelli, directrice du Centre interdisciplinaire d’Étude des Religions et de la Laïcité de l’Université Libre de Bruxelles, qui établit que « la déception tend, avec le recul du temps, à noircir une situation qui, sur le moment, était estimée acceptable ou même enthousiasmante ».
L’article met en cause « l’Organisation » des Témoins de Jéhovah, « la Société Watchtower ». Ce faisant, il désigne, au sens du texte sus-visé, la Fédération Chrétienne des Témoins de Jéhovah de France, qui est l’entité légale représentant les Témoins de Jéhovah en France.
Vous trouverez en gras et en italique les passages auxquels nous répondons.
« Et surtout, elle y décrit son combat pour en sortir, pour s’affranchir de ce qui s’apparente à une réelle secte qui enlève à ceux qui sont en son sein tout libre arbitre. »
L’écriture de ce livre était motivée par le besoin de dénoncer l’endoctrinement que j’ai subi pendant 40 ans et celui des milliers d’autres victimes dans mon cas
« Dangereux parce que cela oblige à devenir sectaire. »
« Faire le service militaire, saluer un drapeau, s’habiller d’une certaine façon, tout était paramétré. J’ai donc sacrifié mes plus belles années et une carrière de chanteuse pour obéir à l’Organisation. »
« La première fois, j’avais 15 ans, mais comme je l’explique dans le livre, j’ai enclenché le pilotage automatique en raison de mon endoctrinement. C’est l’auto-censure, le reniement du doute qui s’impose et on se radicalise. »
« La famille applique les directives jéhovistes et coupe les ponts avec vous. »
« La Société disait tout le contraire pour nous prouver qu’elle détenait la Vérité et que la Vérité ne pourrait jamais suivre le monde, même en parallèle. »
« J’espère donc, grâce à ce livre, montrer comment ils ont volé ma vie, mais par extension, celle de milliers d’autres. »
« De s’entourer de gens qui le comprennent vraiment, qui seront prêts à l’aider et à quitter ce mouvement s’il se sent coupable en permanence parce que sa personnalité ne colle pas avec ce qu’on attend de lui dans l’Organisation. La soumission… »
« Le récit chronologique de mon histoire permet au lecteur non initié à la religion ou au mouvement jéhoviste, de s’imprégner de la vie d’un enfant éduqué dans une famille fondamentaliste. »
« L’interprétation des fondamentalistes est dangereuse et sectaire. »
Ces affirmations ont été réfutées par des universitaires et des tribunaux du monde entier. Par exemple, Régis Dericquebourg, sociologue français des religions a reconnu au sujet des Témoins de Jéhovah : « Ils sont experts de la Bible, mais ne sont pas des fondamentalistes »[2].Selon une étude psychologique récente menée par une universitaire catholique, « les accusations contre les Témoins de Jéhovah selon lesquelles ils feraient usage ‘d’une influence indue’, de la ‘manipulation mentale’, de la ‘tromperie’ ou de la ‘contrainte’ sur des individus sont totalement sans fondement. Étudier la Bible et adorer Jéhovah relève d’un choix libre, personnel et délibéré. »
Dans l’affaire Témoins de Jéhovah c. Russie, (no. 302/02), la CEDH a constaté que (1) « les membres de la communauté…adoptent les doctrines et les pratiques des Témoins de Jéhovah de leur plein gré », mais aussi que (2) « rien ne prouve que les fidèles aient été soumis “à des pressions psychologiques, des techniques de ‘contrôle mental’ et à une ‘discipline totalitaire’”. Au contraire, les requérants individuels et d’autres membres de la communauté des requérants ont témoigné devant le tribunal qu’ils avaient choisi volontairement et consciemment leur religion et que, ayant accepté la foi des Témoins de Jéhovah, ils en avaient suivi les doctrines de leur plein gré »[4].
À l’échelle internationale, des expertises universitaires ont conclu que les enseignements des Témoins de Jéhovah sont « marqués par une plus grande liberté de choix et de décision individuelle » (Artur Artemyev, Jehovah’s Witnesses in Kazakhstan : Socio-historical and Theological Analysis, 3ème édition révisée et augmentée, Almaty, 2021, p. 264. ISBN 978-601-218-031-2).
« Que ce mouvement, à mon époque était une secte. »
Il est erroné et insultant de qualifier les Témoins de Jéhovah de « secte ». Le Conseil de l’Europe a plusieurs fois appelé les États membres à ne pas utiliser le terme discriminatoire de « secte ». Comme l’ont fait remarquer plusieurs spécialistes, « il n’existe actuellement aucune définition du terme “secte”. … [Le terme] secte est devenu une véritable stigmatisation, au même titre que les termes ‘nègre’ et ‘juif’ »[5]. À l’échelle internationale, des expertises universitaires ont conclu que les Témoins de Jéhovah « sont pleinement intégrés dans la société »[6], qu’ils « contribuent à la croissance, à la cohésion et à la prospérité de la société de bien des manières »[7] et qu’ils « ne sont pas sectaires »[8]. Les Témoins de Jéhovah sont une religion chrétienne mondiale et sont actifs en France depuis plus de 100 ans. La CEDH a reconnu leur « présence active dans de nombreux pays du monde, y compris dans la totalité des États européens »[9].
Le Conseil d’État, la plus haute juridiction administrative de France, a reconnu l’objet exclusivement cultuel des associations des Témoins de Jéhovah sur le fondement de la loi du 9 décembre 1905 (CE, 23 juin 2000, Ministère de l’Economie, des Finances et de l’Industrie c/ ALCTJ de Clamecy, n° 215109 et Ministère de l’Economie, des Finances et de l’Industrie c/ ALCTJ de Riom, n° 215152). Par ailleurs, la CEDH, pour qui les Témoins de Jéhovah sont une « religion connue », a rappelé que « le libre exercice du droit à la liberté de religion des Témoins de Jéhovah est protégé par l’article 9 de la Convention » (CEDH, 30 juin 2011, Association Les Témoins de Jéhovah c/ France, § 50).
En application du droit de réponse que nous réserve la loi, vous êtes tenu de publier notre réponse gratuitement, au plus tard dans le délai légal, sans ajout ni retrait ou interpolation.
Vous trouverez ci-après notre réponse, sous encadré et entre guillemets. Sa longueur est conforme aux dispositions légales.
Droit de réponse de la Fédération Chrétienne des Témoins de Jéhovah de France à l’article « Sophie Grimbert a vécu une vie d’enfer chez les Témoins de Jéhovah : “L’écriture de ce livre était motivée par le besoin de dénoncer l’endoctrinement que j’ai subi” ».
Il est erroné de qualifier les Témoins de Jéhovah de « secte ». Les Témoins de Jéhovah sont une religion chrétienne mondiale et sont actifs en France depuis plus de 100 ans. Le Conseil d’État, la plus haute juridiction administrative de France, a reconnu l’objet exclusivement cultuel des associations des Témoins de Jéhovah sur le fondement de la loi du 9 décembre 1905.
À l’échelle internationale, des expertises universitaires ont conclu que les Témoins de Jéhovah « sont pleinement intégrés dans la société », qu’ils « contribuent à la croissance, à la cohésion et à la prospérité de la société de bien des manières » et qu’ils « ne sont pas sectaires ».
Régis Dericquebourg, sociologue français des religions a reconnu au sujet des Témoins de Jéhovah : « Ils sont experts de la Bible, mais ne sont pas des fondamentalistes ».
La Cour Européenne des Droits de l’Homme (CEDH) a statué à de nombreuses reprises, y compris dans des affaires concernant la France, que les Témoins de Jéhovah sont une « religion connue » et que leurs croyances et leurs pratiques sont protégées par l’article 9 de la Convention Européenne des Droits de l’Homme. Par exemple, dans l’affaire Témoins de Jéhovah c. Russie, (no. 302/02), la CEDH a constaté que (1) « les membres de la communauté…adoptent les doctrines et les pratiques des Témoins de Jéhovah de leur plein gré », mais aussi que (2) « rien ne prouve que les fidèles aient été soumis “à des pressions psychologiques, des techniques de ‘contrôle mental’ et à une ‘discipline totalitaire’”. Au contraire, les requérants individuels et d’autres membres de la communauté des requérants ont témoigné devant le tribunal qu’ils avaient choisi volontairement et consciemment leur religion et que, ayant accepté la foi des Témoins de Jéhovah, ils en avaient suivi les doctrines de leur plein gré ». À l’échelle internationale, des expertises universitaires ont conclu que les enseignements des Témoins de Jéhovah sont « marqués par une plus grande liberté de choix et de décision individuelle ». »
Nous respectons votre organe de presse et sommes confiants dans votre détermination à diffuser des informations exactes et à encourager le respect des minorités religieuses, conformément aux meilleures pratiques internationales. L’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) a affirmé : « Les médias, publics et privés, jouent […] un rôle important dans le modelage des comportements de la société au sujet de la diversité religieuse ou de conviction. Tout en respectant leur indépendance et leur liberté, [les médias] sont tenus de donner au public des informations fiables et de présenter objectivement les communautés religieuses ou de conviction. En diffusant des récits positifs sur toutes les communautés religieuses ou de conviction et en évitant les stéréotypes négatifs et discriminatoires, les médias peuvent contribuer à un discours sociétal plus tolérant » (Liberté de religion ou de conviction et sécurité: Orientations générales | OSCE).
Nous aimerions conclure avec cette citation de Philippe Barbey, sociologue français des religions : « On peut légitimement se demander pourquoi tant de haine. Parce que les Témoins de Jéhovah ne constituent une menace pour personne. […] Ceux qui les connaissent bien ou qui les étudient savent bien que les accusations grossières dont ils sont l’objet sont mensongères. »
Nous vous invitons à nous contacter pour obtenir des informations de première main si vous souhaitez publier d’autres articles au sujet de notre religion. Nous serons ravis de vous apporter notre concours. Nous serions également heureux de vous rencontrer à un moment qui vous convient afin de répondre à vos éventuelles questions.