Daniel : prophète extraordinaire
Posté : 27 mars24, 08:29
Le présent sujet a pour but de démontrer comment Dieu s'est servi du prophète Daniel, un homme de foi remarquable, pour annoncer l'avenir.
Les 70 semaines de Daniel.
« Une période de 70 semaines a été fixée pour ton peuple et pour ta ville sainte, afin de mettre un terme à la transgression, de supprimer le péché, de pardonner la faute, d’instaurer une justice éternelle, de sceller la vision et la prophétie, et d’oindre le Saint des Saints. 25 Tu dois savoir et comprendre que, depuis l’ordre de rétablir et de rebâtir Jérusalem jusqu’au Messie, le Guide, il y aura 7 semaines, et aussi 62 semaines. Elle sera rétablie et rebâtie, avec une place publique et un fossé, mais ce sera dans une période de détresse.
26 « Et après les 62 semaines, le Messie sera retranché, avec rien pour lui-même.
« Et l’armée d’un guide qui arrive détruira la ville et le lieu saint. Et sa fin viendra par l’inondation. Et jusqu’à la fin, il y aura la guerre ; ce qui est décidé, ce sont des dévastations.
27 « Et il maintiendra l’alliance en vigueur pour la multitude pendant une semaine ; et à la moitié de la semaine, il fera cesser les sacrifices et les offrandes.
« Et sur l’aile des choses répugnantes, il y aura celui qui cause la dévastation ; et jusqu’à ce qu’il y ait extermination, ce qui a été décidé sera déversé aussi sur celui qui est dévasté. »
Nous sommes devant une prophétie du livre biblique de Daniel.
Datons ce texte dans un premier temps.
Nous savons que le livre de Daniel est connu par l’auteur du 1er livre des Maccabées, qui le cite, ce qui nous amène à penser qu’il était déjà connu entre 134 et 104 av J.C.
Nous savons que Daniel était connu également par Ezéchiel.
Très honnêtement, les historiens qui prétendent que la rédaction du livre de Daniel serait plus tardive qu’annoncée et située aux alentours de -150 av JC, nous expliquent que les raisons qui les portent concernent la réalisation parfaite des prophéties de l’ouvrage, avec pour axiome que la prophétie étant un phénomène impossible, toute prophétie réussie ne pourrait être que postérieure aux événements.
Nous verrons, par l’approche que nous allons faire d’une seule prophétie de Daniel, que cet axiome ne tient pas.
Retenons, pour les besoins de notre démonstration, que le livre de Daniel a, sans aucun doute, quelques soient les historiens, été rédigé très longtemps avant la venue de Jésus.
Résumons et simplifions maintenant le texte :
70 semaines constituent une période qui verra se réaliser plusieurs événements à divers moments.
A la fin de la 7ème semaine, de la 69ème semaine, à la moitié de la 70ème semaine et à la fin de cette 70ème semaine.
Les événements les plus importants sont situés à la fin de la 69ème semaine, avec l’onction du Messie ou Saint des Saints, puis sa mort qui va correspondre à la moitié de la dernière semaine avec la fin des sacrifices et des offrandes.
Vous aurez remarqué la référence au Saint des Saints et au Messie. Ces deux expressions ne laissent que peu de doute sur l’identité du personnage central de cette prophétie.
Quelle unité de temps ?
Nous sommes en présence de semaines, mais des semaines de quoi, de jours de 24 heures ou d’autres choses ?
S’il s’agissait de jour de 24 heures, la prophétie porterait sur une période de 490 jours, soit un peu plus de 16 mois.
Y a-t-il eu un Messie appelé le Saint des Saints au V siècle avant notre ère, et surtout Jérusalem a-t-elle été détruite une seconde fois à cette époque-là, puisque telle est la conclusion de cette prophétie. Evidemment non !
Daniel utilise donc une autre échelle de temps. Nous allons donc choisir une autre échelle, un peu intuitivement, et nous verrons si les événements nous donnent raison. Si oui, nous évaluerons la probabilité de ce choix, si non, il nous faudra chercher autre chose.
Notre choix se porte sur des semaines d’années.
Hypothèse « semaines d’années »
Nous avons donc une période de 490 années (70 x 7) au total, avec un Messie qui apparait à la 483ème année et qui meurt à la moitié de la 486ème année.
Nous allons procéder à l’envers, c’est-à-dire en partant des dates bibliques de la venue de Jésus en qualité de Messie pour remonter 483 années plus tôt et voir si nous découvrons l’évènement dont la prophétie dit qu’il déclenche le compte à rebours.
Il s’agit de la 15ème année de Tibère César, intronisé en 14 de notre ère.
Jésus est donc devenu le Messie en l’an 29 de notre ère, bibliquement parlant.
Remontons donc de 483 années en arrière et voyons ce qu’il s’y est passé.
Il n’y a pas d’année zéro, et donc nous allons découvrir l’année 455 av JC.
L’ordre de rebâtir Jérusalem.
Y a-t-il eu un ordre de rebâtir Jérusalem en 455 av JC ?
Un indice important se trouve en Néhémie 2.
Nous avons donc un gros indice. L’ordre de rebâtir Jérusalem est donné dans la 20ème année du règne d’Artaxerxés.
Pour que la date de -455 av JC soit validée, il faudrait que cette année là soit la 20ème année de son règne.
Prenons donc les renseignements sur internet. Nous y lisons que Artaxerxes est roi de -465 à -424 av JC.
Cela ne colle pas, il y a une différence de 10 années car la 20ème année de son règne tomberait en – 445 av JC.
Alors ! fin de l’histoire, la prophétie se serait trompée ?
Et bien c’est précisément après cette constatation que cette prophétie m’a complètement retourné.
Quelle chance y avait-il pour qu’il y ait une autre lecture de l’histoire qui viennent faire coller la prophétie avec les faits. Aucune !
Les années d’accession au trône des grands monarques de l’histoire sont très rarement contestées, mais vraiment très rarement.
Or, c’est le cas pour Artaxerxés.
Je vous raconte les faits :
Je vous renvoie à cet excellent article.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Artaxerx%C3%A8s_Ier
Je ne vais pas vous détailler tout cet article, mais simplement vous en sortir deux éléments forts. Il y en a beaucoup d’autres, à vous de les étudier pour vous faire votre conviction.
Ces 10 années seraient celles qui manquaient à notre démonstration.
Qu’est-ce que cela signifie ?
Que des éléments archéologiques et historiques probants et non contestés situent bien l’année du début de règne d’Artaxerxés en -474 et donc la 20ème année en -455 confirmant la prophétie de Daniel sur Jésus.
Mais ce n’est pas tout.
Si Néhémie n’avait pas indiqué que l’ordre du roi avait été donné dans la 20ème année de son règne, la prophétie volait en éclat. Or, ce renseignement n’est absolument d’aucune utilité dans l’histoire que nous raconte Néhémie. Sauf si …
Si Luc n’avait pas écrit que Jésus devient le Messie dans la 15ème année de Tibère César, la prophétie volait en éclat. Or, ce texte de Luc est le seul texte du NT qui établit une correspondance entre un événement biblique et l’histoire profane.
Pour la crédibilité de son texte, Luc n’avait aucun besoin de citer Tibère César, et encore moins de situer le baptême de Jésus dans son règne. Ce renseignement ne sert strictement à rien. Sauf si ….
Daniel, de son côté, propose une prophétie complètement improbable dans sa vérification. En effet, elle impose que soient connues deux dates futures que Daniel ne peut pas connaître à son époque.
De même, on peut éliminer l’hypothèse selon laquelle les chrétiens auraient récupéré cette prophétie en faisant coïncider la date du baptême de Jésus avec celle de la fin des 69 semaines d’années. Et la raison en est simple : pas plus Luc que n’importe quel autre chrétien n’attribuera cette prophétie à Jésus au premier siècle.
Il n’y a donc eu aucune récupération orchestrée au premier siècle de cette prophétie de Daniel.
Elle nous arrive complètement vierge.
J’imagine que les réfractaires à toute idée de prophétie réussie ne se satisferont pas de cette explication.
Cependant je continue de penser qu’il s’agit de la preuve infaillible que l’histoire de Jésus, de 29 à 33 de notre ère, était déjà écrite à l’avance par le prophète Daniel.
Mais alors, que dit la prophétie ?
Que le Messie, le Saint des Saints, viendrait en cette qualité 483 années après la date rapportée par Néhémie. Que 3 ans et 6 mois plus tard, le sacrifice et l’offrande cesseraient.
Qu’après les 69 semaines, et non pas à la fin de la 69ème semaine, Messie serait retranché.
Or Jésus meurt en sacrifice 3 ans et demi après son baptême ce qui a pour effet immédiat que les sacrifices et les offrandes faits au temple ne servent plus à rien parce que remplacés par un sacrifice permanent.
La grande tribulation de Jérusalem de Mat 24 est également annoncée pour Jérusalem, qui sera donc à nouveau détruite sans que la date ne soit prophétisée.
Année solaire ou lunaire.
J’ai lu un jour cet argument censé détruire toute crédibilité à la prophétie.
C’est oublier que l’unité de calcul de cette prophétie est l’année, et non pas la journée.
L’année lunaire en vogue à l’époque de Daniel et de Jésus comporte 12 mois de 30 jours. L’argument voudrait qu’à force de décalage, 5 jours par ans, ce serait une erreur de plus de 6 années et demie qui se cumulerait à la fin.
En fait, c’est complètement impossible puisque le calendrier lunaire se recallait régulièrement sur le calendrier solaire en ajoutant 1 mois toutes les quelques années.
Ce qui fait que -455 pouvait durer 360 jours, -454 aussi, - 453 aussi, -452 aussi, -451 aussi et à la fin -450 comportait 390 jours pour tout remettre en accord avec le calendrier solaire. (c’est un exemple)
Ainsi, 483 années lunaires correspondaient bien à 483 années solaires.
Et alors !
Et alors, vous faites ce que vous voulez, mais pour ma part, cette prophétie est extraordinaire et démontre plusieurs choses.
1) Daniel est bien un véritable prophète. Cette prophétie écrite bien avant les événements qu'elle annonce se réalise dans le détail.
2) Jésus est bel et bien un personnage extraordinaire dont l'existence et l'action étaient annoncées bien à l'avance.
3) Rien ni personne ne peut rendre stériles les prophéties de Dieu. Celle-ci semblait mal engagée, et comme toujours, Dieu a permis de rétablir les conditions de sa vérification.
4) Une prophétie qui se réalise au premier siècle sans être comprise par les chrétiens, c'est une prophétie écrite pour plus tard, quand elle serait vérifiable et nécessaire.. Dieu voyait plus loin que le premier siècle.
Les 70 semaines de Daniel.
« Une période de 70 semaines a été fixée pour ton peuple et pour ta ville sainte, afin de mettre un terme à la transgression, de supprimer le péché, de pardonner la faute, d’instaurer une justice éternelle, de sceller la vision et la prophétie, et d’oindre le Saint des Saints. 25 Tu dois savoir et comprendre que, depuis l’ordre de rétablir et de rebâtir Jérusalem jusqu’au Messie, le Guide, il y aura 7 semaines, et aussi 62 semaines. Elle sera rétablie et rebâtie, avec une place publique et un fossé, mais ce sera dans une période de détresse.
26 « Et après les 62 semaines, le Messie sera retranché, avec rien pour lui-même.
« Et l’armée d’un guide qui arrive détruira la ville et le lieu saint. Et sa fin viendra par l’inondation. Et jusqu’à la fin, il y aura la guerre ; ce qui est décidé, ce sont des dévastations.
27 « Et il maintiendra l’alliance en vigueur pour la multitude pendant une semaine ; et à la moitié de la semaine, il fera cesser les sacrifices et les offrandes.
« Et sur l’aile des choses répugnantes, il y aura celui qui cause la dévastation ; et jusqu’à ce qu’il y ait extermination, ce qui a été décidé sera déversé aussi sur celui qui est dévasté. »
Nous sommes devant une prophétie du livre biblique de Daniel.
Datons ce texte dans un premier temps.
Nous savons que le livre de Daniel est connu par l’auteur du 1er livre des Maccabées, qui le cite, ce qui nous amène à penser qu’il était déjà connu entre 134 et 104 av J.C.
Nous savons que Daniel était connu également par Ezéchiel.
- Fait remarquable, quand Ezéchiel fait référence à Daniel, c’est en plus pour lui reconnaitre sa capacité de découvreur de secrets.
Eze 28 :3 : Ainsi donc, tu es plus sage que Daniel ? Aucun secret ne t’est caché ?
D'après le modèle Pohlmann, qui domine l'état de la recherche historique actuelle, les chapitres 1 à 33 du livre d’Ezéchiel seraient de la main du prophète et seraient donc datés du VI siècle avant notre ère.
Ainsi, Daniel est un personnage connu par Ezéchiel et ses contemporains à l’époque où il (Daniel) affirme avoir rédigé ses prophéties.
- « Quand donc vous verrez que la chose répugnante qui cause la dévastation — celle dont le prophète Daniel a parlé — est dans un lieu saint (que le lecteur fasse preuve de discernement)
Très honnêtement, les historiens qui prétendent que la rédaction du livre de Daniel serait plus tardive qu’annoncée et située aux alentours de -150 av JC, nous expliquent que les raisons qui les portent concernent la réalisation parfaite des prophéties de l’ouvrage, avec pour axiome que la prophétie étant un phénomène impossible, toute prophétie réussie ne pourrait être que postérieure aux événements.
Nous verrons, par l’approche que nous allons faire d’une seule prophétie de Daniel, que cet axiome ne tient pas.
Retenons, pour les besoins de notre démonstration, que le livre de Daniel a, sans aucun doute, quelques soient les historiens, été rédigé très longtemps avant la venue de Jésus.
Résumons et simplifions maintenant le texte :
70 semaines constituent une période qui verra se réaliser plusieurs événements à divers moments.
A la fin de la 7ème semaine, de la 69ème semaine, à la moitié de la 70ème semaine et à la fin de cette 70ème semaine.
Les événements les plus importants sont situés à la fin de la 69ème semaine, avec l’onction du Messie ou Saint des Saints, puis sa mort qui va correspondre à la moitié de la dernière semaine avec la fin des sacrifices et des offrandes.
Vous aurez remarqué la référence au Saint des Saints et au Messie. Ces deux expressions ne laissent que peu de doute sur l’identité du personnage central de cette prophétie.
Quelle unité de temps ?
Nous sommes en présence de semaines, mais des semaines de quoi, de jours de 24 heures ou d’autres choses ?
S’il s’agissait de jour de 24 heures, la prophétie porterait sur une période de 490 jours, soit un peu plus de 16 mois.
Y a-t-il eu un Messie appelé le Saint des Saints au V siècle avant notre ère, et surtout Jérusalem a-t-elle été détruite une seconde fois à cette époque-là, puisque telle est la conclusion de cette prophétie. Evidemment non !
Daniel utilise donc une autre échelle de temps. Nous allons donc choisir une autre échelle, un peu intuitivement, et nous verrons si les événements nous donnent raison. Si oui, nous évaluerons la probabilité de ce choix, si non, il nous faudra chercher autre chose.
Notre choix se porte sur des semaines d’années.
Hypothèse « semaines d’années »
Nous avons donc une période de 490 années (70 x 7) au total, avec un Messie qui apparait à la 483ème année et qui meurt à la moitié de la 486ème année.
Nous allons procéder à l’envers, c’est-à-dire en partant des dates bibliques de la venue de Jésus en qualité de Messie pour remonter 483 années plus tôt et voir si nous découvrons l’évènement dont la prophétie dit qu’il déclenche le compte à rebours.
- Luc 3 : Dans la quinzième année du règne de Tibère César, alors que Ponce Pilate était gouverneur de Judée, et qu’Hérode était chef de district de Galilée, mais que Philippe son frère était chef de district du pays d’Iturée et de Trachonitide, et que Lysanias était chef de district d’Abilène, 2 aux jours du prêtre en chef Anne et de Caïphe, la déclaration de Dieu vint à Jean le fils de Zekaria dans le désert (…) Or, quand tout le peuple eut été baptisé, Jésus aussi fut baptisé et, pendant qu’il priait, le ciel s’ouvrit 22 et l’esprit saint descendit sur lui sous une forme corporelle, comme une colombe, et une voix vint du ciel : “ Tu es mon Fils, le bien-aimé ; je t’ai agréé. ”
Il s’agit de la 15ème année de Tibère César, intronisé en 14 de notre ère.
Jésus est donc devenu le Messie en l’an 29 de notre ère, bibliquement parlant.
Remontons donc de 483 années en arrière et voyons ce qu’il s’y est passé.
Il n’y a pas d’année zéro, et donc nous allons découvrir l’année 455 av JC.
L’ordre de rebâtir Jérusalem.
Y a-t-il eu un ordre de rebâtir Jérusalem en 455 av JC ?
Un indice important se trouve en Néhémie 2.
- Au mois de nisan, dans la 20e année du règne du roi Artaxerxès (…) La ville où mes ancêtres sont enterrés est en ruine, et ses portes ont été incendiées. » 4 Le roi m’a alors demandé : « Que veux-tu ? Dis-le-moi. » Aussitôt j’ai prié le Dieu du ciel. 5 Puis j’ai dit au roi : « Si cela paraît bon au roi, et si moi, ton serviteur, j’ai ta faveur, envoie-moi en Juda, dans la ville où mes ancêtres sont enterrés, pour que je la reconstruise. (…) Le roi a bien voulu me laisser partir, et je lui ai indiqué combien de temps j’allais être absent.
Nous avons donc un gros indice. L’ordre de rebâtir Jérusalem est donné dans la 20ème année du règne d’Artaxerxés.
Pour que la date de -455 av JC soit validée, il faudrait que cette année là soit la 20ème année de son règne.
Prenons donc les renseignements sur internet. Nous y lisons que Artaxerxes est roi de -465 à -424 av JC.
Cela ne colle pas, il y a une différence de 10 années car la 20ème année de son règne tomberait en – 445 av JC.
Alors ! fin de l’histoire, la prophétie se serait trompée ?
Et bien c’est précisément après cette constatation que cette prophétie m’a complètement retourné.
Quelle chance y avait-il pour qu’il y ait une autre lecture de l’histoire qui viennent faire coller la prophétie avec les faits. Aucune !
Les années d’accession au trône des grands monarques de l’histoire sont très rarement contestées, mais vraiment très rarement.
Or, c’est le cas pour Artaxerxés.
Je vous raconte les faits :
Je vous renvoie à cet excellent article.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Artaxerx%C3%A8s_Ier
Je ne vais pas vous détailler tout cet article, mais simplement vous en sortir deux éléments forts. Il y en a beaucoup d’autres, à vous de les étudier pour vous faire votre conviction.
- Eusèbe, historien, donne l’année de l’arrivée d’un certain Thémistocle en Asie en se basant sur les olympiades. Il indique la 4ème année de la 76ème olympiade, ce qui correspond à l’année -473. Personne ne remet en cause cette date.
Thucydide, historien grec, affirme que Thémistocle arrive en Asie alors que Artaxerxés était depuis peu sur le trône. Ce qui met le début de son règne vers -474.
La 20ème année de ce règne correspondrait donc à la prophétie, -455 av JC.
- Tous les historiens sont d’accord unanimement pour situer la date de début du règne de Darius, fils d’Artaxerxés en -424. Il succède donc bien à son père cette année là.
Or, des documents découverts à Borsippa attribue une 50ème année de règne à Artaxerxés. Si nous ajoutons 50 années à l’année -424, nous démontrons que la première année de règne de Artaxerxés correspond bien à -474 av JC.
Ces 10 années seraient celles qui manquaient à notre démonstration.
Qu’est-ce que cela signifie ?
Que des éléments archéologiques et historiques probants et non contestés situent bien l’année du début de règne d’Artaxerxés en -474 et donc la 20ème année en -455 confirmant la prophétie de Daniel sur Jésus.
Mais ce n’est pas tout.
Si Néhémie n’avait pas indiqué que l’ordre du roi avait été donné dans la 20ème année de son règne, la prophétie volait en éclat. Or, ce renseignement n’est absolument d’aucune utilité dans l’histoire que nous raconte Néhémie. Sauf si …
Si Luc n’avait pas écrit que Jésus devient le Messie dans la 15ème année de Tibère César, la prophétie volait en éclat. Or, ce texte de Luc est le seul texte du NT qui établit une correspondance entre un événement biblique et l’histoire profane.
Pour la crédibilité de son texte, Luc n’avait aucun besoin de citer Tibère César, et encore moins de situer le baptême de Jésus dans son règne. Ce renseignement ne sert strictement à rien. Sauf si ….
Daniel, de son côté, propose une prophétie complètement improbable dans sa vérification. En effet, elle impose que soient connues deux dates futures que Daniel ne peut pas connaître à son époque.
De même, on peut éliminer l’hypothèse selon laquelle les chrétiens auraient récupéré cette prophétie en faisant coïncider la date du baptême de Jésus avec celle de la fin des 69 semaines d’années. Et la raison en est simple : pas plus Luc que n’importe quel autre chrétien n’attribuera cette prophétie à Jésus au premier siècle.
Il n’y a donc eu aucune récupération orchestrée au premier siècle de cette prophétie de Daniel.
Elle nous arrive complètement vierge.
J’imagine que les réfractaires à toute idée de prophétie réussie ne se satisferont pas de cette explication.
Cependant je continue de penser qu’il s’agit de la preuve infaillible que l’histoire de Jésus, de 29 à 33 de notre ère, était déjà écrite à l’avance par le prophète Daniel.
Mais alors, que dit la prophétie ?
Que le Messie, le Saint des Saints, viendrait en cette qualité 483 années après la date rapportée par Néhémie. Que 3 ans et 6 mois plus tard, le sacrifice et l’offrande cesseraient.
Qu’après les 69 semaines, et non pas à la fin de la 69ème semaine, Messie serait retranché.
Or Jésus meurt en sacrifice 3 ans et demi après son baptême ce qui a pour effet immédiat que les sacrifices et les offrandes faits au temple ne servent plus à rien parce que remplacés par un sacrifice permanent.
La grande tribulation de Jérusalem de Mat 24 est également annoncée pour Jérusalem, qui sera donc à nouveau détruite sans que la date ne soit prophétisée.
Année solaire ou lunaire.
J’ai lu un jour cet argument censé détruire toute crédibilité à la prophétie.
C’est oublier que l’unité de calcul de cette prophétie est l’année, et non pas la journée.
L’année lunaire en vogue à l’époque de Daniel et de Jésus comporte 12 mois de 30 jours. L’argument voudrait qu’à force de décalage, 5 jours par ans, ce serait une erreur de plus de 6 années et demie qui se cumulerait à la fin.
En fait, c’est complètement impossible puisque le calendrier lunaire se recallait régulièrement sur le calendrier solaire en ajoutant 1 mois toutes les quelques années.
Ce qui fait que -455 pouvait durer 360 jours, -454 aussi, - 453 aussi, -452 aussi, -451 aussi et à la fin -450 comportait 390 jours pour tout remettre en accord avec le calendrier solaire. (c’est un exemple)
Ainsi, 483 années lunaires correspondaient bien à 483 années solaires.
Et alors !
Et alors, vous faites ce que vous voulez, mais pour ma part, cette prophétie est extraordinaire et démontre plusieurs choses.
1) Daniel est bien un véritable prophète. Cette prophétie écrite bien avant les événements qu'elle annonce se réalise dans le détail.
2) Jésus est bel et bien un personnage extraordinaire dont l'existence et l'action étaient annoncées bien à l'avance.
3) Rien ni personne ne peut rendre stériles les prophéties de Dieu. Celle-ci semblait mal engagée, et comme toujours, Dieu a permis de rétablir les conditions de sa vérification.
4) Une prophétie qui se réalise au premier siècle sans être comprise par les chrétiens, c'est une prophétie écrite pour plus tard, quand elle serait vérifiable et nécessaire.. Dieu voyait plus loin que le premier siècle.