Les islmaeliens
Posté : 28 sept.05, 03:58
Bonjour !
J'aimerai savoir ce que vous pensez des chiites ismaeliens.
J'ai trouvé ça sur eux ...
J'aimerai savoir ce que vous pensez des chiites ismaeliens.
J'ai trouvé ça sur eux ...
Ismaéliens. - On nomme ainsi les membres d'une secte chiite (Islam) qui regarde Ismaël, fils de Djafar es-Sâdiq, comme ayant été le dernier des imams parus sur la terre. On leur donne aussi le nom de Bâthini (partisans du sens interne), parce qu'ils n'admettent que l'interprétation allégorique du Coran dont le sens apparent n'a pour eux aucune valeur. Lors de la mort de Djafar es-Sâdiq, en l'année 765 de notre ère, quelques chiites refusèrent d'admettre Mousa comme son successeur et attribuèrent la qualité d'imam à Ismaël que son père avait bien tout d'abord désigné, mais qu'il avait déposé ensuite et même fait périr parce qu'il s'était enivré. Fixés tout d'abord dans le Khoraçân et sur les bords de l'Indus, les Ismaéliens propagèrent peu à peu leurs doctrines qui, au début, n'avaient guère trait qu'à la question de l'imamat et se confondait presque avec celles acceptées par les autres chiites. Ce fut seulement en l'année 864 qu'un certain Abd Allâh ben Maïmoun el-Qaddàh (l'oculiste) modifia à tel point les théories reçues jusqu'alors que les autres chiites eux-mêmes tinrent pour impie quiconque adoptait ses idées. Pendant longtemps les Ismaéliens, ainsi réformés, poursuivirent leur propagande sans être inquiétés, bien qu'ils eussent été en quelque sorte les promoteurs de la secte des Carmathes qui mirent un instant en péril le khalifat de Bagdad, mais qui finirent par être exterminés.
En 1090, un daï ou missionnaire ismaélien, appelé Hassan Sabbâh (et que l'on surnommera, ainsi que ces successeurs : le Vieux de la Montagne), songea à donner à la secte un caractère politique; il s'empara de la citadelle d'Alamout (= le nid de l'aigle), voisine de Kazbin en Perse, et fonda un petit État, indépendant en réalité quoiqu'il se fût engagé à payer un tribut annuel. Quelques années plus tard, en 1107, les Ismaéliens s'établissaient en Syrie dans quelques forteresses situées dans la montagne de Somâk qui se rattache à la chaîne du Liban. Combattus sans relâche, les Ismaéliens furent enfin chassés de la Perse et exterminés par Houlagou (1251) qui s'empara d'Alamout, mais ils persistèrent plus longtemps en Syrie, où on en retrouve encore un certain nombre répandus parmi les populations du Liban et en lutte sourde avec les Noçaïris. Ils ne doivent pas être confondus avec les Druzes, bien que ceux-ci leur aient emprunté une grande partie de leurs croyances.
La doctrine des Ismaéliens formulée par Abd Allâh peut se résumer ainsi : Dieu est un être dépourvu de tout attribut; il est inaccessible à la pensée. Il n'a pas créé le monde, mais il a manifesté la Raison universelle qui auparavant se confondait avec lui et en a fait ainsi une sorte de Dieu extérieur et compréhensible à qui les humains doivent adresser leur culte. La Raison universelle, aussitôt manifestée, a créé l'Âme universelle; celle-ci à son tour a créé la matière première et alors l'Espace et le Temps se sont manifestés. L'âme universelle tend à s'élever et à reproduire la Raison universelle; lorsque ce but sera atteint, la Raison universelle rentrera elle-même en Dieu et tout mouvement cessera. Pour que l'âme humaine assure son salut, il faut qu'elle acquière la science que lui a transmise le Prophète, qui est une incarnation de la Raison, afin de concourir à élever l'âme universelle. Comme la vie humaine est très courte, la même incarnation se manifeste dans une série de personnages : ainsi la Raison s'est incarnée successivement chez Adam, Noé, Abraham, Moïse, Jésus et Mohammed qu'on appelle nâtiq (parlant). De même l'âme s'est incarnée dans les asâs (base) : Seth, Sem, Ismaël, Aaron, Simon-Pierre et Ali qui ont été en quelque sorte les ministres des nâtiq. A leur suite venaient des imam, des khoddja et des daï, ces derniers chargés de l'initiation qui comprenait d'abord sept degrés, puis en comprit neuf.
Pour les Ismaéliens le mal n'a pas d'existence propre et le culte extérieur n'a aucune valeur. ...(O. Houdas).