Voyons quelques textes.
Mat 10 :28
- Ne craignez 5399 5676 575 pas 3361 ceux qui 3588 tuent 615 5723 le corps 4983 et 1161 qui ne 3361 peuvent 1410 5740 tuer 615 5658 l'âme 5590; craignez 5399 5676 plutôt 1161 3123 celui 3588 qui peut 1410 5740 faire périr 622 5658 2532 l'âme 5590 et 2532 le corps 4983 dans 1722 la géhenne 1067.
Matthieu utilise deux fois un mot grec pour définir la mort de l'âme.
Le mot grec ἀποκτείνω (apokteino) strong 615, dans la phrase
"qui ne peuvent tuer l'âme".
Et le mot grec ἀπόλλυμι (apollumi) - Strong 622, une variante du 615 dans la phrase :
celui qui peut faire périr (...) l'âme.
Définition strong de ces mots :
faire périr, périr, périssable, perdu, tuer, le sang, mourir, détruire, disparaître
https://www.lueur.org/bible/strong/apol ... issable%2C....
Ainsi l’âme peut être anéantie par la personne que Jésus appelle « celui », autrement dit, par Dieu.
En fait, l’anéantissement de l’âme est symbolisé par la Géhenne, le lac de feu.
Ainsi ce texte de Matthieu nous apprend que l’âme est mortelle et que c’est Dieu qui le décide.
Il est donc faux d’affirmer que l’âme serait irrémédiablement immortelle et que Dieu ne pourrait rien y changer.
Jésus nous dit ici que Dieu est le seul à décider de la mort éternelle de l’âme, et qu’elle intervient après un jugement.
Comme tous les humains, sans exception, seront jugés par Dieu, l’avenir de l’âme est donc conditionné à l'avis de Dieu.
Une âme qui ne mourrait jamais ne peut exister que si Dieu le permet. L’immortalité de l’âme est donc possible, sans pour autant être irrémédiable, elle est offerte par Dieu.
C'est quoi être immortel ? C'est ne pas pouvoir mourir. Dès lors où Dieu peut tuer l'âme, alors elle est mortelle par définition.
L'AT développait la même idée comme en Ezéchiel 18:4 :
l'âme qui pèche, c'est celle qui mourra.
Retenons donc cette 1ère idée : l'âme n'est pas immortelle puisque Dieu peut la faire mourir suite à un jugement.
Poursuivons :
Jusqu’au IV siècle, la doctrine chrétienne est millénariste.
De nombreux Pères de l’Eglise, Papias, Irénée, Justin, Polycarpe enseignent que lors de l’avènement du Christ, après que les rois de la terre se seront ligués contre lui et auront disparu, ce dernier dirigera la terre avec les élus qui viendront d’être ressuscités. Ce règne, sur la terre, durera 1000 années au bout desquels arrivera le jugement final.
Ces Pères de l’Eglise pensaient que les élus, pour régner sur la terre, en y étant présents, devaient ressusciter en chair et en os avec un corps humain.
Le livre de l’Apocalypse a été pour beaucoup dans cette croyance.
Ce n’est qu’au IV siècle qu’Augustin sera le premier auteur chrétien à refuser l’idée d’un vrai millénium de règne de Jésus sur la terre en arguant qu’il fallait lire l’Apocalypse de Jean beaucoup plus symboliquement.
Il ressort donc comme première constatation que les 1ers chrétiens étaient millénaristes au sens le plus littéral possible.
A notre époque, seules deux confessions enseignent encore l’idée d’un millénium, tout en se basant sur la bible seulement : il s’agit des adventistes du 7ème jour et des Témoins de Jéhovah.
Si votre recherche de la vérité divine consiste à vous dire que le christianisme le plus pur est celui qui existait du vivant des apôtres et durant quelques décennies après leur disparition, vous savez maintenant que seules 2 confessions sont restées fidèles à cette notion primitive.
Reste la question de la résurrection des élus et de leur présence ou non sur la terre pendant les 1000 ans. De cette réponse dépendra pour beaucoup la nature du corps qu’ils recevront à leur résurrection.
Paul a beaucoup écrit sur la résurrection des élus. Il ne parlera que de cette résurrection là avec une seule petite allusion avec la résurrection des justes et des injustes.
Jean, pour sa part, dans l’Apocalypse, va nous renseigner sur les 2 résurrections prévues dans la bible, lesquelles n’auront pas lieu en même temps.
Voyons le témoignage de Paul.
Paul explique en 1 Corinthiens 15 qu’il n’existe que deux sortes de corps possibles. Il dit :
- S'il y a 2076 5748 un corps 4983 animal 5591 (psuchikos) 2532 il y a 2076 5748 aussi un corps 4983 spirituel 4152. (Pneumatikos)
L’expression, « il y a aussi » employée ici par Paul nous apprend donc l’existence de 2 sortes de corps possibles , un corps de chair (psuchikos) et un corps spirituel (Pneumatikos)
Le corps de chair n’est donc pas le corps spirituel. En effet, le verset suivant nous permet de comprendre la pensée de Paul.
- C'est pourquoi il est écrit : Le premier homme , Adam, devint une âme 5590 (psuche) vivante, Le dernier Adam est devenu un esprit 4151 (pneuma) vivifiant.
Comme vous le constatez, Adam était un corps psuche (une âme) et Jésus est devenu un corps pneuma. (un esprit).
Voici donc, selon Paul, les deux sortes de corps possibles : un corps humain, physique, et un corps spirituel. Il n’existe pas d’autres sortes de corps dans cette explication de l’apôtre.
Mais Paul nous donne un autre renseignement concernant ces corps : il indique pour quel cadre ou pour quel lieu ils ont été créés par Dieu.
Il dit :
- Le premier homme, tiré de la terre 1093, est terrestre 5517; le second homme est du ciel 3772. 48 Tel est le terrestre 5517, tels sont aussi les terrestres 5517; et tel est le céleste 2032, tels sont aussi les célestes 2032. 49 Et de même que nous avons porté l'image du terrestre 5517, nous porterons aussi l'image du céleste 2032.
Ainsi Paul associe le corps d’Adam, le 1er homme,
à la terre dont il dit qu’il est « fait de terre » (sens du mot Strong 5517) et il associe le corps pneuma
au ciel, littéralement « qui existe dans le ciel strong 2032»
Ici la dernière phrase se comprend ainsi : De même que nous avons porté l’image d’un corps fait de terre, nous porterons l’image d’un corps qui existe pour le ciel. (ou d’origine ou de nature céleste)
Notez pour vous en convaincre que Paul a utilisé les mots 1093 et 3772 qui signifient terre (1093) et ciel (3772) littéralement, alors que pour désigner la nature et le lieu où existent les corps de chair et les corps spirituels, il a choisi d’autres mots grecs. (qui est fait de terre) ou (d’origine ou de nature céleste).
Si donc Paul explique ici que les élus auront un autre corps qui est d’origine ou de nature céleste après avoir porté un corps fait de terre, c’est bien que leur résurrection est prévue au ciel avec un corps pour le ciel, un autre corps.
Poursuivons:
2 Cor 5:
- Nous savons en effet que si notre maison terrestre, cette tente, vient à être détruite, nous aurons une construction venant de Dieu, une maison qui ne sera pas faite par des mains, mais qui sera éternelle dans le ciel.
Dans cette maison terrestre, nous gémissons et nous désirons vivement revêtir celle qui est pour nous et qui vient du ciel, afin que, lorsque nous l’aurons revêtue, nous ne soyons plus nus.
Oui, nous qui sommes dans cette tente, nous gémissons, accablés, parce que nous ne voulons pas nous dévêtir de celle-ci, mais que nous voulons aussi revêtir l’autre, pour que ce qui est mortel soit englouti par la vie.
Or celui qui nous a préparés pour cela même, c’est Dieu, qui nous a donné l’esprit comme gage de ce qui est à venir.
Nous sommes donc toujours pleins de courage et nous savons que, tant que nous restons dans ce corps, nous sommes loin du Seigneur, car nous marchons par la foi, non par la vue.
Oui, nous sommes pleins de courage et nous préférerions être loin de ce corps pour aller vivre près du Seigneur. C’est pourquoi, que nous vivions près de lui ou que nous soyons loin de lui, nous nous efforçons de lui plaire.
Ce texte utilise l'image de la tente, puis de la maison, pour représenter successivement et dans cet ordre, les corps humains puis célestes.
Il y apparaît que la tente terrestre, le corps humain, va être "détruite" et remplacée par une maison ou construction venant de Dieu qui sera éternelle dans les cieux.
Paul exprime aussi une idée importante : être dans le corps humain, c'est être loin du Seigneur. Il ajoute qu'il préfèrerait être loin de son corps humain pour aller vivre près du Seigneur.
Il apparaît donc que le corps humain est un obstacle au fait de se trouver avec ou près du Seigneur.
Voilà qui ne correspond pas au fait que les élus ressusciteront sur la terre avec un corps humain pour y régner avec Jésus .
Remarquez au passage que le mot "âme" n'est pratiquement pas utilisé par Paul dans ce texte alors qu'elle devrait être au centre du sujet si elle survivait à la mort du corps.
En effet, 1 Cor 15 traite à 100% de la résurrection, du début à la fin. Le mot ou l'idée de la résurrection y figure une trentaine de fois. Quand au mot "âme" il ne s'y trouve qu'une seule fois quand Paul indique que l'âme Adam était terrestre et donc matérielle.
C'est la même chose en 2 Corinthiens 2:5-8 et en 1 Thess 4 où Paul, une nouvelle fois, décrit le mécanisme, la nature, et la chronologie de la résurrection des élus.
Réfléchissez un instant, si l'âme était ce qui survit à la mort, si elle quittait le corps humain à la mort pour habiter le corps d'un ressuscité à sa résurrection, deux questions se posent.
Pour quelle raison Paul n'en parle t'il jamais dans ses textes qui expliquent dans le détail la résurrection ?
Pour quelle raison Paul dit il ceci, en 1 Cor 15: 17-18
- Et si Christ n’a pas été ressuscité, votre foi est inutile ; vous restez dans vos péchés. Quant à ceux qui se sont endormis dans la mort en union avec Christ, ils ont disparu 622 pour toujours
Vous saisissez l'argument de Paul ?
Il explique que si la résurrection est impossible, alors les morts ont disparu pour toujours.
Or, cette affirmation serait stupide si l'âme survivait à la mort car dans ce cas les morts seraient encore vivants quelque part.
Et devinez quel mot grec se retrouve au verset 18 quand Paul dit "
ils ont disparu". C'est le grec ἀπόλλυμι (apollumi) - Strong 622 que nous trouvons en Matthieu 10 quand Jésus a dit que Dieu pouvait, lui, tuer l'âme.
Et la boucle est bouclée: l'âme est bien mortelle et si, par malheur, la résurrection ne pouvait pas se faire, alors les morts sont et resteront morts.
Ainsi, à la question : l'âme peut elle vivre en dehors du corps humain, la réponse est donnée par Paul:
si la résurrection n'est pas possible, alors les morts ont disparu pour toujours... Il ne dirait pas cela s'il pensait que l'âme vit hors du corps en attendant la résurrection car dans ce cas, les morts n'auraient pas disparu. CQFD.