…..« Je suis chrétien et heureux de l’être », clame le journaliste et romancier français Franz-Olivier Giesbert, en ouverture de cet essai libre qui respire la gaieté, d’abord paru en 2012. Fils d’une professeure de philosophie entichée de Descartes mais surtout de Dieu, Giesbert, qui se définit comme un chrétien spinoziste et panthéiste, témoigne ici avec un allègre brio de sa foi toute personnelle, en évoquant la pensée des Kant, Nietzsche et de plusieurs grands penseurs catholiques, notamment celle de François d’Assise, son saint préféré.
Du point de vue des religions monothéistes, je suis certainement hérétique. Sans être un vrai panthéiste, j’emprunte à François d’Assise, Thérèse d’Avila, au bouddhisme, au soufisme, à l’hindouisme et cetera. Ma conception de Dieu est un composite, même si Dieu ne saurait être un composite.
Voilà donc un Xtien spinoziste. Sauf qu’il est inorthodoxe, avec un panthéisme à la carte. La matière de la doctrine spinoziste est partiellement là mais pas la forme, car il ne semble aucunement hyperrationaliste mais bien plutôt existentiel. C’est son expérience subjective qui le guide (la raison humaine étant abstractive, l’existant concret, non abstrait, lui échappe, pensait l’existentiel Kierkegaard, seule la subjectivité rejoint l’existant concret individuel).
Donc on a une sorte d’éclectisme, d’existentialisme panthéiste ou panenthéiste xtien. C’est dans la famille du protestantisme libéral plutôt que du catholicisme.
Naturellement l’incarnation est bien plus facile à comprendre dans un tel contexte puisque Dieu est partiellement matériel.
Cependant, ce n'est qu'un journaliste.