LES NOMS SOUS LESQUELS
DIEU SE FAIT CONNAÎTRE DANS SA PAROLE
LES NOMS SOUS LESQUELS
DIEU SE FAIT CONNAÎTRE DANS SA PAROLE
Dans sa Parole, Dieu se fait d’abord connaître à nous comme le Tout-puissant Créateur de toutes choses. Mais il se révèle encore sous différents noms qui ont chacun une signification particulière, et nous disent ce qu’Il est. Au premier chapitre de la genèse où Il est présenté comme le Créateur, Il est nommé Élohim, que nous traduisons par le mot Dieu. Ce nom le désigne comme l’Être suprême. Mais ce qui est remarquable, c’est que ce mot est au pluriel dans la langue originale, bien que le verbe qui s’y rapporte soit au singulier. Ainsi, au premier verset de la Genèse, c’est comme s’il y avait : «Au commencement les dieux créa» : il y a pluralité dans l’unité. Nous en verrons la raison. Quelquefois l’Écriture emploie le mot «Éloah», qui est le singulier d’Élohim et qui est aussi traduit par l’expression Dieu (Deut. 32:15 ; Job 3:4). On trouve aussi très souvent le mot El, qui veut dire «le Fort», et que nous rendons également par le mot Dieu. Nous n’avons donc qu’un seul mot pour rendre ces trois expressions qui désignent l’Être suprême. Jacob, lorsqu’il dressa un autel près de Sichem, le nomme El-Elohé-Israël, c’est-à-dire Dieu, ou le Fort, le Dieu d’Israël (Gen. 33:20). Au commencement du Psaume 50, nous avons aussi : «Le (Dieu) Fort, Dieu, l’Éternel, a parlé». Nous ne pouvons douter que ces diverses expressions rendues par le mot Dieu, n’aient chacune son application spéciale, bien que nous ne la voyions peut-être pas toujours. Ainsi, l’expression le Dieu Fort dans certains passages, est employée en rapport avec l’idée de secours, d’aide pour l’homme, par exemple. «Notre Dieu est un Dieu de salut», ou «notre (Dieu) Fort est un (Dieu) Fort de salut» Ps. 68: 19, 20) ou en rapport avec l’idée de puissance, de force (Ibid. v. 35).
Élohim, Elohah, El, désignent donc l’Être suprême, Celui qui est au-dessus de toutes choses. Mais lorsque ce Dieu suprême entre en relation avec l’homme, Il prend le nom de Jéhovah ou Éternel. C’est celui sous lequel nous le voyons si souvent désigné dans l’Ancien Testament. Il faut remarquer que dans le premier chapitre de la genèse, nous ne trouvons que le mot «Dieu», Élohim. Mais dès le verset 4 du second chapitre, et dans tout le troisième, c’est toujours l’Éternel Dieu, Jehovah Élohim. C’est le même Dieu, le Dieu créateur, que dans le premier chapitre ; mais comme dans le second chapitre Il est en relation avec l’homme qu’Il a créé, Il ajoute à son nom celui de Jéhovah, l’Éternel. Que signifie ce nom ? Ce n’est pas seulement qu’Il a toujours existé et qu’Il qu’Il vit à jamais, mais ce nom exprime que Dieu ne change pas dans ses desseins, qu’Il accomplit ce qu’Il a résolu, et que, s’Il a fait une promesse, Il la tiendra. Dieu prend spécialement ce nom dans ses rapports avec le peuple d’Israël qu’Il a choisi et avec lequel Il a traité alliance. C’est sous ce nom qu’Il veut être connu, adoré et servi par Israël, comme étant son Dieu. «Dieu dit à Moïse : Tu diras ainsi aux fils d’Israël : l’Éternel, le Dieu de vos pères, le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac et le Dieu de Jacob, m’a envoyé vers vous ; c’est là mon nom éternellement, et c’est là mon mémorial de génération en génération» (Exode 3:15, 16). Et plus loin : «Dieu parla à Moïse, et lui dit : Je suis l’Éternel (Jéhovah). Je suis apparu à Abraham, à Isaac, et à Jacob, comme le Dieu (Fort) Tout-puissant, mais je n’ai pas été connu d’eux par mon nom d’Éternel (Jehovah)» (Exode 6:2, 3). Dès lors, nous voyons fréquemment dans Moïse et les prophètes, lorsqu’ils s’adressent à Israël, l’expression : «L’Éternel, ton Dieu», pour leur rappeler ses délivrances, sa fidélité, ce qu’ils sont pour Lui, et ce qu’ils Lui doivent».
Dans la Genèse, le nom d’Éternel est habituellement employé ; nous y lisons : «L’Éternel apparut, parla, bénit, etc..», mais c’est toujours dans ses relations avec les hommes que Dieu prend ce nom. Lorsqu’Il paraît comme Dieu suprême, maître des créatures, Il est nommé Élohim. Ainsi en Gen. 6:11, et d’autres passages de ce chapitre, nous lisons : «La terre était corrompue devant Dieu» ; mais quand il s’agit de Noé, il est dit : «Noé trouva grâce devant l’Éternel» (6:8). Et au chapitre 7:16 : «Et ce qui entra, entra mâle et femelle, de toute chair, comme Dieu le lui avait commandé». C’est le Dieu de la création. Mais ensuite, il et dit : «Et l’Éternel ferma la porte sur lui» ; c’est Dieu en relation avec Noé, l’homme juste, qui a trouvé grâce devant Lui. Un autre exemple remarquable de l’emploi bien distinct de ces deux termes, se trouve dans les Chroniques. Josaphat, dans la bataille à Ramoth de Galaad est entouré par les Syriens qui le prennent pour le roi d’Israël. En danger de périr, «Josaphat cria, et l’Éternel le secourut ; et Dieu les porta à s’éloigner de lui» (2 Chr. 18:31). L’Éternel, c’est Dieu en relation avec son serviteur Josaphat ; Dieu, c’est Celui qui a puissance sur toutes ses créatures, et qui agit sur les Syriens pour les éloigner de Josaphat. Nous avons cité les paroles de l’Éternel qui dit à Moïse : «Je suis apparu à Abraham, à Isaac, et à Jacob, comme le Dieu Fort Tout-puissant (El-Shaddaï)», c’est un troisième nom sous lequel Dieu s’est révélé aux patriarches. «Je suis le Dieu Fort Tout-puissant», dit-il à Abraham, «marche devant ma face et sois parfait ; et je mettrai mon alliance entre moi et toi (Gen. 17:1, 2). Isaac et Jacob connaissaient aussi Dieu sous ce nom (Gen. 28:3 ; 35:11 ; 43:14). À ces patriarches, qui marchaient dans une terre étrangère, isolés au milieu de nations idolâtres, Dieu disait ce qu’Il était, le Tout-puissant, capable de les garder et de les protéger au milieu de tous les dangers qui les entouraient. N’était-ce pas bien précieux pour eux de se savoir sous l’aile du Tout-puissant ? (Ps. 91:1). Ne voyons-nous pas en cela la bonté de Dieu ?
Ainsi les trois noms sous lesquels Dieu se révèle dans l’Ancien testament, sont : Élohim (ou Éloah et El), c’est-à-dire Dieu ; puis El-Shaddaï, le Dieu Fort Tout-puissant, et Jéhovah, l’Éternel. Nous trouvons ces trois noms rappelés dans l’Apocalypse : «Nous te rendons grâces, Seigneur (ou Éternel), Dieu, Tout-puissant» (15:3 ; 11:17 ; 1:8 ; voyez 2 Cor. 6:18). Il y a encore un autre nom donné à Dieu dans l’Ancien testament. C’est celui de Très-Haut. C’est ainsi que l’on traduit le mot Elion. Il se trouve pour la première fois dans la Genèse (14:18-22) et fréquemment dans les Psaumes (46:4 ; 47:2 ; 87:5 ;91:1). Ce mot exprime surtout comment Dieu sera reconnu quand son règne sera établi sur la terre, dans les temps bienheureux du millénium. Alors Il sera révéré de tous comme «le possesseur des cieux et de la terre».
Le Nouveau Testament n’a pas plusieurs noms pour désigner Dieu. Mais il nous Le fait connaître sous un nom bien doux pour le cœur, et qui nous fait pénétrer dans sa nature morale, dans ses affections. Ce nom est celui de Père. Sans doute qu’il est appelé ainsi comme Celui dont les créatures tirent leur origine. Ainsi Paul dit : «Il y a un seul Dieu et Père de tous» (Éph. 4:6), et ailleurs : «Le Père des esprits» (Héb. 12:9). Ésaïe dit aussi : «Toi, Éternel, tu es notre Père» (63:16 ; 64:8) ; mais ici, c’est Israël qui parle comme étant le peuple que Dieu a formé (comparer Deut 32:6). Mais ce titre de Père a un sens plus profond et plus intime, et, dans ce sens, il ne se trouve que dans le Nouveau Testament. Dieu est le Père de Jésus-Christ, son Fils unique. C’est une relation éternelle qui existe entre Dieu le Père et Dieu le Fils. Il nous est dit que «la Parole était au commencement, que la Parole était auprès de Dieu, et que cette Parole était Dieu» (Jean 1:1). Puis nous apprenons que cette Parole qui devint chair, qui fut faite homme, est le Fils unique, Jésus-Christ, et que le Fils unique est dans le sein du Père (Jean 1:14, 17, 18). Mais Dieu est aussi le Père du Seigneur Jésus comme homme, né de femme sur la terre (Luc 1:32, 35). Et c’est ainsi que Dieu est appelé le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus-Christ. Le Fils unique et bien-aimé du Père et qui est dans son sein, nous a fait connaître Dieu sous un nom et dans une relation que ni les patriarches, ni les prophètes n’ont connu. La révélation de Dieu comme Père ne pouvait être donnée que par son Fils. Partout et surtout dans l’évangile de Jean, Jésus, en parlant à Dieu, le nomme Père, ou mon Père. Dieu reste toujours Élohim, Jéhovah, El-Shaddaï, mais ce Dieu suprême, Tout-puissant, Éternel, nous le connaissons comme Père. Quel immense privilège ! Mais nous apprécions encore bien plus cette grâce, quand nous savons que le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus-Christ a voulu être aussi le Dieu et Père de tous ceux qui ont reçu son Fils unique et bien-aimé, c’est-à-dire qui ont cru en Lui. À ceux-là est échu le droit d’être «enfant de Dieu» (Jean 1:12), et par l’Esprit Saint, ils disent à Dieu «Abba, Père !» (Rom. 8:15, 16). La première chose que fait notre adorable Sauveur, lorsqu’il est ressuscité, après avoir accompli la rédemption, c’est d’introduire ses chers disciples dans cette relation bénie d’enfants auprès du Père. «Va vers mes frères», dit-il à Marie de Magdala, «et dis-leur : Je monte vers mon Père et votre Père, et vers mon Dieu et votre Dieu» (Jean 20:17). Père est donc le nom que Dieu prend à l’égard de ceux qui croient en son Fils. Ils sont ses enfants, ils sont nés de Lui, ils forment sa famille bien-aimée. C’est son nom de grâce, le nom chrétien de Dieu. En est-il un plus doux, un plus précieux ? Quel privilège d’avoir Dieu pour son Père ! Que peut-on craindre alors ? On s’approche d’un Père sans frayeur, on lui parle avec confiance. Nous comprenons le cri d’adoration de Jean : «Voyez de quel amour le Père nous a fait don, que nous soyons appelés ENFANTS DE DIEU» (1 Jean 3:1).
Ainsi, les patriarches connaissaient Dieu comme le Tout-puissant qui les gardait et devant la face duquel ils devaient marcher dans l’intégrité (voir Gen. 17:1). Les Juifs, peuple terrestre, connaissaient Dieu comme l’Éternel, Celui qui est fidèle pour accomplir ses promesses, et ils devaient Lui obéir (comp. Deut. 18:13). Les chrétiens, famille céleste, ont Dieu pour Père, et ils ont à être ses imitateurs comme de bien-aimés enfants, et à marcher dans l’amour, comme Christ, le Fils unique, y a marché (Éph. 5:1, 2 ; comp. Matt. 5:48). Quelle grâce et quelle précieuse relation ! Et bientôt, nous nous trouverons en haut dans la maison du Père, où Christ, son Fils, sera «premier-né entre plusieurs frères» (Rom. 8:29).
Par Adrien Ladrierre
ME 1936 p. 72-77
Dans sa Parole, Dieu se fait d’abord connaître à nous comme le Tout-puissant Créateur de toutes choses. Mais il se révèle encore sous différents noms qui ont chacun une signification particulière, et nous disent ce qu’Il est. Au premier chapitre de la genèse où Il est présenté comme le Créateur, Il est nommé Élohim, que nous traduisons par le mot Dieu. Ce nom le désigne comme l’Être suprême. Mais ce qui est remarquable, c’est que ce mot est au pluriel dans la langue originale, bien que le verbe qui s’y rapporte soit au singulier. Ainsi, au premier verset de la Genèse, c’est comme s’il y avait : «Au commencement les dieux créa» : il y a pluralité dans l’unité. Nous en verrons la raison. Quelquefois l’Écriture emploie le mot «Éloah», qui est le singulier d’Élohim et qui est aussi traduit par l’expression Dieu (Deut. 32:15 ; Job 3:4). On trouve aussi très souvent le mot El, qui veut dire «le Fort», et que nous rendons également par le mot Dieu. Nous n’avons donc qu’un seul mot pour rendre ces trois expressions qui désignent l’Être suprême. Jacob, lorsqu’il dressa un autel près de Sichem, le nomme El-Elohé-Israël, c’est-à-dire Dieu, ou le Fort, le Dieu d’Israël (Gen. 33:20). Au commencement du Psaume 50, nous avons aussi : «Le (Dieu) Fort, Dieu, l’Éternel, a parlé». Nous ne pouvons douter que ces diverses expressions rendues par le mot Dieu, n’aient chacune son application spéciale, bien que nous ne la voyions peut-être pas toujours. Ainsi, l’expression le Dieu Fort dans certains passages, est employée en rapport avec l’idée de secours, d’aide pour l’homme, par exemple. «Notre Dieu est un Dieu de salut», ou «notre (Dieu) Fort est un (Dieu) Fort de salut» Ps. 68: 19, 20) ou en rapport avec l’idée de puissance, de force (Ibid. v. 35).
Élohim, Elohah, El, désignent donc l’Être suprême, Celui qui est au-dessus de toutes choses. Mais lorsque ce Dieu suprême entre en relation avec l’homme, Il prend le nom de Jéhovah ou Éternel. C’est celui sous lequel nous le voyons si souvent désigné dans l’Ancien Testament. Il faut remarquer que dans le premier chapitre de la genèse, nous ne trouvons que le mot «Dieu», Élohim. Mais dès le verset 4 du second chapitre, et dans tout le troisième, c’est toujours l’Éternel Dieu, Jehovah Élohim. C’est le même Dieu, le Dieu créateur, que dans le premier chapitre ; mais comme dans le second chapitre Il est en relation avec l’homme qu’Il a créé, Il ajoute à son nom celui de Jéhovah, l’Éternel. Que signifie ce nom ? Ce n’est pas seulement qu’Il a toujours existé et qu’Il qu’Il vit à jamais, mais ce nom exprime que Dieu ne change pas dans ses desseins, qu’Il accomplit ce qu’Il a résolu, et que, s’Il a fait une promesse, Il la tiendra. Dieu prend spécialement ce nom dans ses rapports avec le peuple d’Israël qu’Il a choisi et avec lequel Il a traité alliance. C’est sous ce nom qu’Il veut être connu, adoré et servi par Israël, comme étant son Dieu. «Dieu dit à Moïse : Tu diras ainsi aux fils d’Israël : l’Éternel, le Dieu de vos pères, le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac et le Dieu de Jacob, m’a envoyé vers vous ; c’est là mon nom éternellement, et c’est là mon mémorial de génération en génération» (Exode 3:15, 16). Et plus loin : «Dieu parla à Moïse, et lui dit : Je suis l’Éternel (Jéhovah). Je suis apparu à Abraham, à Isaac, et à Jacob, comme le Dieu (Fort) Tout-puissant, mais je n’ai pas été connu d’eux par mon nom d’Éternel (Jehovah)» (Exode 6:2, 3). Dès lors, nous voyons fréquemment dans Moïse et les prophètes, lorsqu’ils s’adressent à Israël, l’expression : «L’Éternel, ton Dieu», pour leur rappeler ses délivrances, sa fidélité, ce qu’ils sont pour Lui, et ce qu’ils Lui doivent».
Dans la Genèse, le nom d’Éternel est habituellement employé ; nous y lisons : «L’Éternel apparut, parla, bénit, etc..», mais c’est toujours dans ses relations avec les hommes que Dieu prend ce nom. Lorsqu’Il paraît comme Dieu suprême, maître des créatures, Il est nommé Élohim. Ainsi en Gen. 6:11, et d’autres passages de ce chapitre, nous lisons : «La terre était corrompue devant Dieu» ; mais quand il s’agit de Noé, il est dit : «Noé trouva grâce devant l’Éternel» (6:8). Et au chapitre 7:16 : «Et ce qui entra, entra mâle et femelle, de toute chair, comme Dieu le lui avait commandé». C’est le Dieu de la création. Mais ensuite, il et dit : «Et l’Éternel ferma la porte sur lui» ; c’est Dieu en relation avec Noé, l’homme juste, qui a trouvé grâce devant Lui. Un autre exemple remarquable de l’emploi bien distinct de ces deux termes, se trouve dans les Chroniques. Josaphat, dans la bataille à Ramoth de Galaad est entouré par les Syriens qui le prennent pour le roi d’Israël. En danger de périr, «Josaphat cria, et l’Éternel le secourut ; et Dieu les porta à s’éloigner de lui» (2 Chr. 18:31). L’Éternel, c’est Dieu en relation avec son serviteur Josaphat ; Dieu, c’est Celui qui a puissance sur toutes ses créatures, et qui agit sur les Syriens pour les éloigner de Josaphat. Nous avons cité les paroles de l’Éternel qui dit à Moïse : «Je suis apparu à Abraham, à Isaac, et à Jacob, comme le Dieu Fort Tout-puissant (El-Shaddaï)», c’est un troisième nom sous lequel Dieu s’est révélé aux patriarches. «Je suis le Dieu Fort Tout-puissant», dit-il à Abraham, «marche devant ma face et sois parfait ; et je mettrai mon alliance entre moi et toi (Gen. 17:1, 2). Isaac et Jacob connaissaient aussi Dieu sous ce nom (Gen. 28:3 ; 35:11 ; 43:14). À ces patriarches, qui marchaient dans une terre étrangère, isolés au milieu de nations idolâtres, Dieu disait ce qu’Il était, le Tout-puissant, capable de les garder et de les protéger au milieu de tous les dangers qui les entouraient. N’était-ce pas bien précieux pour eux de se savoir sous l’aile du Tout-puissant ? (Ps. 91:1). Ne voyons-nous pas en cela la bonté de Dieu ?
Ainsi les trois noms sous lesquels Dieu se révèle dans l’Ancien testament, sont : Élohim (ou Éloah et El), c’est-à-dire Dieu ; puis El-Shaddaï, le Dieu Fort Tout-puissant, et Jéhovah, l’Éternel. Nous trouvons ces trois noms rappelés dans l’Apocalypse : «Nous te rendons grâces, Seigneur (ou Éternel), Dieu, Tout-puissant» (15:3 ; 11:17 ; 1:8 ; voyez 2 Cor. 6:18). Il y a encore un autre nom donné à Dieu dans l’Ancien testament. C’est celui de Très-Haut. C’est ainsi que l’on traduit le mot Elion. Il se trouve pour la première fois dans la Genèse (14:18-22) et fréquemment dans les Psaumes (46:4 ; 47:2 ; 87:5 ;91:1). Ce mot exprime surtout comment Dieu sera reconnu quand son règne sera établi sur la terre, dans les temps bienheureux du millénium. Alors Il sera révéré de tous comme «le possesseur des cieux et de la terre».
Le Nouveau Testament n’a pas plusieurs noms pour désigner Dieu. Mais il nous Le fait connaître sous un nom bien doux pour le cœur, et qui nous fait pénétrer dans sa nature morale, dans ses affections. Ce nom est celui de Père. Sans doute qu’il est appelé ainsi comme Celui dont les créatures tirent leur origine. Ainsi Paul dit : «Il y a un seul Dieu et Père de tous» (Éph. 4:6), et ailleurs : «Le Père des esprits» (Héb. 12:9). Ésaïe dit aussi : «Toi, Éternel, tu es notre Père» (63:16 ; 64:8) ; mais ici, c’est Israël qui parle comme étant le peuple que Dieu a formé (comparer Deut 32:6). Mais ce titre de Père a un sens plus profond et plus intime, et, dans ce sens, il ne se trouve que dans le Nouveau Testament. Dieu est le Père de Jésus-Christ, son Fils unique. C’est une relation éternelle qui existe entre Dieu le Père et Dieu le Fils. Il nous est dit que «la Parole était au commencement, que la Parole était auprès de Dieu, et que cette Parole était Dieu» (Jean 1:1). Puis nous apprenons que cette Parole qui devint chair, qui fut faite homme, est le Fils unique, Jésus-Christ, et que le Fils unique est dans le sein du Père (Jean 1:14, 17, 18). Mais Dieu est aussi le Père du Seigneur Jésus comme homme, né de femme sur la terre (Luc 1:32, 35). Et c’est ainsi que Dieu est appelé le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus-Christ. Le Fils unique et bien-aimé du Père et qui est dans son sein, nous a fait connaître Dieu sous un nom et dans une relation que ni les patriarches, ni les prophètes n’ont connu. La révélation de Dieu comme Père ne pouvait être donnée que par son Fils. Partout et surtout dans l’évangile de Jean, Jésus, en parlant à Dieu, le nomme Père, ou mon Père. Dieu reste toujours Élohim, Jéhovah, El-Shaddaï, mais ce Dieu suprême, Tout-puissant, Éternel, nous le connaissons comme Père. Quel immense privilège ! Mais nous apprécions encore bien plus cette grâce, quand nous savons que le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus-Christ a voulu être aussi le Dieu et Père de tous ceux qui ont reçu son Fils unique et bien-aimé, c’est-à-dire qui ont cru en Lui. À ceux-là est échu le droit d’être «enfant de Dieu» (Jean 1:12), et par l’Esprit Saint, ils disent à Dieu «Abba, Père !» (Rom. 8:15, 16). La première chose que fait notre adorable Sauveur, lorsqu’il est ressuscité, après avoir accompli la rédemption, c’est d’introduire ses chers disciples dans cette relation bénie d’enfants auprès du Père. «Va vers mes frères», dit-il à Marie de Magdala, «et dis-leur : Je monte vers mon Père et votre Père, et vers mon Dieu et votre Dieu» (Jean 20:17). Père est donc le nom que Dieu prend à l’égard de ceux qui croient en son Fils. Ils sont ses enfants, ils sont nés de Lui, ils forment sa famille bien-aimée. C’est son nom de grâce, le nom chrétien de Dieu. En est-il un plus doux, un plus précieux ? Quel privilège d’avoir Dieu pour son Père ! Que peut-on craindre alors ? On s’approche d’un Père sans frayeur, on lui parle avec confiance. Nous comprenons le cri d’adoration de Jean : «Voyez de quel amour le Père nous a fait don, que nous soyons appelés ENFANTS DE DIEU» (1 Jean 3:1).
Ainsi, les patriarches connaissaient Dieu comme le Tout-puissant qui les gardait et devant la face duquel ils devaient marcher dans l’intégrité (voir Gen. 17:1). Les Juifs, peuple terrestre, connaissaient Dieu comme l’Éternel, Celui qui est fidèle pour accomplir ses promesses, et ils devaient Lui obéir (comp. Deut. 18:13). Les chrétiens, famille céleste, ont Dieu pour Père, et ils ont à être ses imitateurs comme de bien-aimés enfants, et à marcher dans l’amour, comme Christ, le Fils unique, y a marché (Éph. 5:1, 2 ; comp. Matt. 5:48). Quelle grâce et quelle précieuse relation ! Et bientôt, nous nous trouverons en haut dans la maison du Père, où Christ, son Fils, sera «premier-né entre plusieurs frères» (Rom. 8:29).
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Ecrit le 21 déc.03, 08:14-
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