Sommet contre le terrorisme
Posté : 27 nov.05, 11:06
Le terrorisme au coeur du sommet Euromed à Barcelone, mais sans les leaders arabes
le 27/11/2005 à 06:37
Surveillance policière à la veille du sommet Euromed de Barcelone, le 25 novembre 2005
© AFP - Cesar Rangel
En l'absence de presque tous les leaders arabes et du Premier ministre israélien, le premier sommet euroméditerranéen de l'histoire devait s'ouvrir dimanche soir à Barcelone sur fond de difficiles discussions sur le terrorisme.
En mai dernier, les 25 Etats membres de l'Union européenne et leurs dix partenaires méditerranéens (Turquie, Algérie, Autorité palestinienne, Egypte, Israël, Jordanie, Liban, Maroc, Syrie et Tunisie) avaient décidé de se retrouver pour la première fois au sommet pour essayer de relancer leur partenariat lancé il y a dix ans.
Mais la plupart des leaders arabes et le Premier ministre israélien Ariel Sharon ne feront pas le déplacement alors que presque tous les leaders européeens seront présents.
Se joignant à la liste déjà longue de défections, le président égyptien Hosni Moubarak a annulé sa participation samedi à la dernière minute, en raison des "circonstances actuelles dans la région", selon l'agence officielle Mena.
Le chef de l'Etat algérien Abdelaziz Bouteflika est quant à lui hospitalisé à Paris depuis samedi soir.
Les 35 partenaires doivent notamment adopter lundi un "code de conduite" antiterroriste, dont la préparation est plus que difficile.
"Les délégations sont toujours en train de discuter sur ce code de conduite, j'espère qu'on aura une version commune ce soir", a ainsi indiqué dimanche matin une source européenne.
Dimanche en début d'après-midi, un accord sur le code était "presque conclu", selon une autre source diplomatique, soulignant malgré tout que deux points clefs restaient en suspens: la référence aux frontières israéliennes de 1967 et le "droit à l'autodétermination et à la résistance" réclamée par les pays arabes.
Le Haut représentant pour la politique étrangère de l'UE Javier Solana espérait pourtant que les attaques terroristes touchant désormais "les deux côtés de la Méditerranée" permettraient de faciliter les discussions.
Dans une interview dimanche au quotidien La Vanguardia, le président de la Commission européenne José Manuel Durao Barroso a de son côté appelé les pays arabes à saisir l'occasion pour se "distancier du terrorisme de façon claire et sans équivoque", et ainsi "éviter l'association entre le terrorisme et l'islam faite dans certains secteurs de l'opinion".
Celà serait une bonne idée ! .
Selon une source espagnole, la Syrie, le Liban et l'Algérie, qui doivent être représentés lors du sommet au moins par leur ministre des Affaires étrangères, font problème dans les discussions sur ce code, notamment sur la définition de cette notion.
Selon le secrétaire général de la ligue arabe Amr Moussa, il faudrait notamment distinguer en matière de terrorisme le meurtre de "civils innocents" et la "résistance à des forces d'occupation".
Malgré les discussions tendues sur le "code de conduite", "ce n'est pas vrai que les leaders arabes ont annulé en raison d'un désaccord sur la définition du terrorisme, chacun a des raisons différentes", a estimé une source diplomatique européenne.
Mais les 35 semblent également avoir du mal à s'entendre sur la déclaration finale du sommet.
L'Egypte et la Tunisie opposent de fortes résistances aux pressions européennes pour qu'ils prennent des engagements en matière de bonne gouvernance, de démocratisation, de droits des femmes, selon la source espagnole.
Malgré les incertitudes pesant dimanche sur la réussite d'un sommet déserté côté arabe, les marges de cet événement devraient au moins être l'occasion de quelques rencontres.
Le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, seul leader arabe présent, s'entretiendra ainsi avec Javier Solana et les Premiers ministres britannique et espagnol Tony Blair et José Luis Rodriguez Zapatero.
La nouvelle chancelière allemande Angela Merkel devait pour sa part s'entretenir avec le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan.
le 27/11/2005 à 06:37
Surveillance policière à la veille du sommet Euromed de Barcelone, le 25 novembre 2005
© AFP - Cesar Rangel
En l'absence de presque tous les leaders arabes et du Premier ministre israélien, le premier sommet euroméditerranéen de l'histoire devait s'ouvrir dimanche soir à Barcelone sur fond de difficiles discussions sur le terrorisme.
En mai dernier, les 25 Etats membres de l'Union européenne et leurs dix partenaires méditerranéens (Turquie, Algérie, Autorité palestinienne, Egypte, Israël, Jordanie, Liban, Maroc, Syrie et Tunisie) avaient décidé de se retrouver pour la première fois au sommet pour essayer de relancer leur partenariat lancé il y a dix ans.
Mais la plupart des leaders arabes et le Premier ministre israélien Ariel Sharon ne feront pas le déplacement alors que presque tous les leaders européeens seront présents.
Se joignant à la liste déjà longue de défections, le président égyptien Hosni Moubarak a annulé sa participation samedi à la dernière minute, en raison des "circonstances actuelles dans la région", selon l'agence officielle Mena.
Le chef de l'Etat algérien Abdelaziz Bouteflika est quant à lui hospitalisé à Paris depuis samedi soir.
Les 35 partenaires doivent notamment adopter lundi un "code de conduite" antiterroriste, dont la préparation est plus que difficile.
"Les délégations sont toujours en train de discuter sur ce code de conduite, j'espère qu'on aura une version commune ce soir", a ainsi indiqué dimanche matin une source européenne.
Dimanche en début d'après-midi, un accord sur le code était "presque conclu", selon une autre source diplomatique, soulignant malgré tout que deux points clefs restaient en suspens: la référence aux frontières israéliennes de 1967 et le "droit à l'autodétermination et à la résistance" réclamée par les pays arabes.
Le Haut représentant pour la politique étrangère de l'UE Javier Solana espérait pourtant que les attaques terroristes touchant désormais "les deux côtés de la Méditerranée" permettraient de faciliter les discussions.
Dans une interview dimanche au quotidien La Vanguardia, le président de la Commission européenne José Manuel Durao Barroso a de son côté appelé les pays arabes à saisir l'occasion pour se "distancier du terrorisme de façon claire et sans équivoque", et ainsi "éviter l'association entre le terrorisme et l'islam faite dans certains secteurs de l'opinion".
Celà serait une bonne idée ! .
Selon une source espagnole, la Syrie, le Liban et l'Algérie, qui doivent être représentés lors du sommet au moins par leur ministre des Affaires étrangères, font problème dans les discussions sur ce code, notamment sur la définition de cette notion.
Selon le secrétaire général de la ligue arabe Amr Moussa, il faudrait notamment distinguer en matière de terrorisme le meurtre de "civils innocents" et la "résistance à des forces d'occupation".
Malgré les discussions tendues sur le "code de conduite", "ce n'est pas vrai que les leaders arabes ont annulé en raison d'un désaccord sur la définition du terrorisme, chacun a des raisons différentes", a estimé une source diplomatique européenne.
Mais les 35 semblent également avoir du mal à s'entendre sur la déclaration finale du sommet.
L'Egypte et la Tunisie opposent de fortes résistances aux pressions européennes pour qu'ils prennent des engagements en matière de bonne gouvernance, de démocratisation, de droits des femmes, selon la source espagnole.
Malgré les incertitudes pesant dimanche sur la réussite d'un sommet déserté côté arabe, les marges de cet événement devraient au moins être l'occasion de quelques rencontres.
Le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, seul leader arabe présent, s'entretiendra ainsi avec Javier Solana et les Premiers ministres britannique et espagnol Tony Blair et José Luis Rodriguez Zapatero.
La nouvelle chancelière allemande Angela Merkel devait pour sa part s'entretenir avec le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan.