Bonjour,
Il y a toujours moyen de s'en sortir... Suite à ta remarque, j'ai regardé dans plusieurs bibles ce qu'il en est : versions Darby, Segong, Nouvelle Ségond, Colombe, Jérusalem, Ostervald, TOB, français courant, Scofield, Crampon, Semeur, David Martin, Epée, Chouraqui (et en anglais, King James, Webster) :
Voici en synthèse ce qui peut être rendu :
- Et les hommes qui faisaient route avec lui s’arrêtèrent tout interdits, entendant bien la voix, mais ne voyant personne (Darby Ac 9.7).
- Or, les hommes qui faisaient le voyage avec lui s'arrêtèrent muets de stupeur, entendant bien un son méconnu, mais ne voyant personne. (Epée, Ac 9.7)
- Ceux qui étaient avec moi ont bien vu la lumière, mais n'ont pas compris celui qui me parlait (semeur Ac 22.9)
Mais, aucune de ces versions n’intervertit les mots comme tu l’indiques. Je ne sais pas quelle version tu as trouvé. Maintenant, il existe tant de versions que peut-être tu en as déniché une qui n’est pas super. Et quand bien même, ce qui compte ce n’est pas la traduction, mais bien le texte original (son sens) auquel par la grâce de Dieu nous avons encore accès. Donc, je ne vois pas bien pourquoi tu fais cette remarque …
Pour Apocalypse où tu reprends le passage qu’Eliaqim a donné : Pierre a indiqué que normalement la parole de Dieu ne souffrait d’aucune interprétation, mais bon, tu es libre de la tienne, car le moins que l’on puisse dire c’est que le texte ne dit pas directement que le texte d’origine serait modifiée ; il indique seulement que si quelqu’un le modifiait, il encourait de graves risques : comme quoi ce livre est particulièrement précieux aux yeux de Dieu (il est précieux, … et Dieu n’aurait pas veillé dessus !!!).
Maintenant, en lisant très entre les lignes, tu en déduits que cette remarque implique que Dieu savait que le texte d’origine serait obligatoirement modifié et perdu (et comme je te l’ai fait remarquer, de quelle manière : car les copistes auraient réussi la prouesse, sans téléphone, étant séparés de longues distance, de faire les mêmes modifications : bon, je veux bien ne pas être très intelligent, mais comme on dit la pilule est dure à avaler). Bref, en résumé, Dieu menace celui qui aurait l’intention de modifier le texte parce qu’il sait qu’il y aura des modifications : donc le texte original a été perdu (on ne dispose que du texte modifié). Si cela n’est pas de l’interprétation et une fois de plus quelque chose de « compliqué », qu’est-ce alors ? Ta démonstration ressemble un peu à un sophisme. D’autant qu’une fois de plus, tu places l’imperfection des hommes au-dessus de la perfection de Dieu (décidément, c’est une fixation). Tu oublies, bien sûr, les autres passages qu’Eliaqim a cités : l’écriture ne peut être anéantie ; aucun iota ne tombera à terre. Ce qui montre encore que c’est à ta convenance, comme cela t’arrange que tel ou tel passage est vrai ou pas. Car de toute évidence le texte qui parle de la menace de Dieu sur ceux qui modifient sa parole est exact (et en fait, ce n’est pas tellement lui qui est vrai, mais plutôt ton interprétation), tandis que ceux qui affirment que les écritures ne peuvent être anéanties (et qui montrent que Dieu est quelqu’un qui veille) eux sont forcément faux : en effet, soit ton interprétation est juste (donc l’écriture originelle a été modifiée, et par conséquent anéantie, car perdue), soit les paroles de Jésus sont justes, mais pas les 2 en même temps puisqu’ils se contredisent (et je te fais remarquer que Jésus utilise bien le mot « écritures », « iota » et non « Parole de Dieu qu’il peut redonner encore une fois »). « L’écriture ne peut être anéantie » est précisément une promesse de Dieu que le prophète Jésus nous donne : ainsi, Dieu lui-même a promis d’une part qu’il veillerait sur sa parole, d’autre part que si quelqu’un modifiait le texte, il en paierait le prix. Ce qui invalide en partie ton interprétation … je dis en partie, car, il est vrai que certains s’amusent en effet à produire des traductions qui modifient le texte, son sens, ce qui est grave. Ils en paieront le prix. Mais cela concerne les traductions, et non le texte d’origine sur lequel Dieu veille par promesse selon ce que Jésus a dit … A moins bien sûr, que tu me prétendes que Dieu n’est pas fidèle, mais je ne peux y croire.
Voici encore ce que je viens de trouver dans S 2.72 : Quelques-uns d’entre eux torturent les paroles des Ecritures avec leurs langues pour vous faire croire que ce qu’ils disent s’y trouve réellement. Non, ceci ne fait point partie des Ecritures. Ils disent : ceci vient de Dieu. Non cela ne vient point de Dieu. Ils prêtent sciemment des mensonges à Dieu. … « Nous croyons aux livres saints que Moïse, Jésus et les prophètes ont reçus du ciel ; nous ne mettons aucune différence entre eux … » (S 2.78 ). Et toi, quelle différence mets-tu entre eux, quelle partie gardes-tu et quelle autre écartes-tu, y crois-tu vraiment ? Mais il est vrai que le coran contredit si souvent la bible qu’il y a là un véritable problème !! Alors peut-être qu’il ajoute que les textes originaux ne sont plus disponibles en totalité (je ne sais toujours pas où il dit cela : c’est la 3° fois que je demande) … ce qui serait fâcheux, car se serait par exemple une contradiction interne au coran : d’un côté il affirmerait qu’une partie du texte est perdu ou modifié (en plus sans préciser laquelle), de l’autre qu’il ne faut pas être de ceux qui gardent tel bout, et rejètent tel autre bout.
Tu vois nous pouvons discuter, je peux même entendre ce que le coran dit. Mais à la seconde où il contredit la bible, là ça ne peut plus aller. Et il ne peut en être autrement, car c’est le coran qui est venu APRES la bible, et non la bible APRES le coran. Cet ordre impose que si le coran est vrai, il ne peut l’être que sans contredire la bible. Je suis désolé que ce soit toi qui aies le plus de contrainte, mais c’est ainsi. Mais de toute façon, si le coran est parole de Dieu, cette contrainte ne doit tout simplement pas en être une. Maintenant, si tu dis que la bible d’origine est perdue, je ne peux pas grand chose pour toi …
Et moi, pourquoi est-ce que je n’écouterais pas plutôt les mormons qui prétendent exactement la même chose que les musulmans et possèdent leur propre bible (livre des mormons), une correction que Dieu aurait apportée par leur prophète et qui elle ne serait pas entachée d’erreurs. Et il y a peut-être (ou même sans doute ?) d’autres groupes qui ont la même prétention.
Je connais celui qui essaie toujours de « reprendre » la parole de Dieu : c’est le diable. Dieu, Lui ne se reprend jamais, il ne bafouille pas, il est lié à sa Parole : ce qu’il donne, il ne le reprend pas, ni ne le perd. C’est ce que l’on appelle la perfection. La perfection est telle que non seulement elle ne commet pas d’erreurs, mais qu’encore les erreurs des autres ne peuvent ni l’atteindre, ni l’annuler. Si la bible a été parole de Dieu un jour, alors Dieu a veillé à ce qu’elle existe aujourd’hui encore dans son état d’origine. Ou alors, elle ne l’a jamais été. Mais en tout cas, elle n’est pas partagée, en partie vraie, en partie fausse : croire en partie, c’est ne pas croire. Cela me fait penser au tennis : j’y jouais dans le temps, et il m’est souvent arrivé de dire d’une balle qu’elle était presque bonne. C’est une façon rassurante de dire qu’en réalité elle est pourtant totalement fausse : elle est dans le terrain, ou en dehors, mais pas les deux à la fois. La bible est bonne ou fausse, mais sûrement pas un peu des 2. Maintenant, tu es libre de choisir ta réponse pour la bible, mais réfléchis-y bien.
Cordialement.