athéisme et quête de sens
Posté : 16 déc.05, 06:24
Je témoigne pour montrer aux croyants qu'ils ont tort lorsqu'ils prétendent que sans l'idée de Dieu la vie n'a aucun sens. Ils se plaisent à exprimer cette idée en métaphore (combien de fois n'ai-je entendu celle-ci!), suggérant qu'une vie sans Dieu serait comparable à un bateau sur lequel le capitaine n'aurait pas défini de cap ; il errera sur les flots sans but pour finir par se perdre. Je l'ai déjà dis et je le répète une fois de plus, la vie ne prend de sens que celui qu'on lui donne et il n'est pas besoin de s'imaginer un père célèste pour en trouver un. Je vous confie une reflexion personelle débouchant sur une conclusion permettant d'élaborer un sens à sa vie, en éspérant venir à bout de vos préjugés. Je dois pour cela vous entraîner dans les méandres d'une reflexion philosophique :
Voyez-vous, quant aux traits mentaux et comportementaux, quelque points commun entre tous les hommes en ce que nous pourrions penser qu'il s'agit là de la nature humaine qui s'exprime? Je ne crois pas qu'il y en ai un seul, or ce qui est de la nature d'une éspèce est par définition ce qui se retrouve chez tous les individus de cette même éspèce. Il n'y aurait donc pas de nature humaine, il n'y aurait pas d'essence universelle de l'homme. Une conséquence vérifiable serait que dans ces conditions il serait impossible de définir ce qu'est l'homme. Or, justement, aucun philosophe à ce jour n'a réussi à avancer une définition de l'homme qui soit valable pour tous les individus de l'éspèce. Il est donc bien établi qu'il n'y a pas de nature humaine.
Mais il reste une question à examiner : si le fait qu'il n'y aie pas de nature humaine est établi, existe-t-il cependant une nature propre qui se trouverait différente en chaque homme? Existe-t-il un noyau dur de la personnalité qui reste constant dans le temps, ou l'homme n'est il qu'une histoire, qu'une somme d'états d'ésprits qui se succèdent à toute vitesse et dans lesquels rien n'est immuable (comme l'affirment les phénoménistes)? Je crois que les phénoménistes ne rendent pas justice à notre sentiment d'unité et d'identité. Si nous n'étions qu'une suite d'états différents qui n'ont rien de commun les uns avec les autres, nous nous perdrions dans nos représentations, et notre conscience ne pourrait pas avoir l'impression d'être la même dans le temps et nous n'aurions aucun sentiment de notre identité. L'homme a donc bien une nature qui lui est propre.
D'autre part, nous nous représenterons facilement que deux personnes différentes placées dans les même conditions n'agiront pas de la même façon. Que faut il en conclure? C'est donc que nécéssairement l'homme trouve le principe de ses actions et de ses pensées à l'intérieur de lui-même, ou en d'autres termes, qu'il est spontané.
Sommes nous donc maîtres de toutes nos actions? Pas exactement, car il serait déraisonnable de nier l'influence de notre passé dans la façon dont nous agissons, ce qui suppose une forme de déterminisme psychologique. Nos actions n'expriment donc pas notre nature propre, mais le rapport de celle-ci à nos experiences passées.
Comment se libérer du joug de nos experiences passées? Être soi-même revient à exprimer notre nature propre à l'état pur. La raison est plus puissante que l'experience, car elle est capable de percevoir le général et la totalité tandis que l'autre reste bornée à un cas ou à une somme de cas particuliers. Si l'homme n'agit pas en connaissance de cause, il ne sera qu'un pantin désarticulé oeuvrant au gré de ses inclinations qui se retrouveraient alors sans fondement véritable. Nous ne pourrons donc exprimer pleinement notre nature propre que si notre jugement est éclairé par la raison. Se libérer revient donc à établir par la raison un ensemble de règles régissant notre rapport au monde et aux autres. C'est ce que l'on apelle la morale, mais une morale issue d'une profonde délibération. L'homme qui ne se fie pas à la raison ne sera donc pas lui-même, car sa nature propre ne s'exprimera pas pleinement. Diriez vous de celui qui n'est pas lui-même qu'il est coupable? Ce serait une absurdité! Or celui qui ne peut pas être coupable ne peut pas être libre.
Conclusion :
Être libre c'est être soi-même.
C'est à partir d'une telle reflexion que je vous invite tous à suivre cette devise des anciens sages : <<Deviens toi-même!>>, sachant que cela n'est possible qu'en suivant les règles établies par notre raison elle-même. Ainsi êtes vous sans doute en mesure à présent d'entrevoir l'objectif premier qui préoccupe mon être : m'accomplir pleinement en trouvant le principe de mes actions dans ma faculté de jugement, elle-même éclairée par ma raison et par là devenir moi-même, soit, finalement, devenir libre.
Voyez-vous, quant aux traits mentaux et comportementaux, quelque points commun entre tous les hommes en ce que nous pourrions penser qu'il s'agit là de la nature humaine qui s'exprime? Je ne crois pas qu'il y en ai un seul, or ce qui est de la nature d'une éspèce est par définition ce qui se retrouve chez tous les individus de cette même éspèce. Il n'y aurait donc pas de nature humaine, il n'y aurait pas d'essence universelle de l'homme. Une conséquence vérifiable serait que dans ces conditions il serait impossible de définir ce qu'est l'homme. Or, justement, aucun philosophe à ce jour n'a réussi à avancer une définition de l'homme qui soit valable pour tous les individus de l'éspèce. Il est donc bien établi qu'il n'y a pas de nature humaine.
Mais il reste une question à examiner : si le fait qu'il n'y aie pas de nature humaine est établi, existe-t-il cependant une nature propre qui se trouverait différente en chaque homme? Existe-t-il un noyau dur de la personnalité qui reste constant dans le temps, ou l'homme n'est il qu'une histoire, qu'une somme d'états d'ésprits qui se succèdent à toute vitesse et dans lesquels rien n'est immuable (comme l'affirment les phénoménistes)? Je crois que les phénoménistes ne rendent pas justice à notre sentiment d'unité et d'identité. Si nous n'étions qu'une suite d'états différents qui n'ont rien de commun les uns avec les autres, nous nous perdrions dans nos représentations, et notre conscience ne pourrait pas avoir l'impression d'être la même dans le temps et nous n'aurions aucun sentiment de notre identité. L'homme a donc bien une nature qui lui est propre.
D'autre part, nous nous représenterons facilement que deux personnes différentes placées dans les même conditions n'agiront pas de la même façon. Que faut il en conclure? C'est donc que nécéssairement l'homme trouve le principe de ses actions et de ses pensées à l'intérieur de lui-même, ou en d'autres termes, qu'il est spontané.
Sommes nous donc maîtres de toutes nos actions? Pas exactement, car il serait déraisonnable de nier l'influence de notre passé dans la façon dont nous agissons, ce qui suppose une forme de déterminisme psychologique. Nos actions n'expriment donc pas notre nature propre, mais le rapport de celle-ci à nos experiences passées.
Comment se libérer du joug de nos experiences passées? Être soi-même revient à exprimer notre nature propre à l'état pur. La raison est plus puissante que l'experience, car elle est capable de percevoir le général et la totalité tandis que l'autre reste bornée à un cas ou à une somme de cas particuliers. Si l'homme n'agit pas en connaissance de cause, il ne sera qu'un pantin désarticulé oeuvrant au gré de ses inclinations qui se retrouveraient alors sans fondement véritable. Nous ne pourrons donc exprimer pleinement notre nature propre que si notre jugement est éclairé par la raison. Se libérer revient donc à établir par la raison un ensemble de règles régissant notre rapport au monde et aux autres. C'est ce que l'on apelle la morale, mais une morale issue d'une profonde délibération. L'homme qui ne se fie pas à la raison ne sera donc pas lui-même, car sa nature propre ne s'exprimera pas pleinement. Diriez vous de celui qui n'est pas lui-même qu'il est coupable? Ce serait une absurdité! Or celui qui ne peut pas être coupable ne peut pas être libre.
Conclusion :
Être libre c'est être soi-même.
C'est à partir d'une telle reflexion que je vous invite tous à suivre cette devise des anciens sages : <<Deviens toi-même!>>, sachant que cela n'est possible qu'en suivant les règles établies par notre raison elle-même. Ainsi êtes vous sans doute en mesure à présent d'entrevoir l'objectif premier qui préoccupe mon être : m'accomplir pleinement en trouvant le principe de mes actions dans ma faculté de jugement, elle-même éclairée par ma raison et par là devenir moi-même, soit, finalement, devenir libre.