scandale du siecle pour l'Eglise: les manuscrits de "Qu
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Le dialogue interreligieux est une forme organisée de dialogue entre des religions ou spiritualités différentes. Ultérieurement, la religion a considéré l'autre comme n'étant pas la vérité révélée. C'est ainsi que les premiers contacts entre l'islam et le christianisme furent souvent difficiles, et donnèrent lieu à des guerres impitoyables comme les croisades.
Le dialogue interreligieux est une forme organisée de dialogue entre des religions ou spiritualités différentes. Ultérieurement, la religion a considéré l'autre comme n'étant pas la vérité révélée. C'est ainsi que les premiers contacts entre l'islam et le christianisme furent souvent difficiles, et donnèrent lieu à des guerres impitoyables comme les croisades.
scandale du siecle pour l'Eglise: les manuscrits de "Qu
Ecrit le 15 janv.06, 04:30Près de deux mille ans se sont écoulés entre le temps où les rouleaux de manuscrits furent déposés dans les grottes des collines désertiques bordant la Mer Morte et leur découverte en 1947.
Le fait qu'ils surgissent après vingt siècles, qu'ils furent trouvés accidentellement par des bergers Bédouins, qu'ils sont le plus grand et le plus vieux corps de manuscrits relatifs à la Bible et au temps de Jésus le Nazaréen confère à la découverte archéologique un attrait véritablement remarquable...
Les Religieux de l'Ecole biblique de Jérusalem se ruèrent sur les lieux pour en rechercher d'autres, et ils en trouvèrent dans plusieurs grottes jusqu'en 1955. Depuis leur découverte, les Rouleaux de la Mer Morte ont suscité un grand intérêt du public et des érudits. Pour ces érudits, ils représentent une incomparable source pour explorer la réalité des temps messianiques et sonder les origines du christianisme. Pour le public, ils sont des documents de grand poids, et de mystère. L'intérêt de ces manuscrits s'est intensifié au cours de ces dernières années car la presse s'est fait l'écho du retard mis volontairement à leur publication, mais la polémique est étouffée afin de ne pas réveiller les querelles religieuses. Il ne faut pas oublier que c'est presque exclusivement des Dominicains et des Jésuites de l'École Biblique de Jérusalem qui ont la charge d'étudier et de publier ces fameux manuscrits parce qu'ils surent s'imposer en spécialistes des langues anciennes...
John Allegro, professeur à l'Université de Manchester, est le seul spécialiste laïc qui ait eu accès à ces documents lorsqu'il faisait partie de l'équipe internationale. Il a dit un jour : « Les savants qui ont étudié les Manuscrits de la Mer Morte n'ont jamais dit ce qu'il y avait vraiment dans le texte. En effet, ils sont des prêtres, surtout des Jésuites, et ils ont peur de ce qu'ils ont découvert. C'est plus sensationnel que ce qu'ils soupçonnaient. C'est une bombe qui ferait trembler les religions chrétiennes sur leur bases. »
Depuis 1980, aucune controverse n'a été plus chaude qu'autour de cet accès restreint aux manuscrits et la stupéfaction est grande quant au retard dans leur publication. La demande par des érudits pour obtenir ce que la «Revue d'Archéologie Biblique» caractérise comme «la liberté intellectuelle et le droit d'accès aux érudits» a eu des aboutissements significatifs. En 1988, l'administration pour la recherche sur ces manuscrits, l'Autorité Israélienne des Antiquités, commençait à réduire le nombre d'affectations aux Manuscrits. En 1991, une version générée par ordinateur ainsi qu'une édition des photos de Manuscrits fut publiée par la Société Biblique d'Archéologie.
Tard dans la même année, la Bibliothèque Huntington de Californie rendit les copies photographiques des manuscrits déposés dans sa cave disponibles seulement aux érudits, par protection. Les Américains Eisenman et Wise publièrent une partie des textes issus de la grotte 4, et Eisenman identifiait le "Maître de Justice" comme étant Jacques, le Mineur, frère cadet de Jésus, et le "Prêtre impie" serait le Grand Prêtre, Anne. Il soupçonnait Paul d'être "l'homme de mensonge" des fameux manuscrits. Mais le mystère persiste du fait du retard dans la publication des nombreux documents trouvés dans cette grotte 4, les plus attendus. Le scandale de la grotte 4 éclate dans les milieux universitaires anglo-saxons.
Puis, en 1992, le public français s'émeut. Dans La Bible confisquée, enquête sur le détournement des manuscrits de la Mer Morte, Michael Baigent et Richard Leigh (Plon éd. 1992) affirment que, "des 800 documents trouvés près de Qumran , on n'en connaît pas le quart. Voici 50 ans que les secrets de la plus importante découverte archéologique du siècle dorment dans les caves du musée de Jérusalem, car les membres de la très secrète Ecole Biblique de Jérusalem lâchent au compte-goutte des informations pourtant essentielles pour qui s'intéresse à la naissance du christianisme. Plus grave encore, l'interprétation officielle de ces documents relève de la langue de bois, comme si les évangiles étaient les seuls textes historiques fiables ! On parle du plus grand scandale universitaire contemporain. Non seulement la conspiration existe bien mais ces manuscrits recèlent surtout une nouvelle version des débuts du christianisme qui remet en cause la version latine du Nouveau Testament de St Jérôme (La Vulgate remontant à l'an 385).
Mieux qu'un simple pavé dans la marre, ce document comble un demi-siècle d'interrogations."
Le N°189 des Dossiers d'Archéologie, en janvier 1994, se fait l'écho de la polémique amplifiée par la grande presse internationale, à la suite d'enquêtes menées sur le détournement des manuscrits de la Mer Morte. La rétention des 3/4 des manuscrits par l'équipe chargée de les publier est un vrai scandale.
Le professeur Eisenman a fait depuis de nouvelles révélations. En 1996, le nouveau manuscrit qu'il publie est du même acabit que l'épître de Jacques qui dénonce une "langue de vipère". Il conclut que la religion chrétienne, depuis la fondation de l'Eglise des Chrétiens par Paul à Antioche en l'an 50, est l'inverse du courant originel des premiers apôtres. "C'est le reflet renversé de l'autre qui était nationaliste, juif, zélote, insurrectionnel et engagé contre l'oppression Romaine". Dans Les manuscrits de la mer Morte révélés, livre paru en France en 1997, Wise et Eisenman montrent que le christianisme naissant n'était pas une religion à visée universelle appelant à la soumission et à la résignation mais plutôt un mouvement juif appelant à la révolte contre l'injustice et opposée à l'ordre établi. Saul aurait été l'adversaire menteur qui ira jusqu'à s'allier aux Romains qui écrasèrent les Juifs et détruisirent le temple de Jérusalem. Les écrits de Paul contre ces rebelles et considérant les anciens apôtres comme ses ennemis sont consultables par tous: IIe épître aux Cor. XI, 16 - Gal. II, 4 - Eph.V, 6 - Romains VI, 2 - Phil. I, 15-27 - et III, 2 - I Thes. II, 15... D'ailleurs, ils étaient prévenus qu'il viendrait de faux Messies et de faux prophètes.
Controverse sur l'appartenance de Jésus à la secte.
C'est un autre regard sur la Bible et sur le christianisme primitif qu'apportent ces textes. Cette découverte remet-elle en question des dogmes religieux ?
Qu'en est-il d'une conspiration du Vatican pour cacher ou détruire ce qui ne serait pas dans la ligne de la doctrine catholique ?
Le Rouleau de cuivre fournit des indices sur des trésors cachés, s'agit-il du trésor du temple ?
Les Rouleaux font-ils référence à un persécuté ou à un messie souffrant ?
Ces Esseniens ne s'appelaient-ils pas aussi les "pauvres" (Ebionites), et les "saints" ?
Le Vatican occulte-t-il les fameux manuscrits ?
Dans un livre publié en Angleterre en 1991 et traduit en France en 1992, sous le titre La Bible confisquée, les auteurs, Michael Baigent et Richard Leigh, accusent le Vatican d'occulter les manuscrits de la mer Morte parce qu'ils ébranleraient des doctrines essentielles du christianisme.
Première amorce de preuve avancée par les auteurs : les excessifs retards dans la publication. En effet, alors que plus de cinq cents textes ont été mis au jour dans la grotte 4 de Qumrân depuis sa découverte en 1952, il n'en a été publié qu'environ une centaine au bout de cinquante ans (les trois cents textes provenant d'autres grottes ont presque tous été publiés). Situation encore plus alarmante : la petite coterie d'éditeurs qui contrôle l'accès aux quatre cents textes inédits de la grotte 4 refuse de laisser d'autres chercheurs voir leur trésor secret. Secondo : Les éditeurs des textes de la grotte 4 sont en majorité des religieux catholiques, en poste à l'École biblique et archéologique française, dirigée par les dominicains et située dans la partie Est de Jérusalem (qui se trouvait sous autorité jordanienne jusqu'en 1967).
L'équipe éditoriale fut recrutée en 1953 par le père Roland de Vaux qui, selon Baigent et Leigh, exerça une autorité quasiment tyrannique sur les rouleaux jusqu'à sa mort en 1971. L'équipe réunie par de Vaux comprenait Mgr Patrick Skehan, des États-Unis ; l'abbé Jean Starcky, de France; le père Jozef Milik, prêtre polonais qui depuis a quitté la prêtrise et s'est établi en France ; un chercheur allemand bientôt remplacé par un autre prêtre français, le père Maurice Baillet; et John Strugnell, qui se convertit ensuite au catholicisme.
Le seul protestant de l'équipe était Frank Cross, venu alors du McCormick Theological Seminary et actuellement à Harvard. Un Anglais agnostique, John Allegro, complétait l'équipe. Mais aucun Juif.A la mort du père de Vaux, en 1971, un autre dominicain de l'École biblique, le père Pierre Benoît, lui succéda dans ses fonctions d'éditeur en chef. A la mort de Benoît en 1987, lui succéda John Strugnell, alors converti au catholicisme, jusqu'en 1991, où il fut révoqué par ses collègues après la publication de quelques propos violemment anti- sémites qu'il avait tenus à un journaliste israélien. A la mort de Starcky, son lot réservé de textes fut légué au père Émile Puech, également de l'École biblique.
Quand Skehan mourut, son lot fut légué à Eugene Ulrich, de l'université de Notre Dame. Mais Baigent et Leigh ne s'arrêtent point là. Ils recherchent longuement où, en définitive, réside l'autorité : "A qui, finalement, l'équipe internationale devait-elle rendre compte ?
Théoriquement, ses membres auraient dû le faire à leurs pairs, aux autres chercheurs [non confessionnels, libres, indépendants]. En réalité, l'équipe internationale semblait ne se reconnaître de compte à rendre à quiconque, sauf à l'École biblique de Jérusalem. Et à qui l'École biblique devait-elle rendre compte ?" - Au Vatican, bien sûr ! Les Religieux ont fait vou d'obéissance au saint-siège, on le sait !
Le Vatican occulte-t-il les fameux manuscrits ?
Par leurs investigations personnelles et minutieuses, Baigent et Leigh ont mis à découvert, selon leurs termes, une révélation capitale, non seulement pour nous, mais aussi pour d'autres chercheurs indépendants dans ce domaine : l'École biblique était directement branchée sur le Vatican, à défaut du pape en personne. Dès ses débuts, l'École biblique a été étroitement affiliée à la Commission biblique pontificale. Selon les auteurs, l'École biblique est un "auxiliaire de la machine de propagande de la Commission [biblique pontificale] - un instrument de diffusion de la doctrine catholique sous couvert de recherche historique et archéologique".
De Vaux lui-même fut nommé consulteur auprès de cette commission ; à sa mort, Benoît lui succéda dans cette fonction. A la mort de Benoît, son successeur à la tête de l'École biblique fut nommé consulteur auprès de la commission.Le cardinal Joseph Ratzinger, préfet de la commission, dirige également un autre organisme catholique, la Congrégation pour la doctrine de la foi.
La Congrégation est l'héritière de ce que les auteurs nomment une très ancienne ascendance : En 1542, elle avait pris officiellement le nom de Saint-Office. Et auparavant, on l'appelait la Sainte Inquisition.Si Ratziner dirige la Congrégation, le chef officiel n'en demeure pas moins le pape en exercice. Aujourd'hui, Ratzinger, en tant que directeur exécutif, porte le titre de secrétaire de la Congrégation, qui, "autrefois, était appelé le Grand Inquisiteur".
Les auteurs continuent: "De tous les services de la Curie romaine, celui de la Congrégation pour la doctrine de la foi est le plus puissant. Et de tous les cardinaux de la Curie, Ratzinger est peut-être le plus proche du pape.Les positions de Ratzinger prises au sein de la Congrégation pour la doctrine de la foi déterminent celles de la Commission biblique pontificale, dont il est aussi le préfet, et de là filtrent ensuite dans l'École biblique. "Ratzinger est décrit comme un homme profondément pessimiste" qui pense que "seule la suppression de tout dissentiment peut assurer la survie de l'Église en tant que foi une. D'après lui, ceux qui ne partagent pas son pessimisme sont "aveugles ou induits en erreur". "Le rôle joué à un haut niveau par l'Église dans les recherches sur les manuscrits de la mer Morte, comme ceci le démontre, concluent les auteurs, "ne peut qu'engendrer une forte suspicion ".
Une suspicion que viennent étayer les attitudes reflétées par certains membres de l'équipe éditoriale, tel M, Skehan, qui a exprimé l'opinion, disent les deux auteurs qu'en définitive, le travail de tout bibliste devrait être guidé et déterminé par la doctrine de l'Église et [citant ici Skehan) "être toujours soumis au droit souverain de notre sainte mère l'Église de juger en dernier recours de ce qui concorde effectivement avec l'enseignement qu'elle a reçu du Christ". "Que se passe-t-il si l'on découvre quelque chose que l'on ne parvient pas à rendre ainsi conforme ?" demandent les auteurs.
Ils poursuivent : "D'après les déclarations du père Skehan, la réponse à cette question semble claire. Tout ce, qui ne peut être subordonné ou adapté à la doctrine existante de l'Eglise doit, par nécessité, être éliminé. La position du père Skehan, nous disent-ils, trouvait un écho manifeste dans celle du pape Pie XII en personne, qui soutenait que "l'exégète biblique a une fonction et une responsabilité à assumer dans des questions aux implications importantes pour l'Église".Avec cet arrière-plan, on comprend aisément pourquoi "de Vaux tenait à éviter, autant que possible, d'embarrasser les autorités chrétiennes", déclarent les auteurs. De toute évidence, certaines données de Qumrân étaient précisément jugées susceptibles de le faire. Pour éviter cet embarras, l'équipe dirigée par de Vaux ***çut et "imposa [pour des raisons que l'on connaît] une rigide orthodoxie pour l'interprétation" des rouleaux. "Toute déviation de cette interprétation équivalait à une hérésie. Oser contester était risqué pour sa propre crédibilité...
Au fil des années, progressivement, cette orthodoxie dans l'interprétation [est devenue] d'un dogmatisme croissant."Les auteurs sous-entendent que de Vaux et ses collègues pourraient même détruire - ou avoir détruit - certains documents compromettants. "Que ferait exactement l'École biblique si, parmi les documents de Qumrân non publiés ou peut-être non encore découverts, des données défavorables à la doctrine de l'Église faisaient surface?" Et encore : "Même si le gouvernement israélien prenait des mesures autoritaires et ordonnait la libération immédiate des matériaux de Qumrân, comment pourrions-nous avoir la certitude que des données susceptibles de mettre l'Église en péril verraient jamais le jour?".
Cependant, les savants égarés pouvaient être remis dans le droit chemin par des moyens moins draconiens que la destruction de documents. Prenons le cas de John Allegro, l'unique agnostique de l'équipe et, de surcroît, le seul membre à publier tous les manuscrits qui lui avaient été assignés. Strugnell, suite à cette publication, rédigea une "longue critique hostile" - de cent treize pages - que Robert Eisenman, directeur du Département des études religieuses à la California State University, à Long Beach, qualifia de "travail de démolition".
Très tôt, Allegro avait "commencé à s'exaspérer de l'application contrainte déployée [par l'équipe] pour dissocier le christianisme de la communauté qoumrânienne et de ses rouleaux". II s'aliéna rapidement les autres membres de l'équipe, surtout après leurs efforts pour faire obstacle à ses perspectives très libres, qu'ils rejetaient. Les autres contestataires des opinions de l'équipe furent, de même, réduits au silence.Le principal postulat de l'interprétation orthodoxe des manuscrits concerne leur date. "L'élément décisif pour déterminer la signification des manuscrits, et leur lien, ou leur absence de lien, avec le christianisme était, évidemment, leur datation." Par conséquent, dans la "perspective du consensus", expression désignant la perspective de l'équipe, "les textes de Qumrân étaient considérés comme très antérieurs à l'ère chrétienne".
Tout ce qui était "susceptible de bouleverser la datation et la chronologie "sûres" établies par l'équipe internationale pour l'ensemble du corpus des rouleaux" était étouffé. Une fois "replacés en toute sécurité dans des temps préchrétiens, [les rouleaux se trouvaient] désarmés de toute éventuelle capacité de contester l'enseignement et la tradition du Nouveau Testament". Ainsi, l'équipe "désamorça efficacement tout potentiel explosif que pourraient receler les manuscrits de la mer Morte."Lorsque les raisons de commodité et la stabilité de la théologie chrétienne le dictaient, les témoignages contraires étaient "ignorés".
Selon un autre principe de l'interprétation orthodoxe, les manuscrits et leurs auteurs devaient autant que possible rester dissociés du "christianisme primitif", tel que le décrit le Nouveau Testament. Ainsi, le consensus orthodoxe "présentait les croyances de la communauté de Qumrân comme entièrement différentes du christianisme". La lutte pour le contrôle des manuscrits de la mer Morte est d'une complexité byzantine et ses enjeux sont élevés. Pour quiconque n'a pas une connaissance familière de ses méandres, Baigent et Leigh plaident une cause séduisante - et même peut-être convaincante -, affirmant que le Vatican, ou du moins les religieux catholiques, occulte les manuscrits pour des raisons doctrinales.
Mais, en fait, l'accusation porte sur l'autorité même de l'Eglise et sur le pouvoir religieux.J'avoue qu'il semble peut-être vaniteux de ma part de le dire, car Baigent et Leigh font quelques remarques extrêmement flatteuses sur la campagne de six années menée par la Biblical Archaeology Review pour obtenir le libre accès aux rouleaux tenus encore secrets. Les auteurs nous disent "influents", nous citent longuement et avec approbation; notre "contribution fut immense". Leur thèse principale n'en est pas moins combattue par toutes les branches du catholicisme. Commençons par une constatation générale: les chercheurs catholiques sont aujourd'hui considérés à l'avant-garde de l'exégèse biblique moderne[2].
Le Catholic Biblical Quarterly fait partie des revues de recherche biblique les plus réputées du monde. [Or, ces chercheurs catholiques ne peuvent pas être impartiaux; c'est tellement contraire à leur état d'esprit de croyants bercés depuis l'enfance dans cette religion].Mais cette affaire allait vite devenir "le scandale scientifique par exellence du XXe siècle", d'après les termes employés par le professeur Gesa Vermes qui publia en 1977 The Dead Sea Scolls : Qumran in Perspective, car, trente ans après leur découverte, la publication stagnait lamentablement.
C'était impossible pour des chercheurs indépendants, d'obtenir la moindre information ou document pour étayer leurs propres prospections .[3]Baigent et Leigh citent le sort de John Allegro : il publia les textes qui lui avaient été assignés, et ses travaux furent sauvagement revus par Strugnell, qui consacra plus de cent pages à en corriger les "erreurs".
Mais ceci ne put se produire que parce que la compréhension du texte présentée par Allegro était stupéfiante, et que ses interprétations étaient contraires à celles de l'équipe. Nul doute que Strugnell ait éprouvé une certaine jubilation à corriger les "erreurs" d'Allegro et, à ma connaissance, plusieures personnes ont pris la défense des travaux d'Allegro, mais c'était trop tard.
De plus, une émission télévisée à la BBC parlant des travaux d'Allegro fut sans cesse reportée et ne fut diffusée qu'en été à une heure de faible audience. Enfin, comme le reconnaissent Baigent et Leigh, Allegro, déçu par le monde scientifique, courut à sa propre perte en publiant un livre intitulé The Sacred Mushroom and the Cross.
Ce livre fit scandale [4]; il niait l'authenticité de l'existence historique de Jésus, qui ne serait qu'une simple image surgie dans le psychisme sous l'influence d'une drogue hallucinogène, la psilocybine, ingrédient actif de champignons hallucinogènes.
Quatorze éminents savants britanniques condamnèrent le livre dans une lettre au London Times. L'éditeur présenta ses excuses pour l'avoir publié. Si les idées d'Allegro n'eurent pas gain de cause, il ne subit cependant aucune intimidation et ne fut point réduit au silence.Nombre d'autres chercheurs se sont écartés des thèses de l'équipe régnante. Barbara Thiering, de l'université de Sydney, en Australie, soutient que le Maître de Justice, figure dominante des textes de Qoumrân, est Jean-Baptiste et que Jésus est le Prêtre Impie.
Pour J. L. Teicher, de l'université de Cambridge, Paul est le Prêtre Impie. Otto Betz, de l'université de Tübingen, suggère que Jean-Baptiste vécut à Qumrân. Norman Golb, de l'université de Chicago, soutient que la bibliothèque de Qumrân provenait en réalité de Jérusalem et représente les concepts du judaïsme prédominant. Selon Lawrence Schiffman, de l'université de New York, les doctrines fondamentales de la secte de Qumrân ne sont pas de caractère essénien, elles sont sadducéennes.
Jose O'Callaghan affirme que des fragments de l'évangile de Marc, ainsi que des Actes des Apôtres et de l'Épître aux Romains de Paul, ont été trouvés parmi les textes d'une des grottes de Qumrân. Quelle est donc cette voix indépendante qui défie l'autorité des représentants du Vatican en avançant que des documents de cette époque du christianisme ont été découverts à Qumrân ?
Celle d'un jésuite espagnol ! Ces catholiques - tels North, Fitzmyer et O'Callaghan - feraient bien de se ressaisir s'ils veulent étouffer les idées non orthodoxes, en particulier celles qui voient un lien entre les documents de Qumrân et le Nouveau Testament. Pour comble d'avanie, O'Callaghan publie ses idées dans des revues catholiques comme Biblica et Civita cattolica.Personne ne peut refuser la parole à tous ces chercheurs dissidents. Ils se voient peut-être refuser une tribune à des assemblées privées contrôlées par l'équipe éditoriale. Mais leurs idées sont largement diffusées dans des publications parallèles. Leurs arguments prévaudront- ils?
L'acceptation ou le rejet exprimés par leurs pairs le déterminera, et non les efforts coercitifs de l'équipe éditoriale.En fait, Baigent et Leigh adoptent eux-mêmes les idées d'un chercheur indépendant, Robert Eisenman, qui s'oppose énergiquement à celles de l'équipe éditoriale. D'après ce dernier- ainsi que Baigent et Leigh -, le chef de Qumrân surnommé le Maître de Justice est en réalité Jacques le Juste, mentionné dans le Nouveau Testament comme le frère de Jésus. Pour Eisenman, Jacques était le chef des Zélotes, secte juive militante qui joua un rôle majeur dans la Première Grande Révolte Juive contre Rome (66-70 apr. J.-C.), tragiquement terminée par l'incendie de Jérusalem et la destruction du Temple.
Les adeptes de la communauté de Qumrân étaient des Zélotes et non des Esséniens, soutient Eisenman. En tant que Zélotes, ils étaient les héritiers d'une longue lignée de juifs sadocides - fondée par Esdras, perpétuée par Judas Maccabée, Jean-Baptiste, Jésus et finalement Jacques, frère de Jésus. Dans ce scénario, Paul était l'ennemi juré de Jacques.
C'est Paul qui fit de Jésus un Homme-Dieu. Paul est " le Menteur" des textes de Qumrân, l'adversaire du Maître de Justice. Paul, toujours d'après Eisenman, vécut trois ans à Qumrân. Le second adversaire du Maître de Justice, le Prêtre Impie, est - selon cette thèse - Ananie, le grand-prêtre de Jérusalem. Ananie s'arrangea pour faire mettre à mort Jacques, événement relaté dans le Nouveau Testament où, toujours d'après Eisenman, le nom d'Étienne a été substitué à celui de Jacques. C'est alors, dit Eisenman, que la Judée se révolta.
Ce fut le commencement de la Première Grande Révolte juive contre Rome. Les Romains envoyèrent un corps expéditionnaire sous le commandement de Titus et Jérusalem fut détruite. Paul l'emporta en créant sa secte chrétienne en terre païenne. L'histoire de Jacques, véritable chef de la communauté des Juifs évangélisés, fut étouffée, jusqu'à ce que l'interprétation des manuscrits de la mer Morte par Eisenman la ressuscite.A vrai dire, les recherches d'Eisenman ont révélé la simpicité fondamentale de ce qui semblait auparavant une situation d'une rebutante complexité (sans omettre sa suggestion qu'en fait, Paul était peut-être un agent secret de Rome).
Comme le déclarent Baigent et Leigh vers la fin de leur livre de deux cent soixante-six pages consacré en grande partie aux idées d'Eisenman : "Il serait impossible, dans le cadre de notre propre ouvrage, de rendre adéquatement justice au poids de preuves réunies par Eisenman". Baigent et Leigh déclarent qu'une "phalange croissante de partisans se rassemble autour de Robert Eisenman, et que des savants influents et éminents sont de plus en plus nombreux à adopter sa cause".
A ma connaissance, un seul savant a exprimé par écrit son accord avec le scénario d'Eisenman. Mais que ses idées l'emportent ou non, là n'est pas la question. L'important, c'est qu'elles soient libres de se frayer un chemin sur l'agora des idées. Elles ont été présentées à ses collègues du monde érudit et au public. Le premier livre dans lequel il expose ses arguments (Maccabees, Zadokites, Christians and Qumran ) a été publié par les prestigieuses éditions scientifiques E. J. Brill de Leyde en 1983. Son deuxième ouvrage (James the Just in the Hahakkuk Pesher) a été publié en 1985 par - attention, êtes-vous assis ? comme disait mon grand-père - par l'une des propres éditions du Vatican, Tipographia Gregoriana ! (Il fut plus tard révisé et édité par Brill.) A l'instar des pères North, Fitzmyer et O'Callaghan, les éditions vaticanes n'ont apparemment pas reçu le mot d'ordre sur ce qui était doctrine casher ou ne l'était pas.
Sinon, pourquoi des éditions vaticanes auraient-elles publié Eisenman ? Bref, de nos jours, il est difficile d'étouffer les idées. En outre, l'équipe a certainement choisi un curieux principe pour faire valoir la pureté doctrinale : une datation des rouleaux à une époque très ancienne. L'équipe fait remonter les rouleaux à une période située environ entre 250 av. J.-C. et 68 apr. J.-C., année où, selon l'interprétation des témoignages archéologiques donnée par de Vaux, les troupes romaines détruisirent la localité de Qumrân. Cette datation lointaine, d'après l'accusation portée contre les éditeurs de l'équipe, dissocierait les manuscrits et le christianisme. Vraiment ? Elle coïncide pourtant avec la vie de Jésus sur terre.
Si, par exemple, une naissance d'une vierge-mère se trouvait attestée dans un texte de Qumrân datant du Ier ou du IIe siècle av. J.-C. au lieu du Ier s. ou IIe siècle apr. J.-C., cette différence aurait-elle une grande importance en ce qui concerne son potentiel destructeur pour la doctrine chrétienne ? Ces réflexions nous mènent à une autre perle de l'argumentation de Baigent et Leigh.
Ils présument que quelque chose, dans ces mystérieux manuscrits anciens, pourrait gravement saper la doctrine ou la foi chrétiennes. Quoi donc ? Il est facile de l'imaginer.Supposons qu'un texte rapporte une naissance d'une vierge qui aurait enfanté. Et alors ? Nous savons déjà que des récits de naissance d'une vierge-mère circulaient à cette époque.
La Parthénos de la mythologie grecque, par exemple, comme l'Arthémis des Ephésiens était une déesse mère, et le christianisme s'est inspiré de toutes sortes de mythe répandus dans tout l'empire romain. Pourtant, la foi juive ou la foi chrétienne n'ont pas plus été sapées par les affirmations d'archéologues annonçant qu'aucune ville de Jéricho n'existait à l'époque où Josué est censé en avoir fait sept fois le tour avec son armée avant que ses murs ne s'effondrent.Allegro écrivit un jour à Strugnell : " Le temps que j'achève [mes travaux], il ne vous restera plus aucune Église à laquelle adhérer." De toute évidence, Allegro sous-estimait les ressorts secrets de l'Église pour subjuguer les foules. Baigent et Leigh suggèrent que les rouleaux pourraient contenir "quelque chose de compromettant, quelque chose de menaçant pour les traditions établies, peut-être même qu'ils les réfute ".
Ils dépeignent de Vaux et ses collègues comme [des hommes] craignant qu'une révélation dans les rouleaux " ne soit susceptible de démolir l'édifice tout entier de l'enseignement et de la foi du christianisme ". Ceci parce que, selon les deux auteurs, "on a cru jusqu'à présent que les enseignements de Jésus étaient uniques". Eh bien, non.L'érudition moderne a mis en lumière les correspondances existant entre l'enseignement de Jésus et d'autres mouvements sociaux et idéologiques de cette époque. Ansi, sa symbiose particulière avec les idées esseniennes était réelle.
Tous les savants s'accordent pour dire que les documents de Qumrân sont d'une extrême importance pour notre intelligence du christianisme primitif. Ces textes ont apporté une nouvelle dimension à notre compréhension de ses origines : des dizaines de livres et des centaines d'articles ont été écrits sur le lien possible entre les textes de Qumrân et le Nouveau Testament.
L'une des conclusions majeures de cette vaste recherche est que la doctrine primitive du christianisme et ses systèmes de croyance n'étaient pas d'une source unique. Au chapitre 14, de quelques décennies consacrées à étudier l'incidence des textes de Qumran sur notre compréhention du christianisme primitif, James VanderKam tire deux conclusions principales :
1) L'Eglise primitive, dans une bien plus large mesure qu'on ne le supposait auparavant, a poussé dans la glèbe juive, en particulier, chez les Esseniens.
2) Parmi les croyances et pratiques de l'Eglise primitive, un grand nombre étaient exclusivement esseniennes. Aucune résonance générale dans les milieux catholiques, rien n'a filtré de ces conclusions ou à la publication de telles preuves! Et pourtant, seraient-ce là les conclusions destructrices que la conspiration du Vatican est censée empêcher de se dégager - ou du moins de parvenir au grand jour ?Baigent et Leigh citent un passage d'un texte de Qumrân encore inédit mentionnant un personnage qui sera appelé " Fils du Très-Haut " et " Fils de Dieu ", des noms que l'on retrouve, attribués à Jésus, aux versets 1,32-35 de Luc.
C'est une "découverte extraordinaire", disent-ils. Mais les Religieux contrôlent les informations et récupèrent tout à leur profit. Paru récemment, un article révèle qu'un texte de Qumrân contenait des béatitudes préfigurant à bien des égards les béatitudes du Sermon sur la montagne.
L'auteur? Le père Émile Puech, un Jésuite de l'École biblique chargé de la traduction des manuscrits.Baigent et Leigh accusent l'équipe d'éditeurs de "dissimuler laborieusement" les liens qui existent entre des textes de Qmrân et des événements du Nouveau Testament. Or, on sait bien que les implications des textes de Qmrân pour les études néo-testamentaires ont fait l'objet de vastes débats aboutissant à ce résultat : certains concepts et certaines doctrines auparavant considérés comme exclusivement chrétiens ne sont plus aujourd'hui compris comme tels. Toutefois, une énigme demeure : pourquoi les chercheurs qui détiennent le contrôle des textes ont-ils insisté pour en tenir secrets un si grand nombre ? La réponse que Baigent et Leigh voudraient nous faire deviner est évidente. L'explication est, fort prosaïque: c'est pour un mobile secret qui anime toute la Curie Romaine: le pouvoir religieux. Ils étaient les membres soumis et obéissants de ce qu'on appelle l'Eglise. Ils avaient autorité sur l'ensemble d'une discipline. C'étaient eux les spécialistes.
C'étaient leurs noms que l'histoire transmettrait à la postérité comme ceux des auteurs des éditions princeps. C'étaient eux qui pouvaient conquérir des étudiants en doctorat en leur faisant miroiter un manuscrit de la mer Morte inédit à publier pour leur thèse. Plus récemment, un autre facteur a joué : la pure opiniâtreté. Les éditeurs des manuscrits ne répondent à personne. Ils ne connaissent d'autres lois que les leurs. Ils s'offusquent des pressions que leur ont fait subir des étrangers - en outre, non simplement des savants extérieurs, mais des amateurs aux connaissances sommaires, tels le directeur de publication de la Biblical Archaeology Review et des hommes de la grande presse. Réaction de ces éditeurs : ils se braquent.
Et disent qu'on ne leur marchera pas sur les pieds. Voilà les motifs qui se cachent derrière le refus d'accorder le libre accès aux rouleaux non publiés, en plus d'une conspiration ourdie par le Vatican, et l'attitude auprès des Israéliens le montre bien.
Tout en ayant dernièrement affirmé leur autorité sur les rouleaux, ils acquiescent au monopole exercé par les éditeurs de l'équipe - à condition toutefois que cette dernière soit élargie, ce qui fut fait, afin d'inclure des Israéliens. Assurément, les Israéliens peuvent faire partie d'une conspiration dirigée par le Vatican. Car d'éminents savants israéliens participent au consensus officiel. Baigent et Leigh expliquent comment l'idée de se joindre à une conspiration dont le but est de sauvegarder la pureté de la doctrine chrétienne a pu séduire les Israéliens. Les deux institutions religieuses ont intérêt à ce que rien ne change... (Note*) Extrait de L'Aventure des manuscrits de la Mer Morte, Chapitre 22, Controverses sur les manuscrits de Hershel Shanks, 1996 (retour en haut )[1] La Bible Confisquée, enquête sur le détournement des manuscrits de la mer morte, Plon éditeur, 1992. Le New Jérôme Biblical Commentary déclare : L'exégèse catholique émanant de DAS [Divino afflante spiritu] jusqu'à 1970 fut marquée par un intense développement [...)
Les biblistes catholiques ont reçu l'encouragement de l'Église à travers deux documents capitaux, l'Instruction sur la vérité historique des Évangiles de la Commission biblique pontificale (1964) et le Dei Verbum (Constitution dogmatique sur la révélation divine) de Vatican II. Le premier document, en particulier, reconnaissait que les Évangiles étaient formés de plusieurs couches de tradition et ne constituaient donc pas des récits littéraux ou chronologiques de la vie de Jésus.. Leading Dead Sea Scroll Scholar Denounces Delay , Biblical Archaeology Review, mars-avril 1990. [4]. John Allegro "The Sacred Mushroom and the Cross" - 1971
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Le fait qu'ils surgissent après vingt siècles, qu'ils furent trouvés accidentellement par des bergers Bédouins, qu'ils sont le plus grand et le plus vieux corps de manuscrits relatifs à la Bible et au temps de Jésus le Nazaréen confère à la découverte archéologique un attrait véritablement remarquable...
Les Religieux de l'Ecole biblique de Jérusalem se ruèrent sur les lieux pour en rechercher d'autres, et ils en trouvèrent dans plusieurs grottes jusqu'en 1955. Depuis leur découverte, les Rouleaux de la Mer Morte ont suscité un grand intérêt du public et des érudits. Pour ces érudits, ils représentent une incomparable source pour explorer la réalité des temps messianiques et sonder les origines du christianisme. Pour le public, ils sont des documents de grand poids, et de mystère. L'intérêt de ces manuscrits s'est intensifié au cours de ces dernières années car la presse s'est fait l'écho du retard mis volontairement à leur publication, mais la polémique est étouffée afin de ne pas réveiller les querelles religieuses. Il ne faut pas oublier que c'est presque exclusivement des Dominicains et des Jésuites de l'École Biblique de Jérusalem qui ont la charge d'étudier et de publier ces fameux manuscrits parce qu'ils surent s'imposer en spécialistes des langues anciennes...
John Allegro, professeur à l'Université de Manchester, est le seul spécialiste laïc qui ait eu accès à ces documents lorsqu'il faisait partie de l'équipe internationale. Il a dit un jour : « Les savants qui ont étudié les Manuscrits de la Mer Morte n'ont jamais dit ce qu'il y avait vraiment dans le texte. En effet, ils sont des prêtres, surtout des Jésuites, et ils ont peur de ce qu'ils ont découvert. C'est plus sensationnel que ce qu'ils soupçonnaient. C'est une bombe qui ferait trembler les religions chrétiennes sur leur bases. »
Depuis 1980, aucune controverse n'a été plus chaude qu'autour de cet accès restreint aux manuscrits et la stupéfaction est grande quant au retard dans leur publication. La demande par des érudits pour obtenir ce que la «Revue d'Archéologie Biblique» caractérise comme «la liberté intellectuelle et le droit d'accès aux érudits» a eu des aboutissements significatifs. En 1988, l'administration pour la recherche sur ces manuscrits, l'Autorité Israélienne des Antiquités, commençait à réduire le nombre d'affectations aux Manuscrits. En 1991, une version générée par ordinateur ainsi qu'une édition des photos de Manuscrits fut publiée par la Société Biblique d'Archéologie.
Tard dans la même année, la Bibliothèque Huntington de Californie rendit les copies photographiques des manuscrits déposés dans sa cave disponibles seulement aux érudits, par protection. Les Américains Eisenman et Wise publièrent une partie des textes issus de la grotte 4, et Eisenman identifiait le "Maître de Justice" comme étant Jacques, le Mineur, frère cadet de Jésus, et le "Prêtre impie" serait le Grand Prêtre, Anne. Il soupçonnait Paul d'être "l'homme de mensonge" des fameux manuscrits. Mais le mystère persiste du fait du retard dans la publication des nombreux documents trouvés dans cette grotte 4, les plus attendus. Le scandale de la grotte 4 éclate dans les milieux universitaires anglo-saxons.
Puis, en 1992, le public français s'émeut. Dans La Bible confisquée, enquête sur le détournement des manuscrits de la Mer Morte, Michael Baigent et Richard Leigh (Plon éd. 1992) affirment que, "des 800 documents trouvés près de Qumran , on n'en connaît pas le quart. Voici 50 ans que les secrets de la plus importante découverte archéologique du siècle dorment dans les caves du musée de Jérusalem, car les membres de la très secrète Ecole Biblique de Jérusalem lâchent au compte-goutte des informations pourtant essentielles pour qui s'intéresse à la naissance du christianisme. Plus grave encore, l'interprétation officielle de ces documents relève de la langue de bois, comme si les évangiles étaient les seuls textes historiques fiables ! On parle du plus grand scandale universitaire contemporain. Non seulement la conspiration existe bien mais ces manuscrits recèlent surtout une nouvelle version des débuts du christianisme qui remet en cause la version latine du Nouveau Testament de St Jérôme (La Vulgate remontant à l'an 385).
Mieux qu'un simple pavé dans la marre, ce document comble un demi-siècle d'interrogations."
Le N°189 des Dossiers d'Archéologie, en janvier 1994, se fait l'écho de la polémique amplifiée par la grande presse internationale, à la suite d'enquêtes menées sur le détournement des manuscrits de la Mer Morte. La rétention des 3/4 des manuscrits par l'équipe chargée de les publier est un vrai scandale.
Le professeur Eisenman a fait depuis de nouvelles révélations. En 1996, le nouveau manuscrit qu'il publie est du même acabit que l'épître de Jacques qui dénonce une "langue de vipère". Il conclut que la religion chrétienne, depuis la fondation de l'Eglise des Chrétiens par Paul à Antioche en l'an 50, est l'inverse du courant originel des premiers apôtres. "C'est le reflet renversé de l'autre qui était nationaliste, juif, zélote, insurrectionnel et engagé contre l'oppression Romaine". Dans Les manuscrits de la mer Morte révélés, livre paru en France en 1997, Wise et Eisenman montrent que le christianisme naissant n'était pas une religion à visée universelle appelant à la soumission et à la résignation mais plutôt un mouvement juif appelant à la révolte contre l'injustice et opposée à l'ordre établi. Saul aurait été l'adversaire menteur qui ira jusqu'à s'allier aux Romains qui écrasèrent les Juifs et détruisirent le temple de Jérusalem. Les écrits de Paul contre ces rebelles et considérant les anciens apôtres comme ses ennemis sont consultables par tous: IIe épître aux Cor. XI, 16 - Gal. II, 4 - Eph.V, 6 - Romains VI, 2 - Phil. I, 15-27 - et III, 2 - I Thes. II, 15... D'ailleurs, ils étaient prévenus qu'il viendrait de faux Messies et de faux prophètes.
Controverse sur l'appartenance de Jésus à la secte.
C'est un autre regard sur la Bible et sur le christianisme primitif qu'apportent ces textes. Cette découverte remet-elle en question des dogmes religieux ?
Qu'en est-il d'une conspiration du Vatican pour cacher ou détruire ce qui ne serait pas dans la ligne de la doctrine catholique ?
Le Rouleau de cuivre fournit des indices sur des trésors cachés, s'agit-il du trésor du temple ?
Les Rouleaux font-ils référence à un persécuté ou à un messie souffrant ?
Ces Esseniens ne s'appelaient-ils pas aussi les "pauvres" (Ebionites), et les "saints" ?
Le Vatican occulte-t-il les fameux manuscrits ?
Dans un livre publié en Angleterre en 1991 et traduit en France en 1992, sous le titre La Bible confisquée, les auteurs, Michael Baigent et Richard Leigh, accusent le Vatican d'occulter les manuscrits de la mer Morte parce qu'ils ébranleraient des doctrines essentielles du christianisme.
Première amorce de preuve avancée par les auteurs : les excessifs retards dans la publication. En effet, alors que plus de cinq cents textes ont été mis au jour dans la grotte 4 de Qumrân depuis sa découverte en 1952, il n'en a été publié qu'environ une centaine au bout de cinquante ans (les trois cents textes provenant d'autres grottes ont presque tous été publiés). Situation encore plus alarmante : la petite coterie d'éditeurs qui contrôle l'accès aux quatre cents textes inédits de la grotte 4 refuse de laisser d'autres chercheurs voir leur trésor secret. Secondo : Les éditeurs des textes de la grotte 4 sont en majorité des religieux catholiques, en poste à l'École biblique et archéologique française, dirigée par les dominicains et située dans la partie Est de Jérusalem (qui se trouvait sous autorité jordanienne jusqu'en 1967).
L'équipe éditoriale fut recrutée en 1953 par le père Roland de Vaux qui, selon Baigent et Leigh, exerça une autorité quasiment tyrannique sur les rouleaux jusqu'à sa mort en 1971. L'équipe réunie par de Vaux comprenait Mgr Patrick Skehan, des États-Unis ; l'abbé Jean Starcky, de France; le père Jozef Milik, prêtre polonais qui depuis a quitté la prêtrise et s'est établi en France ; un chercheur allemand bientôt remplacé par un autre prêtre français, le père Maurice Baillet; et John Strugnell, qui se convertit ensuite au catholicisme.
Le seul protestant de l'équipe était Frank Cross, venu alors du McCormick Theological Seminary et actuellement à Harvard. Un Anglais agnostique, John Allegro, complétait l'équipe. Mais aucun Juif.A la mort du père de Vaux, en 1971, un autre dominicain de l'École biblique, le père Pierre Benoît, lui succéda dans ses fonctions d'éditeur en chef. A la mort de Benoît en 1987, lui succéda John Strugnell, alors converti au catholicisme, jusqu'en 1991, où il fut révoqué par ses collègues après la publication de quelques propos violemment anti- sémites qu'il avait tenus à un journaliste israélien. A la mort de Starcky, son lot réservé de textes fut légué au père Émile Puech, également de l'École biblique.
Quand Skehan mourut, son lot fut légué à Eugene Ulrich, de l'université de Notre Dame. Mais Baigent et Leigh ne s'arrêtent point là. Ils recherchent longuement où, en définitive, réside l'autorité : "A qui, finalement, l'équipe internationale devait-elle rendre compte ?
Théoriquement, ses membres auraient dû le faire à leurs pairs, aux autres chercheurs [non confessionnels, libres, indépendants]. En réalité, l'équipe internationale semblait ne se reconnaître de compte à rendre à quiconque, sauf à l'École biblique de Jérusalem. Et à qui l'École biblique devait-elle rendre compte ?" - Au Vatican, bien sûr ! Les Religieux ont fait vou d'obéissance au saint-siège, on le sait !
Le Vatican occulte-t-il les fameux manuscrits ?
Par leurs investigations personnelles et minutieuses, Baigent et Leigh ont mis à découvert, selon leurs termes, une révélation capitale, non seulement pour nous, mais aussi pour d'autres chercheurs indépendants dans ce domaine : l'École biblique était directement branchée sur le Vatican, à défaut du pape en personne. Dès ses débuts, l'École biblique a été étroitement affiliée à la Commission biblique pontificale. Selon les auteurs, l'École biblique est un "auxiliaire de la machine de propagande de la Commission [biblique pontificale] - un instrument de diffusion de la doctrine catholique sous couvert de recherche historique et archéologique".
De Vaux lui-même fut nommé consulteur auprès de cette commission ; à sa mort, Benoît lui succéda dans cette fonction. A la mort de Benoît, son successeur à la tête de l'École biblique fut nommé consulteur auprès de la commission.Le cardinal Joseph Ratzinger, préfet de la commission, dirige également un autre organisme catholique, la Congrégation pour la doctrine de la foi.
La Congrégation est l'héritière de ce que les auteurs nomment une très ancienne ascendance : En 1542, elle avait pris officiellement le nom de Saint-Office. Et auparavant, on l'appelait la Sainte Inquisition.Si Ratziner dirige la Congrégation, le chef officiel n'en demeure pas moins le pape en exercice. Aujourd'hui, Ratzinger, en tant que directeur exécutif, porte le titre de secrétaire de la Congrégation, qui, "autrefois, était appelé le Grand Inquisiteur".
Les auteurs continuent: "De tous les services de la Curie romaine, celui de la Congrégation pour la doctrine de la foi est le plus puissant. Et de tous les cardinaux de la Curie, Ratzinger est peut-être le plus proche du pape.Les positions de Ratzinger prises au sein de la Congrégation pour la doctrine de la foi déterminent celles de la Commission biblique pontificale, dont il est aussi le préfet, et de là filtrent ensuite dans l'École biblique. "Ratzinger est décrit comme un homme profondément pessimiste" qui pense que "seule la suppression de tout dissentiment peut assurer la survie de l'Église en tant que foi une. D'après lui, ceux qui ne partagent pas son pessimisme sont "aveugles ou induits en erreur". "Le rôle joué à un haut niveau par l'Église dans les recherches sur les manuscrits de la mer Morte, comme ceci le démontre, concluent les auteurs, "ne peut qu'engendrer une forte suspicion ".
Une suspicion que viennent étayer les attitudes reflétées par certains membres de l'équipe éditoriale, tel M, Skehan, qui a exprimé l'opinion, disent les deux auteurs qu'en définitive, le travail de tout bibliste devrait être guidé et déterminé par la doctrine de l'Église et [citant ici Skehan) "être toujours soumis au droit souverain de notre sainte mère l'Église de juger en dernier recours de ce qui concorde effectivement avec l'enseignement qu'elle a reçu du Christ". "Que se passe-t-il si l'on découvre quelque chose que l'on ne parvient pas à rendre ainsi conforme ?" demandent les auteurs.
Ils poursuivent : "D'après les déclarations du père Skehan, la réponse à cette question semble claire. Tout ce, qui ne peut être subordonné ou adapté à la doctrine existante de l'Eglise doit, par nécessité, être éliminé. La position du père Skehan, nous disent-ils, trouvait un écho manifeste dans celle du pape Pie XII en personne, qui soutenait que "l'exégète biblique a une fonction et une responsabilité à assumer dans des questions aux implications importantes pour l'Église".Avec cet arrière-plan, on comprend aisément pourquoi "de Vaux tenait à éviter, autant que possible, d'embarrasser les autorités chrétiennes", déclarent les auteurs. De toute évidence, certaines données de Qumrân étaient précisément jugées susceptibles de le faire. Pour éviter cet embarras, l'équipe dirigée par de Vaux ***çut et "imposa [pour des raisons que l'on connaît] une rigide orthodoxie pour l'interprétation" des rouleaux. "Toute déviation de cette interprétation équivalait à une hérésie. Oser contester était risqué pour sa propre crédibilité...
Au fil des années, progressivement, cette orthodoxie dans l'interprétation [est devenue] d'un dogmatisme croissant."Les auteurs sous-entendent que de Vaux et ses collègues pourraient même détruire - ou avoir détruit - certains documents compromettants. "Que ferait exactement l'École biblique si, parmi les documents de Qumrân non publiés ou peut-être non encore découverts, des données défavorables à la doctrine de l'Église faisaient surface?" Et encore : "Même si le gouvernement israélien prenait des mesures autoritaires et ordonnait la libération immédiate des matériaux de Qumrân, comment pourrions-nous avoir la certitude que des données susceptibles de mettre l'Église en péril verraient jamais le jour?".
Cependant, les savants égarés pouvaient être remis dans le droit chemin par des moyens moins draconiens que la destruction de documents. Prenons le cas de John Allegro, l'unique agnostique de l'équipe et, de surcroît, le seul membre à publier tous les manuscrits qui lui avaient été assignés. Strugnell, suite à cette publication, rédigea une "longue critique hostile" - de cent treize pages - que Robert Eisenman, directeur du Département des études religieuses à la California State University, à Long Beach, qualifia de "travail de démolition".
Très tôt, Allegro avait "commencé à s'exaspérer de l'application contrainte déployée [par l'équipe] pour dissocier le christianisme de la communauté qoumrânienne et de ses rouleaux". II s'aliéna rapidement les autres membres de l'équipe, surtout après leurs efforts pour faire obstacle à ses perspectives très libres, qu'ils rejetaient. Les autres contestataires des opinions de l'équipe furent, de même, réduits au silence.Le principal postulat de l'interprétation orthodoxe des manuscrits concerne leur date. "L'élément décisif pour déterminer la signification des manuscrits, et leur lien, ou leur absence de lien, avec le christianisme était, évidemment, leur datation." Par conséquent, dans la "perspective du consensus", expression désignant la perspective de l'équipe, "les textes de Qumrân étaient considérés comme très antérieurs à l'ère chrétienne".
Tout ce qui était "susceptible de bouleverser la datation et la chronologie "sûres" établies par l'équipe internationale pour l'ensemble du corpus des rouleaux" était étouffé. Une fois "replacés en toute sécurité dans des temps préchrétiens, [les rouleaux se trouvaient] désarmés de toute éventuelle capacité de contester l'enseignement et la tradition du Nouveau Testament". Ainsi, l'équipe "désamorça efficacement tout potentiel explosif que pourraient receler les manuscrits de la mer Morte."Lorsque les raisons de commodité et la stabilité de la théologie chrétienne le dictaient, les témoignages contraires étaient "ignorés".
Selon un autre principe de l'interprétation orthodoxe, les manuscrits et leurs auteurs devaient autant que possible rester dissociés du "christianisme primitif", tel que le décrit le Nouveau Testament. Ainsi, le consensus orthodoxe "présentait les croyances de la communauté de Qumrân comme entièrement différentes du christianisme". La lutte pour le contrôle des manuscrits de la mer Morte est d'une complexité byzantine et ses enjeux sont élevés. Pour quiconque n'a pas une connaissance familière de ses méandres, Baigent et Leigh plaident une cause séduisante - et même peut-être convaincante -, affirmant que le Vatican, ou du moins les religieux catholiques, occulte les manuscrits pour des raisons doctrinales.
Mais, en fait, l'accusation porte sur l'autorité même de l'Eglise et sur le pouvoir religieux.J'avoue qu'il semble peut-être vaniteux de ma part de le dire, car Baigent et Leigh font quelques remarques extrêmement flatteuses sur la campagne de six années menée par la Biblical Archaeology Review pour obtenir le libre accès aux rouleaux tenus encore secrets. Les auteurs nous disent "influents", nous citent longuement et avec approbation; notre "contribution fut immense". Leur thèse principale n'en est pas moins combattue par toutes les branches du catholicisme. Commençons par une constatation générale: les chercheurs catholiques sont aujourd'hui considérés à l'avant-garde de l'exégèse biblique moderne[2].
Le Catholic Biblical Quarterly fait partie des revues de recherche biblique les plus réputées du monde. [Or, ces chercheurs catholiques ne peuvent pas être impartiaux; c'est tellement contraire à leur état d'esprit de croyants bercés depuis l'enfance dans cette religion].Mais cette affaire allait vite devenir "le scandale scientifique par exellence du XXe siècle", d'après les termes employés par le professeur Gesa Vermes qui publia en 1977 The Dead Sea Scolls : Qumran in Perspective, car, trente ans après leur découverte, la publication stagnait lamentablement.
C'était impossible pour des chercheurs indépendants, d'obtenir la moindre information ou document pour étayer leurs propres prospections .[3]Baigent et Leigh citent le sort de John Allegro : il publia les textes qui lui avaient été assignés, et ses travaux furent sauvagement revus par Strugnell, qui consacra plus de cent pages à en corriger les "erreurs".
Mais ceci ne put se produire que parce que la compréhension du texte présentée par Allegro était stupéfiante, et que ses interprétations étaient contraires à celles de l'équipe. Nul doute que Strugnell ait éprouvé une certaine jubilation à corriger les "erreurs" d'Allegro et, à ma connaissance, plusieures personnes ont pris la défense des travaux d'Allegro, mais c'était trop tard.
De plus, une émission télévisée à la BBC parlant des travaux d'Allegro fut sans cesse reportée et ne fut diffusée qu'en été à une heure de faible audience. Enfin, comme le reconnaissent Baigent et Leigh, Allegro, déçu par le monde scientifique, courut à sa propre perte en publiant un livre intitulé The Sacred Mushroom and the Cross.
Ce livre fit scandale [4]; il niait l'authenticité de l'existence historique de Jésus, qui ne serait qu'une simple image surgie dans le psychisme sous l'influence d'une drogue hallucinogène, la psilocybine, ingrédient actif de champignons hallucinogènes.
Quatorze éminents savants britanniques condamnèrent le livre dans une lettre au London Times. L'éditeur présenta ses excuses pour l'avoir publié. Si les idées d'Allegro n'eurent pas gain de cause, il ne subit cependant aucune intimidation et ne fut point réduit au silence.Nombre d'autres chercheurs se sont écartés des thèses de l'équipe régnante. Barbara Thiering, de l'université de Sydney, en Australie, soutient que le Maître de Justice, figure dominante des textes de Qoumrân, est Jean-Baptiste et que Jésus est le Prêtre Impie.
Pour J. L. Teicher, de l'université de Cambridge, Paul est le Prêtre Impie. Otto Betz, de l'université de Tübingen, suggère que Jean-Baptiste vécut à Qumrân. Norman Golb, de l'université de Chicago, soutient que la bibliothèque de Qumrân provenait en réalité de Jérusalem et représente les concepts du judaïsme prédominant. Selon Lawrence Schiffman, de l'université de New York, les doctrines fondamentales de la secte de Qumrân ne sont pas de caractère essénien, elles sont sadducéennes.
Jose O'Callaghan affirme que des fragments de l'évangile de Marc, ainsi que des Actes des Apôtres et de l'Épître aux Romains de Paul, ont été trouvés parmi les textes d'une des grottes de Qumrân. Quelle est donc cette voix indépendante qui défie l'autorité des représentants du Vatican en avançant que des documents de cette époque du christianisme ont été découverts à Qumrân ?
Celle d'un jésuite espagnol ! Ces catholiques - tels North, Fitzmyer et O'Callaghan - feraient bien de se ressaisir s'ils veulent étouffer les idées non orthodoxes, en particulier celles qui voient un lien entre les documents de Qumrân et le Nouveau Testament. Pour comble d'avanie, O'Callaghan publie ses idées dans des revues catholiques comme Biblica et Civita cattolica.Personne ne peut refuser la parole à tous ces chercheurs dissidents. Ils se voient peut-être refuser une tribune à des assemblées privées contrôlées par l'équipe éditoriale. Mais leurs idées sont largement diffusées dans des publications parallèles. Leurs arguments prévaudront- ils?
L'acceptation ou le rejet exprimés par leurs pairs le déterminera, et non les efforts coercitifs de l'équipe éditoriale.En fait, Baigent et Leigh adoptent eux-mêmes les idées d'un chercheur indépendant, Robert Eisenman, qui s'oppose énergiquement à celles de l'équipe éditoriale. D'après ce dernier- ainsi que Baigent et Leigh -, le chef de Qumrân surnommé le Maître de Justice est en réalité Jacques le Juste, mentionné dans le Nouveau Testament comme le frère de Jésus. Pour Eisenman, Jacques était le chef des Zélotes, secte juive militante qui joua un rôle majeur dans la Première Grande Révolte Juive contre Rome (66-70 apr. J.-C.), tragiquement terminée par l'incendie de Jérusalem et la destruction du Temple.
Les adeptes de la communauté de Qumrân étaient des Zélotes et non des Esséniens, soutient Eisenman. En tant que Zélotes, ils étaient les héritiers d'une longue lignée de juifs sadocides - fondée par Esdras, perpétuée par Judas Maccabée, Jean-Baptiste, Jésus et finalement Jacques, frère de Jésus. Dans ce scénario, Paul était l'ennemi juré de Jacques.
C'est Paul qui fit de Jésus un Homme-Dieu. Paul est " le Menteur" des textes de Qumrân, l'adversaire du Maître de Justice. Paul, toujours d'après Eisenman, vécut trois ans à Qumrân. Le second adversaire du Maître de Justice, le Prêtre Impie, est - selon cette thèse - Ananie, le grand-prêtre de Jérusalem. Ananie s'arrangea pour faire mettre à mort Jacques, événement relaté dans le Nouveau Testament où, toujours d'après Eisenman, le nom d'Étienne a été substitué à celui de Jacques. C'est alors, dit Eisenman, que la Judée se révolta.
Ce fut le commencement de la Première Grande Révolte juive contre Rome. Les Romains envoyèrent un corps expéditionnaire sous le commandement de Titus et Jérusalem fut détruite. Paul l'emporta en créant sa secte chrétienne en terre païenne. L'histoire de Jacques, véritable chef de la communauté des Juifs évangélisés, fut étouffée, jusqu'à ce que l'interprétation des manuscrits de la mer Morte par Eisenman la ressuscite.A vrai dire, les recherches d'Eisenman ont révélé la simpicité fondamentale de ce qui semblait auparavant une situation d'une rebutante complexité (sans omettre sa suggestion qu'en fait, Paul était peut-être un agent secret de Rome).
Comme le déclarent Baigent et Leigh vers la fin de leur livre de deux cent soixante-six pages consacré en grande partie aux idées d'Eisenman : "Il serait impossible, dans le cadre de notre propre ouvrage, de rendre adéquatement justice au poids de preuves réunies par Eisenman". Baigent et Leigh déclarent qu'une "phalange croissante de partisans se rassemble autour de Robert Eisenman, et que des savants influents et éminents sont de plus en plus nombreux à adopter sa cause".
A ma connaissance, un seul savant a exprimé par écrit son accord avec le scénario d'Eisenman. Mais que ses idées l'emportent ou non, là n'est pas la question. L'important, c'est qu'elles soient libres de se frayer un chemin sur l'agora des idées. Elles ont été présentées à ses collègues du monde érudit et au public. Le premier livre dans lequel il expose ses arguments (Maccabees, Zadokites, Christians and Qumran ) a été publié par les prestigieuses éditions scientifiques E. J. Brill de Leyde en 1983. Son deuxième ouvrage (James the Just in the Hahakkuk Pesher) a été publié en 1985 par - attention, êtes-vous assis ? comme disait mon grand-père - par l'une des propres éditions du Vatican, Tipographia Gregoriana ! (Il fut plus tard révisé et édité par Brill.) A l'instar des pères North, Fitzmyer et O'Callaghan, les éditions vaticanes n'ont apparemment pas reçu le mot d'ordre sur ce qui était doctrine casher ou ne l'était pas.
Sinon, pourquoi des éditions vaticanes auraient-elles publié Eisenman ? Bref, de nos jours, il est difficile d'étouffer les idées. En outre, l'équipe a certainement choisi un curieux principe pour faire valoir la pureté doctrinale : une datation des rouleaux à une époque très ancienne. L'équipe fait remonter les rouleaux à une période située environ entre 250 av. J.-C. et 68 apr. J.-C., année où, selon l'interprétation des témoignages archéologiques donnée par de Vaux, les troupes romaines détruisirent la localité de Qumrân. Cette datation lointaine, d'après l'accusation portée contre les éditeurs de l'équipe, dissocierait les manuscrits et le christianisme. Vraiment ? Elle coïncide pourtant avec la vie de Jésus sur terre.
Si, par exemple, une naissance d'une vierge-mère se trouvait attestée dans un texte de Qumrân datant du Ier ou du IIe siècle av. J.-C. au lieu du Ier s. ou IIe siècle apr. J.-C., cette différence aurait-elle une grande importance en ce qui concerne son potentiel destructeur pour la doctrine chrétienne ? Ces réflexions nous mènent à une autre perle de l'argumentation de Baigent et Leigh.
Ils présument que quelque chose, dans ces mystérieux manuscrits anciens, pourrait gravement saper la doctrine ou la foi chrétiennes. Quoi donc ? Il est facile de l'imaginer.Supposons qu'un texte rapporte une naissance d'une vierge qui aurait enfanté. Et alors ? Nous savons déjà que des récits de naissance d'une vierge-mère circulaient à cette époque.
La Parthénos de la mythologie grecque, par exemple, comme l'Arthémis des Ephésiens était une déesse mère, et le christianisme s'est inspiré de toutes sortes de mythe répandus dans tout l'empire romain. Pourtant, la foi juive ou la foi chrétienne n'ont pas plus été sapées par les affirmations d'archéologues annonçant qu'aucune ville de Jéricho n'existait à l'époque où Josué est censé en avoir fait sept fois le tour avec son armée avant que ses murs ne s'effondrent.Allegro écrivit un jour à Strugnell : " Le temps que j'achève [mes travaux], il ne vous restera plus aucune Église à laquelle adhérer." De toute évidence, Allegro sous-estimait les ressorts secrets de l'Église pour subjuguer les foules. Baigent et Leigh suggèrent que les rouleaux pourraient contenir "quelque chose de compromettant, quelque chose de menaçant pour les traditions établies, peut-être même qu'ils les réfute ".
Ils dépeignent de Vaux et ses collègues comme [des hommes] craignant qu'une révélation dans les rouleaux " ne soit susceptible de démolir l'édifice tout entier de l'enseignement et de la foi du christianisme ". Ceci parce que, selon les deux auteurs, "on a cru jusqu'à présent que les enseignements de Jésus étaient uniques". Eh bien, non.L'érudition moderne a mis en lumière les correspondances existant entre l'enseignement de Jésus et d'autres mouvements sociaux et idéologiques de cette époque. Ansi, sa symbiose particulière avec les idées esseniennes était réelle.
Tous les savants s'accordent pour dire que les documents de Qumrân sont d'une extrême importance pour notre intelligence du christianisme primitif. Ces textes ont apporté une nouvelle dimension à notre compréhension de ses origines : des dizaines de livres et des centaines d'articles ont été écrits sur le lien possible entre les textes de Qumrân et le Nouveau Testament.
L'une des conclusions majeures de cette vaste recherche est que la doctrine primitive du christianisme et ses systèmes de croyance n'étaient pas d'une source unique. Au chapitre 14, de quelques décennies consacrées à étudier l'incidence des textes de Qumran sur notre compréhention du christianisme primitif, James VanderKam tire deux conclusions principales :
1) L'Eglise primitive, dans une bien plus large mesure qu'on ne le supposait auparavant, a poussé dans la glèbe juive, en particulier, chez les Esseniens.
2) Parmi les croyances et pratiques de l'Eglise primitive, un grand nombre étaient exclusivement esseniennes. Aucune résonance générale dans les milieux catholiques, rien n'a filtré de ces conclusions ou à la publication de telles preuves! Et pourtant, seraient-ce là les conclusions destructrices que la conspiration du Vatican est censée empêcher de se dégager - ou du moins de parvenir au grand jour ?Baigent et Leigh citent un passage d'un texte de Qumrân encore inédit mentionnant un personnage qui sera appelé " Fils du Très-Haut " et " Fils de Dieu ", des noms que l'on retrouve, attribués à Jésus, aux versets 1,32-35 de Luc.
C'est une "découverte extraordinaire", disent-ils. Mais les Religieux contrôlent les informations et récupèrent tout à leur profit. Paru récemment, un article révèle qu'un texte de Qumrân contenait des béatitudes préfigurant à bien des égards les béatitudes du Sermon sur la montagne.
L'auteur? Le père Émile Puech, un Jésuite de l'École biblique chargé de la traduction des manuscrits.Baigent et Leigh accusent l'équipe d'éditeurs de "dissimuler laborieusement" les liens qui existent entre des textes de Qmrân et des événements du Nouveau Testament. Or, on sait bien que les implications des textes de Qmrân pour les études néo-testamentaires ont fait l'objet de vastes débats aboutissant à ce résultat : certains concepts et certaines doctrines auparavant considérés comme exclusivement chrétiens ne sont plus aujourd'hui compris comme tels. Toutefois, une énigme demeure : pourquoi les chercheurs qui détiennent le contrôle des textes ont-ils insisté pour en tenir secrets un si grand nombre ? La réponse que Baigent et Leigh voudraient nous faire deviner est évidente. L'explication est, fort prosaïque: c'est pour un mobile secret qui anime toute la Curie Romaine: le pouvoir religieux. Ils étaient les membres soumis et obéissants de ce qu'on appelle l'Eglise. Ils avaient autorité sur l'ensemble d'une discipline. C'étaient eux les spécialistes.
C'étaient leurs noms que l'histoire transmettrait à la postérité comme ceux des auteurs des éditions princeps. C'étaient eux qui pouvaient conquérir des étudiants en doctorat en leur faisant miroiter un manuscrit de la mer Morte inédit à publier pour leur thèse. Plus récemment, un autre facteur a joué : la pure opiniâtreté. Les éditeurs des manuscrits ne répondent à personne. Ils ne connaissent d'autres lois que les leurs. Ils s'offusquent des pressions que leur ont fait subir des étrangers - en outre, non simplement des savants extérieurs, mais des amateurs aux connaissances sommaires, tels le directeur de publication de la Biblical Archaeology Review et des hommes de la grande presse. Réaction de ces éditeurs : ils se braquent.
Et disent qu'on ne leur marchera pas sur les pieds. Voilà les motifs qui se cachent derrière le refus d'accorder le libre accès aux rouleaux non publiés, en plus d'une conspiration ourdie par le Vatican, et l'attitude auprès des Israéliens le montre bien.
Tout en ayant dernièrement affirmé leur autorité sur les rouleaux, ils acquiescent au monopole exercé par les éditeurs de l'équipe - à condition toutefois que cette dernière soit élargie, ce qui fut fait, afin d'inclure des Israéliens. Assurément, les Israéliens peuvent faire partie d'une conspiration dirigée par le Vatican. Car d'éminents savants israéliens participent au consensus officiel. Baigent et Leigh expliquent comment l'idée de se joindre à une conspiration dont le but est de sauvegarder la pureté de la doctrine chrétienne a pu séduire les Israéliens. Les deux institutions religieuses ont intérêt à ce que rien ne change... (Note*) Extrait de L'Aventure des manuscrits de la Mer Morte, Chapitre 22, Controverses sur les manuscrits de Hershel Shanks, 1996 (retour en haut )[1] La Bible Confisquée, enquête sur le détournement des manuscrits de la mer morte, Plon éditeur, 1992. Le New Jérôme Biblical Commentary déclare : L'exégèse catholique émanant de DAS [Divino afflante spiritu] jusqu'à 1970 fut marquée par un intense développement [...)
Les biblistes catholiques ont reçu l'encouragement de l'Église à travers deux documents capitaux, l'Instruction sur la vérité historique des Évangiles de la Commission biblique pontificale (1964) et le Dei Verbum (Constitution dogmatique sur la révélation divine) de Vatican II. Le premier document, en particulier, reconnaissait que les Évangiles étaient formés de plusieurs couches de tradition et ne constituaient donc pas des récits littéraux ou chronologiques de la vie de Jésus.. Leading Dead Sea Scroll Scholar Denounces Delay , Biblical Archaeology Review, mars-avril 1990. [4]. John Allegro "The Sacred Mushroom and the Cross" - 1971
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http://perso.wanadoo.fr/bibles/text/qumran.htm
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Ecrit le 15 janv.06, 05:27
bonjour BYN
Ah le Vatican !
s'il n'existait pas celui là, je crois qu'il faudrait l'inventer tellement c'est commode.
http://www.cirs-tm.org/breve.php?id=407
quand à Paul, jesus et les autres, rappele moi un peu la différence entre les sunnites et les chiites et l'origine de leur discorde ???
cordialement
Ah le Vatican !
s'il n'existait pas celui là, je crois qu'il faudrait l'inventer tellement c'est commode.
http://www.cirs-tm.org/breve.php?id=407
quand à Paul, jesus et les autres, rappele moi un peu la différence entre les sunnites et les chiites et l'origine de leur discorde ???
cordialement
Ecrit le 15 janv.06, 05:52
Les Sunnites et les Chiites partagent Un Seul Livre (le Coran) et suivent la même Sunna du Prophête Mouhamed que la paix et le salut soient sur lui). Ils croient en Dieu l'unique et Mouhamed est son Prophète, ils font les 5 prières de la même façon,ils font la zakt de la même façon, ils jeunent au mois de Ramadhan de la même façon et ils accomplissent ensembles le Hadj (le pélérinage) en même temps, au même endroit et de la même façon. Seuls différences qui existent sont d'ordre traditionnel et culturel mais l'Islam est commun. ils accomplissent les 5 Piliers de l'Islam comme cités en haut:
-croire en Dieu l'unique et Mouhamed est son Prophète (que la paix et le salut soit sur lui).
-Faire les prières.
-Donner la Zakat (comme l'aumône).
-Jeuner au mois de Ramadhan.
-Accomplir le pélérinage pour celui qui pourra.
***************************
les Sunnites et les Chiites prient dans la même Mosquée.
-croire en Dieu l'unique et Mouhamed est son Prophète (que la paix et le salut soit sur lui).
-Faire les prières.
-Donner la Zakat (comme l'aumône).
-Jeuner au mois de Ramadhan.
-Accomplir le pélérinage pour celui qui pourra.
***************************
les Sunnites et les Chiites prient dans la même Mosquée.
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Ecrit le 15 janv.06, 10:07
salut BYNBYN a écrit :Les Sunnites et les Chiites partagent Un Seul Livre (le Coran) et suivent la même Sunna du Prophête Mouhamed ......../.......... Seuls différences qui existent sont d'ordre traditionnel et culturel mais l'Islam est commun
ce que tu appelles "différences culturelles et traditionnelles" va quand même jusqu'à constituer un clergé, se fouetter jusqu'au sang, sans parler du "dernier" imam...(il me semble aussi que les chiites ne font que 3 prières).
et pourquoi est tu si discret sur le meurtre qui est à l'origine de la séparation ?
il me semble que pour les complots, vous n'avez rien à envier au vatican !
combien de califes sont morts de vieillesse et combien ont été victimes d'iznogood ?
cordialement
- jusmon de M. & K.
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Re: scandale du siecle pour l'Eglise: les manuscrits de &quo
Ecrit le 15 janv.06, 10:18Fais nous un résumé plutôt que de nous envoyer ce copier-coller d'un kilomètre.
"Ils étaient frappés de sa doctrine ; car il enseignait comme ayant autorité, et non pas comme les scribes." (Marc 1:22).
Le christianisme enfin expliqué:
http://www.forum-religion.org/post641487.html#p641487
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Ecrit le 15 janv.06, 21:44
la séparation des musulmans en chiites et en sunnites s'est basée sur la gouvernance (suivre quel gouvernant?)mais pas sur le Coran. Ils font tous les 5 prières et non 3 , la preuve est qu'ils prient dans la même mosquée et font en même temps et de la même façon le pélérinage (qui se constitue aussi de prières).
Re: scandale du siecle pour l'Eglise: les manuscrits de &
Ecrit le 15 janv.06, 21:50Par souci d'apporter aucune information diffamatoire, de n'oublier aucun détail sur le rapport et pour préserver les éléments lumières de ces informations concernant les manuscrit du "Qumrân", j'ai mis ce long texte.jusmon de M. & K. a écrit :Fais nous un résumé plutôt que de nous envoyer ce copier-coller d'un kilomètre.
ça vaut la peine de le lire en entier.
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Re: scandale du siecle pour l'Eglise: les manuscrits de &
Ecrit le 16 janv.06, 08:26bonsoir BYNBYN a écrit : Par souci d'apporter aucune information diffamatoire, de n'oublier aucun détail sur le rapport et pour préserver les éléments lumières de ces informations concernant les manuscrit du "Qumrân", j'ai mis ce long texte.
ça vaut la peine de le lire en entier.
j'ai parcouru mais c'est vraiment trop long !
que veux tu montrer ?
que les manucrits de Qumran contiennent des textes en contradiction avec le dogme officiel de Vatican et que celui ci les aurait fait disparaitre ?
celà ressemble trop à une nouvelle mouture du da Vinci code.
on ne sait même pas avec exactitude la date de ces documents et il ne s'agit que de fragments. même s'ils contenaient des informations contraires au dogme catholique, le vatican n'aurait aucun mal à trouver des arguments pour les rejeter comme n'appartenant pas aux origines du christianisme.
cordialement
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Ecrit le 16 janv.06, 21:34
je vous rappel que le titre du sujet n'a rien avoir avec les chiittes ou les sunnites
(Isaïe 30:15) Votre force résidera en ceci : dans le fait de rester calmes et [aussi] dans la confiance . AM - JW - Les Témoins de Jéhovah
Re: scandale du siecle pour l'Eglise: les manuscrits de &
Ecrit le 16 janv.06, 21:53dinish a écrit : bonsoir BYN
j'ai parcouru mais c'est vraiment trop long !
que veux tu montrer ?
que les manucrits de Qumran contiennent des textes en contradiction avec le dogme officiel de Vatican et que celui ci les aurait fait disparaitre ?
celà ressemble trop à une nouvelle mouture du da Vinci code.
on ne sait même pas avec exactitude la date de ces documents et il ne s'agit que de fragments. même s'ils contenaient des informations contraires au dogme catholique, le vatican n'aurait aucun mal à trouver des arguments pour les rejeter comme n'appartenant pas aux origines du christianisme.
cordialement
Disons que vous dites juste, alors pourquoi ces manuscrits ne sont pas exposés au public? S'ils n'ont pas peur du public et qu'ils ont la vérité? ils n'ont pas besoin de garder le monopole sur ces manuscrits et laisser tous les religieux chrétiens étudier ces manuscrits y compris les juifs et les musulmans. Tous ce qui conecrne Dieu intéresse les religions.
Ecrit le 16 janv.06, 23:10
BYN, c'est pas mal ton scénario danbrownesque sur les manuscrits de la mer morte.
Tous les documents ont été publié en 1995 ou en 2002 d'après mes souvenirs.
Les docuements ont été trouvé en Israël en 1947, à qui appartiennent-ils à ton avis ?Disons que vous dites juste, alors pourquoi ces manuscrits ne sont pas exposés au public? S'ils n'ont pas peur du public et qu'ils ont la vérité? ils n'ont pas besoin de garder le monopole sur ces manuscrits et laisser tous les religieux chrétiens étudier ces manuscrits y compris les juifs et les musulmans. Tous ce qui conecrne Dieu intéresse les religions.
Tous les documents ont été publié en 1995 ou en 2002 d'après mes souvenirs.
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Re: scandale du siecle pour l'Eglise: les manuscrits de &
Ecrit le 16 janv.06, 23:40alors dans l'effort, je pense qu'il serrait bien d'expliquez que personne n'as encore pu démontrer que ses rouleaux avait été fabriquez dans la ville des sribes attenant aux sites...BYN a écrit : Par souci d'apporter aucune information diffamatoire, de n'oublier aucun détail sur le rapport et pour préserver les éléments lumières de ces informations concernant les manuscrit du "Qumrân", j'ai mis ce long texte.
ça vaut la peine de le lire en entier.
Ce qui a mon sens remets en cause completement l'authenticité de ses textes, il peuvent trés bien avoir été déposer là pour faire de la contre-information en vue de déavoué leur monopole ou de la propagande...
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Ecrit le 17 janv.06, 04:35
Que les fragments soient d'avantage AT ... c'est sans doute correct, mais qu'ils n'aient rien a voir avec le christianisme... est trop... exagéréstephane a écrit :BYN, il n'y a dans les manuscrits de Qumran aucun texte chrétien, je vois mal quel rapport on peut leur trouver avec le Vatican.
Tous les écrits concernent la thorah, l'ancien testament si tu préfères.
http://www.la-bible.net/article.php?refart=qumran
La liste de ces ouvrages para-bibliques n'en est pas à énumérer ici. Simplement nous pouvons signaler que si 200 notes de bas de pages de la Nouvelle Bible Segond font référence à Qumran : 88 autres occasions de pénétrer le milieu de la mer Morte et d'en tirer profit, sont offertes dans les notices développées que l'on a placées en annexe, dans l'index général. Elles aideront, nous en somme sûrs, à mieux situer ce bouillonnant univers de réflexion d'où nous est venue la Bible, et en particulier le Nouveau Testament.
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