Débat entre l'Église Romaine et l'Église Luciférienne
Posté : 27 janv.04, 09:13
Vers la fin du IV e siècle, la rupture entre les Lucifériens les plus radicaux et les catholiques jugés hérétiques devient définitive. L'importante baisse des effectifs lucifériens, dont le mouvement était perpétuellement diabolisé et marginalisé par Rome, s'est produite quelques années après le concile de Constantinople (381) qui confirmait le Symbole de Nicée. Les quatre principaux documents qui témoignent de l'existence et de la doctrine des Lucifériens remontent à la fin du IV e siècle.
L'histoire du schisme luciférien demeure inconnue du grand public. Lucifer de Cagliari et les Lucifériens se sont séparés de l'Eglise catholique après le concile d'Alexandrie de 362 (ce synode réunissait 20 évêques présidés par saint Athanase). Les Lucifériens enseignaient que les évêques ariens et les évêques catholiques qui avaient communié avec eux n'avaient plus le pouvoir de conférer l'Esprit saint. Privés du don spirituel, ils étaient indignes de l'épiscopat et de toutes fonctions sacerdotales. De ce fait, ils n'avaient plus le pouvoir d'administrer les sacrements. Ils étaient donc incapables d'ordonner des successeurs légitimes. Les laïcs baptisés par ces évêques hérétiques n'étaient admis dans l'Eglise catholicos luciférienne qu'à condition de recevoir l'Esprit saint par une nouvelle imposition des mains. Les évêques hérétiques devaient renoncer définitivement au sacerdoce pour être pardonnés.
Ce point essentiel concernant le don spirituel est le fondement du luciférianisme. Pour les Lucifériens, le péché fait perdre irrémédiablement le pouvoir sacerdotal à l'ecclésiastique qui le commet. C'est pourquoi les évêques et les prêtres sacrilèges qui avaient adhéré à l'arianisme (au concile de Rimini, ils étaient plus de 400) devaient être définitivement exclus du clergé catholique.
Selon les principes du luciférianisme, l'Eglise catholique a corrompu le don spirituel en conservant en son sein des centaines d'évêques hérétiques. Les ariens rejetaient la divinité de Jésus-Christ pour privilégier le culte d'Adonaï, «seul vrai Dieu». Déchus du pouvoir sacerdotal, ils étaient incapables d'ordonner validement des successeurs. La perte de l'Esprit saint, qui a privé les évêques de la plénitude du sacerdoce, explique la corruption et les dérives sectaires du clergé romain depuis la fin du IV e siècle. Le clergé romain professe la foi d'un symbole moyenâgeux (le Filioque remonte à l'époque carolingienne), que les Eglises orthodoxes jugent hérétique.
Quelle était la foi luciférienne ? Tout simplement la foi trinitaire du concile de Nicée de 325. Ce symbole est antérieur à celui de Constantinople (381).
Nous croyons en un Dieu, Père omnipotent, créateur de tout ce qui est visible et invisible. Et en notre Seigneur, Jésus Christ, le Fils de Dieu, l'unique né du Père, qui est de la substance du Père, Dieu de Dieu, lumière de lumière, vrai Dieu de vrai Dieu, né, non créé, consubstantiel au Père, par qui toutes choses ont été faites, celles qui sont dans le ciel et sur la terre. Qui pour nous les hommes et pour notre salut est descendu, s'est incarné et s'est fait homme. Il a souffert, il est ressuscité le troisième jour, il est monté au ciel et il viendra juger les vivants et les morts. Et en l'Esprit saint.
Les lucifériens du IV e siècle croyaient à l'existence du démon et le voyaient oeuvrer au sein de l'Eglise catholique, semant le venin de l'hérésie et corrompant le clergé. A cette époque, l'esprit du mal était appelé le diable, Satan, Belial, Beelzebub, c'est-à-dire le Seigneur Mouche, mais jamais Lucifer. Après la mort de Lucifer de Cagliari, les principaux chefs du mouvement luciférien furent Grégoire d'Elvire (surnommé le Bétique) et Héraclidas d'Oxyrinque.
Les Lucifériens ont été accusés d'hérésie par les catholiques parce qu'ils croyaient que la nature de l'âme est charnelle et qu'elle est engendrée de la chair par transfusion. Reléguées dans la marginalité et diabolisées par une Eglise catholique qui devenait de plus en plus forte grâce au pouvoir de l'argent, seules quelques chapelles isolées ont persisté en Sardaigne, en Espagne et en Egypte durant le Haut moyen age.
L'histoire du schisme luciférien demeure inconnue du grand public. Lucifer de Cagliari et les Lucifériens se sont séparés de l'Eglise catholique après le concile d'Alexandrie de 362 (ce synode réunissait 20 évêques présidés par saint Athanase). Les Lucifériens enseignaient que les évêques ariens et les évêques catholiques qui avaient communié avec eux n'avaient plus le pouvoir de conférer l'Esprit saint. Privés du don spirituel, ils étaient indignes de l'épiscopat et de toutes fonctions sacerdotales. De ce fait, ils n'avaient plus le pouvoir d'administrer les sacrements. Ils étaient donc incapables d'ordonner des successeurs légitimes. Les laïcs baptisés par ces évêques hérétiques n'étaient admis dans l'Eglise catholicos luciférienne qu'à condition de recevoir l'Esprit saint par une nouvelle imposition des mains. Les évêques hérétiques devaient renoncer définitivement au sacerdoce pour être pardonnés.
Ce point essentiel concernant le don spirituel est le fondement du luciférianisme. Pour les Lucifériens, le péché fait perdre irrémédiablement le pouvoir sacerdotal à l'ecclésiastique qui le commet. C'est pourquoi les évêques et les prêtres sacrilèges qui avaient adhéré à l'arianisme (au concile de Rimini, ils étaient plus de 400) devaient être définitivement exclus du clergé catholique.
Selon les principes du luciférianisme, l'Eglise catholique a corrompu le don spirituel en conservant en son sein des centaines d'évêques hérétiques. Les ariens rejetaient la divinité de Jésus-Christ pour privilégier le culte d'Adonaï, «seul vrai Dieu». Déchus du pouvoir sacerdotal, ils étaient incapables d'ordonner validement des successeurs. La perte de l'Esprit saint, qui a privé les évêques de la plénitude du sacerdoce, explique la corruption et les dérives sectaires du clergé romain depuis la fin du IV e siècle. Le clergé romain professe la foi d'un symbole moyenâgeux (le Filioque remonte à l'époque carolingienne), que les Eglises orthodoxes jugent hérétique.
Quelle était la foi luciférienne ? Tout simplement la foi trinitaire du concile de Nicée de 325. Ce symbole est antérieur à celui de Constantinople (381).
Nous croyons en un Dieu, Père omnipotent, créateur de tout ce qui est visible et invisible. Et en notre Seigneur, Jésus Christ, le Fils de Dieu, l'unique né du Père, qui est de la substance du Père, Dieu de Dieu, lumière de lumière, vrai Dieu de vrai Dieu, né, non créé, consubstantiel au Père, par qui toutes choses ont été faites, celles qui sont dans le ciel et sur la terre. Qui pour nous les hommes et pour notre salut est descendu, s'est incarné et s'est fait homme. Il a souffert, il est ressuscité le troisième jour, il est monté au ciel et il viendra juger les vivants et les morts. Et en l'Esprit saint.
Les lucifériens du IV e siècle croyaient à l'existence du démon et le voyaient oeuvrer au sein de l'Eglise catholique, semant le venin de l'hérésie et corrompant le clergé. A cette époque, l'esprit du mal était appelé le diable, Satan, Belial, Beelzebub, c'est-à-dire le Seigneur Mouche, mais jamais Lucifer. Après la mort de Lucifer de Cagliari, les principaux chefs du mouvement luciférien furent Grégoire d'Elvire (surnommé le Bétique) et Héraclidas d'Oxyrinque.
Les Lucifériens ont été accusés d'hérésie par les catholiques parce qu'ils croyaient que la nature de l'âme est charnelle et qu'elle est engendrée de la chair par transfusion. Reléguées dans la marginalité et diabolisées par une Eglise catholique qui devenait de plus en plus forte grâce au pouvoir de l'argent, seules quelques chapelles isolées ont persisté en Sardaigne, en Espagne et en Egypte durant le Haut moyen age.