la religion est une "illusion de controle"
Posté : 03 mars06, 04:55
voici un extrait de la revue Science & Vie Aout 2005 qui explique pourquoi la religion fera toujours recette, surtout dans les moments difficiles.
UN DISCOURS RÉCONFORTANT
Plus net encore: des psychologues de l'université de Washington ont révélé début 2005 les résultats d'une étude menée à l'époque sur 453 étudiants de toutes confessions. D'où il ressort que ceux avant eu recours à des comportements religieux tels que la prière pour gérer le traumatisme sont parvenus à calmer leur angoisse beaucoup plus efficacement que les autres. Un résultat qui concorde avec
des études menées dans de tout autres contextes. En 2002, par exemple, le psychologue Victor G. Cicirelli, de l'université Purdue, dans l'Indiana (Etats-Unis), soumettait un groupe de 388 personnes, cette fois âgées de 60 à 100 ans, au Multidimensional Fear Death Scale, un test psychologique souvent utilisé par les gérontologues pour mesurer le niveau d'anxiété de leurs patients face à la mort. Verdict : les sujets crovants présentaient un niveau d'angoisse inférieur à celui des individus non-croyants.
C'est donc une certitude scientifique: la croyance en Dieu permet de réduire l'angoisse. Pourquoi ? Parce que les religions apportent précisément des réponses aux interrogations les plus profondes de l'homme. Sens de la vie, question des origines, angoisse de la mort... Peu importe le nom du dieu qu'elles élisent, la genèse qu'elles décrivent ou la nature du paradis qu'elles promettent, toutes produisent un discours qui, chacun a sa manière, apporte une réponse à ce qui étreint l'homme lorsqu'il songe à sa condition. Une réponse au sein de laquelle chacun peut dès lors trouver refuge, pourvu d'adopter durant sa vie un comportement conforme aux lois édictées par la religion concernée.
UNE "ILLUSION DE CONTRÔLE"
Autrement dit, lorsqu'on croit eu Dieu, il devient tout à coup possible d'agir là où le sentiment de sa propre finitude terrassait. De quoi réduire considérablement toute anxiété! Or, ce phénomène s'inscrit eu réalité dans un cadre plus vaste que les chercheurs en psychologie sociale connaissent bien pour l'avoir mis en évidence dès les années 70. A savoir que "lorsqu'un individu est exposé à une situation où des événements négatifs hors de son contrôle peuvent survenir à tout monment, il utilise un stratagème appelé 'illusion de contrôle', explique Olivier Desrichard, du Laboratoire de psychologie sociale des universités de Savoie (Chambery) et Pierre Mendès-France (Grenoble). "Ce mécanisme consiste à se persuader qu'il dispose d'un pouvoir sur son environnement, susceptible de lui permettre d'éviter d'être exposé à cet événement négatif". Un exemple? Une étude menée en 2002 par Isabelle Milhabet (université de Nice-Sophia-Antipolis), à laquelle Olivier Desrichard a collaboré, décrit on ne peut mieux les rouages de ce mécanisme: "En évaluant la perception qu'avait une population d'étudiants de contracter le sida, nous avons découvert que chacun estimait courir moins de risques d'être infecté que les autres ", explique le chercheur. Or, si chacun se perçoit de la même manière, cela débouche forcément sur un problème de logique! Une véritable " illusion de contrôle", qui est en fait a l'origine de nombre de comportements, comme celui du sportif qui embrasse sa médaille avant de rentrer sur un terrain. Et, vue sous cet angle, la religion apparaît finalement comme une illusion de contrôle parmi tant d'autres...
....Reste que si la foi apaise nombre de nos angoisses métaphysiques, elle possède encore un autre atout: celui de permettre au croyant de faire partie d'une communauté religieuse. Car être intégré dans un groupe social sécurise et, donc, réduit l'anxiété.
UN DISCOURS RÉCONFORTANT
Plus net encore: des psychologues de l'université de Washington ont révélé début 2005 les résultats d'une étude menée à l'époque sur 453 étudiants de toutes confessions. D'où il ressort que ceux avant eu recours à des comportements religieux tels que la prière pour gérer le traumatisme sont parvenus à calmer leur angoisse beaucoup plus efficacement que les autres. Un résultat qui concorde avec
des études menées dans de tout autres contextes. En 2002, par exemple, le psychologue Victor G. Cicirelli, de l'université Purdue, dans l'Indiana (Etats-Unis), soumettait un groupe de 388 personnes, cette fois âgées de 60 à 100 ans, au Multidimensional Fear Death Scale, un test psychologique souvent utilisé par les gérontologues pour mesurer le niveau d'anxiété de leurs patients face à la mort. Verdict : les sujets crovants présentaient un niveau d'angoisse inférieur à celui des individus non-croyants.
C'est donc une certitude scientifique: la croyance en Dieu permet de réduire l'angoisse. Pourquoi ? Parce que les religions apportent précisément des réponses aux interrogations les plus profondes de l'homme. Sens de la vie, question des origines, angoisse de la mort... Peu importe le nom du dieu qu'elles élisent, la genèse qu'elles décrivent ou la nature du paradis qu'elles promettent, toutes produisent un discours qui, chacun a sa manière, apporte une réponse à ce qui étreint l'homme lorsqu'il songe à sa condition. Une réponse au sein de laquelle chacun peut dès lors trouver refuge, pourvu d'adopter durant sa vie un comportement conforme aux lois édictées par la religion concernée.
UNE "ILLUSION DE CONTRÔLE"
Autrement dit, lorsqu'on croit eu Dieu, il devient tout à coup possible d'agir là où le sentiment de sa propre finitude terrassait. De quoi réduire considérablement toute anxiété! Or, ce phénomène s'inscrit eu réalité dans un cadre plus vaste que les chercheurs en psychologie sociale connaissent bien pour l'avoir mis en évidence dès les années 70. A savoir que "lorsqu'un individu est exposé à une situation où des événements négatifs hors de son contrôle peuvent survenir à tout monment, il utilise un stratagème appelé 'illusion de contrôle', explique Olivier Desrichard, du Laboratoire de psychologie sociale des universités de Savoie (Chambery) et Pierre Mendès-France (Grenoble). "Ce mécanisme consiste à se persuader qu'il dispose d'un pouvoir sur son environnement, susceptible de lui permettre d'éviter d'être exposé à cet événement négatif". Un exemple? Une étude menée en 2002 par Isabelle Milhabet (université de Nice-Sophia-Antipolis), à laquelle Olivier Desrichard a collaboré, décrit on ne peut mieux les rouages de ce mécanisme: "En évaluant la perception qu'avait une population d'étudiants de contracter le sida, nous avons découvert que chacun estimait courir moins de risques d'être infecté que les autres ", explique le chercheur. Or, si chacun se perçoit de la même manière, cela débouche forcément sur un problème de logique! Une véritable " illusion de contrôle", qui est en fait a l'origine de nombre de comportements, comme celui du sportif qui embrasse sa médaille avant de rentrer sur un terrain. Et, vue sous cet angle, la religion apparaît finalement comme une illusion de contrôle parmi tant d'autres...
....Reste que si la foi apaise nombre de nos angoisses métaphysiques, elle possède encore un autre atout: celui de permettre au croyant de faire partie d'une communauté religieuse. Car être intégré dans un groupe social sécurise et, donc, réduit l'anxiété.