Ce n’est pas toujours parce que la mort les emporte, ce n’est pas toujours parce qu’ils s’en vont vers des horizons lointains. Un jour, au détour d’un regard, d’un signe, d’une absence, ils ont déserté votre univers et parfois votre cœur.
Ceux qui nous quittent, que nous avons quittés.
D’aucuns partent parce que plus rien ne les lie. Quelque chose s’est cassé, ou perdu, ou fané. Quelque chose, parfois, s’est révélé. Les horizons s’assombrissent. Des portes se ferment, des cœurs se renferment au gré des blessures accumulées, des larmes cachées, de la dignité perdue. Une page se tourne dans la douleur et la solitude. Comme si le livre était terminé ; plus rien à ajouter.
Ceux qui nous quittent, qui se sont oubliés.
D’autres s’en vont le lendemain d’un naufrage. Une blessure, un décès, un suicide et les voilà partis : ils pleuraient vos joies, ils ignorent vos larmes. Ils vous aimaient de l’amour qu’ils se portaient, ils se voyaient en vous voyant. Ils ne vous ont pas vus. Il valait mieux qu’ils partent, au fond, et sans vos larmes. Ils confondaient l’amour et les miroirs. Il valait mieux, au fond.
Ceux qui nous quittent, pour encore les aimer.
Sur la route, une rencontre. Le destin, le hasard, la chance ou le malheur ? Une amitié, un amour, un guide, une illusion ? Un océan de questions à proximité de ceux qui nous quittent et que nous n’avons jamais rencontrés. Réaliser, dans le pli prononcé d’une expression, à l’ombre d’un mot, que notre cœur n’entend plus ce que leur cœur nous dit. C’est vrai, c’est vrai, savez-vous, cette troublante indifférence.
Ceux qui nous quittent, que nous avons quittés.
« La vie de ce monde n’est que jeu et illusion » Le temps passe, les êtres passent et les larmes, et les maux, et la joie, et la vie. « Il répond à L’appel de qui L’appelle quand il L’appelle » Vous pouvez partir, vous en aller. Vous pouvez abandonner et espérer, ailleurs, sous d’autres latitudes, à l’horizon d’autres rencontres, d’autres espérances. Vous pouvez.
Ceux qui nous quittent.
Je vous avais quittés, savez-vous. Cela fait longtemps déjà. Mes yeux s’étaient fermés, mon cœur s’était éteint. J’ai appelé l’Unique, je Lui ai parlé. Je Lui ai demandé la force de poursuivre. Il m’a appris que la force était de s’arrêter. J’ai entendu, je crois et je crois même avoir compris. Depuis, je vis à l’ombre de cet Eternité.
Nous sommes quitte.
Apprendre à quitter ceux qui nous quittent. Apprendre à les aimer, le dos tourné. Apprendre le temps et la mort des sentiments et des êtres. Apprendre à son cœur la force de se vider en demeurant habité. Apprendre à pleurer en souriant ; à s’en aller en aimant, à se taire en Lui parlant.
(Tariq Ramadan)
Ceux qui nous quittent...
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La religion musulmane l'Islam, se veut une révélation en langue arabe de la religion originelle d'Adam, de Noé, et de tous les prophètes parmi lesquels elle place aussi Jésus. Ainsi, elle se présente comme un retour à la religion d'Abraham (appelé, en arabe, Ibrahim par les musulmans) du point de vue de la croyance, le Coran le définissant comme étant la voie d'Ibrahim (millata Ibrahim) c'est-à-dire une soumission exclusive à Allah.
La religion musulmane l'Islam, se veut une révélation en langue arabe de la religion originelle d'Adam, de Noé, et de tous les prophètes parmi lesquels elle place aussi Jésus. Ainsi, elle se présente comme un retour à la religion d'Abraham (appelé, en arabe, Ibrahim par les musulmans) du point de vue de la croyance, le Coran le définissant comme étant la voie d'Ibrahim (millata Ibrahim) c'est-à-dire une soumission exclusive à Allah.
Ceux qui nous quittent...
Ecrit le 04 mars06, 13:23-
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