L'humanité
Posté : 08 mars06, 03:22
L’humanité grand gymnase de mixité
L’humanité enjeu universel de société
L’humanité chaque jour en grand danger
L’humanité en plein chantier
L’humanité globalisée divise les cieux
L’humanité a plusieurs dieux
L’humanité pense au futur
Mais l’humanité rêve no future
L’humanité pleure bien ses saints
L’humanité oublie trop ses vivants
L’humanité aime les paillettes et les prières
L’humanité méprise la paille de cristal du pauvre
L’humanité hait le porteur de lumière
L’humanité prend la poutre dans l’œil
L’humanité pense au futur
Mais l’humanité rêve no future
Comme tout système politique
Toute religion est née des humains
Les religions ont construits les humains
Les religions ont aussi détruits les humains
Les prophètes, les saintes et les saints
Ne sont ni des êtres idylliques
Ni des êtres supérieurs
Ils sont justes à la recherche du dépassement de soi
La vraie personnalité du prophète Mohamed (commentaire de l’article paru sur http://abdoukamel.over-blog.com)
Mohamed, à la manière de Jésus, de Moïse, de Bouddha ou d’autres grands personnages spirituels, n’aimait pas trop se faire servir. Il préférait de loin servir quelqu’un ou une cause qu’il pensait juste de défendre sans en attendre en retour un avantage personnel.
Cependant, il me paraît peu concevable que son vœu de pauvreté poussait Mohamed au point de devoir renoncer à tout confort matériel pour sa famille sinon comment aurait-il pu avoir autant d’épouses à choyer et d’enfants à éduquer ?
Mohamed pouvait-il vraiment taire ce qui le dérangeait dans la vie quotidienne de ses concitoyens tout en ayant une grande influence sur son entourage ? Cela me paraît peu plausible. Peut-être usait-il de symboles forts pour dire son fait de manière détournée afin d’éviter d’attaquer frontalement la ou les personnes qui portaient un courant de pensée mal accordé au sien. D’où sa grande popularité auprès des foules. Il était sans doute un grand meneur d’hommes et un excellent diplomate.
Il possédait, de plus, un degré d’empathie exceptionnelle qui provoquait automatiquement de la sympathie, si ce n’est de l’amour, de la part de celle ou celui qui l’approchait, quelque soit d’ailleurs son origine culturelle, son niveau social ou son degré d’intelligence. C’était l’amour qui motivait et dirigeait sa vie et non les honneurs liés à sa stature. Néanmoins, il pouvait se montrer cruel avec le monde qu’il considérait comme infidèle et impie. Son schéma d’existence ne lui permettait pas toujours de faire des concessions envers des gens trop éloignés de lui et surtout manquant de respect envers Dieu ou les humains. Les voyous, les gens de mauvaise vie, les menteurs, les blasphémateurs, les tricheurs, les criminels n’avaient aucune grâce à ses yeux et ils méritaient jusqu’au châtiment de la mort. C’est peut-être ce qui le distingue le plus fondamentalement de la tolérance du Christ envers les plus misérables. Disons que Mohamed était élitiste, un perfectionniste absolu du développement humain alors que le Christ, plus proche de notre époque et démocratique dans un certain sens, admettait que toute vie, même monstrueuse, avait droit au rachat et au Salut devant l’Eternel.
Que pensez de la pauvreté, de la chasteté et de la prière pratiquées couramment dans les trois religions du Livre par rapport à d’autres religions actuelles ou plus anciennes ? Est-ce uniquement par ses trois moyens que nous pouvons prétendre à un degré supérieur de sagesse, voir à une sorte de sainteté intérieure ? Est-ce être charlatan que de rechercher et de prétendre à un lieu de sainteté plus proche de nos sœurs et de nos frères en humanité, de leurs paroles, de leurs sentiments, de leurs volontés de liberté, de justice, d’égalité, de démocratie plutôt que de chercher à travers les dogmes religieux et les rigidités inutiles, parfois dévastatrices, l’apaisement et la vraie parole de Dieu qui n’est pas forcément interpréter de la même manière d’une religion à l’autre et pas toujours conciliables avec les lois démocratiques des Etats modernes qui s’internationalisent de plus en plus ?
C’est une question grave car c’est cette question, fondamentale quant aux conséquences des politiques futures de rapprochement menées entre Orient et Occident, qui est au centre du fait terroriste islamique et de la guerre actuelle menée par le (il est vrai scandaleux et calamiteux) gouvernement américain actuel.
Ne devrions-nous pas relativiser la magnifique parole et le sens de la glorieuse existence de ce grand prophète que fut Mohamed ? Ne faudrait-il pas chercher les pistes qui mènent vers plus de compréhension réciproque plutôt que de se réfugier dans des actes de foi stériles qui emprisonnent et bâtissent des murs entre croyants et incroyants et entre croyants de différentes cultures et religions ? Avons-nous plus envie de voir nos enfants se trucider pour Dieu que de s’aimer réciproquement dans la différence ici et sur cette Terre avant de partir vers la grande Inconnue, vers ce Dieu que l’on nous présente d’Amour dans toutes les religions mais qui mène souvent les Nations du monde à l’incompréhension et la haine entre les communautés ?
Personnellement, j’ai envie d’avoir des amis arabes qui croient en Dieu et d’autres qui n’y croient pas. J’ai envie d’étudier grâce à eux tous l’originalité de cette culture (comme ces textes intéressants que je découvre sur ton site), d’apprendre à percer les subtilités de la pensée de Mohamed, sa complexité d’un point de vue religieux et laïque, ses paradoxes parce que, forcément, tout grand homme ou grande femme de notre monde est paradoxal dans son cheminement de vie. J’ai envie de rencontrer des femmes et des hommes ouverts, des femmes voilées qui portent le voile par amour de la pudeur féminine mais qui aiment, paradoxalement, la liberté de jeunes femmes en bikini sur une plage; des hommes priant à la mosquée par amour pour leur Prophète mais qui aiment, paradoxalement, le laïc qui s’enivre de bonheur dans une taverne en compagnie d’une joyeuse équipée nocturne (nous devrions parler dans un autre forum, et c’est très important, de la notion de fidélité et d’infidélité à une religion ou à une personne car la foi, comme l’amour pour une être humain, se concrétise sur la promesse de s’aimer aussi longtemps que la vie nous est donnée).
J’aimerais terminer en revenant sur le choc provoqué par les caricatures. Mohamed a-t-il droit à plus de respect que G.W.Bush (le gag du timbre-poste sur ton site m’a fait personnellement rire mais je pense qu’il blesserait le Président, son entourage et une partie du peuple américain qui ne l’accueillerait qu’au premier degré. Pour une personne sans humour, cracher à la face du président par l’intermédiaire d’un timbre postal, c’est cracher sur l’Amérique entière) ? Sommes-nous capable de distance quand une personne, un peuple subissant la domination, l’invasion d’une autre culture utilise l’arme de la dérision acide et de l’humour au kärcher pour provoquer un débat ? En retour, sommes-nous suffisamment confiants envers l’amour et en nos possibilités humaines et culturelles pour accepter l’injure et travailler dessus pour aller à la rencontre de celle ou celui qui nous a (gravement) offensé ? Je pense que tout être humain a droit au même respect et Mohamed, qui n’aimait pas être au-dessus des autres, aurait sans doute critiqué sévèrement ce gag tout en disant qu’il était amusant qu’un lama du désert s’en prenne à sa sainteté le Président Bush. Après tout, un lama mal traité a bien le droit de montrer son courroux à celui qui prétend, par son arrogance extrême, déterminer une fois pour toute l’Axe du Bien et l’Axe du Mal. Un être spirituel sait jouer sur les différents degrés de la parole. C’est sa force de persuasion et l’amplitude de son Verbe qui crée sa divinité.
A propos de caricature, j’aimerais encore raconter ici une anecdote assez récente. Lors de la cérémonie de confirmation d’une de mes filles (deux de mes quatre enfants ont choisi de suivre l’instruction religieuse catholique alors que les deux autres n’ont pas voulu suivre le catéchisme), j’avais spontanément, pour la prise d’une photo à l’intérieur de l’église, enroulé mon bras gauche sur l’épaule de ma fille et mon bras droit sur l’épaule de la Vierge Marie. Malheur à moi ! Le curé du village me fusilla du regard et je bredouillai quelques mots d’excuses à son égard en lâchant cette pauvre Vierge ! Voilà une situation typique de différence culturelle. Pour moi, la Vierge est une star millénaire qui veille sur nous, la maman du Christ, une bonne mère aimante et protectrice. Eh bien pour le curé, mon attitude reflétait un manque flagrant de respect envers Marie ! Nous devons faire attention avec le sacré car ni Marie, ni Jésus, ni Mohamed ni Moïse n’ont refusé leur statut d’être humain. C’est l’instrumentalisation des masses, le fascisme religieux, d’où qu’il vienne, qui est hautement inquiétant et destructeur. En admettant l’existence de Dieu, l’être humain qui a la foi doit faire l’effort de relativité, laisser le droit au libre arbitre de toute personne, la liberté de s’exprimer partout et en tous lieux. Être libre, ne signifie nullement l’anarchie et l’impiété. Etre libre, signifie que je prends acte de ma liberté et donc de ma responsabilité en tant qu’être humain tourné en direction des autres humains. Etre libre, c’est utiliser l’arme de l’amour, qui n’est jamais doucereuse, plutôt que l’arme de la haine et de la détestation qui est l’arme de celui qui n’est pas sûr de lui.
Tout cela est possible. Il suffit de se déclarer vouloir suivre la relativité de la Vérité divine. J’aime comme tu es parce que tu n’es pas moi mais toi aime-moi aussi comme je suis parce que je ne suis pas toi.
Et lorsque quelqu’un commet une faute à nos yeux, n’ayant pas peur de le lui signaler avec bonté ou humour mais fermeté afin de chercher ensemble les limites du respect mutuel.
Nous pouvons construire un autre monde où le passé n’est pas occulté mais sublimé, où le présent n’est pas un choc des Civilisations mais un retour vers l’Unité, où le futur est désirable pour tous et par tous dans l’échange et la découverte de l’Autre. Nous devons nous battre, athées comme croyants pour la liberté d’expression, la diversité du langage et la volonté de lutter contre le racisme et toutes les formes d’exclusion religieuses ou laïques. Ce monde-là est possible car rien n’est plus impossible à mes yeux que de vouloir voir se propager la destruction, la terreur et la haine parmi les êtres humains.
Merci de votre écoute. Five on you ! Süss & Tschüss.
http://www.hallo-win.org
L’humanité enjeu universel de société
L’humanité chaque jour en grand danger
L’humanité en plein chantier
L’humanité globalisée divise les cieux
L’humanité a plusieurs dieux
L’humanité pense au futur
Mais l’humanité rêve no future
L’humanité pleure bien ses saints
L’humanité oublie trop ses vivants
L’humanité aime les paillettes et les prières
L’humanité méprise la paille de cristal du pauvre
L’humanité hait le porteur de lumière
L’humanité prend la poutre dans l’œil
L’humanité pense au futur
Mais l’humanité rêve no future
Comme tout système politique
Toute religion est née des humains
Les religions ont construits les humains
Les religions ont aussi détruits les humains
Les prophètes, les saintes et les saints
Ne sont ni des êtres idylliques
Ni des êtres supérieurs
Ils sont justes à la recherche du dépassement de soi
La vraie personnalité du prophète Mohamed (commentaire de l’article paru sur http://abdoukamel.over-blog.com)
Mohamed, à la manière de Jésus, de Moïse, de Bouddha ou d’autres grands personnages spirituels, n’aimait pas trop se faire servir. Il préférait de loin servir quelqu’un ou une cause qu’il pensait juste de défendre sans en attendre en retour un avantage personnel.
Cependant, il me paraît peu concevable que son vœu de pauvreté poussait Mohamed au point de devoir renoncer à tout confort matériel pour sa famille sinon comment aurait-il pu avoir autant d’épouses à choyer et d’enfants à éduquer ?
Mohamed pouvait-il vraiment taire ce qui le dérangeait dans la vie quotidienne de ses concitoyens tout en ayant une grande influence sur son entourage ? Cela me paraît peu plausible. Peut-être usait-il de symboles forts pour dire son fait de manière détournée afin d’éviter d’attaquer frontalement la ou les personnes qui portaient un courant de pensée mal accordé au sien. D’où sa grande popularité auprès des foules. Il était sans doute un grand meneur d’hommes et un excellent diplomate.
Il possédait, de plus, un degré d’empathie exceptionnelle qui provoquait automatiquement de la sympathie, si ce n’est de l’amour, de la part de celle ou celui qui l’approchait, quelque soit d’ailleurs son origine culturelle, son niveau social ou son degré d’intelligence. C’était l’amour qui motivait et dirigeait sa vie et non les honneurs liés à sa stature. Néanmoins, il pouvait se montrer cruel avec le monde qu’il considérait comme infidèle et impie. Son schéma d’existence ne lui permettait pas toujours de faire des concessions envers des gens trop éloignés de lui et surtout manquant de respect envers Dieu ou les humains. Les voyous, les gens de mauvaise vie, les menteurs, les blasphémateurs, les tricheurs, les criminels n’avaient aucune grâce à ses yeux et ils méritaient jusqu’au châtiment de la mort. C’est peut-être ce qui le distingue le plus fondamentalement de la tolérance du Christ envers les plus misérables. Disons que Mohamed était élitiste, un perfectionniste absolu du développement humain alors que le Christ, plus proche de notre époque et démocratique dans un certain sens, admettait que toute vie, même monstrueuse, avait droit au rachat et au Salut devant l’Eternel.
Que pensez de la pauvreté, de la chasteté et de la prière pratiquées couramment dans les trois religions du Livre par rapport à d’autres religions actuelles ou plus anciennes ? Est-ce uniquement par ses trois moyens que nous pouvons prétendre à un degré supérieur de sagesse, voir à une sorte de sainteté intérieure ? Est-ce être charlatan que de rechercher et de prétendre à un lieu de sainteté plus proche de nos sœurs et de nos frères en humanité, de leurs paroles, de leurs sentiments, de leurs volontés de liberté, de justice, d’égalité, de démocratie plutôt que de chercher à travers les dogmes religieux et les rigidités inutiles, parfois dévastatrices, l’apaisement et la vraie parole de Dieu qui n’est pas forcément interpréter de la même manière d’une religion à l’autre et pas toujours conciliables avec les lois démocratiques des Etats modernes qui s’internationalisent de plus en plus ?
C’est une question grave car c’est cette question, fondamentale quant aux conséquences des politiques futures de rapprochement menées entre Orient et Occident, qui est au centre du fait terroriste islamique et de la guerre actuelle menée par le (il est vrai scandaleux et calamiteux) gouvernement américain actuel.
Ne devrions-nous pas relativiser la magnifique parole et le sens de la glorieuse existence de ce grand prophète que fut Mohamed ? Ne faudrait-il pas chercher les pistes qui mènent vers plus de compréhension réciproque plutôt que de se réfugier dans des actes de foi stériles qui emprisonnent et bâtissent des murs entre croyants et incroyants et entre croyants de différentes cultures et religions ? Avons-nous plus envie de voir nos enfants se trucider pour Dieu que de s’aimer réciproquement dans la différence ici et sur cette Terre avant de partir vers la grande Inconnue, vers ce Dieu que l’on nous présente d’Amour dans toutes les religions mais qui mène souvent les Nations du monde à l’incompréhension et la haine entre les communautés ?
Personnellement, j’ai envie d’avoir des amis arabes qui croient en Dieu et d’autres qui n’y croient pas. J’ai envie d’étudier grâce à eux tous l’originalité de cette culture (comme ces textes intéressants que je découvre sur ton site), d’apprendre à percer les subtilités de la pensée de Mohamed, sa complexité d’un point de vue religieux et laïque, ses paradoxes parce que, forcément, tout grand homme ou grande femme de notre monde est paradoxal dans son cheminement de vie. J’ai envie de rencontrer des femmes et des hommes ouverts, des femmes voilées qui portent le voile par amour de la pudeur féminine mais qui aiment, paradoxalement, la liberté de jeunes femmes en bikini sur une plage; des hommes priant à la mosquée par amour pour leur Prophète mais qui aiment, paradoxalement, le laïc qui s’enivre de bonheur dans une taverne en compagnie d’une joyeuse équipée nocturne (nous devrions parler dans un autre forum, et c’est très important, de la notion de fidélité et d’infidélité à une religion ou à une personne car la foi, comme l’amour pour une être humain, se concrétise sur la promesse de s’aimer aussi longtemps que la vie nous est donnée).
J’aimerais terminer en revenant sur le choc provoqué par les caricatures. Mohamed a-t-il droit à plus de respect que G.W.Bush (le gag du timbre-poste sur ton site m’a fait personnellement rire mais je pense qu’il blesserait le Président, son entourage et une partie du peuple américain qui ne l’accueillerait qu’au premier degré. Pour une personne sans humour, cracher à la face du président par l’intermédiaire d’un timbre postal, c’est cracher sur l’Amérique entière) ? Sommes-nous capable de distance quand une personne, un peuple subissant la domination, l’invasion d’une autre culture utilise l’arme de la dérision acide et de l’humour au kärcher pour provoquer un débat ? En retour, sommes-nous suffisamment confiants envers l’amour et en nos possibilités humaines et culturelles pour accepter l’injure et travailler dessus pour aller à la rencontre de celle ou celui qui nous a (gravement) offensé ? Je pense que tout être humain a droit au même respect et Mohamed, qui n’aimait pas être au-dessus des autres, aurait sans doute critiqué sévèrement ce gag tout en disant qu’il était amusant qu’un lama du désert s’en prenne à sa sainteté le Président Bush. Après tout, un lama mal traité a bien le droit de montrer son courroux à celui qui prétend, par son arrogance extrême, déterminer une fois pour toute l’Axe du Bien et l’Axe du Mal. Un être spirituel sait jouer sur les différents degrés de la parole. C’est sa force de persuasion et l’amplitude de son Verbe qui crée sa divinité.
A propos de caricature, j’aimerais encore raconter ici une anecdote assez récente. Lors de la cérémonie de confirmation d’une de mes filles (deux de mes quatre enfants ont choisi de suivre l’instruction religieuse catholique alors que les deux autres n’ont pas voulu suivre le catéchisme), j’avais spontanément, pour la prise d’une photo à l’intérieur de l’église, enroulé mon bras gauche sur l’épaule de ma fille et mon bras droit sur l’épaule de la Vierge Marie. Malheur à moi ! Le curé du village me fusilla du regard et je bredouillai quelques mots d’excuses à son égard en lâchant cette pauvre Vierge ! Voilà une situation typique de différence culturelle. Pour moi, la Vierge est une star millénaire qui veille sur nous, la maman du Christ, une bonne mère aimante et protectrice. Eh bien pour le curé, mon attitude reflétait un manque flagrant de respect envers Marie ! Nous devons faire attention avec le sacré car ni Marie, ni Jésus, ni Mohamed ni Moïse n’ont refusé leur statut d’être humain. C’est l’instrumentalisation des masses, le fascisme religieux, d’où qu’il vienne, qui est hautement inquiétant et destructeur. En admettant l’existence de Dieu, l’être humain qui a la foi doit faire l’effort de relativité, laisser le droit au libre arbitre de toute personne, la liberté de s’exprimer partout et en tous lieux. Être libre, ne signifie nullement l’anarchie et l’impiété. Etre libre, signifie que je prends acte de ma liberté et donc de ma responsabilité en tant qu’être humain tourné en direction des autres humains. Etre libre, c’est utiliser l’arme de l’amour, qui n’est jamais doucereuse, plutôt que l’arme de la haine et de la détestation qui est l’arme de celui qui n’est pas sûr de lui.
Tout cela est possible. Il suffit de se déclarer vouloir suivre la relativité de la Vérité divine. J’aime comme tu es parce que tu n’es pas moi mais toi aime-moi aussi comme je suis parce que je ne suis pas toi.
Et lorsque quelqu’un commet une faute à nos yeux, n’ayant pas peur de le lui signaler avec bonté ou humour mais fermeté afin de chercher ensemble les limites du respect mutuel.
Nous pouvons construire un autre monde où le passé n’est pas occulté mais sublimé, où le présent n’est pas un choc des Civilisations mais un retour vers l’Unité, où le futur est désirable pour tous et par tous dans l’échange et la découverte de l’Autre. Nous devons nous battre, athées comme croyants pour la liberté d’expression, la diversité du langage et la volonté de lutter contre le racisme et toutes les formes d’exclusion religieuses ou laïques. Ce monde-là est possible car rien n’est plus impossible à mes yeux que de vouloir voir se propager la destruction, la terreur et la haine parmi les êtres humains.
Merci de votre écoute. Five on you ! Süss & Tschüss.
http://www.hallo-win.org