Témoignages des divers historiens sur Jésus.

[Nickie]

Flavius Josèphe et Jésus

par Pierre-Marie Beaude

Né vers 37-38, Josèphe fut mêlé de très près aux événements de Palestine qui conduisirent à la guerre de Juifs contre les Romains. Il y participa activement et fut fait prisonnier. Il devint alors historiographe attaché à la famille de Flaviens. Il écrivit La Guerre des Juifs (75-79), les Antiquités judaïques (93-94), son Autobiographie (après 95) et le Contre Apion (après 100). Il ne parle à peu près pas de Jésus ni des chrétiens. Font exception deux passages des Antiquités et un autre sur Jean le Baptiste.

a) Jacques, frère de Jésus, dit le Christ.
Josèphe rapporte ainsi la mort de Jacques: «Ananus rassembla le sanhédrin des juges et fit comparaître devant eux Jacques, le frère de Jésus, dit le Christ, ainsi que quelques autres; il les accusa d'avoir violé la Loi et les livra à la lapidation.» (Antiquités, XX, 200). Il n'y a aucune raison de supposer que les mots «dit le Christ» aient été rajoutés par quelque scribe chrétien. Une telle appellation entrait tout à fait dans les catégories juives et Josèphe pouvait donc parler de Jésus dit le Christ, sans se prononcer d'ailleurs personnellement sur cette dénomination.

b) Le témoignage de Flavius Josèphe sur Jésus.
Un deuxième texte de Josèphe pose, lui, plus de problèmes. Il se trouve au livre XVIII des Antiquités. Le texte «reçu» officiellement est celui que cite Eusèbe, dans son Histoire ecclésiastique (I, 11) et dans sa Démonstration Évangélique (III, 3). Son authenticité fut contestée très tôt. Il paraît en effet assez étrange qu'un juif, pharisien, puisse reconnaître en Jésus le Christ. Origène (environ 185-253) connaissait les passages de Josèphe sur Jacques et sur Jean Baptiste; par contre il ne fit aucune mention de celui qui concerne Jésus. La tradition manuscrite des oeuvres de Josèphe s'étant faite en milieu chrétien, on peut légitimement penser que le témoignage de Josèphe, qui n'en disait pas tant, fut «gonflé» et orienté dans un sens chrétien.


Récemment, l'Israélien Shlomo Pines a attiré l'attention sur une version différente de ce texte. Elle se trouve dans L'Histoire universelle d'Agapios, évêque arabe du Xè siècle. Le contenu en est sensiblement différent. Il n'est pas question ici d'affirmer que Jésus était le Christ. Le texte dit prudemment: «peut-être était-il le Christ». Deux autres versions de ce même passage de Josèphe ont été remarquées depuis lors. Celle de saint Jérôme (342-420) dans son De Viris Illustribus et celle de la Chronique de Michel le Syrien (XIIè siècle). La comparaison de ces quatre versions mérite d'être entreprise. Elle laisse nettement entendre que le texte primitif de Josèphe était sans doute moins affirmatif sur la messianité de Jésus que le laisse entendre le texte d'Eusèbe. Est-il possible de reconstituer le texte «authentique» de Josèphe? Certains s'y sont essayés. On retiendra en tout cas que Josèphe parla très certainement de Jésus et de sa messianité, sans toutefois s'engager sur ce point d'une façon aussi personnelle que le suggère le texte d'Eusèbe.


Source:
P.M. Beaude, Jésus de Nazareth, Paris, Desclée, 1983, pp. 14-17.



Témoignage de Flavius Josèphe sur Jésus,
dans la version d'Eusèbe:


En ce temps-là, paraît Jésus, homme sage, si toutefois il faut l'appeler homme; car il était l'auteur d'oeuvres prodigieuses, le maître des hommes qui reçoivent avec joie la vérité. Il entraîna beaucoup de Juifs et aussi beaucoup de Grecs. Il était le Christ. Et comme sur la dénonciation des premiers parmi nous, Pilate l'avait condamné à la croix, ceux qui l'avaient aimé précédemment ne cessèrent pas. Car il leur apparut le troisième jour, vivant à nouveau; les prophètes divins avaient dit ces choses et dix mille autres merveilles à son sujet. Jusqu'à maintenant encore, le groupe des chrétiens, ainsi nommé à cause de lui, n'a pas disparu.


In: Antiquités XVIII, rapporté par Eusèbe, Histoire ecclésiatique 1,11
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Témoignage de Flavius Josèphe sur Jésus,
dans la version d'Agapios:


A cette époque-là, il y eut une homme sage nommé Jésus, dont la conduite était bonne; ses vertus furent reconnues. Et beaucoup de Juifs et des autres nations se firent ses disciples. Et Pilate le condamna à être crucifié et à mourir. Mais ceux qui s'étaient faits ses disciples prêchèrent sa doctrine. Ils racontèrent qu'il leur apparut trois jours après sa crucifixion et qu'il était vivant. Peut-être était-il le Messie au sujet duquel les prophètes avaient dit des prodiges.


In: Agapios, Histoire Universelle.
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Témoignage de Flavius Josèphe sur Jésus,
dans la version de saint Jérôme:


À la même époque il y eut Jésus, homme sage, pour autant qu'il convienne de le dire homme. Il était en effet l'auteur de faits étonnants et le maître de ceux qui reçoivent librement la vérité. De plus, beaucoup, tant parmi les Juifs que parmi les Gentils devinrent ses disciples, et l'on croyait qu'il était le Christ...


In: Saint-Jérôme, De Viris illustribus
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Témoignage de Flavius Josèphe sur Jésus,
dans la version de Michel le Syrien:


En ce temps-là, il y eut un homme sage du nom de Jésus, s'il nous convient de l'appeler homme. Car il était l'auteur d'oeuvres glorieuses et maître de vérité. Et de beaucoup parmi les Juifs et parmi les nations il fit des disciples. On pensait qu'il était le Messie...


In: Michel le Syrien, Chronique.
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[septour]

DESOLÉ COCOTTE MAIS CES TEMOIGNAGES SONT DES FAUX ,''RECONNUS COMME TELS PAR L'ÉGLISE CATHOLIQUE'' SEPTOUR

[Nickie]

Mon but ici, Septour, n'était pas de présenter ces historiens en tant que preuves officielles de l'exhistence de Jéus-Christ, mais plutot de faire réflichir sur le sujet.

Et aussi, ces historiens n'étaient pas catholique, là Septour, ils étaient des sujets Romains de la Rome Antique. Tu peux si tu veux Yahooler, ou bien encore Googler ses historiens et leurs écrits. Ces memes écrits sont reconnus historiquement comme étant authentique. Sinon, pourrais-tu, s.v.p., me dire le pourquoi de la penser, cher.

Je te donnerais ceci parcontre, que c'est vrai que l'Église Catholique, dont je ne fais pas partie, en passant, ont beaucoup travailler l'histoire. Parcontre, de nos jours des savants indépendants y travaillent auusi de leur côtés.